Archive | mai, 2016

Festival Ta Parole (errante)

31 Mai

Le plus grand des « petits » festivals de l’Ile de France. A deux encablures du périph’  (ou deux stations de tromé pour les indigènes)

A partir du 11 Juin, La Parole errante investit la ville avec un programme toujours riche, diversifié, intergénérationnel, tout pour plaire en ces temps quelque peu moroses, et agités.

ta-parole affiche

Les 17, 18 et 19 Juin, ce sera 3 jours de concert dans un lieu unique qui offre dans un même ensemble, la salle de spectacle, un espace librairie, TaParole 2015 Engel et Michèle .. 14-06-2015 18-48-54une boutique avec tous les CD des artistes en scène, plus  quelques CD archives hors commerce,  et un espace plein air comme à la campagne, avec tout ce qu’il faut pour se détendre en deux spectacles, faire jouer les enfants.  Avec intermèdes musicaux et happening du même métal. Petits goûters bio, faits maison et boissons assorties, le tout à des prix très démocratiques, on peut  même y  bronzer intelligent. car il fait toujours beau à Montreuil quand TaParole chante… Alors, ça fait envie, n’est-ce pas ?

Tous les détails utiles ICI, clic sur le panneau.

Taparole ClicNorbert Gabriel

Nuit du Vingtième… Debout les artistes !

31 Mai

TrompettesLe Vingtième Théâtre est une salle qui depuis des années a programmé, produit ou co-produit des spectacles dans tous les genres du spectacle vivant. Un excellent bilan de fréquentation, un public fidèle, une gestion irréprochable, un financement assez modestement subventionné, par rapport à d’autres lieux au bilan moins probant sur tous les plans, autant de raisons qui ont conduit la Mairie de Paris à liquider tout ça pour un projet destiné à promouvoir la pratique amateur. Liquidation qui inclut aussi le centre des Amandiers voisin. Pour paraphraser La Fontaine,

 

Rien ne sert de réussir, la raison de plus fort est toujours la meilleure. 

Voilà le train du monde et de ses sectateurs.

On s’y sert du bienfait contre les bienfaiteurs.

Je suis las d’en parler ; mais que de doux ombrage

Soient exposés à ces outrages,

Qui ne se plaindrait là-dessus !

Hélas ! j’ai beau crier et me rendre incommode :

L’ingratitude et les abus

N’en seront pas moins à la mode.

 

 Le Vingtième Théâtre a été le partenaire fidèle de Ponctuelles chanson, sous l’égide d’Edito Musiques, des soirées dans la lignée des Lundis de la Chanson naguère programmés à la Potinière/la Pépinière. Y aura-t-il une salle parisienne pour la chanson tricarde des médias et structures bien en vue?  Pas sûr, il lui restera la rue, c’est là que naissent les révolutions, et il y a comme un vent qui se lève, peut-être un orage qui vient… C’est toujours dans les dépressions de la météo que surgit la tempête. Et pour ce qui est dépressions, en ce moment, il y a le choix.

Venez chanter le 6 juin, la nuit sera debout.

Norbert Gabriel

 

 

nuit 20 ème

Demandez l’programme !

28 Mai

 

benjC’est exceptionnel, mais la cause le mérite,

Mercredi 1er Juin 2016 à 20h00 au Théâtre Trévise, 14 rue de Trévise 75009 Paris

Cet événement est organisé par Benjamin Zeitoun (Directeur Général de la centrale d’achat Cercle Optique)

Benjamin Zeitoun a créé une association qui défend les droits de tous les déficients visuels sans exception et essaie de leur assurer une citoyenneté pleine et entière.

Cette soirée sera sous le signe de l’humour et de la chanson.

Prix des places, 30 euros : l’intégralité des entrées sera reversée à cette association ainsi que le montant de la vente aux enchères).

De nombreux Artistes, Humoristes et Chanteurs participeront à cette soirée et une vente aux enchères très ludique sera proposée.

Tous les renseignements ci-dessous, clic sur le cercle et vous verrez tout.

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Et puis, c’est le dimanche 12 Juin que le Café de la Danse vous attend en famille pour le spectacle d’Alain Schneider  Aux Antipodes.

A Schneider Le renard et l'entonnoir 20-05-2016 17-59-15 3648x2736La librairie Le renard et l’entonnoir a offert un show case goûter il y a quelques jours, avec un public très très intergénérationnel, au moins 3 générations, la preuve par l’image, ci-dessus.

On y croisé ou on croisera un singe clairvoyant, une maman qui cueille et qui chasse, une grand-mère plus vraiment là, un jeune serpent en pleine mue, Joséphine Baker… et quelques anciens titres incontournables ! Auteur compositeur, grand Prix de l’académie Charles Cros avec son précédent album, Alain Schneider offre un regard décalé et poétique sur notre époque.
Les antipodes, le monde à l’envers, le renversement des sens… avoir une autre vision ?
Un concert pour tous à partir de 5 ans à découvrir absolument !

 

1ère séance : 15h / ouverture des portes à 14h30
2ème séance : 17h30 / ouverture des portes à 17h

On réserve par ICI. http://www.cafedeladanse.com/programmation/

Aubercail 10 ans…

27 Mai

 

 

Aubercail 2016 bandeau affiches j'ai 10 ans 26-05-2016 19-46-17 3584x1346J’ai 10 ans, et je chante, ne vous en déplaise… Eh bien,  il nous plait qu’Aubercail fête ses 10 ans avec cette même liesse qui fait les 400 coups pour mettre un bicorne à la romance et la mener à l’Institut, avec des orgues et que ça danse, ou un bonnet phrygien pour la ballade dans les rues d’Aubervilliers.

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Photos©NGabriel2016

Ce jeudi 26 Mai, avant le gâteau d’anniversaire, un de ces moments rares qui subjugue le public, et l’emmène dans les étoiles : Romain Didier, dans ce piano tout noir…

C’est la lampe d’Aladin, ce piano. Romain Didier l’effleure, il en jaillit des bouquets, des cascades, dans ce piano tout noir, il y a des musiques de toutes les couleurs, des arc-en-cieux, des feux d’artifice, du piano Chopin, du piano Gershwin, le rag-time et la rhapsodie de la vie… C’est une fresque humaniste et rêveuse, nostalgique et réaliste, qui chante les mille et deux tableaux du grand show quotidien. Un tableau a souvent deux faces, recto verso, comme dans ma rue, une rue tranquille à première vue, question de scénario, l’un chante, l’autre pleure. Les gens gentils sont souvent des salauds En manque de scénario ?

Et les deux sont le plus souvent entremêlés.

Romain Didier AAA NB 26-05-2016 20-50-10 2072x1974Dans ce piano tout noir, il y a les souvenirs, les beaux échos et le temps qui passe, la mémoire sépia, parfois, il y a les chansons de toutes ces années qui se répondent, Julie la Loire qui revient, intacte, de Fiumicino ? Il y a des traces de Barbara, Lemarque, Ferré, Aznavour, Bécaud, un souffle oriental, une brise irlandaise, un carrousel merveilleux, et le temps se suspend… Dans ce piano tout noir, on a entendu une suite en trois ou quatre chapitres, fluides, le silence attentif du public était aussi de Romain Didier dans ces tranches de souvenirs qui rappellent, au cas où on aurait oublié qu’il est aussi grand auteur que grand musicien. C’est une autobiographie musicale, avec deux Romain Didier AAAA NB 26-05-2016 20-49-53 2102x1924.JPGpages ajoutées, Et maintenant, et La folle complainte. Et aussi cette petite suite de comptines revues et dérangées, avec cette délicieuse touche acidulée qui grince un peu avec jubilation.  Le prisonnier de Nantes, celui que la fille du geôlier a libéré, vous serez peut-être surpris de cette version inattendue…

Ce spectacle est une vraie parenthèse enchantée dans laquelle le temps est suspendu, à l’entracte avec un aimable collègue dont les initiales sont P.E. nous avons eu à peu près la même réflexion, «  ça a duré un quart d’heure ou une heure? »

Pour la suite et la fête des 10 ans, voyez ce qu’en dit Patrick Engel, tout y est, c’est là: toca la guitarra, y Patrick cantara… (la louange d’Aubercail)

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Une chanson emblématique pour illustrer ce spectacle ? Voilà, 

Catherine Laugier a vu ce spectacle en Juillet 2015, c’est là : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2015/07/26/avignon-off-2015-romain-didier-sa-vie-son-oeuvre/

Et pour tout savoir, sa vie, son oeuvre, ses projets et les concerts où vous pourrez le voir, c’est là, clic sur le clavier du piano, un Fazioli, bien sûr, et  ça s’ouvrira.

       piano Faz

Norbert Gabriel

 

Aubercail 2016 Anne et les Didoudingues

26 Mai

Aubercail 25 Mai Sel montage 1 bandeau 26-05-2016 14-48-29 4175x1226

Quand la reine du créneau commence par un beau malentendu, on peut y voir tout un symbole, avec une chanson qui paraît gentiment rigolote dans un premier temps (comme Le chat de la voisine  chanté par Montand). La reine du créneau épingle quelques unes des idées reçues toujours bien ancrées chez l’automobilus simplex mâle, ensuite pour le beau malentendu, ce pourrait être une allégorie relative à quelques clichés usuels du prêt à écrire, comme « la grande dame de la chanson » et aussi madame Fabulette. Bon, elle est grande , elle est dame, et pourtant au fil des concerts et diverses rencontres de hasard, on voit plus une rebelle, une malicieuse insurgée, une battante résolue qui n’abdique pas, une femme debout, avec dans l’oeil cette étincelle de jeunesse toujours prête à scintiller. Sans concession aux faux semblants, sans rien lâcher des révoltes adolescentes, celles qui ne se résignent jamais aux compromissions adultes.  Les grandes dames, il en faut, comme les statues et les icônes devant lesquelles on génuflexionne avec respect… Mais le respect mon cul, dirait Zazie, 66 ans aux prunes. Anne Sylvestre n’est pas une statue, elle vit, elle chante, avec le répertoire très riche qu’elle a dans ses cahiers, elle peut s’amuser à mélanger hier et aujourd’hui, et ça marche ! Qu’elle fasse des insolences avec Agnès Bihl, ou des tournées de bars à Jamait, des carrés de dames, des bêtes à bon Dieu, ou des duos-trios et plus si affinités, ça touche toujours en plein cœur. On rit, on pleure, devant un mur, ou seul dans son coin, on vit, et on se dit à la prochaine. Envers et contre tout. Et avec Nathalie Miravette.

Bon, dans tout ça, qu’est-ce qui s’est passé hier à Aubercail ? Il y avait deux spectacles, car on ne peut pas vraiment réduire Les Didoudingues à une première partie. Qui sont-ils ? Un collectif d’artistes et vous saurez tout sur eux ICI,

Di doudingues Aubercail troupe plus didou 25-05-2016 20-46-52 3202x1307 25-05-2016 20-46-52 3202x1307

ça vaut le voyage. Qu’est-ce qu’ils font ? Ils mélangent, échangent, se font des passes, des relais entre leurs propres chansons ou celles des autres, mettent leurs talents originaux au service d’un spectacle jouissif et total, décor, lumières, ambiances, ils se baladent dans toutes les musiques, colorent de sonorités africaines, ou de notes de banjo doux comme un oud sous les doigts de Davy Kilembé, impossible de mettre en avant les unes les uns ou les aDi doudingues Aubercail ours 25-05-2016 21-11-59 2075x2303utres, c’est un collectif joyeux, percutant, militant tonique et à inviter dans tous les lieux donnant à entendre une chanson vivante pour tous publics.

Notez, entre Lapalud et Kilembé, Didou, un important personnage…

 

Mèche Aubercail AAA 25-05-2016 22-53-50 1739x2012Anne Sylvestre avait aussi invité un ensemble de musique classique d’Aubervilliers pour l’accompagner au début de la soirée, et Mèche, dont vous aurez quelques chansons à écouter ICI, ou clic sur la photo. Et je vous invite – que dis-je? je vous intime fermement- à suivre cette jeune femme talentueuse.

Pour finir, merci Anne Sylvestre, quand on est jeune c’est pour la vie. Et c’est parfois contagieux.

MP: Elise vous envoie ses compliments, elle communique par internet désormais, en Fa dièse… Majeur !

 

Et pour quelques images de plus,

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Vous pouvez avoir un aperçu musical des Didoudingues, voilà:

Norbert Gabriel

Nunca más, Nilda et Patrick…

25 Mai

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La petite chatouille du jour, pour taquiner un peu… Depuis quelques mois, Patrick Bruel a eu droit à une belle avalanche d’épithètes plus ou moins malsonnantes, et plutôt plus que moins…

On a entendu pas mal de vilénies, des avis définitifs de la part des experts de la bonne chanson, dont beaucoup avaient fait leur religion avant d’avoir entendu quoi que ce soit…

On a même entendu un bon mot : « On ne chante pas Barbara avec une voix de déménageur »…

C’est peut-être pour ça que Nilda Fernandez et Patrick Bruel ont repris en 2016 ce duo enregistré en 1999…

Et leurs deux voix vont très bien ensemble… Et puis, on ne peut pas soupçonner Nilda Fernandez de chercher le buzz, à moins que ce ne soit Patrick qui ait cherché un partenaire prestigieux pour le soutenir ?

A vous de voir et d’écouter…

Nunca más, plus jamais…  Si c’était possible…  Je parle autant du thème de la chanson que du sectarisme dans la chanson en général.

 

Norbert Gabriel

Mèche à l’International…

25 Mai

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Parfois il est difficile de trouver les mots qui restituent des émotions venues de la scène. Pourquoi essayer de mettre à plat les pleins et les déliés, les nuances et les couleurs quand tout est dans la présence en scène de l’artiste ? Et qu’on peut le voir…

Ce sont donc ces deux chansons à voir et entendre, que je propose, extraites des sessions BlackRoom, by Hexagone, pour illustrer Mèche, à L’International, hier.. Tout est là, rien à ajouter, juste à écouter, et partager.

Et Hexagone, c’est là, clic dessus et ça s’ouvrira…

logo-hexagonecasquemodifNorbert Gabriel

Entretien avec La Maison Tellier en tournée

23 Mai

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Sillonnant actuellement les routes de France pour défendre son cinquième album « Avalanche », La Maison Tellier se produit un peu partout en concert. Pour son escale bordelaise, c’est la salle de spectacle Le Krakatoa de Mérignac qui accueillait, mercredi 18 mai, le groupe rouennais, en première partie duquel était programmé Milos, qui nous avait accordé un entretien en septembre dernier (Voir ICI.). Joli et cohérent couplage pour une soirée savoureuse, dans ce lieu qui demeure la seule parmi les grandes salles de la communauté urbaine à s’investir pour soutenir la scène locale et permettre à des artistes alternatifs, émergents ou encore peu connus de s’exprimer, en même temps qu’elle reçoit des artistes plus renommés à large public. C’est devenu suffisamment rare pour être apprécié.

La formation, qui tire son nom d’une nouvelle de Maupassant, dont les cinq membres ont repris le patronyme pour créer chacun leur nom de scène, comme un clin d’œil à la fraternité musicale qui les relie, venait donc faire prendre l’air et la scène aux chansons de son dernier album. Ni chansons à textes revendicatifs ou réalistes, ni chansons sans textes, voilà dix ans que La Maison Tellier nous raconte des histoires et embarque la chanson francophone ailleurs, vers des paysages de nouveau monde, à la chevauchée d’une musique nourrie d’influences folk, country et blues. Un peu inclassable, la chanson de La Maison Tellier est une classe (dans tous les sens du terme) à elle seule, une singularité dont l’identité, épurée et ramenée à son essence dans ce dernier enregistrement, respire avec plus d’évidence encore. Quelques heures avant leur concert, deux des « frères » Tellier, Helmut (chant et guitare) et Raoul (guitares, claviers, banjo), acceptaient de nous recevoir.

 

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– Bonjour et merci de nous accorder un peu de temps. La tournée de ce cinquième album comporte beaucoup de dates. Après plus de dix ans d’existence, comment vivez-vous cette vie d’artiste ?

– Helmut : C’est notre 27ème date ; on a commencé la tournée début février, donc on n’a pas chômé. L’album était sorti fin janvier.

– Raoul : Effectivement, nous nous sommes formés en 2004 ; ça fait donc un peu plus de dix ans que nous jouons ensemble. Et tant que nous pouvons continuer, nous le faisons, car c’est très agréable.

– Helmut : C’est une vie avec des phases différentes. En ce moment, nous sommes en phase de tournée. C’est quelque chose qui prend beaucoup de temps et d’énergie, donc nous nous y consacrons. Il y aura plus tard des phases avec bien moins de concerts à assurer, pendant lesquelles nous pourrons prendre le temps de nous remettre à composer. Ce sont les deux extrêmes du balancier ! En ce moment, on bouge beaucoup, et partout. Mais c’est bon signe, et qui plus est, c’est une phase très excitante. Une espèce de rythme qu’on vit autour de chaque album. Mais l’impression qu’on peut avoir, c’est que ce rythme devient de plus en plus effréné : les albums sont de mieux en mieux reçus, les salles de plus en plus pleines ; le public s’élargit. En même temps c’est l’idée qui guide la sortie d’un nouveau disque aussi : garder les gens qui nous écoutaient avant et en accueillir de nouveaux.  

 

– Ce dernier disque, épuré par rapport aux précédents d’un point de vue sonore, donne l’impression très nette de recentrer l’identité musicale du groupe. Est-ce une démarche que vous souhaitiez ou l’idée de Yann Arnaud qui a réalisé l’album ?

– Raoul : Le dépouillement sonore est une démarche qu’on avait commencé d’entreprendre sur « Beauté pour tous », mais il y avait encore des morceaux avec une orchestration assez riche. On a un peu peur du vide ; c’est un travail qui prend pas mal de temps. Du coup, pour cet album, nous avons collaboré avec Yann Arnaud, qui a réalisé l’album et qui nous a un peu poussés dans cette voie-là. Il s’agit d’épurer les choses, de retirer un maximum d’interventions instrumentales. C’est vrai qu’au début, quand nous avons entendu les premières mises à plat de certaines chansons, on était dubitatifs. On s’est dit « ok. Il ne se passe rien ». Faire épuré n’est pas naturel chez nous ; ça s’apprend et ça prend du temps. Maintenant, quand j’écoute l’album, je n’ai pas cette impression de dépouillement sonore ; mais les gens remarquent le travail fait dans ce sens. Disons que l’idée de départ était de se mettre en rond tous les cinq, chacun avec son instrument, et d’enregistrer comme ça. Dans les faits, ce n’est s’est pas exactement passé ainsi bien sûr, mais il reste quelque chose de cette idée-là. C’est très vrai sur certaines chansons comme « Garçon manqué » ou « En toutes choses » où il n’y a pas plus d’instruments qui jouent que de membres dans le groupe.

– Helmut : Ceci dit, l’identité sonore d’un groupe est quelque chose de très délicat à définir et qui se définit en le faisant. C’est bien qu’une certains cohérence s’entende. Ce disque est une proposition de son, de façon d’arranger les choses. Et peut-être que la proposition sera différente dans le prochain album et que les gens en l’écoutant se diront que ce n’est pas ça, le son de La Maison Tellier. Mais le son de La Maison Tellier, c’est nous qui le définissons au fur et à mesure ; on n’a pas de plan global préétabli. C’est aussi ça qui est intéressant.

Raoul : On a des envies. Et sur ce disque, nous avions envie de travailler avec Yann Arnaud, parce qu’on est fan de Syd Matters et de son travail de manière générale.

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– Est-ce vous qui êtes allés le chercher ?

– Helmut : Oui, via le label. Notre label nous a mis en contact. 

– Raoul : C’était une chouette rencontre ; le type est super, autant humainement que professionnellement. Il est arrivé avec sa vision des choses, sans nous en parler, et sans écouter nos maquettes. On lui a joué nos chansons, et il a vu dans quel sens il allait orienter son travail. Parfois sa vision coïncidait avec la notre ; parfois pas du tout. Du coup certaines chansons ont été bouleversées par son intervention, car elles n’étaient pas a priori parties dans la direction qu’il leur a donnée. Il a fait le ménage et rangé les choses aux endroits où il les voyait. Et comme se laisser guider était l’envie qu’on avait au départ, nous nous sommes tous prêtés au jeu.

 

– Aviez-vous envie d’un regard extérieur ?

– Helmut : Besoin, même.

– Raoul : Nous avions réalisé nous-mêmes le précédent album « Beauté Pour Tous », bien sûr, avec des ingénieurs du son qui savaient utiliser le studio, mais qui n’avaient pas cette position de réalisateur. La réalisation du disque était donc notre œuvre, et nous avions besoin de nous décharger de ce poids-là pour écrire les chansons d’« Avalanche ». On était peut-être devenus un peu claustrophobes entre nous cinq.  

– Helmut : La réalisation ramène une chose supplémentaire à devoir gérer, pour un résultat qui au bout du compte ne satisfait pas forcément tout le monde. Il était donc important pour nous d’avoir un sixième homme, en termes de gestion de ressources humaines aussi.

– Raoul : C’est pratique d’avoir quelqu’un d’extérieur qui fait l’arbitre et tranche. En quelque sorte, on lui a confié les clés de la maison et demandé de prendre les décisions. Et il a pleinement rempli ce rôle, et participé activement à l’identité sonore du disque.

 

– Est-ce une collaboration que vous souhaitez garder pour la suite ?

– Helmut : Honnêtement, je n’ai pas encore commencé à y réfléchir, encore moins à en discuter avec le groupe.

 

– L’écriture des textes est l’exclusivité d’Helmut. Mais comment construisez-vous les compositions entre vous ?

– Helmut : On ne compose pas vraiment ensemble. Même pas du tout.

– Raoul : Nous deux seuls composons, parfois moi tout seul, parfois lui tout seul, parfois ensemble ; puis on arrange ensuite tous les cinq. En revanche, les textes sont tous d’Helmut. Pour cet album, nous avons essayé de travailler de la manière la moins dispersée possible. On s’est vus pendant une semaine, autour d’une table, avec les guitares, les papiers et les crayons, et avec que ça à faire.

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– Les idées viennent-elles comme ça ?

– Helmut : Non ! Mais de fait, c’est le meilleur contexte pour qu’elles viennent. Quand on n’a rien d’autre à faire que de la musique, avec une échéance potentielle, ça oblige à travailler. Ce n’est pas un boulot où on pointe.

Raoul : Certains font comme ça. Mais nous, on a du mal à s’astreindre à une discipline, selon laquelle on serait par exemple tous les matins de 8h à midi, derrière un bureau avec l’instrument. Je suis incapable de faire ça. Je peux le faire durant deux-trois jours au maximum. Mais la vie a d’autres priorités parfois ; on est chez nous ; on a des choses à faire… Là, nous tournons sans arrêt depuis deux ans. Donc il est vrai que durant les périodes où on ne tourne plus, on a envie de souffler un peu, de se reposer, de vivre simplement. Et puis l’inspiration vient quand on l’appelle, mais pas forcément. Elle vient aussi parfois toute seule, par phases : en ce moment, dès que je prends une guitare, au bout de 5 minutes, un truc me vient. Bon ou mauvais, peu importe. Mais quelque chose me vient. En ce moment, c’est la saison de la pêche ! Donc j’ai hâte d’être posé chez moi, pour le début juin, où nous avons 15 jours sans concerts, pour pouvoir aller à la pêche aux pépites d’or. Je ne sais pas à quoi ça tient, mais je sens que c’est maintenant.

– Helmut : Ce sont des cycles. Quand on fait un album, on en sort essorés ; donc il faut se donner le temps de faire remonter le niveau du liquide d’inspiration. Ça dépend de pas mal de choses ; mais quand on sent que l’inspiration revient, il faut trouver un moment pour l’écouter. Sinon le risque est de laisser filer la chose.

– Raoul : Et puis c’est une période terriblement excitante, quand on commence à bosser sur du nouveau matériel.

– Helmut : Et c’est tout aussi incompatible que la tournée avec un quotidien de vie de famille. Parce que c’est très frustrant de devoir s’arrêter au milieu d’une idée, quand tu es en train de tirer sur un fil pour dérouler la pelote, et qu’il faut s’interrompre pour aller chercher les mômes à l’école, car c’est l’heure.

– Raoul : Ceci dit, ça permet d’éviter de tomber dans le piège du perfectionnisme à tout crin.

 

– Vos textes se situent assez loin de la chanson réaliste, et de la chanson engagée aussi. On peut plutôt y entendre des récits, des portraits ou des petits scénarios. Même lorsqu’on pourrait y voir un message, comme avec la chanson « Un bon Français », cela prend un aspect narratif. Pouvez-vous en parler ?

– Helmut : En effet, c’est un peu plus cotonneux et impressionniste. Pour moi les chansons à thématique, où on décide à l’avance quel message on veut faire passer, ne sont généralement pas évidentes à écrire. Je préfère me laisser emporter dans des chemins, des déviations, au fil du texte. C’est sans doute ce qui donne ce côté narratif. Pour parler de la chanson « Un bon Français », je trouve ça plus intéressant de dessiner des portraits ; et puis ça engage moins, au sens où tu n’as pas à justifier et expliquer pourquoi tu as abordé ce sujet. Raconter des histoires, faire des mini-nouvelles, avec infiniment de zones d’ombre par définition, puisqu’on ne peut pas rentrer dans le détail  en un texte de chanson, c’est plus rigolo. Nos chansons sont un peu à mi chemin entre le poème et la nouvelle, parce que je ne sais pas écrire de poèmes, et je n’ai pas le courage d’écrire des nouvelles. Donc je fais un truc entre les deux, et en plus ça peut se chanter !

– Alphonse : On préfère lire « 1793 » qu’un bouquin sur la révolte des Chouans.

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– Tu parles du fait que ça peut se chanter. Et en plus on entend une véritable cohérence entre la composition musicale et le texte. Te laisses-tu guider par la musicalité des mots ou est-ce dû à autre chose?

– Helmut : C’est un peu dû au hasard, ou peut-être au fait d’avoir poli la chose, à force. Quant au fait de faire partie ou non d’une famille musicale, ça a ses avantages et ses inconvénients. Notre singularité peut aussi jouer contre nous ; les gens aiment bien pouvoir rapprocher la musique d’un artiste avec quelque chose qu’ils connaissent déjà, ou la classer dans une catégorie. C’est un réflexe naturel, quand on entend un nouveau morceau de le comparer à ce qu’on connait déjà. Et ça aide à rendre un projet plus lisible, et à se l’approprier. C’est à nous de resserrer le propos. On a plein de champs possibles, mais on ne peut pas les explorer tous. Il faut trouver quelque chose à égale distance de nos influences diverses.

 

– Vos Influences justement, quelles sont-elles ?

– Helmut : Au départ, il y a eu beaucoup de musiques américaines ; mais maintenant c’est plus difficile à déceler. On ne cherche pas à faire des nouveaux morceaux à la manière d’un tel ou un tel. On ramène inconsciemment des arrangements ou des suites d’accords qu’on a pu entendre ailleurs. La part d’inconscient est tellement grande que nous ne sommes pas les mieux placés pour pouvoir y entendre les références ou influences.

– Raoul : Il arrive aussi parfois que certaines chansons partent d’une tentative d’écrire à la manière de, mais ça n’est qu’un point de départ, et il se passe tellement de choses ensuite durant le travail de composition, que la chanson évolue tout autrement. Je me souviens très bien du moment où j’ai écris la chanson « Quelqu’un d’autre » : je venais d’écouter Elliott Smith et j’avais envie de créer une chanson comme sur certains de ses albums avec une partie en picking, une basse mélodique et des petits bouts d’accords ; et pourtant, quand tu écoutes le résultat final, le rapport avec la musique d’Elliott Smith est plus que lointain, voire il existe uniquement dans ma tête. D’ailleurs en le faisant, je me disais « tiens, j’essaye de faire du Elliott Smith et on dirait du Bertrand Belin ». On ne prévoit pas les compositions ; c’est un fil qu’on tire sans savoir comment va se dérouler la pelote. Au final le résultat ressemble un peu à ce que j’avais en tête, mais en ayant pris un chemin détourné, et en n’ayant rien à voir avec mes références. Parfois les idées te tombent dessus, sans que tu saches d’où elles sortent, et ce n’est qu’a posteriori que tu analyses parfois d’où tu as pu tirer l’idée. En plus nous sommes cinq, certes avec un tronc commun d’influences, mais aussi chacun avec son panier d’influences particulières. Le résultat est donc une cuisine collective, et si on goûte à l’aveugle, ce n’est pas forcément évident de reconnaître les ingrédients du plat. On sait juste si c’est bon ou mauvais.

 

– Du coup, l’album ressemble-t-il à l’idée que vous vous en étiez faite ?

– Raoul : Personnellement, au départ je n’avais aucune idée. On a laissé venir les chansons. Puis on a dégagé un tronc commun des maquettes qu’on avait, ce qui a donné la direction motrice et permis de trier les chansons à garder, celles à transformer et celles à évincer.

– Helmut : Il y a un certain nombre de contraintes sur lesquelles on a la main, comme celle de savoir comment on va composer l’album et avec qui on va l’enregistrer pour resserrer le faisceau d’influences, pour avoir un son homogène sur le disque, celle de décider de la longueur de l’album et du nombre de chansons, du fait que le titre du disque soit aussi le titre d’une des chansons. Et puis il y a des choses qu’on ne maîtrise pas, comme les thématiques que l’écriture va aborder et qui viennent en écrivant. Tu parlais de la dimension narrative de mes textes ; justement cet album est celui sur lequel elle est beaucoup moins évidente. Je suis allé assez loin dans une écriture bien plus autocentrée qu’avant ; du coup pour le prochain, j’ai envie de recommencer à raconter des histoires, remettre les choses à distance ou les raconter, mais d’un point de vue différent. Parce que de toute façon, ce que je vais raconter tourne autour de 4 ou 5 obsessions qui vont revenir tout le temps. A moins de trouver de nouvelles obsessions, la seule chose qui change est la manière d’emballer les choses, avec le risque de se répéter.

– Raoul : Ou de faire cela maladroitement.

– Helmut : Il faut l’accepter. La perfection n’existe pas dans ce métier- là, et c’est aussi ce qui est bien. Et après tout, qui peut dire si c’est parfait ou pas ? Bien sûr, il y a des choses dont on entend qu’elles sont nazes, des chansons dont on comprend tout de suite qu’on n’arrivera jamais à en faire quelque chose de satisfaisant pour nous et qui méritent de se retrouver sur un album.

 la maison Tellier Helmut

– Vous souvenez-vous quelle fut la première chanson qui vous a marqués et peut-être a fait naître en vous l’idée de devenir musiciens ?

– Helmut : Peut-être une chanson de Renaud, quand j’étais petit. Je n’ai jamais creusé la question, mais je pense que ça se situerait autour de mes 10 ans.

– Raoul : Pour ma part, c’est « Santiano » d’Hugues Aufray. Et sinon la musique qu’écoutait mon père, des disques de Country/ Bluegrass, et Crosby, Stills, Nash and Young, et peut-être même Simon and Garfunkel avant ça. J’ai des souvenirs de leurs chansons lorsque j’étais vraiment petit, à l’école primaire ; on échangeait nos cassettes avec un ami. Oui, en fait Simon and Garfunkel, c’est sans doute mon premier kiff musical. Et puis je me rappelle un gros flash sur Brel, avec une cassette que j’avais prise à mon père.

– Helmut : Dans ces âges-là, il se passe quelque chose avec Brel, quelque chose de très impressionnant, de terrible, au sens d’une colère divine.

– Raoul : En revanche ce qui m’a donné envie de jouer de la guitare, ce sont les disques de John Renbourn et Bert Jansch, et les compilations de guitare acoustique qu’il y avait chez mon père, les vinyles de Marcel Dadi. Ce fut le déclic : c’est là que j’ai su que je voulais jouer de la guitare et que j’ai commencé à écouter Dire Straits aussi… à ma grande honte ! (Dit-il avec un grand rire…)* Mon premier Guitar Hero était Mark Knopfler.

 

– Dernière question : vous êtes cinq musiciens, c’est votre cinquième album et il débute par le titre « 5 est le numéro parfait » : y a- t-il quelque chose de magique avec le chiffre 5 ?

– Helmut : Non ! C’est un truc de circonstance. Bien sûr, 5 est un chiffre important symboliquement en occident, et chargé de sens, mais il n’y a pas de superstition.

– Raoul : D’ailleurs la prochaine chanson s’appellera « 6 est le numéro d’après ».

 

 la-maison-tellier-2016-03

 

Liens : Site : http://www.lamaisontellier.fr/

Facebook : https://www.facebook.com/lamaisontellier

 

Nous remercions Alice Duboé d’avoir permis à cet entretien d’avoir lieu et pour sa disponibilité et sa gentillesse, et Aline Schick-Rodriguez pour son aide.

Miren Funke

*NDLR: je vous rassure, cher Raoul Tellier, tout guitariste se prenant pour le nouveau Segovia avec Jeux Interdits, a eu cette « honte » quand il a rencontré la musique de Django, ou celle de Mark Knopfler.

Et pourtant dans le monde…

23 Mai

Jo

 

Tu me diras que j’ai tort de chanter

La révolution et la liberté,

Que tout cela ne sert à rien,

Que ce n’est pas encore pour demain

Et pourtant dans le monde

D’autres voix me répondent

Et pourtant dans le monde…

Tu me diras que j’ai tort de rêver

En croyant vivre la réalité,

Qu’il faut rester les yeux ouverts

Et regarder ce qui va de travers.

Et pourtant dans le monde…

Tu me diras que j’ai tort de crier

Et de clamer mes quatre vérités,

Qu’il vaut mieux se taire ou mentir,

Et surtout savoir garder le sourire.

Et pourtant dans le monde…

D’autres voix me répondent

Tu me diras que j’ai tort de parler

De l’amour comme s’il existait,

Qu’il ne s’agit que d’un mirage,

Une illusion qui n’est plus de mon âge.

Et pourtant dans le monde…

Tu me diras que j’ai tort ou raison,

Ça ne me fera pas changer de chanson,

Je te la donne comme elle est,

Tu pourras en faire ce qu’il te plaît.

Et pourtant dans le monde

D’autres voix me répondent

   Et pourtant dans le monde…

 

Rien à ajouter, salut Jo...

 

Norbert Gabriel

Agnès Bihl « Tout fout l’camp… »

22 Mai

A B

Quand la p’tite Bihl dégaine son bréviaire Louise Michel, ça envoie la sauce poivrée façon pétroleuse* de la Commune, quand les temps des crises passent avant le temps des cerises. Et qu’il ne reste que le temps des noyaux. Déjà qu’en son naturel d’auteure insurgée, elle ne mâche pas ses idées et les mots qui vont avec, là, elle en remet quelques couches en faisant un voyage dans le temps, celui pas si lointain des Bruant, Gilles (et Julien) Fréhel ou Marie Dubas. C’est d’ailleurs à elle, à Marie Dubas, que j’associe le plus volontiers Agnès Bihl dans cet album, Marie Dubas qui peut faire le grand écart entre La prière de la Charlotte et Le tango stupéfiant. Ou Agnès Bihl entre Fille d’ouvriers et La môme catch-catch. En passant par l’émouvant parcours  Les 5 étages.

Dans ce Cabaret barré, burlesque, baroque, blagueur, border line, boosté aux vitamines de la révolte féminine, il fallait bien traiter le sujet avec le regard décalé de Yanowski pour ne pas sombrer dans le pathos déprimant. Parce que ces chansons reflets de la société du début du XX ème siècle ne sont pas spécialement réconfortantes pour les femmes. Et même si les temps ont un peu changé sous nos latitudes, le chemin est encore long. Ce Cabaret  rétro prélude à un spectacle, et compte tenu des acteurs qui l’ont conçu et réalisé, ça promet des moments plutôt jouissifs. L’album est coloré d’arrangements résolument modernes avec tous ces trucs et bidules électroniques, sous la houlette de Dorothée Daniel l’excellente complice de scène depuis plusieurs années, et pour la tournée à venir, ce sera la pétulante Marilou Nézeys qui sera aux instruments avec Frédéric Feugas, à découvrir lors de la première, ce qui ne manquera pas d’être fait.

Parce qu’une équipe Bihl-Yanowski et Cie, ça va secouer les salons de la chanson dite CFQ, et plus si affinités.

L ‘album sera disponible le 3 Juin. Un aperçu? Voilà !

Mai aura tourné sa page, celle de Juin prendra la suite, et puis en Juillet, c’est l’écho de 1789. Ne lâchons rien ! Ce n’est qu’un début, continuons le débat, debout, couché, assis ou roulé en boule, de nuit ou de jour, en groupe en ligue en procession, et même tout seul à l’occasion.

Pour rappel en attendant, il y a toujours en scène « Et pourtant Simone Veille » , voir ici ——>(clic sur l’affiche)
et-pendant-ce-temps-simone-veille2affiche

 

Et un autre rappel utile surtout ici et maintenant,

simone de beauvoir

 

Norbert Gabriel

*Pétroleuse

  • Nom donné aux femmes qui, pendant la Commune de 1871, auraient versé du pétrole sur certains édifices pour hâter les incendies.
  • Familier. Femme membre d’un syndicat, d’une association, d’un parti qui manifeste son militantisme avec passion.
  • (MP à A.B. : j’ai des allumettes réelles ou virtuelles..)
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