Archive | juillet, 2012

Interview TREPONEM PAL (1)

27 Juil

Interview de Marco, du groupe TREPONEM PAL (par Hum Toks)
Credits photo : ©Suzan Brun / ©E.5131

Sortie du nouvel album SURVIVAL SOUNDS, prévue le 07 Septembre 2012.

‘Treponem Pal 2012’ ©suzan-brun.com

« On remet l’interview à plus tard, hein ? ». Marco m’accueille dans sa cuisine. Marco, la voix de Treponem Pal. J’ai les bras chargés de viande, une bouteille dans la main gauche. Dans la cour le barbecue fait ses braises. L’ambiance est amicale. Pas le temps d’être impressionné, Marco t’accueille d’égal à égal. Les Trepo sont là, il n’en manque qu’un. « On remet l’interview à plus tard, hein ? ». Un pied dans la baraque et ça m’a paru évident. J’ai pensé la même chose : là pour passer une belle soirée, pas de formalisme, pas de questions-réponses. Pas ce soir. Lagrande et Aliasse Lamoyenne sont allées manger à l’étage, devant la téloche, allumée pour l’occasion. C’est Marco qui monte leur expliquer le fonctionnement, les chaînes, les dessins animés, etc.
En bas, c’est le partage. Entre grands… Les souvenirs, les anecdotes, les signes amicaux, les verres. Comme s’ils bourlinguaient tous ensemble depuis vingt ans.
Pourtant, Treponem Pal s’est reformé autour de Marco et Didier, et trois des cinq membres sont nouveaux… Mais l’âme de Trepo plane et rassemble… C’était un soir de partage, pas d’interview. L’entretien s’est donc fait plus tard. À l’époque, il était question de jouer à la Fête de l’Huma (concert finalement annulé, au grand dam du groupe).

Hum Toks : Salut Marco, qu’est-ce que cela signifie pour Treponem Pal, ou pour toi, de jouer à la Fête de l’Huma ?

MARCO : SALUT HUM TOKS !!! La Fête de l’Huma c’est un gig de plus MAIS !!!! Il est prévu de jouer sur la scène fédération 93… Je suis un pur produit du 93… J’ai eu la chance ou la folie, ou j’sais pas quoi, de tripper la musique, de la découvrir petit et quand le punk rock est arrivé… Là, tout a changé pour moi, j’étais ado… J’ai sauté dans un train après avoir vu certainement la toute première émission sur ce mouvement qui arrivait et était venu me percuter à Mont-de-Marsan…
Alors j’ai vite sauté dans un train et suis parti sur Paris découvrir d’autres liens, people, sounds, etc. D’où le rapport à la Fête de l’Huma : le coté grosse fête populaire, où ça masse grave, me plaît

HT : Quelles vertus prêtes-tu à la musique, en général ? À celle de Treponem Pal, en particulier ?

MARCO : TREPONEM PAL est pour moi avant tout un exutoire indispensable !!!! Le fait de chanter ou gueuler (et d’avoir su faire évoluer ma voix ET la musique qui l’accompagne) c’est une sorte de drogue naturelle… La musique en général est une véritable drogue qui, en général, adoucit, apaise nos tensions nos vibrations… J’écoute des musiques très différentes de ce que l’on produit…
Beaucoup de music black !!! Jouer live est pour moi une sorte de messe, de communion avec le public, même si je ne m’adresse pas forcément à chaque gig à lui directement… Mais quand on joue et qu’on réussit un concert le public ne repart jamais indemne !!!!! Tu aimes ou tu détestes. C’est aussi simple que ça… et très bien comme ça !!!!

HT : Tu parles de music black… Des premiers morceaux jusqu’à l’album Weird Machine (2008), quelle a été son influence sur vos compositions ?

MARCO : La musik black a toujours eu une réelle influence pour moi, tant au niveau chant que du gros très gros groove de TREPONEM PAL !!!!!! Comment l’expliquer ? Je ne sais pas et je n’en ai pas envie… Mais c’est très simple… Check les gigs que l’on fait… Tu verras comme le public bouge sans vraiment décoller les pieds… Par contre, les hanches se déhanchent et les esprits sont portés par notre groove… Quand on crée nos titres c’est parfois pas évident à faire percuter… Avec Polak (le gratteux) ça a été une grande expérience !!!! Je lâche des idées rythmiques qui ne sont pas dans la logique « guitaristique »… Mais il a kiffé et a fini par nous sortir sortir des basses typiquement TREPONEM !!!!!!


HT : Et son influence sur le prochain album ?

MARCO : Black musik influence sur SURVIVAL SOUNDS album… ONE STEP FORWARD 2 STEPS BACK !!! IT’S WAY TOO LATE IT’S TIME FOR THE PAYBACK !!!!! IT’S A RIOT DANCE !!!!!! Riot dance song par excellence !!!!!! Le blues black music, le blues surtout !!!! Ou non… c’est le disco sound !!! C’est encore et toujours les hanches qui se déhanchent… « Survival Sound » qui ouvrira le nouvel album est basic rock blues, un beat hiphop de base… Plus simple, ça n’existe pas… DIDIER Rasboras est un spécialiste du genre et cherche toujours à ce que, quelle que soit l’ambiance – même la plus glauque que l’on puisse développer – le groove soit là et te colle à la peau, aux nerfs, au cerveau !!!!!!
D’où cette addiction SEXY ET HYPNOTIQUE TOTAL que nous développons !!!!! Sans jamais oublier l’efficacité : savoir rester simple et efficace dans les structures !!!!!

HT : Le terme « roots » est utilisé pour tout ce qui vient des origines… de quelles musiques dites « roots » es-tu adepte ?

« 3 Trepo / 5 » ©E.5131

MARCO : ROOTS ???? Que dire… j’aime le reggae ROOTS !!! Ses origines : le rock steady ska etc… J’aime le rock’n roll ROOTS… CHECK 59CLUB ROCKERS OU GENE VINCENT !!! REBEL ATTITUDE 1000%…

HT : Le concert en Suisse a sonné le retour chez les grands. Vous avez partagé la scène avec KMFDM. Quel effet cela fait-il ? Des envies de tournée ?

MARCO : QUELS GRANDS ????? On a fait un album avec Sascha (ndHT : de KMFDM, l’album Higher, 1997) il y a longtemps… Envie de tournées ???? Oui, c’est clair… On a tourné dans le passé comme jamais !!!! Des semaines, des mois entiers barrés du pays, de la maison !!! HIGH ON THE ROAD !!!! 1000% PURE ROCK’N ROLL TRIP !!! ET ça, ça te rend dingue accro total barge !!!!!!! La sueur, la fatigue, l’adrénaline, le trac avant la scène, l’ambiance, les décibels, les femmes !!! Les YEUX !!! La tension BBRREEFFF !! Tout ce qui fait que la vie vaut le coup d’être vécue…

HT : Deux jours après le concert en Suisse, les fans avaient accès aux premières images du live. Que penses-tu de ce nouveau media ?

MARCO : Internet, les plateformes sociales… C’est un nouveau mode de diffusion… Incroyable et porteur et indispensable pour des groupes extrêmes tels que TREPONEM PAL !!!!!! VITAL !!! Egal aux fanzines d’antan puissance 10000 !!!!!!!!! Le live en Suisse, ça a été un très bon concert avec un crew musical d’enfer !!!!!!!! Une équipe d’enfer !!!! J’espère vite – très vite – sortir l’album !!!!!! Et une… non, des tournées de furie !!!!!!!!! Très vite retrouver nos fans !!!!!!

HT : Merci Marco.

MARCO : LET’S BURN !!!!! KEEP THE FIRE BURNING !!!!! MARCO YOUR PAL…

interview : Hum Toks/E.5131   (à suivre… là : Interview Treponem Pal, partie 2).

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photos Suzan Brun : http://www.suzane-brun.com/
photos E.5131 : http://humtoks.com/

site du groupe : http://treponempal.com/

Le pays où naquit le blues (le doigt dessus)

20 Juil

Allain Leprest

20 Juil

Bientôt un  an …  Après une déferlante d’éloges posthumes, que s’est-il passé ? Quelques belles pages d’hommages chez les fidèles de la radio, les habitués reconnaîtront, mais hormis Radio France…  Les festivals amis sont restés fidèles,  le Festival de Marne a ouvert son édition 2011 par une soirée Leprest,  comme Aubercail pour son édition 2012  http://nosenchanteurs.eu/index.php/2012/05/23/a-aubercail-hommage-a-allain-leprest-premiere/

idem pour la Sacem aussi le 9 Mai 2012,  http://www.sacem.fr/cms/home/createurs-editeurs/a_la_une/soiree-hommage-leprest-mai2012

et aussi Puce et Cie  le 8, 9 et 10 Juin 2012  http://nosenchanteurs.eu/index.php/2012/06/18/lannexe-a-fait-sa-fete-a-leprest/

mais les « grands » médias ont gardé la même discrétion qu’avant Août 2011.  L’an dernier début  septembre cet article faisait le point, à une ou deux virgules près, pas grand chose à changer en ce Juillet 2012.

Leprest , sortie de scène …


Mourir de faire le pitre
Pour dérider le désert
Mourir face au cancer
Par arrêt de l’arbitre

Ou terminer sa course une nuit du mois d’ Août, Tirer le rideau rouge volontairement

Maître de son destin de funambule plongeant Dans un fondu au noir

à la fin du spectacle

« Quand j’ s’rai mort, juste un bouquet rouge
Des chansons et des gens qui bougent
Pour qu’ le vent reprenne en écho
Sacré coco »

Le concert est unanime, les chorales entonnent a capella et lamento fortissimo le grand air des louanges et des éloges, des bravos pré-posthumes pour saluer « un Rimbaud du XX ème siècle» (Jean d’Ormesson) ou « le plus foudroyant auteur de chanson » selon Nougaro… Un Rimbaud qui n’a pas eu la reconnaissance du grand public malgré l’estime de tous ses pairs. De Salvador à Ferrat, de Duteil à Fugain, de L’Huma à Pascal Sevran, tous ont applaudi sans réserves.

Mais si « le grand public » n’a pas eu l’heur de reconnaître Allain Leprest, la faute à qui  gens-de-médias-programmateurs de radio et de télé ?? Combien de radios dans les grandes radios nationales ont mis Leprest en play list ? Ça doit se compter sur les doigts de la main gauche de Django, et même pas sûr. La carte de visite de Leprest, c’est le nec plus ultra des hommages et et reconnaissances de tout le microcosme chanson, mais les programmateurs néo ayatollahs des play list se sont bien gardés de « vulgariser » auprès de leurs chers z’auditeurs ce grand cru réservé. (Réservé à quelques élites?) Et dans ce grand désert de la mi-Août, où un fait divers banal fait le miel des flashes infos, tous ces programmateurs sont trop confits dans le chagrin pour penser à programmer une chanson de Leprest. Les robinets à musique gérés par des ordinateurs reliés aux directeurs de marketing oublient, ça se conçoit, mais pour quelques radios haut de gamme, on pouvait attendre quelque chose. C’est peut-être un effet secondaire dû à une pudique réserve saluant la discrétion médiatique dont Leprest a toujours été honoré. Ça rappelle une vieille chanson de Ferré «  et pour ton honneur, ne jamais paraître à la télévi-con » (sic) c’était vers 1960-62 « Thank you Satan ».

On a eu toutefois une belle reprise des entretiens de Leprest pour « La bande passante » d’Alain Pilot sur RFI, avec des témoignages dans la semaine du 15-22 Août de Francesca Solleville, Romain Didier, Serge Utgé-Royo, Yves Jamait, Marc Javelle, Fred des Ogres de Barback. On aura à la rentrée quelques belles émissions à France Inter, chez Isabelle Dhordain (avec les irremplaçables archives du Pont des Artistes) et Philippe Meyer qui prépare une spéciale. Et des films sont annoncés, ils ont été tournés ces dernières années par quelques réalisateurs qui ont suivi Leprest.

Heureusement il y a eu Saravah et Pierre Barouh, heureusement il y a eu Gérard Meys, Chorus, et Pollen-Foulquier, des oasis de résistance dans des océans d’indifférence polie.

Heureusement, il y a  la belle bande Tacet  qui a réalisé ce projet utopique Chez Leprest, porté par Didier Pascalis (et Romain Didier) , qui, comme Barouh, ont réalisé ces impossibles rêves « enfanter un peu de beauté humaine » dans les marges du show bizz, dans les chemins de traverse, hors des formatages et de la dictature du code barre.

Je ne sais pas s’il faut être triste ou en colère, je revois souvent cette image de Leprest, dont le poing levé se transforme en main ouverte, tendue… Aujourd’hui 16 Août 2011, je vois en sur-impression une sorte de bras d’honneur, « salut la compagnie » et en écho, une voix familière qui proclame, Mourir face au cancer Par arrêt de l’arbitre … Non merci… Le rideau -rouge- c’est moi qui le tire, quand je veux, et basta !

On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille, mais on peut s’en faire une à son idée, on ne choisit pas de venir au monde, mais on peut choisir de le quitter. Quand on veut. Allain Leprest a choisi de mettre un point final à son parcours terrestre, pour le reste, qui mourra verra ..

 Pour ce qui est de la presse papier du mardi 16 Août, ce sera vite vu, une belle page dans l’Huma, signée Maurice Ulrich, une brève non signée de 8 lignes et deux grosses bourdes dans Libé, rien dans Le Monde, le Figaro, France Soir, un articulet dans Parisien/Aujourd ‘hui en France, et j’entends ce que chantait Pagani en 1972,

Avec ton genre de chanson, tu s’ras jamais une vraie vedette

à notre époque les seuls poètes sont ceux qui savent faire du pognon

Si c’est le clown que tu veux faire, au moins faudrait que ça rapporte..

 Mais c’est ensuite une déferlante d’articles plus ou moins convenus, avec une exception marseillaise,

par Isabelle Jouve, le 17 Août http://www.lamarseillaise.fr/musiques/on-reste-comme-des-cons-23948.html pour le reste, faites vos revues de presse dans les bibliothèques. Vous y trouverez un beau texte de Valérie Lehoux dans Télérama du 24 Août…

Pour la première semaine, une ligne relevée dans un forum résume bien l’état des lieux,  je cite:

« Putain mais qui c’est ce mec, je le connais pas et tout le monde en parle »

reste à l’entendre chanter…

Chanter, des fois … ça pourrait m’foutre le cafard, mais il y a toujours ces mots qui reviennent en farandole, en guirlande, comme un refrain familier d’un vieux copain,

« c’est pour l’amour pas pour la gloire que j’viens vous voir »

 Il y a une sorte d’explosion sur le web, ce qui n’a pas ému plus que ça les radios aucun programmateur, aucun animateur, n’a trouvé dans le répertoire de Leprest un refrain qui aurait pu coller à l’actu. Et pourtant , la rue de la Banque avec ses familles qui campent sur le trottoir depuis pas mal de temps, « S.D.F » ? On connait pas..

 J’aim’rais qu’ça cesse -esse -esse

de s’dégrader -der -der

Sans unbénéf’ -ef -ef

S- D- F

 J’ai pas d’adresse esse-esse

Rien à garder der-der

S.D.F .

Et pourtant…

Il aurait suffi d’un peu d’imagination pour « La dame du 10 ème » ou « Rue Blondin » si on ne veut pas se mouiller avec ces brûlots subversifs comme « Sacré coco » ou « Le poing de mon pote »

Il y a quand même une belle hypocrisie ou un sacré manque de courage pour faire sonner les trompettes de la renommée sans un seul écho de chanson de l’auteur honoré d’un grand silence musical.

Epilogue :

T’as beau êt’ silencieux, j’entends quand t’es pas là
J’te dirai pas qu’ça fait comme une main qui manque
Même dans les chansons cons y a des trucs qu’on dit pas
Qu’c’est moche quand t’es parti ou qu’je t’aime par exemple
Ça j’te d’l’rai jamais, j’te l’dirai pas, mais presque, mec…

Fin 2011, l’album « Leprest symphonique » est arrivé dans les bacs, en partie avec la voix de Leprest, et avec des voix amies pour terminer le projet  http://www.tacet.fr/

Bientôt un an, les deux ailes d’Allain l’ont emporté au paradis des musiciens, qui doit exister quelque part…

Norbert Gabriel

interview BATLIK

13 Juil

> cliquez sur les images pour visionner les vidéos (2 parties)

Rencontre avec BATLIK (the band !)

avant le concert au Festival TA PAROLE à Montreuil, juin 2012

propos recueillis par Didier Boyaud

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Le point de vue d’une spectatrice :

« La longue salle est pleine ; enfin une bonne partie des chaises a été enlevée. Les concerts assis m’ont toujours déprimée ; on n’écoute pas là un orchestre philharmonique, et même pour de la chanson, l’obligation de s’asseoir vu le nombre de chaises bien rangées est toujours pénible ; un peu trop église, sans doute. Pourquoi ne pas avoir mis des chaises à disposition, les gens qui en voulaient, se seraient servis… l’enfer est parfois pavé de bonne  organisation. On pouvait toujours être debout, c’est vrai, mais alors on était au fond. Là, ça y est, on peut être tout devant ! Il est la meilleure heure, à peu près 21h et on sait que ce sera le meilleur de la soirée et même de toute la journée de ce samedi au Festival Ta Parole 2012. Beaucoup sont venus pour eux ; c’est parti ! OOOUUUUI !!!! Et là, vlan ! Chacun s’en rend compte, on n’entend rien, au niveau parole  tout est ouaté; le son serait à chier ? Pas possible ! Je fonce à l’autre bout sur l’ingénieur du son et lui balance la nouvelle. Faut bien le dire, non ? On me dit qu’il ne faut pas déranger le monsieur en plein travail, que ça va s’arranger à la chanson suivante. Ok. C’est marrant comme les gens n’aiment pas l’information (puisque il s’agit bien là plus d’une information que d’une critique, non ?) ; justement ils confondent les deux et prennent mal quelque chose qui est fait pour rectifier le tir. Je repars illico. Un peu plus tard le son micro sera vaguement mieux mais restera mauvais… allez savoir pourquoi…

Le fort du concert, c’est que la propreté de l’album studio vole en éclats, comme si enfin, on rendait aux textes et à la musique leur réelle liberté, leur force ; ils s’épanouissent comme des fleurs énormes et on peut se laisser bercer et emporter. Car on danse enfin ! Peut-être pas la majorité de la salle, mais, par exemple, à côté de moi, il y a cette fille qui est venue d’Alsace et elle danse ! Des garçons qui parlent fort derrière et auxquels on dit gentiment de la boucler ! Et puis, toujours des couples étranges, qui ont l’air coincés et sont raides comme des baguettes mais quelqu’un leur a dû leur dire que Batlik c’était bien, alors ils écoutent religieusement et ne bougeront pas d’un iota pour que l’on puisse onduler plus à l’aise. Il y en a toujours des comme ça aux concerts, on ne sait jamais d’où ils sortent mais on sent qu’ils ont payé et qu’ils sont dans leur bon droit… quelque chose comme ça qui s’oppose à ce que les musiciens offrent ; la générosité du concert. La générosité de la suite des morceaux qui font une histoire qui se tient. Alors, quoi, vous voulez mon point de vue ? Je vous le donne. Troisième concert de Batlik pour moi ; le premier à La Menuiserie à Pantin ; petite salle, grande intimité, j’ai été subjuguée ; deuxième fois, Café de la Danse, concert très bien (son parfait !), public assez jeune avec ce côté un peu propret, sage, consommateur quoi ; troisième : Ta Parole. Conclusion : en tant que grande spécialiste, je peux vous le dire : c’est possible d’y aller à fond ! Possible que l’on retrouve dans les albums studio cette force en puissance ; la place bien donnée à chaque musicien et ses expérimentations, puis cet accord entre eux qui fait que c’est si bien, possible que tout ça soit jeté vers le ciel dans des disques aussi épanouis que les concerts ! Non ? Possible qu’il y ait cette explosion-là ! Ce dont c’est porteur, cette ténacité ! On ne veut pas être bien emmenés où il faut par une belle mécanique bien huilée et surfaite, dans laquelle certains musiciens sont tombés ce soir-là, maîtrisant le public en bas, ravi, béat ; on s’en fout de ça. Mais l’éclosion de la force qu’il y a dans ces textes,  dans cette harmonie avec la musique; ce rock à vrais textes (il y en a si peu !), c’est ça qu’on veut ! Enfin, surtout moi, sans doute…

Bref, on peut attendre, cher public, mais ça tombe bien, on n’est pas pressé, que cet homme solitaire et discret et ses acolytes, sentent cette nécessité… s’ils la sentent, s’ils en veulent… et s’ils s’en foutent, tant pis pour nous, on ira les revoir en concert ! »

C. Crubandor

Mama Khan, grand-mère Lakota

12 Juil

Amis activistes ( ou non) du monde du spectacle, vous pouvez vous impliquer dans la réalisation d’un beau projet, de différentes façons, d’abord prenez  connaissance, puis diffusez, et faites comme vous voulez, comme vous pouvez, mais profitez de l’opportunité d’être un spectateur participatif.

Communiqué:

Les treize grand-mères du bout du monde est un projet de création théâtrale alliant le masque, le conte et la marionnette. Mama Khan est le premier opus d’une série de treize créations ayant pour thème le féminin ancestral. Grâce à votre soutien pour créer Mama Khan, nous partirons de la mi-Aout à la mi-Septembre 2012 avec Colette Kramer, pour une résidence artistique nomade de création dans le Dakota du Sud (Etats-unis). C’est là: 

Les dons peuvent être supérieurs à 6000 euros, ils permettront alors de financer la diffusion du projet…

Pour tout savoir de ce passionnant projet, c’est là :  http://www.kisskissbankbank.com/mama-khan-grand-mere-lakota–2

 »   Le pouvoir d’une chose ou d’un acte se trouve dans la signification que nous en avons.« (  Proverbe Lakota)

Norbert Gabriel,  avec l’aide de Nuage Rouge, sur une piste signalée par Céline  Caussimon.