Maïa Barouh, Kodama

11 Août

Maia Barouh 27 10 2012 030 bN&B Lomo 28-10-2012 21-53-13 2256x2126Dans ces échos, (en japonais Kodama, ce sont les échos) il y a un peu de Prévert, quand il écrit, dans Cri du cœur,

C’est pas seulement une voix qui chante

C’est d’autres voix une foule de voix

voix d’aujourd’hui ou d’autrefois

Des voix marrantes ensoleillée, désespérées, émerveillées

Voix déchirantes et brisées

Voix souriantes et affolées folles de douleur et de gaieté.

On pourrait dire aussi que c’est un chant du monde, on voyage par dessus les frontières et les océans, portés par des musiques enrichies  de toutes les couleurs de la vie, sur le souffle de la flûte magicienne de Maïa, sur les tempos sortilèges des percussions de Léo Komasawa, et les machines psychédéliques soft de Martin Meissonnier et Mathias Weber.

kodamaOn pourrait dire bien des choses en somme, la technique vocale exceptionnelle, un art nourri de toutes les rencontres des rois du slow biz, ceux qui vont à la découverte des humains de Paris à Vancouver, de Tokyo à Rio de Janeiro, de La Roche sur Yon à Adélaïde, car la barque de l’oncle Léon est un vaisseau de haut bord qui a navigué sur toutes les mers, et chanté dans toutes les ballades. Les belles, les moins belles, si vous croisez Little Boy , faites gaffe quand même, il y a des boys dont la compagnie n’est pas la plus recommandée, même si elle est irradiante, il y a des éclairs funèbres.

Mais c’est un écho, un des échos, il y a beaucoup de lumière dans cet album, beaucoup d’envols à la façon de Jonathan Livinstone, on survole léger et grave à la fois. Matriochka fait la comptine, est-ce le vent qui lui répond ?

Mais est-ce le vent qui souffle ainsi
Et qui m’arrache la peau ?
Est-ce l’écho d’un incendie
Qui trouble mon repos ?

Dans ces échos musicaux aux variations subtiles, c’est aussi une découverte du Japon dans la multiplicité de ses cultures. L’image des fourmilières géantes véhiculées par des esprits simplistes est aussi ridicule que réduire la France à Pigalle et son folklore voyou. Nous avons les ducasses du Nord et la féria de Nîmes et ce qu’on chante et danse à Dunkerque a d’autres tempos que ce qui fait chanter les rues de Sète ou de Collioure. Kodama, c’est mille échos qui se répondent, il y a des chansons métissées de japonais, de français et d’anglais, qu’importe si quelques mots nous échappent, le sens général est bien perceptible. Pas besoin de sous-titres pour partager des émotions. Et dans les plumes partagées qui ont fait cet album, Maïa a invité Véronique Balmont, Stéphane Balmino, pour mettre des mots sur des musiques traditionnelles, sur des compositions originales, seule ou avec Martin Meissonnier. S’il y a des années où l’on envie de ne rien faire, il y a des années où on fait de la très belle ouvrage.

Pour l’adresse voyez ici, clic sur le roi du slow bizz.  saravah-logo

Et pour en savoir plus sur Maïa ,  sa vie son œuvre,clic sur le mégaphone 

maia megaEt on écoute,

Avec commentaires, et démonstrations vocales,

Last but not least, dans la famille Barouh, on pourra entendre Pierre, samedi 13 Août  de 23h56  à minuit 28, sur France Culture, entretien avec Albane Pearanda.

Norbert Gabriel

Une Réponse to “Maïa Barouh, Kodama”

  1. Danièle Sala août 12, 2016 à 8 h 37 min #

    Des échos qui réveillent les énergies en cris du coeur universels . Des racines à une extrême modernité , Maïa Barouh est une ensorceleuse .
    Et je ne manquerai pas Pierre, le 13 août .

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