PIAF mon amie, par Ginou Richer

13 Déc

ginou-richer-raconte-edith-piaf-Les livres sur la vie de Piaf c’est un filon qui semble inépuisable. Le nombre de témoins, plus ou moins authentiques a donné lieu à des publications qu’on sait aujourd’hui très douteuses . Le plus discutable étant le best seller de Simone Berteaut dont on disait récemment « Elle était sa sœur, sa confidente, sa secrétaire », autant d’affirmations que les vrais proches ont largement contestées. De ces très proches il y a aujourd’hui Aznavour, et Ginou Richer qui ont été dans le compagnonnage le plus constant et surtout Ginou Richer, l’amie -âme soeur pendant 15 ans. Celle qui a vécu aux côtés de Piaf, tous les jours, qui n’a jamais été « répudiée » quitte a à être réintégrée plusieurs fois, comme l’a été Momone. Ginou Richer est restée dans un silence respectueux, et puis, au bout de 50 ans de réserve, elle raconte qui était son amie. N’attendez pas de révélations croustillantes, ce n’est pas le propos. Il y a quelques coups de griffes envers un ou deux goujats qui ne l’ont pas volé. Il y a quelques clins d’oeil à des amis fidèles, et plutôt discrets, cités plusieurs fois, Henri Contet, Michel Emer, Marguerite Monnot, Henri Crolla, Michel Rivgauche, ceux-là étaient parmi les vrais fidèles, ceux qui ont toujours eu leurs entrées chez Edith,  pas de ceux dont Charles Aznavour dit à Ginou : «  C’est fou le nombre d’amis que nous avons eu à la maison et que nous n’avons jamais vus. »

Elle livre une petite confidence qui fera sourire quelques personnes, quand Crolla emmène Moustaki chez Piaf, Crolla était un ami depuis longtemps, Ginou avoue qu’elle a été amoureuse de Crolla, et de sa guitare, qui n’en a jamais rien su… Une courte parenthèse qu’elle referme très vite. Dans ces quinze années de vie commune avec Piaf, elle a été une frangine assurant tous les rôles, confidente, un peu secrétaire, ou gouvernante, ou garde malade. Tout ce que fait une amie qui n’a jamais été une employée, simplement l’âme sœur, la meilleure amie, sans contrepartie financière.

Ginou Piaf couvOn y découvre Edith sous un angle différent, assez loin de tous les clichés largement répandus, ou du regard ambigû que les autres posaient sur elle.

La courte préface de Charles Aznavour est limpide, pas de blabla superflu, juste un hommage à cette amie avec qui il a tant partagé de moments heureux avec leur Edith.

Après une première édition en 2007, le livre ressort remis à jour en 2015 Chez Denoël. On y note qu’elle a beaucoup aimé « La Môme »…

 

Norbert Gabriel

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