PhotoNGabriel 6 Juin 2016
Hier lundi, c’était la dernière des Ponctuelles chanson au Vingtième Théâtre, et en même temps, on a appris que Philippe Meyer était invité à choisir entre son émission sur France Culture, et son émission de chanson sur France Inter. La raison invoquée par la hiérarchie étant qu’un producteur ne peut avoir deux émissions à Radio France. C’est la ligne de Frédéric Schlesinger qui avait liquidé Pollen et ses 4 h de chanson hebdo sans aucun remplacement.
La prochaine fois je vous le chanterai, une heure hebdo, et un excellent audimat passe donc à la trappe, Philippe Meyer conservant « L’esprit public » sur France Culture.
La raison invoquée par Radio France est qu’elle souhaite cantonner les producteurs d’émission à une seule station. En 2015, Frédéric Lodéon, présent sur France Inter et sur France Musique, avait été limité à cette dernière. Aujourd’hui, ce sont Laure Adler (par ailleurs membre du conseil de surveillance du Monde) et Philippe Meyer, tous deux présents sur Culture et Inter, qui sont concernés… Mme Adler restera présente sur France Inter, où elle héritera de l’émission quotidienne de Kathleen Evin, en soirée. De son côté, M. Meyer resterait producteur de « L’Esprit public », sur France Culture – mais se plaint de ne pas encore savoir à quelles conditions. « C’est un choix éditorial », assume le directeur délégué aux antennes et aux programmes, Frédéric Schlesinger, qui promet au producteur « un rôle élargi » sur France Culture.
(lemonde.fr/actualite-medias/article/2016/06/06/philippe-meyer-va-quitter-france-inter)
Au delà des stratégies (et peut-être des règlements de compte en interne) la part de la chanson francophone sur la radio publique se réduit régulièrement depuis des années. Au profit de produits fortement colorés d’anglo-saxon.
Il devient difficile d’entendre « la différence » sur France Inter, radio généraliste, de trouver des espaces qui reflètent la richesse et la diversité de la scène vivante. Récemment dans l’émission de Manoukian « Partons en live » on a pu entendre Clio, qui n’est pas dans une major, qui n’est pas dans un gros label, qui est plutôt dans la mouvance des petits labels que Foulquier mettait en avant dans TTC, faut-il y voir une évolution vers la découverte ou une exception chanceuse ? Après tout le pire n’est jamais sûr…
Mais tout n’est pas perdu, vivons avec notre temps, le monde est à notre portée, un clic et vous avez des radios spécialisées un peu partout, par la grâce de web on peut écouter Radio Libertaire et ses émissions de chansons aussi bien à Barrow (Extrême Nord de l’Alaska) qu’à Melbourne, voire en Terre Adélie.
Pour ce qui est France Inter, on en fera le deuil, et on ira chanter ailleurs.
Allez demain est un autre jour, et on fera l’état des lieux de la Nuit du Vingtième, où ça chantait bel et bon. Malgré tout.
Norbert Gabriel
Une idée à suivre, proposition de Marc Gicquel sur NosEnchanteurs,
Gicquel Marc 7 juin 2016 à 14 h 26 min
Il est vrai que Philippe Meyer a commis un grave crime….je l’ai entendu récemment parler d’Agnès Bihl et annoncer qu’elle serait à Barjac en août…..bon, qu’il ne se fasse pas de bile, il y sera encore plus le bienvenu…Une suggestion, si le festival « chansons de caractère » en faisait son invité d’honneur ? Ça aurait de la gueule, non ? Ne peut-on relayer si l’idée ne paraît pas saugrenue ?
- Le Blog du Doigt dans l'Oeil - 
Une bien mauvaise nouvelle , la disparition de mon émission préférée sur France Inter, . J’en suis toute retournée, oui, il faudra aller chercher ailleurs pour découvrir,les artistes de la scène vivante,, écouter la différence, .
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bon je vais vomir et je reviens!
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Une précision cette émission a toujours faut une audience élevée, elle vient de battre un record d’audience avec 1,78 million d’auditeurs.
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M E R D E à qui a pris cette décision honteuse…. Comment accepter vos raisons bidon…. On supportait des Nagui…. tant que des programmes de qualité, comme « la prochaine fois » maintenait une certaine diversité. Dommage, on a bien aimé France Inter !
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J’ai été atterré d’apprendre que la direction de France Inter avait mis fin à l’engagement de Philippe Meyer, et à son émission « La prochaine fois je vous le chanterai ». L’explication trouvée dans le journal le Monde à travers l’interview d’une dame à responsabilité sur cette chaine m’a laissé sans voix. On y trouve les poncifs en vogue dans les écoles de commerce sur la différentiation par l’image. C’était hilarant de bêtise car il s’agissait de justifier la disparition de ce moment si reconnaissable, si caractéristique de la chaîne, si différenciant… par la présence de son producteur sur une autre chaîne. Était il si inimaginable pour ces grands professionnels de radio à l’affut de l’auditeur qu’on puisse rechercher ces nuances de ton qui nous font aller d’une chaine de service public à l’autre? Cette brave dame qui devrait être respectable ne s’est pas rendu compte que ce sont les quelques Philippe Meyer de cette radio qui faisaient son image, et pas ses campagnes marquétinge, encore moins la pub des cons de la matmut. Adieu donc à France Inter, qui va dégager un peu plus de temps pour la pub d’encore plus cons que la matmut.
Et merci encore à Philippe Meyer de nous avoir apporté son humour, fait partager sa curiosité si raffinée, et son audace (je pense aux enregistrements avec les membres de l’académie française). La dernière chose pour laquelle je remercierai cette station aura été les peaux de caste de l’oncle Philippe.
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