Louis Ville Eponyme…

8 Nov

©NGabriel Forum Léo Ferré 2015

C’est la ballade d’un troubadour qui peint le monde vu à travers le prisme d’un regard lucide, tendre, souvent inquiet, mélange de solidaritude et d’espérances floues, ou flouées, mais … Troubadour ça se dit aussi songwriter, un porteur de nouvelles, un chroniqueur musical du temps présent dans tout ce qu’il a de nuances bariolées, contrastées, ecchymoses et cicatrices comprises.

 

Dans cet album Eponyme, qu’on pourrait dire rhapsodie de l’humain fraternel, Louis Ville raconte et se raconte. « Et si nous fûmes victimes de nos vies… regarde moi l’ami … Moi j’ai des couleurs dans le cœur qui changent du noir en douceur.»

La voix est toujours magnétique, mais les heures de la rage laissent place à des variations de violoncelle sensuel, en écho à ceux qui accompagnent les guitares multiples (et claviers) de Louis Ville. Pas d’esbrouffe, d’effets clinquants, mais si le fauve est apaisé, apparemment, on perçoit bien cette puissance sous jacente, celle majestueuse du Mississippi, le grand fleuve profond aux rives black and blues.

Un album de Louis Ville n’est jamais un empilement plus ou moins aléatoire de chansons, c’est un long métrage de plans séquences où on embarque au fil des confidences, ou des témoignages, ceux de l’artiste embarqué dans un monde qu’il aimerait colorier autrement.

« Things can change, las cosas pueden cambiar, If you turn on the right blue bottom. »

Allez savoir pourquoi, quoi que moi, je le sais, j’ai eu la sensation à l’écoute et la réécoute d’avoir Leonard Cohen qui murmurait : «  Il est bien, ce Louis Ville.. » Certes, et c’est pas moi qui vais contrarier Leonard Cohen. Si vous connaissez Louis Ville, vous savez tout ça, si vous ne le connaissez pas encore, offrez vous Eponyme, et Cinémas-, extrait

 

Le site de Louis Ville c’est là, clic sur la guitare–>

 

 

 

 

Norbert Gabriel

 

PS: Voici ce que dit Louis Ville sur l’instrumental « Raphaël »

Il y a dans cet EP un instrumental jazzy, « Raphaël ».

C’est un hommage à un ami pianiste qui a une fin de vie pas cool. Comme je l’aime terriblement, ça m’attriste. Un jour, j’ai vu un film qui se déroulait en Amérique du sud dans lequel le final montrait un pianiste complètement habité qui jouait en live. J’ai été subjugué par ce qu’il dégageait. Il rayonnait de joie. J’ai donc voulu jouer un morceau similaire. Je suis parti dans une fulgurance pianistique qui m’a presque dépassé. Il n’y a rien de plus excitant que d’aller dans des terrains musicaux que je n’ai jamais emprunté.

 

Extrait de l’entretien avec François Alquier, donc voici le lien pour le lire in extenso, clic sur François–>FRançois Alquier

Et pour quelques lignes de plus,  clic sur les photos ci dessous,

montage-louis-ville1.jpg

 

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