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L’affaire des quotas et la Sacem

15 Juin

j-aime-la-chanson-francaise

A la suite d’un envoi fait le 9 Juin, la Sacem a publié le 14 Juin une liste de 1800 sociétaires ayant signé pour la défense des quotas de chanson  francophone en matière de diffusion radio. (Certains signataires ne figurent pas, ayant signé après la date de publication.)

 

 

Voici la liste.

 

CLIC sur l'image et la liste tu liras.

CLIC sur l’image et la liste tu liras.

 

C’est bien. Toutefois, il semble qu’un certain nombre d’artistes chansons, auteurs, et/ou compositeurs, bien que bénéficiaires des droits Sacem n’aient pas été contactés pour signer.

Il y a donc du flou dans les critères de sélection, qui semblent exclure une bonne partie des artistes autoproduits, et des animateurs de la scène vivante, ci-joint quelques éléments de réponse de ces exclus. Dont quelques uns ne sont pas des nouveaux-nés de la chanson, et souvent des militants peu enclins à rester muets.

Réactions par ordre de réception.

Eric Mie (ACI):  Pas reçu. Mais la sacem je ne les aime pas beaucoup ne recevant pas exactement ce que j’ai déclaré. On m’a dit qu’il fallait un éditeur musical pour réclamer, sans arrêt, mes droits d’auteur à la Sacem… En gros, une nouvelle fois, seul ceux qui ont les moyens peuvent toucher leur argent. C’est injuste. 

Valérie Bour : (Les symphonies aquatiques) Pas reçu. On a un label mais pas d’éditeur musical

Pierre Delorme : Je ne sais pas à qui ils ont demandé. Sans doute à ceux considérés comme professionnels, ce qui n’est pas le cas de la plupart des gens qui ont inscrit leurs chansons à la SACEM, et ne sont que des « petits porteurs » , comme ont dit dans le monde la finance.

  • Les statuts de sociétaire sont différents selon les droits perçus par année.

Eric Guilleton  Rien reçu !

Robinsonne Chanson : Rien vu passer non plus…

Gilbert Laffaille Oui bien reçu et signé. Elu par mes pairs à la Sacem, je ne partage évidemment pas les propos d’Eric Mie sur cette société qui, si elle est loin d’être parfaite, reste une des meilleures du monde, et que tant d’artistes étrangers préfèrent à leurs sociétés nationales.

Natacha Bezriche:  Rien reçu et pourtant suis référencée ACI à la Sacem (où toutes mes chansons paroles et musiques sont déposées depuis des années et régulièrement !

Liz Van Deuq:  Moi, qui ne suis pas éditée, je l’ai reçu. (Le voici)

Chers tous,

Nous vous remercions pour votre formidable engagement en faveur des quotas de chansons francophones à la radio. Votre forte mobilisation en réponse à l’appel lancé la semaine dernière a permis de recueillir plus de 2000 signatures en quatre jours ! Cette action conjointe d’artistes et de professionnels de tous les secteurs culturels a été fortement relayée, notamment par le Journal du Dimanche, article en PJ et en lien :

http://www.lejdd.fr/Culture/EXCLUSIF-1-800-artistes-se-mobilisent-pour-defendre-les-quotas-de-chanson-francaise-a-la-radio-790245

http://www.lejdd.fr/Culture/Musique/Aznavour-Cabrel-Renaud-ou-encore-Goldman-pour-la-defense-de-la-chanson-francaise-790407

http://www.lejdd.fr/Culture/Musique/Le-directeur-de-la-Sacem-Les-radios-doivent-aussi-jouer-le-jeu-790327

Il vous est naturellement possible – pour ceux qui ne l’auraient pas encore fait- de signer cet appel :  http://ow.ly/yBym3014UYx

Pour mémoire, le texte issu des discussions avec la ministre de la Culture, sera voté le 15 juin au Parlement en Commission Mixte Paritaire. Nous vous informerons bien évidement du résultat de cette action. Bon début de semaine à tous. N’hésitez pas à relayer cet appel auprès d’autres artistes.

Laurent Petitgirard,  Président du Conseil d’administration de la Sacem 

 Jean-Noël Tronc,  Directeur général de la Sacem

 

 

à suivre s’il y a lieu…. (Les témoignages sont actualisés au fur et à mesure)

 

Deux points de vue parmi ceux qui ont signé, un bon résumé de la situation.

Vladimir Cosma.: Nous vivons dans un monde où la liberté est une religion totale, alors forcément cela peut paraître antipathique de parler de quotas ou de discrimination positive. Mais vivre dans un monde sans règles est impossible et insupportable, cela voudrait dire que l’on ne respecte rien, que tout est bon, y compris les instincts les plus bas, les musiques les plus plates. Tout est question d’équilibre et de nuance, comme en musique : piano, mezzo, forte. Les radios ont une responsabilité culturelle. »

Juliette: Il me paraît assez normal de soutenir les quotas en tant qu’auteur dans ce pays qui a un patrimoine enregistré dément. La chanson française est un art reconnu, a une aura à l’étranger. Ce serait ballot de ne pas défendre ce qu’on a! Et je ne dis pas ça au nom de quelque vieillerie que j’aime, regardez la vitalité du rap et des musiques urbaines en français, voyez comment ­Stromae a charmé les Américains. Cela prouve que l’on n’est pas dans un combat passéiste, ni dans un clivage bourgeois-­populaire. À mes débuts, j’entendais déjà dire qu’il fallait faire du rock et de l’anglais pour que ça marche. La preuve que non : je ne passe pas beaucoup à la radio et je gagne bien ma vie. Faut-il servir une logique industrielle qui ne voit en nous que des consommateurs? Le matraquage d’un ou deux titres sur certaines antennes, c’est ­effrayant et contre-productif, cela relève du dressage.« 

Dernière heure, le 16 Juin, l’accord est signé : https://societe.sacem.fr/actualites/economie-de-la-filiere/quotas-radio–la-sacem-se-felicite-de-ladoption-dun-compromis-equilibre-par-les-parlementaires

Norbert Gabriel

Albert Meslay délocalise

15 Juin
PhotosNGabriel2016

PhotosNGabriel2016

 Comment définir Albert Meslay ? Un pince sans rire qui plie le public en quatre dès ses premières paroles ?

Ses phrases lapidaires ont la limpidité du diamant, pas d’effets superflus, c’est direct dans les zygomatiques de l’auditoire qui démarre au quart de syllabe…

C’est un philosophe du bon sens élémentaire et du non sens bien sensé. Une sorte de joueur de billard du langage et des mots qui ricochent et font des pirouettes dans une logique imparable et désopilante. C’est un spectacle qu’on peut vraiment conseiller à tous les dégourdis du cerveau, les enfants y retrouveront cette fantaisie des mots qui les a emballés dans «le Prince de Motordu» les plus âgés y retrouveront quelque chose de Devos, un humour jamais vulgaire, jamais méchant, mais parfois cruel et une malicieuse complicité partagée. C’est jamais gratuit non plus, les grands problèmes du monde expliqués par Albert Meslay sont limpides, un exemple : «Pour faire cesser le trafic de l’ivoire, il suffit d’exterminer les éléphants». Car aujourd’hui, l’Albertmondialiste, expert universel reconnu, élargit son champ d’observation en se lançant dans une sorte d’OPA, il délocalise et va faire son marché dans tous les pays, la preuve, c’est quelque part en Afrique qu’il a acheté pour quelques cacahuètes, la brève ci-dessus. C’est irréfutable aurait souligné Vialatte…

Albert Meslay a consulté tous les pros internationaux de l’humour, il a fait ses emplettes, du Pôle Nord à l’Afrique du Sud, une vraie multinationale !

Et dans une brève conférence, il nous est proposé de découvrir des associations inattendues, et malheureusement trop peu connues, comme les Sobres Anonymes. Entre autres bienfaits, vous aurez la démonstration que l’économie aurait beaucoup à gagner avec quelques principes élémentaires qui sont recensés dans les précédentes conférences aujourd’hui disponibles en DVD, arrivé pile le jour de cette avant première entre amis. C’était le  9 juin.  Voir l’adresse ci dessous.(Clic sur Albert, et la boutique s’ouvrira)

DVD meslay

Vous découvrirez que parmi les incohérences et errements des temps modernes, il y a au moins un homme de bon sens qui n’a pas peur d’affronter les questions existentielles majeures, avec des solutions efficaces. Dernier exemple ? Les statistiques sont formelles, il est patent que l’activité laborieuse des humains est une des premières causes du réchauffement de la planète ; la conclusion est limpide, choisissez la paresse, soyez feignants militants. En vertu de quoi, j’en ai assez fait et je vais mettre en application les principes qui précèdent car l’albertmondialisme est devenu mon credo. Pour vous permettre de vous nourrir de la substantifique moëlle de l’Albert Mondialiste qui délocalise, c’est en Avignon qu’il faut aller en Juillet. A la rentrée, on vous tiendra au courant des conférences locales.

Albert Meslay délocalise AA 2285x2028Un des principes fondamentaux du grand Albert :«Le droit de se tromper est un privilège qui ne doit pas être réservé qu’aux experts ». Comprend qui veut, comprend qui peut…

NB : ce spectacle n’est pas de la chanson, mais le travail sur les mots, le rythme, les enchaînements est une belle leçon de scène, de langue française en majesté.

Norbert Gabriel

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