Archive | septembre, 2016

Gilbert Laffaille  Kaléidoscope 2016  

26 Sep

Comment ! Vous saviez pas ?

 gilbert-laffaille-19-nov-66-salut-19-11-2013-21-46-01-1088x1307Les 21, 22 & 23 octobre 2016,
Gilbert Laffaille aura le plaisir de donner son nouveau récital au Forum Léo Ferré. Les 21 et 22 à 20h30 (ouverture 19h, possibilité de restauration légère sur place, bar), le dimanche 23 à 17 h (ouverture des portes à 16 h).
Spectacle anniversaire en compagnie de Nathalie Fortin (piano) : «Kaléidoscope 2016, 40 ans de chansons et de sketches!»
resa@forumleoferre.org – 01 46 72 64 68 –

Maintenant vous savez !

Faisons en attendant un retour sur le spectacle à Aubercail en 2013…

 

 

gilbert-laffaille-19-nov-65bandeau-19-11-2013-21-45-16-1832x1054

Photo© Norbert Gabriel

 

Est-ce un fabuliste ? Sans doute, Le président et l’éléphant, Le gros chat du marché, La Fontaine aurait aimé… Est-ce un chroniqueur ? Oui, ce gros chat , c’est un billet sur les rumeurs, et  Le blues de Neuilly, c’est une étude psy des drames sociétaux qui affectent certains de nos contemporains, parfois c’est drôle, parfois moins, car la vie ça ne tient qu’à un fil :

J´aurais pu faire fortune
J´aurais pu mal tourner
Travailler pour des prunes
À longueur de journée
Devenir chercheur d’or
Mineur en Colombie

Ça ne tient qu´à un fil
Un mot sur un papier
Ça ne tient qu´à un fil
Une vie de va-nu-pieds

et tout ça, avec de belles mélodies colorées de touches jazzy, romantiques, pétillantes, et ça fait des chansons. Belles et élégantes, mais quand il y a une aquarelle on devine souvent en filigrane  le trait aigu de Daumier. L’écho du jour rappelle que Ferré disait à Moustaki « tu murmures ce que je hurle » : on peut reprendre le sens général de la phrase pour Laffaille, pas besoin de hurler ou de surligner les intentions, le monde ouvert à sa fenêtre est présent dans ses chansons, avec ses errances, ses cahots, et sa poésie qui peut naître d’un sourire croisé, d’un regard échangé, d’un moment suspendu dans la course. On a tout ça dans les chansons de Gilbert Laffaille, la vie, quand même !

Tout m´étonne
Un oiseau qui passe
Tout m´étonne
La terre et l´espace
Tout m´étonne
Ta main dans la mienne
Nos doigts qui se tiennent
Tout m´étonne

C’était il y a 3 ans,

Gilbert Laffaille, c’est ici qu’on visite, http://www.gilbertlaffaille.fr/

 

Et si on parlait un peu du chat ?  vous savez,  le gros chat du marché …  

Norbert Gabriel

 

CHEL, « Voltiges »

25 Sep

Coucou, c’est la rentrée… !
Et même depuis quelques jours, c’est l’automne, la lumière enfuie.
Pour la retrouver, je remonte le temps.
Retour sur le mois qui précède l’été 2016, un petit album qui naît – un rendez-vous – qui offre l’été indien… et la chaleur.

C’est le troisième volet des chansons bizarres, bazar, du zarbi zigomar et c’est pas du rock pour enfants. Ce sont des chansons qui portent les valeurs de leur auteur, permettent à l’auditeur de prendre de la hauteur… en toute simplicité.
C’est de la chanson, toute en poésie, portée par des musiciens exigeants : guitare, ukulélé, basse, accordéon, batterie, tapan.

L’univers est reconnaissable aux premières notes, à la voix qui déboule vite et que les enfants identifient instantanément : c’est Chel !

Oui.
C’est Chel. Et dans sa valise, la faune qui n’a jamais été si diverse, le bestiaire merveilleux, les individus bizarres.

bazardine

Comme dans les deux albums précédents Bazar Bizarre et Les petits pois sont rouges, on trouve des morceaux très courts, sorte de comptines, qui parlent aux plus petits, font rire ou sourire les plus grands. C’est le moment de reprendre les mots, les mélodies et de partager le moment :
« Ah, si j’étais un ogre », « Si tu poses ton pouce sur le nez ».

Ces deux courts morceaux sont accompagnés de cinq autres, plus longs, recensés officiellement sur la pochette :
« Au Zoo Zazou »
« T Ki Toa ? »
« Pacha, mon chat »
« Tralala, là »
« Voltiges »
(comme si les autres morceaux ne comptaient pas…? pas d’accord avec ça, moi… copain Chel…).

voltiges

Les mots, les instruments, les notes…
Alors on se laisse entraîner, car Chel joue, saltimbanque, jongle avec les mots, avec les sons.

Le premier morceau, par exemple…?
Dans un parc, un kiosque à musique, des animaux, des z’animaux, dézanimo, un drôle d’orchestre :

« Y a l’hippopotame qui tapote son tam-tam
Il y a le vieux lion qui fait grincer son violon
Y a un fier guépard grattant sur sa guitare
Et un caméléon qui s’accorde à l’accordéon…
(…)
Au Zoo Zazou, plus on est on est d’fous, plus on joue…
(…)
Au Zoo Zazou, y a d’la musique partout,
Si tu ne sais pas en faire, t’as qu’à remuer ton derrière… »

La piste quatre, « Tralala, là » :
longue description de « dans ma maison »… De pièce en pièce, d’objets personnifiés en z’animaux… partout, partout dans des endroits hétéroclites, sans oublier le message essentiel, le refrain :

« Faut s’enlacer
Si le monde à la dérive
Sans se lasser de ces étreintes-là

Il faut chanter
Tout l’été, quoi qu’il arrive
Et puis danser dans tout ce tralala, là… »

C’est festif… de la fête venue tout droit de l’enfance.
Et puis c’est doux, c’est émouvant, lorsque Chel s’adresse à l’enfant.

Une chanson de geste, un conseil à l’enfant :

« Si tu poses ton pouce sur le nez
Et que tu lèves tes doigts au ciel
(…)
Tu peux de la bouche grimacer
Et la langue tirer de plus belle
Parfait, te voilà paré(e)
De la grimace universelle… »

Conseil à l’enfant, conseil aux grands… ?

L’envol, l’aile, la voltige, les voltiges…
dernier morceau (et l’on pense à « M’envoler » du deuxième album…).

A l’adresse des enfants, en direction (avec un clin d’œil) des plus grands, une attitude, un positionnement face au monde, un pas de côté, un décalage pour vivre au mieux…
Pas l’innocence, ni la naïveté,  mais le parti pris du bonheur quand même…

.
Les disques sont à découvrir là… : Chansons en écoute.

N’oublions pas, toutefois… – pour la conservation de l’espèce malmenée (artistes en tous genres)
que le mieux, c’est de les acheter…

- Chel : Chant, Guitare, Ukulélé
- Pascal Vandenbulcke : Accordéon
- Romain Ballarini : Batterie, Tapan
- Cédric Goya : Basse

Live Report, à 0:42 : https://youtu.be/o6mjqjLbhPQ

.
Autres chroniques :
CHEL, Bazar Bizarre

CHEL, Les petits pois sont rouges

Contact : http://chel.me/

.
Hum Toks / E.5131 / Eric SABA

///

bazar_bizarre

digipack_2_volets_1CD_1livret

Fabienne au pays des chômistes, ou

24 Sep

bar-des-chomeurs

… Journal d’une chômeuse

Vous y êtes, vous y avez été, vous y  serez un jour, sinon votre vie ne serait pas vraiment réussie, même si vous attendez d’avoir plus de 50 ans pour connaître cette aventure… Fabienne Desseux n’a pas 50 ans, elle a beaucoup oeuvré dans le milieu culturel, avec de belles réalisations, d’où cette page dans ce blog qui fait le badaud autour et alentour de la culture. Son journal d’une chômeuse, déjà bien fourni, aborde avec humour et causticité les aléas de la vie du quêteur d’emploi… Rêver un impossible rêve ??

Mais c’est aussi une sorte de catalogue des ressources, si on peut dire, avec des infos très intéressantes sur tous les miroirs aux alouettes qui surgissent régulièrement dans les discours de nos très chers élus ou prétendants à…

Mode d’emploi ( Selon St Pôle) des fantaisies et vicissitudes, palinodies et turlupinages (c’est pas un mot cochon) du « demandeur,  vous y trouverez de quoi sourire, un peu jaune parfois, mais bon, vous savez que l’humour est la politesse du désespoir, et que l’espoir fait vivre … J’me comprends.

A travers ce feuilleton « Journal d’une chômeuse » on constate et déplore qu’il ne suffit pas d’avoir du talent, de la volonté, de l’expérience pour être dans le monde du travail. Au cas où quelqu’une ou quelqu’un aurait une proposition, oubliez celle qui est là-dessous, Le Doigt dans l’Oeil est sur le coup, sans aucun espoir de débat sur une rémunération envisageable, que ce soit bien clair. En revanche Dassault, Lagardère, Bolloré, peuvent faire monter les enchères, elle le vaut bien.

offre

C’est ci-dessous que vous pourrez suivre les aventures de Fabienne au pays des chômistes, et en plus il y a plein de dessins rigolos.. Quoi que …

Norbert Gabriel



Ces chansons qui sont nées quelque part … le DVD..

21 Sep

 

Comment naissent les chansons ? Dans les roses, dans les choux ? Livrées par une cigogne ?? Tout est possible. Pour ce qui concerne Brassens, elles naissaient dans la vie, dans la poésie, dans le hasard des rencontres, de mots notés dans des cahiers, dans des carnets, et c’est dans ces pages que Jean-Paul Liégeois a trouvé les sources, et il en a fait un spectacle.

Editeur des Oeuvres complètes de Brassens au Cherche Midi , il avait de quoi nourrir: Ces chansons qui sont nées quelque part… Brassens dit et chanté par Annick Roux et Yves Uzureau.

Vu lors de sa création au Forum Léo Ferré en 2015, je vous garantis un excellent moment, Annick Roux est une femme de scène flamboyante, à tous points de vue, et Yves Uzureau révèle qu’en plus de ses talents de chanteur musicien, il est aussi un Yves Uzureau 05-06-2015 21-31-01comédienCes chansons qui ...Annick Roux A 05-06-2015 21-56-39 très expressif. Jean-Paul Liégeois a trouvé les deux personnages parfaits pour faire vivre la naissance de ces chansons avec tendresse, truculence, humour, sensibilité… Vous aimez Brassens, vous serez ravis, vous n’aimez pas Brassens, vous serez conquis, car musicalement, c’est remarquablement élaboré..

Et c’est très bientôt que le DVD sera disponible*.   Drôle, impertinent, sucré-salé, et même poivré du langage sans faux col, ni faux cul de tonton Georges, ces chansons sont bien nées, et elles gardent toutes leurs saveurs, le temps ne fait rien à l’affaire. Quand c’est bon, c’est bon. Et même très bon.

Ces chansons qui ... duo AAA 05-06-2015 21-02-12 05-06-2015 21-02-12. AA 05-06-2015 21-02-12Extrait:

Le DVD de ce spectacle est en cours de finalisation, mais il faut un petit coup de main, et de porte-monnaie pour aboutir. Comment ?

Voyez ci-dessous vous serez pour quelques sous un vrai partenaire du spectacle de création, une offre qui ne se refuse pas… Je vous relaie texto la communication d’Eric Nadot, avec tous les liens utiles, à vous d’agir…

Bonjour à tous,
Je ne vous kisskisse pas à la banque, je n’ ulule pas à l’amor.
Mais j’attends ces jours ci un nouveau DVD et il faudra que je paye la fab.
Alors si cela intéresse certains d’entre vous, un petit coup de main sera bienvenu.
Ce n’est pas un spectacle de plus avec des reprises de Brassens, c’est bâti différemment et c’est expliqué ici, avec la souscription tardive :
http://www.airyc.com/ces_chansons_qui_sont_nees_quelque_part.htm
Un peu plus tard vous le trouverez dans la boutique mais les frais d’envoi monteront d’un coup.
Pour l’instant c’est règlement par chèque qui ne sera encaissé qu’au moment de l’envoi du DVD.
Je les attends fébrilement (les DVD) et votre soutien ne fera pas de tort.
Peut-être aussi l’occasion de faire d’une pierre 2 coups avec le DVD « Fête à Beydon » dont nous avons parlé un peu avant l’été et qui lui ne sera jamais dans la boutique à priori. (30 euros les 2 DVD, frais d’envoi offerts).
Et sinon, la rentrée du Forum Léo Ferré à Ivry restera dans les mémoires de ceux qui y sont venus :
Emma la clown + Gérard Morel : ça fonctionne. C’était carrément une création et on est en droit d’espérer que ce spectacle tournera tant la complicité, la fantaisie, la poésie et même l’énergie de ces deux là ont bien fonctionné.
Bonne semaine à tous.

 

Norbert Gabriel

HEXAGONE le mag le mook

19 Sep


couv-mook

 

Dans notre univers chansonnesque, c’est bien l’évènement le plus important depuis que l’homme a mis un pied sur la lune : la parution d’une superbe revue consacrée à la chanson. Vous avez déjà lu, vu, apprécié ce que fait Hexagone depuis deux ans, un site vivant et élégant, des captations de concert de grande qualité, des comptes rendus de spectacle, des concerts dans leur salle de spectacle, la Black Room, c’est un panorama à 360° de la vie de la scène chanson.

Aux commandes de ces réalisations, deux artistes pros, passionnés, Flavie Girbal et David Desreumaux. Photographes de talent, graphistes expérimentés, plus une petite équipe resserrée, et voilà le travail. Un magazine, et un portfolio, un book, ce qui donne un « mook ». De très grande classe, dans la lignée de ces revues comme XXI qui a ouvert la voie à une forme de presse qu’on avait oubliée, des revues riches, pas celles mook-format-19-09-2016-15-01-12-2263x2627qu’on feuillette chez le coiffeur, mais celles qu’on garde en bibliothèque, à la suite de Chorus par exemple. Le format 24×21? Voilà, le CD donne l’échelle, presque carré, c’est plus un livre qu’une revue, papier semi mat pour une bonne restitution des photos,  grammage 110g, et plus de 190 pages pour tenir un trimestre.

Vous y trouverez des interviews, et un grand dossier, de très belles photos…mook-portfolio-19-09-2016-15-02-32-3412x2268

Vous y trouverez tout ou presque pour satisfaire votre goût et vos envies de découvertes. Voir ici, clic sur Sarclo ou Champollion, et vous aurez le menu complet.

Tous les renseignements utiles l’avoir chez vous, c’est là, clic sur l’écouteur, et ça s’ouvre. logo-hexagonecasquemodif

 

 

 

C’était une sortie officielle avec spectacle.

Merci au Forum Léo Ferré et à Gilles Tcherniak pour l’accueil et le soutien depuis le premier jour, à Xavier Lacouture carrément immense et parfait en Maître Chambellan, à Gauvain Sers, @ZO (Julien Belliard), Jérémie Bossone, Garance, Valentin Vander, Liz van Deuq, Clio, Hervé Suhubiette, Thibaud Defever (Presque Oui) et la « patronne » Anne Sylvestre qui ont fait un beau spectacle 100% création originale, dont je ne dirai rien, mais vous en verrez probablement des extraits sur le site Hexagone, et vous allez vous régaler.

Norbert Gabriel

Callas Nikoff, Castafiore Bazooka et compagnie…

18 Sep

Il se murmure que les Castafiore Bazooka pourraient reprendre la route des quatre chansons, on n’est jamais à l’abri d’une bonne nouvelle.  Une piqûre de rappel s’impose. 

La Manufacture Chanson le 20 Avril 2012

Elisabeth Wiener revient en Callas Nikoff, une bande de filles qui ont dû avoir sur leurs berceaux quelques bonnes fées, modèle Tex Avery mixé avec Cab Calloway dans un de ses meilleurs jours. Lesquelles fées ont été généreuses, et ont rivalisé de fantaisie débridée en dotant ces demoiselles de talents multiples façon Frégoli, déesses ou clowns, divas dingues ou sirènes enchanteresses, ça fuse dans tous les sens, mais surtout les bons sens, ceux des délires musicaux panachés de blues gospel ou slam verlan, le kaléïdoscope tourne et embarque dans le manège les passants éblouis. Totalement séduits.

 Elisabeth Wiener est une récidiviste de la musique en groupes multiformes, elle a toujours eu le jeu collectif, parfois des albums solos et des compositions magistrales, et souvent des aventures en troupe protéïforme. Pour rester dans la lignée d’où vient Callas Nikoff, il y a eu le mythique Castafiore Bazooka, sextet vocal puis quintette à géométrie variable, mais toujours dans un foisonnement créatif scénique exceptionnel. Avec des partenaires qui n’ont pour seule limite que la volonté de ne pas avoir de limite.

C’est une sorte de sarabande mi Helzappopin, mi Alice au pays des merveilles, dans laquelle l’improbable est la logique normale. C’est joyeux, impertinent, percutant, car dans ce con-cert, on conjugue quelques considérations relatives à la connerie et aux cons en général, voire les con-sommateurs… Prescrivons donc à titre préventif, en cure  anti-connerie et anti-morosité une soirée avec ces inter-générationnelles rebelles songs !

Cookie Demaia,  Ophélia Bard, Pascale Valenta,  Shaïda Kazemi, Elisabeth Wiener

Avec des compositions nouvelles spécifiques Callas Nikoff, on retrouve  deux titres des Castafiore « Mec chelou » et « Kyrie beguine« , ça n’a pas vieilli, et puis cette   chanson tendre et sensible d’Elisabeth Wiener « Tu me  manques » (Pouëtesse)**  Les jeux de lumières très élaborés dessinent à chaque scène un décor personnalisé pour un spectacle total formidablement tonique. Et les heureux spectateurs ayant assisté au concert peuvent avoir un souvenir musical, (ou deux) avec un disque « fait main »* disponible pour quelques euros à la sortie, avec le sourire des chanteuses en supplément gratuit. Autant de raisons de suivre les Callas Nikoff, c’est là:  http://www.callasnikoff.com/

 

* pour le « fait main », 3000  privilégiés  avaient eu le premier album des Castafiore Bazooka, boite entièrement faite à la main par ces dames, avec le livret « accordéon » peint par Ricardo Mosner, que voici, avec un conseil utile pour les distraits …

Norbert Gabriel

**  « Pouëtesse »  cette pure merveille figure sur le CD « Elisa et la Beth » avec 10 autres chansons de sa composition, et une  ou deux en collaboration.  Chaque album  montre  le talent d’auteur exceptionnel d’Elisabeth Wiener, elle  passe par toutes les nuances des émotions pour chanter la vie, amoureuse, baroque, foutraque, sensible, la vie, quoi !

« Je suis une flèche sans cible  mais trop sensible
le moindre souffle de vent
me fait dévier d’un but d’ailleurs inexistant
Sans cible sans but  ma vie est toute nue

Et le retour de  la sémillante Luna Mosner, si c’est pas une bonne nouvelle, ça …

luna

SOS pour la Capitainerie de Joze…

17 Sep

non-gala

La Capitainerie a besoin d’aide pour assainir sa situation financière.

Nous sommes en lien avec les institutions concernées, et en particulier avec les collectivités qui composent notre territoire d’attache ; mais il est nécessaire et légitime que nous fassions aussi appel au public, destinataire ultime des spectacles et donc bénéficiaire aussi, indirectement, des répétitions qui ont lieu à notre bord.

Une pratique courante consiste à organiser des représentations de soutien dont la recette, diminuée des frais, vient renflouer les caisses du lieu. Mais il s’agit de mettre encore une fois les artistes à contribution : si l’on peut dire, ils en sont pour leurs frais tandis que le public en a pour les siens…

D’où l’idée d’organiser un non gala de soutien, c’est à dire de mettre en place une billetterie ne correspondant pas à un spectacle, mais matérialisant un appel de fonds. Non seulement il n’y aura quasiment aucun frais, mais l’effort ne sera pour une fois demandé qu’aux spectateurs – et sympathisants – pour lesquels ce sera aussi une occasion de manifester un attachement collectif à La Capitainerie et aux lieux de ce genre..

Il n’y aura pas de spectacle, mais la date choisie n’a rien de fictif pour autant : elle correspond à une rencontre à laquelle ne viendront que ceux qui le souhaitent. Nous parlerons du fonctionnement de La Capitainerie, de ses besoins, et plus largement des professions du spectacle. Ce pourra aussi être l’occasion d’adhérer à l’association.

Les modalités sont très simples : des billets sont en vente ; les différents tarifs (de 10 à 100 euros) permettent à chacun d’ajuster son apport à la fois à ses moyens et à son envie d’implication. Il est aussi possible à une même personne d’acheter plusieurs billets.

 

 

Modalités du mécénat

La Capitainerie est officiellement éligible au mécénat. Nous délivrons un reçu fiscal ouvrant droit à une réduction d’impôt : 66% du montant du don pour les particuliers, 60% pour les entreprises ; à ces dernières nous pouvons en outre, sous forme de communication et/ou de places offertes, leur rétrocéder jusqu’à 25% du montant de leur don.

Exemple 1

Un particulier imposable fait un don de 50€. Sur sa déclaration de revenus 2016 il déduira ce don, bénéficiera d’une réduction d’impôt de 33€. Son don, au final, lui aura coûté 17€.

Exemple 2

Une entreprise donne 500€. Elle bénéficiera d’une réduction d’impôt de 60%, soit 300€. Par ailleurs, La Capitainerie, sous la forme de places pour ses clients et/ou salariés, lui offrira 10 places d’une valeur de 12€ et un encart publicitaire.

 

 

 

 

Anquetil tout seul, et Matila Malliarakis…

15 Sep

Si vous l’avez raté en 2016 et dans les autres divers passages sur les routes de France, Anquetil tout seul revient à la Pépinière Théâtre à partir du 24 Septembre. Ci-dessous la chronique de la première en 2016.

 

 

Photos© NGabriel2016

Photos© NGabriel2016

Photos© NGabriel2016

Anquetil … Dans la légende des cycles*, c’est un Lancelot du Lac revu et dérangé par Shakespeare qui en fait un de ces héros monstrueux dans leur démesure, mais un héros. Une sorte de Cyrano prêt à tous les défis. Pas forcément un modèle, mais quel destin, et quelle volonté hors du commun pour l’accomplir. Ce spectacle d’une intensité rare nous fait entrer dans toutes les arcanes qui mènent un champion aux sommets de son art. Anquetil a été un phénomène unique en son genre. Il a repoussé les limites grâce à des moyens physiques exceptionnels, il n’est pas le seul,  mais il a eu un plus, l’orgueil  majuscule, le plus efficace des dopants. En supplément des « soutiens » et fortifiants qui sont en usage dans ces sports parfois inhumains.

Matila Malliarakis incarne Jacques Anquetil avec une présence bluffante, surtout pour ceux qui ont été contemporains de cette époque. Et si  vous avez un peu pratiqué le vélo, même en simple cyclotouriste, Matila fait ressurgir dans votre corps le souvenir des douleurs dans les muscles quand il faut monter l’Izoard ou le Tourmalet. Et si vous n’avez jamais fait de vélo, vous comprendrez ce qu’il faut de force, de souffrance, de volonté et de courage, ou d’inconscience pour devenir Anquetil, un hyper champion qui a trangressé toutes les règles établies, autant dans sa vie sportive que familiale. Ce fut la quête de l’impossible exploit, ce qu’il a fait, aucun coureur au monde ne l’a fait. Et dans cette folie que fut le doublé vainqueur Critérium du Dauphiné/Bordeaux-Paris, il a mis à ses genoux un public qui lui a souvent préféré Poulidor, son éternel second. Car Poulidor ressemble à plus à la majorité « normale » que ce géant d’Anquetil. Ce provocateur qui a défié le monde cycliste en prenant position très clairement sur le dopage. Quelle que soit l’approche qu’on ait de ce sujet, son discours est cohérent. Matila Malliarakis est Anquetil, il est sa voix, ce qu’il a dit en 1968, repris texto, est valable en 2016. Ce n’est en aucun cas un plaidoyer pour les artifices, tous les produits ne feront jamais d’un percheron un pur sang gagnant les grandes courses, c’est juste un constat. Lucide.

anquetil-tout-seul-et-gem-aa-14-09-2016-19-23-07-1765x2089Dans son épopée scénique, Matila Malliarakis est entouré des deux personnages les plus importants de la geste anquetilienne, Janine, la dame blanche*, blonde, la scandaleuse, confidente et égérie, et le grand fusil, Raphaêl Géminiani, un condottiere à la faconde pagnolesque, au verbe fleuri, une sorte de corsaire intrépide, le parfait compagnon qui a su magnifier les rêves les plus fous de ce maître impitoyable que fut Anquetil. Et ensemble, ils ont constitué une escouade de coursiers-flibustiers qui a bien secoué les traditions des pelotons entre 1960 et 1969.

Il n’est pas indispensable d’être un aficionado de vélo pour se nourrir de cette pièce, écrite à partir du livre Paul Fournel, (adaptée par et mise en scène par Roland Guénoun) pour qui Anquetil fut le dieu du cyclisme, c’est toute la problématique des champions du sport professionnel qui est mise en filigrane, et ça reste actuel. C’est aussi la problématique de la vie en général, qu’êtes-vous prêts à faire pour sortir du commun des mortels ? Qu’êtes-vous prêts à VOUS faire ?? Car c’est avant tout le combat de l’homme contre lui même qui lui permet de dépasser la moyenne, et ça c’est valable dans tous les domaines, se dépasser pour aller au delà de quelque chose qu’on n’explique pas forcément, mais aller au bout de soi, et ne rien regretter. Quoi qu’il arrive.

anquetil-tout-seul-et-janine-envalira-14-09-2016-19-33-44-1394x2111Au cours de cette traversée scénique, on a croisé Darrigade, Antonin Magne, Poulidor bien sûr, Baldini, Anatole Novak, Stablinski, et Paul Fournel, interprétés par Stéphane Olivié-Bisson ( qui est surtout Géminiani)  et la belle dame blanche, Janine-Clémentine Lebocey, qui interprète aussi Sophie et Annie, les femmes de la vie de Jacques… De cette situation particulière, (voir le livre de Sophie Anquetil) Sophie dira « j’ai eu deux fois plus d’amour » C’est ce qu’on peut retenir de cette histoire compliquée, point d’orgue de la vie d’un monstre sacré, un sacré monstre. Tout est dans la pièce, c’est à 19 h au Studio Hébertot jusqu’au 13 Novembre 2016.

  • La légende des cycles (Antoine Blondin) La dame blanche, clin d’oeil à Fausto Coppi qui avant Anquetil avait scandalisé l’Italie avec « sa dame blanche » en rupture de ménage pour son champion.

Norbert Gabriel

Infos, détails pour réserver, à la Pépinière infos bientôt … 

 

Golden Gasoline en concert ou de l’orage dans l’atmosphère

14 Sep

golden-gasolinea

 

Il n’y avait pas une foule abondante ce samedi 10 septembre dans la salle du bar Les Runes à Bordeaux. Du moins pas jusqu’à ce que Golden Gasoline s’installe sur scène et envoi les premiers riffs, au son desquels les lieux se peuplaient instantanément. Et soudain, la métamorphose : le bar, comme un navire, le ventre plein d’un rugissement sonore, plein d’une présence électrique, plein de tous ces individus, adeptes de Rock et d’étourdissement, qui commencent à grossir les rangs du public du jeune groupe, se réveillait, s’agitait, s’ébranlait. imgp4951-2

Le trio, dont la chanteuse impose son tempérament vocal avec de plus en plus d’assurance, oscillant entre une fragilité parfois aux frontières de la cassure et un aplomb surgit des graves de son timbre androgyne, allait envoyer, pendant près d’une heure d’intensité et d’énergie pure, les morceaux de son premier EP « No friends in paradise » lire ICI,  avant de finir par une interprétation félinement rock et très suave de « Glory Box » des Portishead.  La formation, qui commence à se faire une belle renommée, prouve, à l’instar d’autres groupes bi-instrumentaux qu’une structure musicale réduite à un duo batterie-guitare peut aussi rimer avec richesse harmonique et créativité folle. D’ailleurs si l’ajout d’instruments supplémentaires ne semble même pas nécessaire, serait-il au moins possible ? A ce propos justement les deux membres de The Inspector Cluzo imgp4961nous confiaient le mois dernier, lors du festival Musicalarue, ne pas pouvoir intégrer de musicien additionnel dans le groupe, pour la simple raison qu’il n’y a plus de place entre eux et que leurs seuls instruments remplissent déjà tout. La réflexion est tout aussi appropriée au jeu de Golden Gasoline, le chant d’Ekaterina Frétier étant un troisième instrument à part entière, dont les grains soul et jazz viennent adoucir le relief escarpé et les arrêtes brutes du Blues-rock massif et puissant taillé par ses deux complices Arthur Frétier (guitares) et David Peiffer (batteries et percussions).

La musique de Golden Gasoline ne touche pas : elle percute et pénètre, puis se retire pour revenir frapper de plus belle. Une entité est née, et son jeu se dévergonde et son assurance grandit imgp4984-2au grès des scènes, au fil du temps. Il fallait aimer le Rock, le son puissant, la bière, la transpiration, l’orage dans l’atmosphère, le palpitant qui s’arrache de son écrin, et l’alchimie magnétique de l’animalité et de la sensualité pour être aux Runes ce soir là et savourer la poésie de l’urgence.  Nous, on adore ça. Et on a adoré Golden Gasoline.

 

Le groupe sera en concert à Angoulême le 16 septembre au bar Le Mars et à Paris le 17 à la Cantine de Belleville.

 

imgp4979

 

 

Miren Funke

 

Plus d’info : https://www.facebook.com/GoldenGasoline/?fref=ts

http://goldengasoline.com/en/

 

Rappel des liens : entretien avec le groupe : https://leblogdudoigtdansloeil.wordpress.com/2016/04/13/rock-et-regeneration-rencontre-avec-golden-gasoline/

chronique de EP : https://leblogdudoigtdansloeil.wordpress.com/2016/06/18/golden-gasoline-sortie-du-premier-album-no-friends-in-paradise/

 

 

Musicalarue, édition 2016 : entretien avec Les Hurlements d’Léo

12 Sep

Musicalarue

 

Le 26 juin 2015, trois membres des Hurlements d’Léo nous avaient accordé un entretien pour parler du double album que le groupe sortait en hommage à Mano Solo, et qu’ils partaient défendre pour plusieurs dates de concert [https://leblogdudoigtdansloeil.wordpress.com/2015/06/26/entretien-avec-les-hurlements-dleo-autour-de-la-sortie-de-leur-album-hommage-a-mano-solo/].  Retrouver le groupe une année plus tard, à l’occasion d’un de ses derniers concerts de cette tournée spéciale, où il n’interprète pas ses propres compositions, mais celles d’un artiste dont l’œuvre l’a bien sur influencé, mais a touché tellement de cœurs, était pour nous une évidence et un vrai plaisir. Plaisir visiblement partagé par une audience dans laquelle se croisaient deux publics, celui de Mano Solo et celui des Hurlements, pour se joindre l’un à l’autre, l’instant d’un hommage ou, -qui sait- pour se confondre et se retrouver à l’avenir. A l’instar de l’album qui comporte de nombreux duos avec des artistes talentueux, ce concert accueilli sur scène quelques invités (Melissmell, Arno Futur, Fredo des Ogres de Barback avec ses musiciens), tous heureux de venir enrichir la formation musicale et de partager ce moment fort en émotion, intensité et énergie. Quelques temps après la fin, c’est un quatrième membre du groupe, Renaud (dit « Reno », contrebasse) qui n’avait pu être présent lors du premier entretien, qui acceptait de prendre la parole pour répondre à quelques questions.

 

musicalarueimg_0600-2– Bonsoir Renaud et merci de bien vouloir nous accorder un peu de temps. Voilà deux ans que vous tournez pour défendre cet album hommage à Mano Solo pour la sortie duquel Julien, Jojo et Laurent nous avaient accordé un entretien l’an passé. La tournée prévue à l’origine n’était pas sensée durer aussi longtemps. Peux-tu nous en donner ton ressenti et les raisons pour lesquelles beaucoup de dates ont été rajoutées ?

– On a deux ans de tournée effective, et un petit peu plus si on prend en compte le temps de résidence et de réunion pour discuter du projet, gérer les plannings et les envies, et arriver à tout fédérer. On joue encore demain à Sète et après demain à Budapest, et ensuite l’hommage à Mano Solo touchera à sa fin. On aura fait plus de 130 dates, alors que c’était un projet pour lequel on s’était fixé une trentaine de dates. En fait quand on a vu ce qui se passait en concert avec les gens et que le fait de ne pas jouer notre répertoire, mais celui d’un artiste qui nous tenait à cœur, nous a permis de rencontrer un public qui n’était pas forcément le notre, mais aussi le sien, la force de ces moments de partage a changé nos plans. C’était une très belle tournée.

 

hdl-mano– Comment ont été accueillis et perçus votre hommage et vos reprises par le public de Mano Solo justement ?

– Cela a peut-être été mal perçu par certains, mais les gens qui sont venus nous voir étaient sans doute les plus disposés : ceux qui ont mal perçu notre hommage ne sont surement pas venus. Les plus beaux compliments qu’on a eu sont ceux de gens qui sont venus nous dire qu’ils ne nous connaissaient pas et ont vu quelque chose qui n’était pas ce à quoi ils s’attendaient, mais ont passé un superbe moment, à partager avec nous qui aimions le même homme et la même œuvre. C’est beaucoup plus fort que d’entendre « c’est génial ce que vous faites ». Ce sont peut-être des gens qui reviendront nous voir pour écouter nos créations propres et j’espère qu’on ne les décevra pas, parce que ça fait un moment qu’on interprète une plume d’une qualité assez exceptionnelle. Mano est quelqu’un qui écrivait comme plus beaucoup de gens n’écrivent maintenant. Comme des gens comme Perret, Brel, Brassens, Vian… des grandes plumes. Les grandes plumes d’aujourd’hui doivent exister, mais je n’ai pas le recul pour les percevoir.

luxey_2016_ben_70

– Beaucoup d’artistes ont interprété ses chansons en duo avec vous sur ce double disque d’hommage. Y en a-t-il qui vous ont rejoints lors de concerts ?

– On a sillonné le pays avec cette tournée, et, systématiquement, dès qu’on s’est retrouvés avec la possibilité de faire venir un artiste présent sur le disque à un de nos concerts, s’il n’était pas trop loin, on l’a invité à chaque fois. Alors ce soir, ça a été particulier, car on a eu trois invités. Il faut dire que les invités deviennent rapidement des amis ; Melissmell est venue 4 ou 5 fois, Arno Futur (Les Sales Majestés) aussi et Fred (Les Ogres de Barback) est venu une quinzaine de fois. Ce sont des artistes qui ont aussi leur talent et leur univers. Mais on partage cette chose, et c’est les Hurlements d'Leo chantent Mano Soloassez chouette d’avoir un  dénominateur commun d’une telle qualité, et en musique et en texte. Se retrouver entre nous sur du Mano Solo, ça créé l’émulation. Francesca Solleville est venue sur deux dates. On l’avait croisée avec un autre groupe à l’époque, moi et Laurent, un groupe qui interprétait des chants de la république espagnole, El comunero : forcément dans ce milieu militant on avait croisé Francesca, puis elle était revenue nous voir avec les Hurlements. On avait enregistré sur un de ses albums. Quand on a voulu s’attaquer à Mano Solo, on a chercher des gens avec qui on avait ça à partager, et Francesca nous est naturellement venue à l’esprit. C’est un sacré bout de femme ! En plus la chanson qu’elle a choisie touche à son histoire personnelle avec Allain Leprest ; c’est d’ailleurs une chanson que très souvent Melissmell vient interpréter avec nous quand elle nous rejoint sur scène, pour les mêmes raisons. C’était, je pense, une des grandes puissances de l’œuvre de Mano d’arriver à parler de choses très personnelles, individuelles, et très souvent universelles, soit par la poésie qu’elles engendrent, soit par les thématiques auxquelles elles renvoient. C’est-à-dire qu’on peut sur une image ou un ressenti très personnel arriver à toucher du doigt quelque chose que beaucoup de gens ont vécu. C’est une chose que Mano savait faire, un peu comme Brel. Ce n’est pas quelqu’un qui ratissait large ; c’est quelqu’un qui parlait sincèrement et qui touchait beaucoup de gens. C’est un talent assez admirable.

 

les Hurlements d'Leo chantent Mano Solo-Vous êtes à l’instar d’autres artistes ici, des familiers de Musicalarue. Etes-vous toujours heureux de revenir et pourquoi ?

– Ça va faire douze fois qu’on vient… Au bout d’un moment, si ça ne te plait pas, tu ne reviens pas. Bien sur qu’on reviendra encore. Je ne sais pas si c’est le fait qu’on soit des habitués du festival, le fait qu’on soit du coin ou qu’on devienne vieux, mais à chaque fois qu’on est là, on connait et reconnait de plus en plus de gens, et on est heureux de les croiser ici. Par exemple ce soir Les Sheriffs jouent en ce moment ; on ne pourra pas les voir, mais ça nous fait plaisir de savoir qu’ils sont là.

 

– A ce propos, et c’est peut-être une faille dans l’organisation, beaucoup de gens ont trouvé dommage que les concerts de certains artistes qui partagent grosso modo le même public se chevauchent, comme par exemple le votre avec celui de Fredo et celui des Sheriffs justement. Cela vous a-t-il en quelque façon porté préjudice ?

– C’est dommage, oui, mais c’est comme ça. Et ce n’est pas grave. Tu sais, il y a eu 16 000 personnes par soir. Nous, on vient de jouer et c’était blindé. Je pense que c’était blindé pour tout le monde. On serait sur un festival en manque de fréquentation, je te dirais effectivement que c’est idiot. Mais ce n’est pas le cas. Et puis, vu qu’on revient tous les deux ans, ceux qui nous ont ratés ce soir auront l’occasion de revenir nous voir.  Musicalarue est un superbe festival, avec une bonne mentalité, de chouettes valeurs ; c’est quelque chose d’assez simple, sans sponsor notoire. Les gens font du camping sauvage ; les artistes logent chez les habitants : ça nous ramène à des valeurs assez fondamentales, qui perdurent et perdureront. Comme ce festival, parce que quand les choses se passent aussi bien, elles ont tendance à se reproduire.

 

les Hurlements d'Leo chantent Mano Solo– Parlons du groupe : où en sont vos projets ?

– On travaille sur le prochain album des Hurlements, travail de création qu’on a mené de front avec la tournée. Et puis à force de faire des dates avec Fred des Ogres de Barback, on a fini par avoir l’idée de remettre « Un air de famille » en route. On va repartir sur les routes et ça va être génial ; on va se régaler. Le temps passe pour tout le monde, mais on arrive à garder la même fraicheur et la même envie de faire ce métier, avec le bagage, l’expérience, et la vie telle qu’elle a marqué chacun de nous. Indépendamment des contingences de planning et des besoins de repos qui ne sont plus les mêmes qu’avant, on va repartir là-dessus en janvier, et puis au printemps.

 

 

 

luxey_2016_ben_71

 

Liens : http://www.hurlements.com/

 

Miren Funke, Emma Pham Van Cang

Photos : Carolyn C (1), Benjamin Pavone (2, 6) et Christelle Lesparre 3, 4, 5), merci à eux.

Nous remercions Jojo et Renaud des Hurlements d’Léo pour leur accueil et leur disponibilité.

%d blogueurs aiment cette page :