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Histoire d’une sorcière comme les autres ..

18 Juil

Photo©NGabriel

Mai 2023: de nombreuses réactions sur différents supports ont conduit à un nouvel enregistrement qui respecte la version originale.  Dont acte.

En 2019,  une version écourtée de cette chanson a été mise en ligne sur youtube, sans l’accord d’Anne Sylvestre, qui n’a jamais été consultée.  Elle avait donc demandé le retrait, ce qui fut fait un temps, mais c’est revenu en ligne, sans aucun accord ni demande. On peut trouver le procédé pour le moins cavalier, voire même carrément grossier.

Voici la strophe coupée, l’amputation des 6 derniers vers dénaturent le texte originel …

Ce n’est que moi  C’est elle ou moi
Celle qui aime Ou n’aime pas

Celle qui règne Ou qui se bat
C’est Joséphine Ou la Dupont
Fille de nacre Ou de coton

C’est mon coeur Ou bien le leur
Celle qui attend Sur le port

Celle des monuments Aux morts
Celle qui danse Et qui en meurt

Fille bitume Ou fille fleur
Et c’est ma mère Ou la vôtre

Une sorcière Comme les autres

S’il vous plaît Soyez comme je vous ai
Vous ai rêvé depuis longtemps

Libre et fort comme le vent Libre aussi
Regardez je suis ainsi
Apprenez-moi n’ayez pas peur

Pour moi je vous sais par coeur »

Et voici l’explication de texte qui donne toutes les informations. ( Sur une page Anne Sylvestre )

Puisque vous êtes nombreuses et nombreux à nous poser des questions sur l’origine et le sens des noms cités dans « Une Sorcière comme les autres », nous vous proposons une petite « explication de texte », fournie par Anne Sylvestre elle-même.

Chacun des couplets démarrant par: « ce n’est que moi / C’est elle ou moi » est construit sur un balancement, une opposition :

Celle qui parle / qui se tait
celle qui pleure / qui est gaie

Jeanne d’Arc / Margot (la Margot des comédies classiques, du vaudeville… « Vive le mélodrame où Margot a pleuré », écrit Alfred de Musset)

vague / ruisseau
la soeur / l’inconnue
jamais venue / venue trop tard
de rêve / de hasard
qui aime / n’aime pas
qui règne / qui se bat

(ou « se débat« . Anne Sylvestre n’a jamais pu trancher. Ce vers-ci varie donc régulièrement)

– Joséphine (de Beauharnais, impératrice) / la Dupont (la femme du peuple)

– de nacre (matière noble, précieuse) / de coton (matière ordinaire, simple)

– celle qui attend sur le port (femme de marin) / celle des monuments aux morts (mère ou veuve de soldat mort au combat)

– FILLE BITUME (devenue « fille d’asphalte » pour Pauline Julien , le terme « bitume » n’existant pas au Québec. Anne Sylvestre a par la suite adopté pour elle-même « asphalte« , dont elle préférait la sonorité. Asphalte ou bitume faisant référence aux filles faisant le trottoir)
– FILLE FLEUR (jeune fille en fleur, innocente, fleur bleue)

– ancêtre/enfant
– qui cède / se défend

– qui est dans son printemps / que personne n’attend
– la moche / la belle
– de brume / de plein ciel

– GABRIELLE (Gabrielle Russier : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabrielle_Russier , à qui est également consacrée la chanson « des fleurs pour Gabrielle » :

– EVA (dans la première version du texte, c’est Eva Forest, (Genoveva Forest i Tarrat) révolutionnaire espagnole, dont Anne Sylvestre venait de lire « Journal et Lettres de prison » : https://fr.wikipedia.org/wiki/Eva_Forest ;
par la suite, « Eva » a été remplacée par « AICHA« , Aïcha Dabalé, militante de Djibouti contre l’excision et la dictature dans son pays : https://www.rfi.fr/…/20140307-djibouti-exil-femmes-aisha-da… . Pour l’anecdote, le soir où Anne Sylvestre a chanté pour la première fois la chanson avec « Aïcha » au lieu de « Eva », Aïcha Dabalé était dans la salle)

Fille de brume Ou de plein ciel
Et c’est ma mère Ou la vôtre
Une sorcière Comme les autres
S’il vous plaît Faites-vous léger
Moi je ne peux plus bouger.

Norbert Gabriel

Gémeaux Croisées…

25 Oct

C’est pour demain 26 Octobre, un des plus forts moments de spectacle enfin disponible pour les jeunes générations qui oublient souvent les acquis conquis de haute lutte par leurs parents et grands parents. C’était en 1988,  enregistré au Théâtre d’Hérouville et au Théâtre 71 Malakoff.

Anne Sylvestre et Pauline Julien ont porté au plus haut la chanson de citoyennes embarquées dans la marche cahotique ou chaotique du monde, sans jamais abdiquer, parfois dans les chemins de traverse, quand les grandes routes leur étaient peu accueillantes. Dans ce parcours du cœur battant, voici une biographie en chansons et dialogues qui dépeignent assez bien leurs vies de femmes debout, il y a toutes les questions de l’humanité inquiète… Avec raison.

Cet extrait suffira à vous convaincre,

Le double album de ces Gémeaux croisées est réédité par EPM, disponible chez MistiMusicShop, la bonne adresse pour la VPC.

C’est ici, câlin sur le chat et vous y êtes. –>

 

 

 

Important : il y a dans l’album une version de Suzanne, peu connue, celle de Gilbert Langevin, mise en sommeil après que Leonard Cohen ait confié à Graeme Allwright la version « officielle ». Sans vouloir polémiquer, il semble quand même que la version Langevin est plus proche de celle de Leonard Cohen..

Et le florilège des questions en interview est un bréviaire indispensable à tous les plumitifs qui s’essayent à l’exercice… A enseigner dans les écoles de journalisme.

Norbert Gabriel

Un mur pour pleurer …

15 Juil

je pleure oeil bleu

Je cherche un mur pour pleurer
Je cherche un mur pour pleurer
On ne pleure plus, paraît-il
On avale tout, c’est facile
On ne dit plus rien
Lorsqu’on vous crache dessus
On reste serein, la colère
C’est mal vu
On est poli, poli
On tend son cul, merci merci

Je cherche un mur pour pleurer
Je cherche un mur pour pleurer
On ne s’aime plus, paraît-il
On dit que l’amour est fragile
On est très moderne,
On laisse sa liberté
Mais on fait les poches
Aussitôt le dos tourné

On est copain, copain
On ne se raconte rien, plus rien

Je cherche un mur pour pleurer
Je cherche un mur pour pleurer
On connaît tout par le journal
Mais les mots, ça ne fait pas mal
On est toujours plus ému
Par ce qui est loin
Mais on oublie la détresse
De son voisin

On est bistrot, bistrot
On ne se connaît pas trop, pas trop

Je cherche un mur pour pleurer
Je cherche un mur pour pleurer
On mélange les accidents,
Les princesses et leurs prétendants
On ne dit plus rien
Lorsque des enfants ont faim
Mais on ouvre sa bourse

Pour sauver des chiens

On est toutou, toutou
On a bon cœur, c’est tout, c’est tout

Je cherche un mur pour pleurer
Je cherche un mur pour pleurer
On ne pleure plus, paraît-il
On rigole, c’est plus facile
On n’écoute plus
Les poètes, les errants
On leur dit « Taisez-vous,
Vous n’êtes pas marrants. »

On est télé, télé
On est si fatigué de penser

Je cherche un mur pour pleurer
Je cherche un mur pour pleurer
On va à la messe, au caté
Ou bien on bouffe du curé
Mais on chante en chœur
Il est né le divin enfant
On va tous ensemble au muguet
Quand il est blanc

On est païen, païen
Dieu reconnaîtra les siens, c’est bien

Je cherche un mur pour pleurer
Je cherche un mur pour pleurer
On est toujours comme on n’est pas
Un jour c’est triste, un jour ça va
On essaye bien
Mais on n’a jamais le temps
On croit tenir la fleur
Mais on meurt mécontent

On est paumé, paumé
Et si on pouvait s’aimer, s’aimer

Être ensemble pour pleurer
Avoir le temps de pleurer…

Fin de parties…

7 Juin
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PhotoNGabriel  6 Juin 2016

Hier lundi, c’était la dernière des Ponctuelles chanson au Vingtième Théâtre, et en même temps, on a appris que Philippe Meyer était invité à choisir entre son émission sur France Culture, et son émission de chanson sur France Inter. La raison invoquée par la hiérarchie étant qu’un producteur ne peut avoir deux émissions à Radio France. C’est la ligne de Frédéric Schlesinger  qui avait liquidé Pollen et ses 4 h de chanson hebdo sans aucun remplacement.

La prochaine fois je vous le chanterai, une heure hebdo, et un excellent audimat passe donc à la trappe, Philippe Meyer conservant « L’esprit public » sur France Culture.

PM FILa raison invoquée par Radio France est qu’elle souhaite cantonner les producteurs d’émission à une seule station. En 2015, Frédéric Lodéon, présent sur France Inter et sur France Musique, avait été limité à cette dernière. Aujourd’hui, ce sont Laure Adler (par ailleurs membre du conseil de surveillance du Monde) et Philippe Meyer, tous deux présents sur Culture et Inter, qui sont concernés… Mme Adler restera présente sur France Inter, où elle héritera de l’émission quotidienne de Kathleen Evin, en soirée. De son côté, M. Meyer resterait producteur de « L’Esprit public », sur France Culture – mais se plaint de ne pas encore savoir à quelles conditions. « C’est un choix éditorial », assume le directeur délégué aux antennes et aux programmes, Frédéric Schlesinger, qui promet au producteur « un rôle élargi » sur France Culture.

(lemonde.fr/actualite-medias/article/2016/06/06/philippe-meyer-va-quitter-france-inter)

Au delà des stratégies (et peut-être des règlements de compte en interne) la part de la chanson francophone sur la radio publique se réduit régulièrement depuis des années. Au profit de produits fortement colorés d’anglo-saxon.

Il devient difficile d’entendre « la différence » sur France Inter, radio généraliste, de trouver des espaces qui reflètent la richesse et la diversité de la scène vivante. Récemment dans l’émission de Manoukian « Partons en live » on a pu entendre Clio, qui n’est pas dans une major, qui n’est pas dans un gros label, qui est plutôt dans la mouvance des petits labels que Foulquier mettait en avant dans TTC, faut-il y voir une évolution vers la découverte ou une exception chanceuse ? Après tout le pire n’est jamais sûr…

Mais tout n’est pas perdu, vivons avec notre temps, le monde est à notre portée, un clic et vous avez des radios spécialisées un peu partout, par la grâce de web on peut écouter Radio Libertaire et ses émissions de chansons aussi bien à  Barrow (Extrême Nord de l’Alaska) qu’à Melbourne, voire en Terre Adélie.

Pour ce qui est France Inter, on en fera le deuil, et on ira chanter ailleurs.

Allez demain est un autre jour, et on fera l’état des lieux de la Nuit du Vingtième, où ça chantait bel et bon. Malgré tout.

 

Norbert Gabriel

Une idée à suivre, proposition de Marc Gicquel sur NosEnchanteurs,

Gicquel Marc 7 juin 2016 à 14 h 26 min

Il est vrai que Philippe Meyer a commis un grave crime….je l’ai entendu récemment parler d’Agnès Bihl et annoncer qu’elle serait à Barjac en août…..bon, qu’il ne se fasse pas de bile, il y sera encore plus le bienvenu…Une suggestion, si le festival « chansons de caractère » en faisait son invité d’honneur ? Ça aurait de la gueule, non ? Ne peut-on relayer si l’idée ne paraît pas saugrenue ?

Nuit du Vingtième… Debout les artistes !

31 Mai

TrompettesLe Vingtième Théâtre est une salle qui depuis des années a programmé, produit ou co-produit des spectacles dans tous les genres du spectacle vivant. Un excellent bilan de fréquentation, un public fidèle, une gestion irréprochable, un financement assez modestement subventionné, par rapport à d’autres lieux au bilan moins probant sur tous les plans, autant de raisons qui ont conduit la Mairie de Paris à liquider tout ça pour un projet destiné à promouvoir la pratique amateur. Liquidation qui inclut aussi le centre des Amandiers voisin. Pour paraphraser La Fontaine,

 

Rien ne sert de réussir, la raison de plus fort est toujours la meilleure. 

Voilà le train du monde et de ses sectateurs.

On s’y sert du bienfait contre les bienfaiteurs.

Je suis las d’en parler ; mais que de doux ombrage

Soient exposés à ces outrages,

Qui ne se plaindrait là-dessus !

Hélas ! j’ai beau crier et me rendre incommode :

L’ingratitude et les abus

N’en seront pas moins à la mode.

 

 Le Vingtième Théâtre a été le partenaire fidèle de Ponctuelles chanson, sous l’égide d’Edito Musiques, des soirées dans la lignée des Lundis de la Chanson naguère programmés à la Potinière/la Pépinière. Y aura-t-il une salle parisienne pour la chanson tricarde des médias et structures bien en vue?  Pas sûr, il lui restera la rue, c’est là que naissent les révolutions, et il y a comme un vent qui se lève, peut-être un orage qui vient… C’est toujours dans les dépressions de la météo que surgit la tempête. Et pour ce qui est dépressions, en ce moment, il y a le choix.

Venez chanter le 6 juin, la nuit sera debout.

Norbert Gabriel

 

 

nuit 20 ème

Aubercail 2016 Anne et les Didoudingues

26 Mai

Aubercail 25 Mai Sel montage 1 bandeau 26-05-2016 14-48-29 4175x1226

Quand la reine du créneau commence par un beau malentendu, on peut y voir tout un symbole, avec une chanson qui paraît gentiment rigolote dans un premier temps (comme Le chat de la voisine  chanté par Montand). La reine du créneau épingle quelques unes des idées reçues toujours bien ancrées chez l’automobilus simplex mâle, ensuite pour le beau malentendu, ce pourrait être une allégorie relative à quelques clichés usuels du prêt à écrire, comme « la grande dame de la chanson » et aussi madame Fabulette. Bon, elle est grande , elle est dame, et pourtant au fil des concerts et diverses rencontres de hasard, on voit plus une rebelle, une malicieuse insurgée, une battante résolue qui n’abdique pas, une femme debout, avec dans l’oeil cette étincelle de jeunesse toujours prête à scintiller. Sans concession aux faux semblants, sans rien lâcher des révoltes adolescentes, celles qui ne se résignent jamais aux compromissions adultes.  Les grandes dames, il en faut, comme les statues et les icônes devant lesquelles on génuflexionne avec respect… Mais le respect mon cul, dirait Zazie, 66 ans aux prunes. Anne Sylvestre n’est pas une statue, elle vit, elle chante, avec le répertoire très riche qu’elle a dans ses cahiers, elle peut s’amuser à mélanger hier et aujourd’hui, et ça marche ! Qu’elle fasse des insolences avec Agnès Bihl, ou des tournées de bars à Jamait, des carrés de dames, des bêtes à bon Dieu, ou des duos-trios et plus si affinités, ça touche toujours en plein cœur. On rit, on pleure, devant un mur, ou seul dans son coin, on vit, et on se dit à la prochaine. Envers et contre tout. Et avec Nathalie Miravette.

Bon, dans tout ça, qu’est-ce qui s’est passé hier à Aubercail ? Il y avait deux spectacles, car on ne peut pas vraiment réduire Les Didoudingues à une première partie. Qui sont-ils ? Un collectif d’artistes et vous saurez tout sur eux ICI,

Di doudingues Aubercail troupe plus didou 25-05-2016 20-46-52 3202x1307 25-05-2016 20-46-52 3202x1307

ça vaut le voyage. Qu’est-ce qu’ils font ? Ils mélangent, échangent, se font des passes, des relais entre leurs propres chansons ou celles des autres, mettent leurs talents originaux au service d’un spectacle jouissif et total, décor, lumières, ambiances, ils se baladent dans toutes les musiques, colorent de sonorités africaines, ou de notes de banjo doux comme un oud sous les doigts de Davy Kilembé, impossible de mettre en avant les unes les uns ou les aDi doudingues Aubercail ours 25-05-2016 21-11-59 2075x2303utres, c’est un collectif joyeux, percutant, militant tonique et à inviter dans tous les lieux donnant à entendre une chanson vivante pour tous publics.

Notez, entre Lapalud et Kilembé, Didou, un important personnage…

 

Mèche Aubercail AAA 25-05-2016 22-53-50 1739x2012Anne Sylvestre avait aussi invité un ensemble de musique classique d’Aubervilliers pour l’accompagner au début de la soirée, et Mèche, dont vous aurez quelques chansons à écouter ICI, ou clic sur la photo. Et je vous invite – que dis-je? je vous intime fermement- à suivre cette jeune femme talentueuse.

Pour finir, merci Anne Sylvestre, quand on est jeune c’est pour la vie. Et c’est parfois contagieux.

MP: Elise vous envoie ses compliments, elle communique par internet désormais, en Fa dièse… Majeur !

 

Et pour quelques images de plus,

Aubercail 25 Mai Sel montage final 26-05-2016 15-10-35 5120x4220

 

Vous pouvez avoir un aperçu musical des Didoudingues, voilà:

Norbert Gabriel

Bernard Joyet Autodidacte II, en scène, Vingtième…

28 Mar

Bernard Joyet 14 3 2016 14-03-2016 21-25-55 2479x2550Si la vie vous est malencontreusement chafouine, vous avez toujours un recours salutaire, adoptez la Joyet’attitude, la cure est garantie, la médication est souveraine, et si l’addiction est probable, c’est sans danger pour votre libre arbitre, ça vous bouge les idées et aère le cerveau.

Autodidacte II, prend la suite du I, on y retrouve le narquois et l’incisif , c’est son blason, c’est son terrain de chasse, imprécateur sans peur et sans reproche, c’est Don Quichotte, c’est Cyrano, car les grandes ailes des moulins peuvent vous envoyer dans la boue, mais aussi dans les étoiles. Et étant donné ce qu’on voit dans notre monde, la boue, on y patauge, alors autant essayer l’envol dans les étoiles.

Quelle que soit la saison, et les changements d’heures, les promesses et balivernes des prophètes au petit pied, c’est toujours L’heure du leurre, l’amphigouri toujours recommencé des zélés communicants illusionnistes du verbiage menuisier. Faut pas lui la faire à ce Bernard, il serait plutôt disciple sceptique de St Thomas quand il fait une relecture de la Bible, il a le goupillon flingueur et le ciboire bien rempli. De nectar verbal du meilleur cru. Dont il n’est pas avare

Nathalie Miravette 14-03-2016 20-56-08 2358x2263Un jour, un expert de la chose chansonnesque lui expliqua qu’on ne pouvait plus écrire de chansons comme ça, Le « ça » étant un vocabulaire riche et bien ciselé. Le temps étant aux bluettes simplettes pour séduire les ados qui de nos jours, limitent leurs épanchements littéraires à des tweets de 160 signes en langage abrégé, Je kif tro can sa fé dancé en elektro rap cé tro bo … C’est pour ça qu’il s’est acoquiné avec une pianiste qui avait toutes les notes qu’il fallait dans son clavier pour habiller les mots; le mot et la note s’unirent pour faire de belles chansons qui embellissent les scènes qui les accueillent, et ravissent le public. Comme « Le chant de l’échandole » rien que le titre, c’est déjà l’école buissonnière pour échapper au banal du quotidien.

Joyet et Anne Sylvestre AA 14-03-2016 20-46-46 2371x1880 14-03-2016 20-46-047Ce genre de soirée de gala est souvent l’occasion de partager un moment d’amitié, ce  fut le cadeau de la présence d’Anne Sylvestre, en duo puis en solo… Rien à ajouter à cette image tout est là,

Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Ces mots de Boileau sont en parfaite adéquation pour ce duo, comme cet extrait, signé Joyet,

Ah ! S’exprimer librement contre l’air du temps, avec dédain mais sans trop d’arrogance. s’amuser coûte que coûte, et avec vous éprouver le plaisir d’une jubilation complice !

Et au final la morale de cette histoire larirette larirette, c’est qu’on s’ra jamais vieux !  Merci Bernard !

recueil-autodidacteSi ce babil de folliculaire plumitif bénévole vous a amusé un instant, sachez lecteurs vénérés, qu’il a essayé de s’inspirer des chansons réunies dans un beau recueil, d’une élégance hyper classieuse, chansons dont une partie est dans l’album Autodidacte II. Et le tout est disponible chez l’auteur. C’est ici ===> chaumiere-de-la-coudraie-ploermel 29-03-2016 00-05-49 550x471

 

 

 

 

Et pour quelques images de plus,

Joyet Montage 29-03-2016 00-23-24 5049x3211

Norbert Gabriel

Nuit de la Pleine Lune Acte V

27 Jan

 

Premier tableau ©NGabriel

Premier tableau

Peuple de la nuit et des nuits de lune, l’acte V a été une célébration magistrale, drôle et émouvante, avec la troupe du Grand Chambellan Pierre Margot et ses fidèles acolytes. Pour l’éloge desquels, nous vous renverrons aux actes précédents de ces apôtres des temps présents, elfes ou farfadets, baladins et ballerines, fées et lutins, tous de belle compagnie, que voici dans un ordre plus moins aléatoire d’apparition en scène, Pierre Margot, Jennifer Quillet, Serge Duchesne, dit Glops, Garance, Lise Martin, Nathalie Miravette, Romain Lemire, Jessica Quillet, Albert Meslay, Xavier Fagnon , Claire Guyot,  Emmanuel Lemire, Jérôme Wiggings, Guillaume Orsat, Les Chevaliers de la Lune, Mèche , Dany Buckton, avec le Maître de l’aphorisme qui tue la bêtise, Georges de Cagliari, et la Reine du Créneau dans le rôle d’Anne Sylvestre. (ou vice versa)

Je ne vous narrerai pas par le menu tout ce qui s’est passé, mais vous le saurez quand même à la fin. Mais un mot pour saluer les nouveaux venus dans la troupe, Garance et Lise Martin, avec entre autres un duo étourdissant sur « Tu vas au bal » moment d’anthologie, et aussi Xavier Fagnon , qui fait revivre Trénet, Montand, Jonasz, Gabin, et Souchon, pas en imitateur narquois ou satirique, mais en artiste qui récrée un personnage un peu décalé dans le texte, et parfaitement rendu dans la gestuelle. Epatant. Nouveau aussi Dany Buckton, un des lauréats de Vive la reprise, et Les Cheminots de la Lune, des « vieux » compagnons du Grand Chambellan retrouvés grâce à notre ami à tous, FaceBook. Comme quoi, tout peut arriver

Cagliari 1573x1973Le Grand Satrape Aphoriste* a ponctué le spectacle de quelques envois bien sentis pour conspuer les sots, tartuffes, fesse-mathieu et autres nuisibles, entreprise titanesque, mais à cœur vaillant rien d’impossible. Et La Reine du Créneau s’est confiée en duo-trio sur les gens qui doutent… Si vous n’avez pas tout compris, voici un lien qui complète  le panorama et vous donne tous les détails de cette mirifique soirée. C’est ici.

Des images ? Voilà, ordre de passage presque chronologique.

 

Pïerre Margot, Jennifer Quillet, Glops

Pïerre Margot, Jennifer Quillet, Glops

 

Garance et Lise Martin

Garance et Lise Martin

 

Paul Barbiéri,Brother's Jacks, Les Cheminots de la lune,

Xavier Fagnon, ,Brother’s Jacks, Les Cheminots de la lune,

 

Pierre Margot et Claire Guyot

Pierre Margot et Claire Guyot

 

Nathalie Miravette, Pierre Margot, Jessica Quillet, et la moitié musiciens des Cheminots...

Nathalie Miravette, Pierre Margot, Jessica Quillet, et la moitié musiciens des Cheminots…

 

Dany Buckton,Romain Lemire, Mèche

Dany Buckton, Romain Lemire, Mèche

Mèche était en formule simplifiée « Clémence Chevreau »( qui sera désormais en solo, le groupe avait commencé en trio)  en guitare-voix, impressionnante d’intensité et de sobriété, c’est chaque fois la découverte d’un talent et d’un potentiel énorme.

Et, madame la Reine (du créneau, mais pas que)  Anne Sylvestre, et le grand Albert (Meslay) qui ne doute jamais des hommes …  pour lui donner du grain à moudre dans son moulin désopilant.

Pleine lune sel montage 6 Anne 3759x2466

 

et tableau final, salut la compagnie,

Pleine lune Acte V Final 2576x1219-001

pour l’acte VI, c’est une inconnue, car le Vingtième Théâtre est menacé de fermeture dans sa forme actuelle, pour les détails, voyez ici, et dites votre point de vue.

Norbert Gabriel

  • Un exemple : « Quand l’imbécile sut faire du feu, il regarda les volcans avec condescendance« 
  • Avec comme conséquence, selon le maître Albert: »Le niveau de la mer culmine à 4810 mètres au dessous du sommet du Mont-Blanc.« . C’est dire si on est mal barrés, sauf à être poisson, et encore… La vie des poissons n’est pas une grande mer tranquille… Comprend qui peut …

Nuit de la pleine lune 2016

20 Jan

Affiche nuit de la pleine lune

Avis au peuple de Paris : c’est peut-être le dernier acte, dans un avenir plus ou moins incertain pour la scène vivante au Vingtième Théâtre…

Photo ©NGabriel2015

Photo ©NGabriel2015

Le Grand Chambellan Margot et ses activistes de tous poils et de plumes (de louves et de loups chantants, et de rossignols amoureux) vous attendent de pieds fermes et bien plantés sur la scène. La liste des invités est impressionnante, prestigieuse, affriolante, pour tous les goûts et toutes les générations. C’est le grand sabbat (mais c’est un lundi) des poètes et saltimbanques, voltigeurs du verbe et de la note, ciseleurs de ritournelles, jongleurs de mots, de vers, de tirades, la grande parade des clowns célestes, qui vont vous mettre le cœur et le corps en fête. Et par les temps qui courent, ce moment de fiesta tonitruante, c’est une offre qu’on ne peut pas refuser.

Ce sera le lundi 25 janvier 2016 à 20 h au Vingtième Théâtre.
Tous les bénéfices seront reversés selon le souhait de la Lune à ceux qui n’ont plus de toit.

Concert donné au bénéfice du D.A.L. Droit Au Logement

Ames insensibles, s’abstenir. Tenue incorrecte suggérée.

(Dans la limite de l’irraisonnable…)

La location des places est ouverte au : 01 43 52 20 40 ainsi qu’au : 01 48 65 97 90 (SRC spectacles)

Le scribe lunaire NG Gabriel

Les hormones Simone, Evasion chante Anne Sylvestre…

16 Sep

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Elles sont 5 à partir en grande ballade dans les chansons d’Anne Sylvestre: Evasion, plus de 25 ans de vie artistique, c’est la sortie de leur  8 ème album qui sera fêtée le 21 septembre au Vingtième Théâtre, à Ménilmontant. Elles ont fait les scènes les plus prestigieuses, les Festivals de France et du Canada, toujours « unies comme les 5 doigts de l’humain » humaines résolues à porter leurs voix dans tous les registres de la chanson qui fait bouger les idées vers un monde plus vivable.

EVASIONCHANTE– Mais qu’est ce qu’il leur arrive aux « EVASION »? On dirait des Sorcières !

– Mais non, c’est la faute aux hormones, Simone!  Elles sont comme les autres…

– Oui mais tout de même regardes-les : Y’ en une qui se prend pour la femme du vent, l’autre pour une vache engagée! Dis-moi, tu sais où sont passées les dames de leur quartier? Rose, Eleonore, Violette et Maryvonne (mais pas son mari!) ? Et Clémence, en vacances ?

– Je crois qu’elles sont allées retrouver leurs sources. Et le jour où ça craquera, avec un mur pour pleurer, elles écriront pour ne pas mourir et seront d’accord pour le partage des eaux…

– Pardon ?

– Rien qu’une fois, elles feront des vagues ensemble….. Frangines, elles auront encore tant de choses à nous dire…

– Qu’est-ce que tu racontes?

– Je divague, je deviens folle mais regarde-moi, ça n’se voit pas du tout, pas du tout.

  • C’n’est pas grave, comme dirait l’autre, t’es juste une femme… »

Rendez-vous lundi à 20 H, toutes les infos ici : http://www.vingtiemetheatre.com/spectacle/evasion-chante-anne-sylvestre-les-hormones-simone/

( Photo DGasquet)

Norbert Gabriel

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