
Autoportrait de l’artiste, qui donne un assez bon aperçu de ce qui peut se passer en spectacle… mais pas que …
Suite à l’initiative de Nathalie Miravette – sur les photos pas que lisses – je me suis souvenu d’un brouillon ébauché il y a quelques mois… Une plongée dans les archives, quelques notes esquissées…
Si la photo est bonne …
Si la photo est bonne, elle reflète ce que j’ai perçu d’un artiste à travers ses chansons et ses spectacles. Et cette photo d’Herbert Pagani représente bien ce que j’ai entendu dans ses chansons, et ce que j’ai vu en spectacle, et après spectacle. Un regard tendre et lucide sur le monde qui l’entoure, mais un regard aigu et sans concession. Celui d’un artiste embarqué en son temps, et qui ne peut pas regarder ailleurs vers des paysages de rêve, quand le cauchemar est juste derrière la porte.
Autres images représentatives,
Et aussi,
Le regard est essentiel, il doit « parler » à tout le monde, pas seulement aux familiers de l’artiste. Et si possible, j’aime aussi que ce regard me regarde, moi, le spectateur, ou qu’il me donne l’impression de regarder quelque chose ou quelqu’un, pas de se perdre dans un horizon flou, vide , comme ce regard qui fuit, qui refuse de me regarder, ça me désoblige …
L’autre point important est la subjectivité du photographe, ce qu’il veut montrer… Et là on peut avoir des centaines de nuances. Une des premières questions à se poser: « Est-on amoureux des photos qu’on fait ou des sujets et modèles choisis ? » On peut aussi s’interroger sur les choix que font parfois les artistes pour leur communication… Ou les choix que font leurs conseillers. Mais ceci est une autre histoire …
Emile Savitry, peintre photographe et musicien connaissait bien Henri Crolla, l’homme et le musicien, et il a su le montrer, c’est assez rare .
Avec quelques mots de plus de deux de mes maîtres à montrer et penser :
« Suggérer, c’est créer, décrire, c’est détruire. »
Robert Doisneau
« Je me dis que ce n’est pas la peine d’assombrir un monde qui est déjà très noir.
Les artistes doivent venir en scène pour dire qu’il fait beau »
Jacques Higelin
Et pour terminer voici l’inspiratrice de ce bla-bla, normale…
Last but not least comme disait William à Léonard, voyons voir :
Ce que je veux montrer
Ce que je montre
Ce qui est perçu.
C’est la dernière ligne qui est essentielle.