Coucou, c’est la rentrée… !
Et même depuis quelques jours, c’est l’automne, la lumière enfuie.
Pour la retrouver, je remonte le temps.
Retour sur le mois qui précède l’été 2016, un petit album qui naît – un rendez-vous – qui offre l’été indien… et la chaleur.
C’est le troisième volet des chansons bizarres, bazar, du zarbi zigomar et c’est pas du rock pour enfants. Ce sont des chansons qui portent les valeurs de leur auteur, permettent à l’auditeur de prendre de la hauteur… en toute simplicité.
C’est de la chanson, toute en poésie, portée par des musiciens exigeants : guitare, ukulélé, basse, accordéon, batterie, tapan.
L’univers est reconnaissable aux premières notes, à la voix qui déboule vite et que les enfants identifient instantanément : c’est Chel !
Oui.
C’est Chel. Et dans sa valise, la faune qui n’a jamais été si diverse, le bestiaire merveilleux, les individus bizarres.
Comme dans les deux albums précédents Bazar Bizarre et Les petits pois sont rouges, on trouve des morceaux très courts, sorte de comptines, qui parlent aux plus petits, font rire ou sourire les plus grands. C’est le moment de reprendre les mots, les mélodies et de partager le moment :
« Ah, si j’étais un ogre », « Si tu poses ton pouce sur le nez ».
Ces deux courts morceaux sont accompagnés de cinq autres, plus longs, recensés officiellement sur la pochette :
« Au Zoo Zazou »
« T Ki Toa ? »
« Pacha, mon chat »
« Tralala, là »
« Voltiges »
(comme si les autres morceaux ne comptaient pas…? pas d’accord avec ça, moi… copain Chel…).
Les mots, les instruments, les notes…
Alors on se laisse entraîner, car Chel joue, saltimbanque, jongle avec les mots, avec les sons.
Le premier morceau, par exemple…?
Dans un parc, un kiosque à musique, des animaux, des z’animaux, dézanimo, un drôle d’orchestre :
« Y a l’hippopotame qui tapote son tam-tam
Il y a le vieux lion qui fait grincer son violon
Y a un fier guépard grattant sur sa guitare
Et un caméléon qui s’accorde à l’accordéon…
(…)
Au Zoo Zazou, plus on est on est d’fous, plus on joue…
(…)
Au Zoo Zazou, y a d’la musique partout,
Si tu ne sais pas en faire, t’as qu’à remuer ton derrière… »
La piste quatre, « Tralala, là » :
longue description de « dans ma maison »… De pièce en pièce, d’objets personnifiés en z’animaux… partout, partout dans des endroits hétéroclites, sans oublier le message essentiel, le refrain :
« Faut s’enlacer
Si le monde à la dérive
Sans se lasser de ces étreintes-làIl faut chanter
Tout l’été, quoi qu’il arrive
Et puis danser dans tout ce tralala, là… »
C’est festif… de la fête venue tout droit de l’enfance.
Et puis c’est doux, c’est émouvant, lorsque Chel s’adresse à l’enfant.
Une chanson de geste, un conseil à l’enfant :
« Si tu poses ton pouce sur le nez
Et que tu lèves tes doigts au ciel
(…)
Tu peux de la bouche grimacer
Et la langue tirer de plus belle
Parfait, te voilà paré(e)
De la grimace universelle… »
Conseil à l’enfant, conseil aux grands… ?
L’envol, l’aile, la voltige, les voltiges…
dernier morceau (et l’on pense à « M’envoler » du deuxième album…).
A l’adresse des enfants, en direction (avec un clin d’œil) des plus grands, une attitude, un positionnement face au monde, un pas de côté, un décalage pour vivre au mieux…
Pas l’innocence, ni la naïveté, mais le parti pris du bonheur quand même…
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Les disques sont à découvrir là… : Chansons en écoute.
N’oublions pas, toutefois… – pour la conservation de l’espèce malmenée (artistes en tous genres)
que le mieux, c’est de les acheter…
Chel : Chant, Guitare, Ukulélé
Pascal Vandenbulcke : Accordéon
Romain Ballarini : Batterie, Tapan
Cédric Goya : Basse
Live Report, à 0:42 : https://youtu.be/o6mjqjLbhPQ
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Autres chroniques :
CHEL, Bazar Bizarre
CHEL, Les petits pois sont rouges
Contact : http://chel.me/
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Hum Toks / E.5131 / Eric SABA
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4 Réponses vers “CHEL, « Voltiges »”