Tag Archives: Maïa Barouh

Maïa Barouh « Aïda » à La Maroquinerie le 29 Novembre 2022

1 Déc

 Aïda est un terme japonais qui signifie « entre » et qui porte un concept issu de la philosophie et de la psychologie japonaises modernes. L’aïda désigne un lien latent qui structure l’espace entre deux personnes ou deux sujets et dont la vacuité a la capacité de se meubler ou, seulement, de maintenir une tension entre les deux entités qu’il relie. (Wikipédia)

Maïa Aïda (31)« J’ai grandi entre deux pays, entre deux cultures quasiment opposées, mais je ne l’ai pas vécu de façon schizophrénique. Grâce à mes parents, qui m’ont transmis l’amour de l’art, j’ai pu réconcilier les deux dans la musique et faire de ce mélange une richesse »,
La parfaite illustration en a été faite avec ce chant de marins japonais accompagné à l’accordéon, on comprend le sens du propos, enluminé par la mélodie et musicalité de l’instrument …

De ses racines japonaises et des rencontres avec des fanfares du rue qui mélangent musique théâtre dans une sorte d’happening débridé, Maïa apporte une forme d’expression extravertie avec des instruments traditionnels – la flûte traversière dont elle est une experte hors pair- et divers sons électro.

De ses racines françaises et les chansons qui racontent, et bien sûr cet art des rencontres qui est le signe Pierre Barouh, son spectacle est un opéra d’avant garde, une rhapsodie new age, qu’elle emballe en meneuse de revue, danseuse, conteuse, musicienne, dans un tempo tonique et un spectacle unique tant dans le fond que la forme.

Maïa Aïda (12)Dans les moments d’émotion, voici « Ringo » chanson dédiée à Pierre Barouh, dont la voix off raconte sa vie d’éternel promeneur, au gré des rencontres, ainsi cette façon de faire du stop et de prendre la première voiture qui s’arrête qu’elle aille vers le Sud ou vers le Nord, pour chercher l’ami qu’on ne connaît pas encore.

C’est un show total, avec des parenthèse poétiques, des séquences hybrides entre hip hop et chanson-cri, une revendication de son état « entre deux » riche mais parfois inconfortable … C’est peut-être pour cette raison que de nombreux musiciens et compositeurs sont métissés de plusieurs cultures …

Et voici le court métrage, par Sara Amie Barouh (la « petite » sœur) qui montre ce qu’est l’esprit de ce spectacle.

https://www.youtube.com/watch?v=jA_WNzG7doY

et dans celui-ci la flûte qui chante
https://youtu.be/SWJ0k9p1DCQ

extrait de Kodama

https://youtu.be/8HkiEeIZZkY?list=RDEMA4az8ykAMZ650bjgtU55Dw

Et pour quelques images de plus, photos ©NGabriel2022

Maia Aida 3 réduit montage 3 final 3841x5120

Norbert Gabriel

Cabaret Barouh …

2 Avr

Il me semble entendre la voix de Pierre Barouh qui murmure, les rendez vous d’ailleurs, c’est tout-à-fait ce qui me plait pour prolonger l’art des rencontres…

Et puis si Pierre est ailleurs il y aura son pianiste, Pierre-François Blanchard, qu’on voit ici dans ses oeuvres… Tout est précisé ci-dessous, on réserve et on y va.

Norbert Gabriel

Saravah 50 ans au Trianon

22 Nov

Atsuko et Pierre Barouh, piliers de Saravah Photos NGabriel 2016

Atsuko et Pierre Barouh, piliers de Saravah Photos NGabriel 2016

Une soirée Saravah est difficile à raconter, c’est un kaléïdoscope d’émotions qui se rencontrent, se partagent, se fondent en synesthésie douce … C’est un art de la fraternité spontanée, un survol des frontières, on devient brésilien, japonais ou vendéen, passager accueilli à bord d’un vaisseau mythique, une barque ou une goélette, une bicyclette, des patins à roulettes,un voilier ou un vaisseau spatial qui fait un travelling sur la Terre et tout ça ça s’passe quelque part dans l’espace sur une boule qui roule dans l’infini

Et sur la terre, au ras des pâquerettes, et des herbes folles, asile des bouquets de papillons et de rainettes, on trouve les rampes de lancement vers les rêves de liberté, et d’amitié et d’espoir d’un avenir possible. Chimère ? Utopie ?? Peut-être, mais il reste des chemins inexplorés pour les Don Quichotte de la vie, car ces moulins aux ailes portées par le vent peuvent vous envoyer aussi bien dans la boue que dans les étoiles. Et comme la maison accepte l’échec, c’est pas si grave de tomber quand on sait qu’on va se relever et repartir à la conquête des étoiles. Tomber six fois et se relever sept… Saravah la vie, et que le spectacle continue avec ces Rois du Slow Biz… 50 ans, la belle affaire, le temps est suspendu, le plus ancien label français en activité vous salue bien. Vous avez raté cette fête au Brésil, au Japon, à Paris, pas de panique, un rendez-vous se prépare à Montréal, prenez vos billets, et comme on le chante au Kabaret,

Ils sont venus, ils sont presque tous là, retrouvez les sur les images, et rêvez comme si vous y étiez.

saravah-5o-ans-montage-1-22-11-2016-01-45-18-5112x5070

Et pour quelques images de plus :

saravah-5o-ans-montage-2-aaa-22-11-2016-02-12-38-5120x5120

Et il faut rendre hommage aux acteurs de l’ombre qui ont  initié, mis en place, produit et réalisé:  Atsuko, Maia et Yvonnick, sans qui les choses auraient été très aléatoires…

Pour suivre les aventures extraordinaires des Rois du Slow Bizz, c’est là, clic sur …

saravah-logo

Vous y trouverez l’album anniversaire.

Norbert Gabriel

NB  Ne ratez pas la très belle lettre  d’Emmanuel dans le commentaire ci-dessous. 

Maïa Barouh, Kodama

11 Août

Maia Barouh 27 10 2012 030 bN&B Lomo 28-10-2012 21-53-13 2256x2126Dans ces échos, (en japonais Kodama, ce sont les échos) il y a un peu de Prévert, quand il écrit, dans Cri du cœur,

C’est pas seulement une voix qui chante

C’est d’autres voix une foule de voix

voix d’aujourd’hui ou d’autrefois

Des voix marrantes ensoleillée, désespérées, émerveillées

Voix déchirantes et brisées

Voix souriantes et affolées folles de douleur et de gaieté.

On pourrait dire aussi que c’est un chant du monde, on voyage par dessus les frontières et les océans, portés par des musiques enrichies  de toutes les couleurs de la vie, sur le souffle de la flûte magicienne de Maïa, sur les tempos sortilèges des percussions de Léo Komasawa, et les machines psychédéliques soft de Martin Meissonnier et Mathias Weber.

kodamaOn pourrait dire bien des choses en somme, la technique vocale exceptionnelle, un art nourri de toutes les rencontres des rois du slow biz, ceux qui vont à la découverte des humains de Paris à Vancouver, de Tokyo à Rio de Janeiro, de La Roche sur Yon à Adélaïde, car la barque de l’oncle Léon est un vaisseau de haut bord qui a navigué sur toutes les mers, et chanté dans toutes les ballades. Les belles, les moins belles, si vous croisez Little Boy , faites gaffe quand même, il y a des boys dont la compagnie n’est pas la plus recommandée, même si elle est irradiante, il y a des éclairs funèbres.

Mais c’est un écho, un des échos, il y a beaucoup de lumière dans cet album, beaucoup d’envols à la façon de Jonathan Livinstone, on survole léger et grave à la fois. Matriochka fait la comptine, est-ce le vent qui lui répond ?

Mais est-ce le vent qui souffle ainsi
Et qui m’arrache la peau ?
Est-ce l’écho d’un incendie
Qui trouble mon repos ?

Dans ces échos musicaux aux variations subtiles, c’est aussi une découverte du Japon dans la multiplicité de ses cultures. L’image des fourmilières géantes véhiculées par des esprits simplistes est aussi ridicule que réduire la France à Pigalle et son folklore voyou. Nous avons les ducasses du Nord et la féria de Nîmes et ce qu’on chante et danse à Dunkerque a d’autres tempos que ce qui fait chanter les rues de Sète ou de Collioure. Kodama, c’est mille échos qui se répondent, il y a des chansons métissées de japonais, de français et d’anglais, qu’importe si quelques mots nous échappent, le sens général est bien perceptible. Pas besoin de sous-titres pour partager des émotions. Et dans les plumes partagées qui ont fait cet album, Maïa a invité Véronique Balmont, Stéphane Balmino, pour mettre des mots sur des musiques traditionnelles, sur des compositions originales, seule ou avec Martin Meissonnier. S’il y a des années où l’on envie de ne rien faire, il y a des années où on fait de la très belle ouvrage.

Pour l’adresse voyez ici, clic sur le roi du slow bizz.  saravah-logo

Et pour en savoir plus sur Maïa ,  sa vie son œuvre,clic sur le mégaphone 

maia megaEt on écoute,

Avec commentaires, et démonstrations vocales,

Last but not least, dans la famille Barouh, on pourra entendre Pierre, samedi 13 Août  de 23h56  à minuit 28, sur France Culture, entretien avec Albane Pearanda.

Norbert Gabriel

Maïa Barouh, en live France Inter, mais pas que..

10 Sep

Maia Barouh Live et son orchestrePréambule : Quand on évoque le Japon, le français moyen tient à peu près le langage de Panisse et César face à ces étranges étrangers d’un Nord qui commence au dessus de Carpentras. Quand le lyonnais et l’esquimau sont quasiment frères de moeurs pour le marseillais du Vieux Port. Alors le Japon…

A défaut d’aller voir sur place ce qu’il en est, on peut avoir un premier aperçu très enrichissant avec le spectacle musical de Maïa Barouh. Un peu plus d’une heure de chansons, avec des compostions personnelles imprégnées de ses cultures mélangées (pas uniquement franco-japonaises) et des chants traditionnels du Nord et du Sud du Japon. Et entre le Nord et le Sud, il y a autant de différences qu’entre un étasunien du Montana et un texan, ou un Ch’ti de Lille et un minot de la Joliette.

Maia Barouh Live AAAPar ses chansons Maïa Barouh montre plusieurs facettes de ce pays contrasté. Au Nord, tant dans les musiques que dans les thèmes (l’ours) il y a des résonances des chants Sioux, Cheyennes.. Le Sud vit dans un climat subtropical, et le Nord dans un climat continental Québecois, et ce traditionnel du Sud « Anami » est assez près des chants liturgiques d’Extrême Orient, ou de l’idée qu’on s’en fait. Chants très exigeants sur le plan de la maîtrise vocale.

Dans ces grands écarts musicaux, oubliez aussi tous les clichés sur les sons gutturaux qui caricaturent souvent le Japon, grâce à sa voix coloratura, Maïa Barouh expose toutes les nuances de cette culture musicale tout-à-fait abordable à des oreilles novices à la langue japonaise. Quand on découvre un negro-spiritual en argot de Louisiane, ou Strange fruits par Billie Holiday, pas besoin de sous-titre pour saisir l’émotion. La musique est un langage universel. Et dans cet exercice, Maïa Barouh est une flûtiste qui fait chanter l’instrument avec des voix et des sons à résonance humaine.

Maia Barouh Live AAAEt si vous croisez Little Boy, attention, tous les petits enfants ne sont pas forcément des anges, très grande chanson.

C’était il y a 4 ans, découverte et choc musical. En 2015, Maïa et son équipe ont poursuivi leur créations musicales, et un album est disponible. Chez Saravah,  c’est là : http://www.saravah.fr/albums/nouvel-album-maia-barouh,1165

L’émission de France Inter Partons en live sera diffusée demain vendredi 11 Septembre à partir de 21 h, il y a le passionnant Jean-Claude Carrière en invité fil rouge, une première heure jazz, puis en deuxième heure, Maïa Barouh, David Lafore, et en final, un duo piano voix avec Manoukian pour un standard de jazz. Très bonne émission, variée, bien menée, et rien de sera coupé au montage, tout était bien.

Vous aurez un panorama du talent de Maïa Barouh, dont voici deux autres facettes.

Live à La maroquinerie Jongala 

 Maïa Barouh – Album « Kodama »

C’est plus ancien, mais j’aime bien Gelem Gelem…

L’anniversaire des 50 ans de Saravah approche, la fête sera à la hauteur de ce label, le seul label de chansons en activité depuis 50 ans… Les Rois du Slow Biz professent volontiers qu’il y a des années où on a envie de ne rien faire, mais ce qu’ils font ils le font très bien. Faire vivre la chanson.

Norbert Gabriel

%d blogueurs aiment cette page :