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Rencontres Marc Robine 2019…

28 Juin

Les Rencontres Marc Robine sont organisées par l’association On connait la chanson, association qui œuvre pour la promotion de la chanson en Auvergne. Elles auront lieu du 3 au 14 juillet.

Et pour cette vingtième édition, qui porte un joli nom  Les Rencontres EnChantées, les Rencontres bougent, allant justement à la rencontre des gens du pays : Riom, Limagne, Volcans, en partenariat avec les associations, et les communes concernées, avec la volonté de décloisonner les différents univers artistiques. 

C’est ainsi que nous aurons, outre la chanson, de la poésie, du théâtre, des contes,  des balades autour du patrimoine auvergnat. Le public va donc bouger aussi, et même danser.

Ces rencontres débuteront le 3 juillet, à 20 h 30, à la salle Dumoulin, à Riom, avec Sanséverino qui interprétera François Béranger : 

Photo NGabriel2019

Photo NGabriel2019

Cette formule dépouillée sert à merveille la princesse de la rue qu’est la chanson de François Béranger. De sa voix rugueuse, Sansévérino met en lumière le blues et le folk qui irriguent le répertoire. L’esprit de Béranger est respecté, les textes vont à merveille au titi parisien. La salle est ravie, standing ovation… Sanseverino sur scène est extraordinaire. Toujours un grand moment. Il sillonne en ce moment notre beau pays avec sa guitare en bandoulière. Il passe chez nous, n’y allez pas… Courez-y ! 

 

Sansévérino et The Beber project, c’est là, vu récemment, clic sur  l’image –>

En première partie ce sera Frédéric Bobin, que nous aurons le plaisir de retrouver  le 9 juillet .

Le 4 juillet, c’est à Riom, et c’est gratuit,
en partenariat avec le centre social et l’école de musique de Riom, qui aime la chanson,  la preuve par Kay Mariposa, et Via Olivia, qui nous serviront un paquet découverte de leurs chansons, à 18 h, au Couriat, place José Monron,

et à 20 heures 45, un concert de Lily Luca :

Lily Luca est une chanteuse à la démarche artistique gourmande et singulière, originale et parfois loufoque, une artiste qui n’aime rien tant que brouiller les pistes pour mieux tracer son propre chemin. Un moment jubilatoire, intelligent et savamment construit… Impossible de lui résister ! 

Photo DR

Le 5, toujours au Couriat, à Riom, toujours en partenariat avec le centre social et l’école de musique de Riom, et toujours gratuit, à 18 heure, Cécile Coulon proposera une lecture musicale, autour de son recueil : Les ronces, ( prix Apollinaire 2019), en compagnie de Marie Bunel, comédienne et Yannick Chambre, à l’accordéon et interprétation musicale. Et à 20 h 45, Un concert d’Erwan Pinard, du sacré rock à la française…

Le 6, à Riom, au tout nouveau cinéma Arcadia, à 20 h 30, Olivier Gotti nous interprétera Ô Boys BD-Concert Blues :

Photo DR

Ce BD-Concert joue la partition musicale du 3e tome, Midnight Crossroad  de la bande dessinée O’Boys, illustrée par Steve Cuzor. (Dargaud)

Dans les années 30, dans les États-Unis du sud ségrégationniste, Huck et William, l’un jeune blanc, l’autre esclave noir, se lient d’amitié et scellent leurs destins par leurs différences… et le blues. Adaptée pour ce spectacle, la bande dessinée en noir et blanc est projetée sur l’écran, avec des bulles muettes blanches, sans texte. C’est alors que l’univers du Tennessee et de sa musique s’animent à travers le chant d’Olivier Gotti et de sa guitare Lapsteel présents au-devant de la scène… Le blues, au service des illustrations, remplace les dialogues et fait résonner durant 60 minutes l’émotion de l’œuvre, par cet alliage artistique qui s’avère dès lors indissociable. Cette projection sera suivie d’un échange d’Olivier Gotti avec le public, agrémenté de quelques chansons.

Le dimanche 7 juillet sera une journée festive consacrée à l’histoire et au patrimoine, à Marsat, et ce sera gratuit. Un apéritif musical à 11 h 30, au parc boisé de la mairie, suivi d’un repas chantant animé par Michel Conte, et tout le monde pourra pousser sa chanson. Puis à partir de 15 heures, on déambulera avec Kamelot, lors d’une animation musicale et burlesque costumée, par la troupe Art’Terre d’Auvergne, 15 acteurs, musiciens et chanteurs.

Le 8 juillet, on sera avec Les Brayauds, et en partenariat avec le festival Les Volcaniques,  dans la grange du Gamounet, une journée chansons, tradition, conférence chantée, repas auvergnat, et bal à 23 heure pour clore la soirée. Pour tout savoir, c’est là :

 

Photo NGabriel (archives)

Le 9, à 20 h 30, au Centre culturel La Source, à Volvic, c’est Fred Folk, et je ne saurais mieux dire : 

L’alchimiste de la chanson – celui qui touche à l’essentiel – prix Marc-Robine 2012, revient, auréolé de ses triomphes à l’Olympia et au Trianon, comme dans toutes ces salles qu’il sillonne, émerveillées, complices comme rarement un public peut l’être. ” Fred Folk”, ce sont les chansons dans la veine folk de Frédéric Bobin, des chansons folk américaines adaptées en français (Cohen, Graeme Allwright, Tom Paxton, Townes Van Zandt…), chantées avec Pierre Delorme ; quelques chansons américaines folk chantées par Mikael Cointepas sur des poèmes de William Blake, Yeats… et une chanson de Marc Robine.

Frédéric Bobin : chant, guitare, Mikael Cointepas  : contrebasse, chant Pierre Delorme : guitare,  chant, Vincent Dupuis : harmonica.

 

Le 10, toujours à Volvic, à 15 heures, une balade volvicoise : Au pays de la pierre et de l’eau, à 17 heures, un concert du groupe Afunalhue : Quatre voix et une dizaine d’instruments pour interpréter les grands poètes et cantantores traditionnels et contemporains du Chili, d’Argentine et d’autres pays d’Amérique latine. Emile Sanchis : chant, guitare, direction artistique

  • François Dumas : chant, tiple, charango, cuatro, bombo
  • Marusia Rebolledo : chant, flûte traversière, quena, zampona
  • Simon Sanchis : chant, guitare, tiple, accordéon
    • Photo NGabriel (archives)

      Et, au Centre culturel La Source, ( qu’on appelait autrefois salle des fêtes),  à 20 h 30, un concert de Baptiste W.Hamon, prix Marc Robine 2019 . Nourri au biberon du folk américain, de Dylan à Cohen, Baptiste W. Hamon s’affranchit peu à peu de ses influences américaines qui l’ont fait rêver enfant pour renouer avec ses racines françaises. Serge Reggiani au pays de l’oncle Sam, Jacques Bertin sur les rives du Mississippi… Le meilleur de la country et du folk américains peut se traduire en français. La preuve avec ce garçon déjà indispensable. 

 

On reste à Volvic, le 11 juillet, pour une déambulation  avec Dominique Cista, à 15 heure, Le prétexte à relire Jean Giono, Henri Pourrat, Alphonse Daudet, et à redécouvrir et réécouter Félix Leclerc.

Et à 17 heures, “MÊME LES VIOLETTES ONT DE LA MÉMOIRE” DE NATHALIE THIBUR

Dans ce village, nul besoin de coller son oreille à un coquillage, ce n’est pas la mer qui raconte des histoires… ce sont les gens. Ils m’ont ouvert toutes grandes leurs portes. Il m’a suffi d’entrer, de m’asseoir et de les écouter. De ces rencontres est né un spectacle, librement inspiré de  leur récit.”Nathalie Thibur. Récit en musique, avec la complicité de Coline Malice, accordéoniste auteure compositrice interprète. Tout public, à partir de 12 ans. Durée : 1 h 10 . Nathalie Thibur, conteuse ; Coline Malice, accordéon  19h Repas.

SONY DSCJEUDI 11 Juillet / VOLVIC CENTRE Culturel La Source  20H30 SPECTACLE Gilles Servat “Couleurs : Conte et chanson”
” Il m’a fallu du temps pour devenir conteur, oser prendre des libertés, impliquer le public… Quel bonheur, pour moi, cette aventure, cette présence, à la fois proche et différente de celle du chanteur.
Gilles Servat entre chansons et contes. L’étrange se mêle à la chanson, la philosophie naît de l’absurde, et le public, enthousiaste, chante les refrains… avec un autre parfum dans son émotion.
Gilles Servat : contes, guitare,  Patrick Audoin : guitare

Photo Chantal Bou-Hanna

chatel guyon

Le 12, c’est la journée québécoise, à Châtel-Guyon, avec, à 17 heures Claud Michaud

Un homme qui chante / L’univers de Félix Leclerc

 

 

et à  20H30 CONCERT  , Paule-Andrée Cassidy: Libre échange, et Marion Cousineau (première  partie)
Quand la dernière note d’une chanson résonne, les mains prêtes à applaudir restent suspendues. Elles attendent. Comme si elles allaient briser quelque chose. Moment de grâce…  L’univers de Marion Cousineau lui ressemble. On vient l’écouter avec la certitude de se laisser prendre par le cœur.

Photo NGabriel (archives)

PAULE-ANDRÉE CASSIDY “LIBRE ÉCHANGE”

Un concert de Paule-Andrée Cassidy, c’est assez rare en France, ça se déguste, ça fait battre le cœur… Sa finesse d’interprétation lui permet d’entrer dans le répertoire de Barbara avec délicatesse, dans celui de Brassens avec assurance, ou encore celui de Gilles Vigneault avec brio… Il serait vain de la classer dans une catégorie, chanteuse à textes, chanteuse de charme, de tango ou même de rock, elle est tout cela à la fois. C’est une artiste rare, profonde et d’une féminité à fleur de peau dont elle sait si bien jouer sur la scène devenant  parfois aussi sensuelle que La Gréco des débuts…

Paule-Andrée Cassidy : chant, Steve Normandin : piano, accordéon

 

    •  Le samedi 13, à Châtel-Guyon, journée gratuite, en partenariat avec l’Amicale du Sans-souci, à 14 heures, une grande balade d’une heure 45, en slam et poésie, avec Gaby sans L et WillyGex, slam, collectif Alternatif Poésie : La Côte ronde et les Percières, à 17 heures, pot amical en chansons avec Les anciens de Thermes,  à 18 heures, nous serons à la salle polyvalente de Saint-Ours-les-roches, avec Agnès Doherty : Le Braconnier de Dieu : 
  • Photo DR

  • BRASSENS ET FALLET, OEUVRES CROISEES

Le braconnier de Dieu, c’est Grégoire Quatresous, entré par hasard dans un couvent trappiste qui en sort en rencontrant l’amour ! Agnès Doherty conjugue la prose de René Fallet avec la poésie de Brassens. Les graves de l’instrument soutiennent une interprétation à la diction parfaite. Elle guide la salle vers l’émotion, le rire et le chant fredonné. La  belle voix d’Agnès Doherty, cristalline, transcende Fallet et fait déguster Brassens.

 

  • et à 21 heures, du théâtre : Petits crimes conjugaux d’Eric Emmanuel Schmitt par la compagnie Les Eruptifs.
  • Nous arrivons au 14 juillet, et nous serons à Ennezat, Chambaron-sur-Morges, au Bistrot de pays,  Le Caveau du fort, à 12 heures, repas spectacle avec Simon Goldin, et à 20 heures, nous serons allée des marronniers, en plein air, à Ennezat, pour un dernier tour de bal.
  • Douze jours bien remplis donc.  Détail du programme –>    ICI.
  • Calendrier des concerts voyez  Qui chante–>

Danièle Sala

 

CADEAUX:  des places à gagner,  pour cela, rendez-vous ici même, dimanche 30 Juin à midi, vous aurez la piste à suivre.

 

Il est midi, à vos claviers !!

Gagnez des places en trouvant une ou deux réponses, au choix, pour les spectacles suivants:

Sansévérino et The Beber Project (Béranger)
Fred « folk » Bobin et Pierre Delorme
Gilles Servat
Claud Michaud
Paule-Andrée Cassidy

1- Qui a eu le Prix de l’Académie Charles Cros pour le livre de référence sur Brel

2 – Qui chante ces auteurs : Sophie Anctil , Leonard Cohen, Boby Lapointe, Atahualpa Yupanqui , Perlimpinpin … et une fabuleuse fresque sanglante avec la délicieuse Lottie blonde irrésistible aux yeux verts …

3 – Qui a traduit et chanté un ACI américain dont les initiales sont T V Z ?

Une réponse = une place,
Si vous donnez une seconde réponse = deux places.

(Une ou deux réponses suffisent )

Attributions dans l’ordre des réceptions. Merci d’indiquer au moins deux concerts dans vos préférences.. . Et donnez la réponse et vos choix en envoyant un courriel à :

norbert.gabriel@gmail.com

 

 

 

 

 

Un après-midi d’été avec Pierre Delorme…

4 Fév

delorme-couvCet album, sorti il y a quelques jours, ne devrait pas rester confidentiel. Mais où sont donc les  Foules sentimentales, attirées par les étoiles, de Souchon ? Préfèrent-elles la Star’ac sur leurs petits écrans, ou leurs idoles sur grand écran à Bercy ?
Un après-midi d’été, quatrième album de Pierre Delorme, est un régal pour oreilles délicates, une plume élégante, raffinée, une voix bien posée, sur des airs de guitares qui vibrent de toutes les nuances, au gré des chansons .
Des souvenirs personnels, comme Première nuit :

Nous bavardions dessous la lampe
Et parfois je prenais sa main
A la vitre comme une estampe
La lune allait son chemin …

Ou J’ai dormi dans le lit d’une fée :

J’ai dormi dans le lit d’une fée
Une nuit, je ne saurais pas dire
Les chemins, les hasards du désir
J’ai dormi dans le lit d’une fée …

Souvenirs, ou rêves :

Je te rencontrerai dans un rêve
Je serai endormi sous un arbre
Ou même sur mon lit dans ma chambre
Parmi mes souvenirs en désordre .
Le jour traversera les persiennes…

Ou initiation à l’astronomie, avec une dénicheuse d’étoiles :

Mais l’amour nous rend imbéciles
Comme dans le proverbe chinois
Au lieu de regarder l’étoile
Je n’ai regardé que son doigt …

Mais aussi le triste constat sur un monde toujours à refaire :

Nous qui pensions avoir mis cul par dessus tête les vieilles idées
Avoir jeté aux oubliettes les vieux sermons, les vieux curés
L’avenir nous a fait faux bond, et il faut tout recommencer.
 ( Il faut tout recommencer) .

Ou encore Le grenadier, bouleversante chanson , en hommage au regretté René Troin, un des trois gars de Crapauds et Rossignols, et à son livre La Crau :

En passant près d’un grenadier
J’ai entendu battre le cœur
Des pierres comme a écrit René
J’ai entendu bruisser dans l’air
Des voix d’enfants, des rires clairs
Et le pas lourd des journaliers
Des maçons et des émigrés
Tous ceux là qui allaient à pied
Dans la chaleur de l’été …

On retrouve tout au long des chansons, des références littéraires, musicales, ou picturales comme ici :

C’est long, c’est lourd, c’est triste la vie
C’est pas moi qui l’dit, c’est Louis,
ça manque de points de suspension,
Il faut toujours des précisions .
Nous on voulait voir l’temps qui passe
Avec du flou, des grands espaces
Voir la lumière dans les vitrau
x

Et les grands arbres de Corot. ( Les arbres de Corot) .

Le souvenir d’un luthier de guitare de Lyon :

La guitare d’Alexandre a au moins quarante ans
Et des airs à revendre
Cachés au-dedans.
Les notes que jouaient
Les amis qui passèrent
Jouer de la guitare
Un soir chez Alexandre …

Et dans les références musicales, quand l’horizon est tout gris, on voyage dans le Missouri, avec Pat et Charlie :

Quand par ici, rien ne sourit
Quand le soleil est au tapis
J’écoute jouer Pat et Charlie
Et le p’tit gars du Missouri
On dira ce qu’on veut, la vie
C’est pas toujours joli, joli
Alors j’écoute Pat et Charlie
Et mon horizon s’éclaircit … 

Ou dans les rues de Lyon, où les fantômes familiers reviennent à la mémoire, le temps d’une flânerie, le temps d’un coup de vent …

Ils me tiennent le bras quelque pas en silence
C’est le long d’une rue, sur un quai, n’importe où
Un boulevard, un café, un endroit, une place
Où nous étions venus, où nous sommes passés
Ils posent quelquefois la main sur mon épaule
Je suis seul à les voir, transparents et légers …

Balades ou ballades musicales et poétiques, dans les souvenirs, les rêves, l’amitié, la vie, et puis s’arrêter au bord d’une rivière, comme un pêcheur immobile …

Etre amoureux d’une rivière
D’une chevelure, d’un prénom
Etre amoureux dans la clairière
Aimer pour un oui, pour un non .
Amoureux d’un air de guitare
Comme on aime jouer en rêvant …

On peut être amoureux souvent et même de bien des choses. Le ver de terre l’est bien d’une étoile, alors …  C’est Pierre Delorme qui le dit , et moi je dis que je suis amoureuse des chansons de Pierre Delorme , que cet album est un grand cru , à savourer sans modération, et tant pis pour ceux qui passeront à côté !
On peut se procurer l’album, Un après-midi d’été, à cette adresse :

Pierre Delorme, 39 rue Paul Verlaine, 69100 Villeurbanne .

Pour en savoir plus sur Pierre Delorme, son site :  http://pierredelorme.free.fr/

Et pour quelques notes de guitare de plus….

Pierre Delorme est un très fin guitariste, pas besoin d'avoir une oreille particulièrement sensible aux cordes pour s'en rendre compte. Il est de ces musiciens qui font l'amour à leurs instruments, c'est une raison de plus d'avoir cet album... Voici quelques lignes et un lien qui intéresseront tous les musiciens... Il ne m’a jamais paru nécessaire de trop arranger les chansons, je n’aime pas les arrangements trop pleins où le silence n’a plus de place, j’aime bien qu’on entende encore le silence autour des instruments, que les sons ne soient pas trop abstraits, qu’on sente la présence de quelqu’un en train de jouer. Ça n’est possible qu’avec peu d’instruments à la fois. http://www.crapaudsetrossignols.fr/2014/01/09/oh-la-guitare-3/

Pierre Delorme est un très fin guitariste, pas besoin d’avoir une oreille particulièrement sensible aux cordes pour s’en rendre compte. Il est de ces musiciens qui font l’amour à leurs instruments, c’est une raison de plus d’avoir cet album… Voici quelques lignes et un lien qui intéresseront tous les musiciens…  (NG)
Il ne m’a jamais paru nécessaire de trop arranger les chansons, je n’aime pas les arrangements trop pleins où le silence n’a plus de place, j’aime bien qu’on entende encore le silence autour des instruments, que les sons ne soient pas trop abstraits, qu’on sente la présence de quelqu’un en train de jouer. Ça n’est possible qu’avec peu d’instruments à la fois. (Pierre Delorme)
http://www.crapaudsetrossignols.fr/2014/01/09/oh-la-guitare-3/

 

Danièle Sala

 

Bruce Roucaute Bob Delorme et Léonard Bobin font le show..

10 Avr

Vous connaissez la réputation du Forum Léo Ferré dans sa mission de défendre la chanson francophone, CFQ pour les habitués, eh bien voilà une évolution quasi révolution, il y avait jeudi 7 Avril, une soirée de chansons américaines, mais en français. Really amazing, Isn’t it ?

Trio Bobin Roucaute Delorme AAA final bandeau AAA 07-04-2016 21-53-02 3416x1709

La soirée s’est passée en deux parties, Frédéric Bobin-Pierre Delorme pour une balade avec Dylan, Cohen, les plus connus, mais aussi Tom Paxton, et Townes Van Sandt que Pierre Delorme fait découvrir en les resituant dans la grande fratrie des songwriters, ces faiseurs de chansons qui ont tous plus ou moins flirté avec la route des hobos… Voyageurs mi-vagabonds mi-aventuriers, ou chemineaux, trimardeurs, avec cet insatiable besoin d’aller voir au bout de la route si c’est mieux. Et c’est toujours mieux ailleurs.

Bobin Delorme duo AAAA 07-04-2016 20-09-46 3584x2016Version éternelle du poor lonesome cowboy en version plus moderne, bien décriteBobin Delorme duo AAA 07-04-2016 20-00-43 3584x2016 par Léonard Cohen (et Graeme Allwright), The Stranger Song,  Létranger … Leur américan way of life, c’est le train clandestin, avec une guitare, ou un banjo, un harmonica, et la naissance du folk song, la poursuite d’un rêve flou, et comme les compagnons bâtisseurs de cathédrales, ils vont de chantier en chantier, et les chansons naissent de cette vie de vagabonds célestes. Le duo Bobin/Delorme s’accompagne avec des guitares acoustiques très fines, mélodieuses et raffinées, et on est emporté dans des rêveries enfantines, au temps où on croyait que l’Eden existait vers le lointain Ouest. Car malgré la vie rugueuse, le hobo folk singer est persuadé que  Le jour de clarté   est au bout de la route. Et sa  Sacrée bouteille  est un bon viatique pour garder le moral.

Au passage, Pierre Delorme resitue La complainte du partisan dans l’histoire, chanson oubliée en France au profit du Chant des Partisans. Texte signé par Emmanuel d’Astier de la Vigerie, il est revenu par Léonard Cohen en 1969, avec une fin différente de l’original, mais plus réaliste au final. (Musique d’Anna Marly)

C’est un très joli moment de spectacle, qui nous rappelle que les USA ce n’est pas que Miami, la Californie, ou Dallas, mais qu’il y a des frères humains avec qui on pourrait partager quelques tranches de vie normale… Une assiette de pommes de terre bien cuites, une part de tarte aux pommes, et quelques rasades de jus d’alambic bien raide.

Ce que Gilles Roucaute va conforter avec les chansons de Bruce Springsteen dans l’ambiance de l’album Nebraska ou The gost of Tom Joad, album acoustique, réalisé très simplement, guitare-harmonica, pour faire un portrait du pays en chroniques sociales ou faits divers qui sont des archétypes de l’Amérique quand elle n’est pas Disney Land. Roucaute  Verguet 07-04-2016 21-35-53 2420x1465Découverte pour ceux qui ne connaissaient de Springsteen que ses premiers tubes comme Born to run dont on n’a pas bien compris le fond du propos avec l’ambiance rock hyper boosté, et une connaissance très sommaire de l’anglais.

Gilles Roucaute est assisté de Matthieu Verguet, guitares, et guitare électrique très soyeuse.

Et en bonus final, le trio..

Trio Bobin Roucaute Delorme AAA 07-04-2016 21-50-05 2800x1736

Les deux french song-writers continuent leur route de chansons américaines, entres autres aventures musicales, dont vous trouverez les infos ICI. Avec un aperçu du duo, comme à la maison,

Et Gilles Roucaute vous propose son AMAP chansons, idée originale qu’il est bon de découvrir, comme il vous en montrera toutes les facettes, c’est là.

Et en musique. c’est là,

Et pour quelques images de plus…

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Norbert Gabriel

NB: précision de Pierre Delorme: la chanson emblématique de la Résistance s’appelle Le Chant des Partisans, (et non Partisans comme écrit précédemment) et  La Complainte du partisan   nous est bien revenue par la voix de Leonard Cohen, plutôt vers les années 70.  (Correction faite ) Song of the French Partisan, sous le titre The Partisan.