Que reste-t-il de nos auteurs ?
Pour commémorer les 15 ans de la mort de Bécaud, la SACEM a proposé une soirée mettant en avant ses auteurs. Bonne idée a priori, mais… Et c’est un gros MAIS, Maurice Vidalin, un des auteurs majeurs de Bécaud a été simplement oublié. Outre un point de vue personnel, on peut vérifier que notre ami Wiki* le situe dans la trilogie majeure, et sur les sept standards internationaux de Bécaud, il en a deux, à part égale avec ses collègues français, et surtout la formidable Vente aux enchères
Pourtant, dans le programme remis aux spectateurs ce vendredi 3 Juin aux Bouffes du Nord, on lit « La rencontre avec Maurice Vidalin puis Pierre Delanoë sera déterminante pour son passage à la chanson. » (Louis Amade arrive après Vidalin et Delanoë)
Selon les infos, ce sont les artistes invités qui ont fait leur choix, et personne n’a donc retenu une chanson de Vidalin. Ce qui peut se concevoir, mais on aurait pu aussi imaginer une citation, un extrait, un clin d’oeil, dommage !
Cette contrariété mise à part, mention spéciale à Clarika qui a habité les chansons choisies avec une intensité émouvante, et mention à la lumineuse Sandrine Bonnaire pour ses liaisons textuelles inspirées de « Une vie comme un roman » l’album autobio de Gilbert Bécaud.
Ce sera donc avec deux des plus grandes chansons de Bécaud (dans mon panthéon personnel) que je salue cet auteur majeur, Maurice Vidalin.
» La vente aux enchères », tout Bécaud formidable showman est là,
et à égalité dans l’éloge « L’Indien »,
*Notules complémentaires,

Gilbert Bécaud and Maurice Vidalin receiving the Oscar for French Song awarded by the Union Nationale des Auteurs-Compositeurs for their song ‘L’Indifférence’ on February 14, 1977 in Paris, France.
Extraits de wikipédia:
Il travaillait essentiellement avec trois auteurs:
- le poète et préfet humaniste Louis Amade (Les marchés de Provence, L’important c’est la rose, On prend toujours un train pour quelque part, Le Petit Prince est revenu…)
- Maurice Vidalin, aux textes exprimant souvent souffrance intérieure et désespoir (L’Indifférence, L’Indien…) ou plus ambigu comme La vente aux enchères… et très scéniques, La Grosse Noce, Les Tantes Jeanne, Rosy & John, La Rivière, Le P’tit Oiseau…
- Pierre Delanoë, aux thèmes chargés de tension affective (Mes mains, Et maintenant, Nathalie, Je t’appartiens…).
Mais aussi avec Charles Aznavour, Frank Thomas, Pierre Grosz, Serge Lama, Claude Lemesle, Didier Barbelivien, Luc Plamondon.
- Je t’appartiens – Let It Be Me (Pierre Delanoë – Gilbert Bécaud) 1955
- Le jour où la pluie viendra – The Day the Rains Came (Pierre Delanoë – Gilbert Bécaud) 1957
- Et maintenant – What Now My Love (Pierre Delanoë – Gilbert Bécaud-Elvis Presley) 1961
- Seul sur son étoile – It Must Be Him (Maurice Vidalin – Gilbert Bécaud) 1966
- Plein soleil – Sand and Sea (Maurice Vidalin – Gibert Bécaud) 1966
- Un peu d’amour et d’amitié – A Little Love and Understanding (Louis Amade – Gilbert Bécaud) 1972
- C’est en septembre – September Morn (Neil Diamond – Gilbert Bécaud) 1979
Norbert Gabriel
La photo du groupe pour le salut final.

Au piano, Bruno Fontaine, puis Arthur H, Sandrine Bonnaire,Ben Mazué,Clarika, Jean Guidoni,Isabelle Georges. Photo NGabriel2016