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Mathieu Rosaz ex fan des 80’s….

23 Mar

Ne nous laissons pas abuser par le titre qui pourrait suggérer que ce spectacle est un best-off vaguement nostalgo-passéïste  surfant sur les hits de ces années… C’est beaucoup plus que ça. Certes, c’est une période riche en tubes qu’on a tous plus ou moins en mémoire, et qui renvoient à des moments de vie, à des histoires personnelles, mais il y a plusieurs approches, ou lectures de ces chansons.

  • Vous les avez « vues à la télé » et dans ce cas, la chanson peut être parasitée par l’image,
  • Vous les avez entendues à la radio, et la chanson peut être (dés)orientée par la musique,
  • Vous les avez découvertes en spectacle, et les deux critères précédents peuvent se cumuler pour qu’on entende mal ce que dit le texte… Deux exemples,  Le p’tit train des Rita Mitsouko, on n’entre pas d’emblée dans le sous-texte. Comme avec Trenet  et Je chante  qu’on entonne avec enthousiasme et entrain, en oubliant que le poète vagabond se pend à la fin. Dans le spectacle de Mathieu Rosaz, une des chansons est emblématique de la première proposition, vue à la télé, il m’en était resté le look extravagant de la chanteuse, la musique, mais rien du contenu. Et dans son interprétation , Mathieu Rosaz fait découvrir un texte bien plus profond que ne le laissait percevoir la vision de la chanson.

On peut développer ces réflexions, à plusieurs niveaux, pour tout le spectacle de Mathieu Rosaz, c’est étonnant, avec aussi des découvertes pour des spectateurs dans mon genre qui écoutaient plus volontiers Hélène Martin, Anne Sylvestre, Pauline Julien, Francesca Solleville, Moustaki, Léonard Cohen, Brassens, Jacques Yvart, Herbert Pagani, Ferrat, Higelin, Guidoni,  etc,  que Sabine Paturel dont je connais quand même  Les bêtises  presque par cœur… Néanmoins, par les radios et les télés variétés, nombre de ces tubes se glissent dans la mémoire. Quand on les redécouvre avec le duo Rosaz-Glasko, c’est souvent la surprise, finalement, c’est pas mal du tout, et on se retrouve assez bien dans le texte que Mathieu Rosaz lit en préambule,

Eloge de la mauvaise musique
Détestez la mauvaise musique, ne la méprisez pas. Comme on la joue, la chante bien plus, bien plus passionnément que la bonne, bien plus qu’elle s’est peu à peu remplie du rêve et des larmes des hommes. Qu’elle vous soit par là vénérable. Sa place, nulle dans l’histoire de l’Art, est immense dans l’histoire sentimentale des sociétés. Le respect, je ne dis pas l’amour, de la mauvaise musique, n’est pas seulement une forme de ce qu’on pourrait appeler la charité du bon goût ou son scepticisme, c’est encore la conscience de l’importance du rôle social de la musique. Combien de mélodies, du nul prix aux yeux d’un artiste, sont au nombre des confidents élus par la foule des jeunes gens romanesques et des amoureuses. Que de « bagues d’or », de « Ah! Reste longtemps endormie », dont les feuillets sont tournés chaque soir en tremblant par des mains justement célèbres, trempés par les plus beaux yeux du monde de larmes dont le maître le plus pur envierait le mélancolique et voluptueux tribut – confidentes ingénieuses et inspirées qui ennoblissent le chagrin et exaltent le rêve, et en échange du secret ardent qu’on leur confie donnent l’enivrante illusion de la beauté. Le peuple, la bourgeoisie, l’armée, la noblesse, comme ils ont les mêmes facteurs porteurs du deuil qui les frappe ou du bonheur qui les comble, ont les mêmes invisibles messagers d’amour, les mêmes confesseurs bien-aimés. Ce sont les mauvais musiciens. Telle fâcheuse ritournelle que toute oreille bien née et bien élevée refuse à l’instant d’écouter, a reçu le trésor de milliers d’âmes, garde le secret de milliers de vies, dont elle fut l’inspiration vivante, la consolation toujours prête, toujours entrouverte sur le pupitre du piano, la grâce rêveuse et l’idéal. tels arpèges, telle « rentrée » ont fait résonner dans l’âme de plus d’un amoureux ou d’un rêveur les harmonies du paradis ou la voix même de la bien-aimée. Un cahier de mauvaises romances, usé pour avoir trop servi, doit nous toucher, comme un cimetière ou comme un village. Qu’importe que les maisons n’aient pas de style, que les tombes disparaissent sous les inscriptions et les ornements de mauvais goût. De cette poussière peut s’envoler, devant une imagination assez sympathique et respectueuse pour taire un moment ses dédains esthétiques, la nuée des âmes tenant au bec le rêve encore vert qui leur faisait pressentir l’autre monde, et jouir ou pleurer dans celui-ci. « 

Marcel Proust, extrait de « Les plaisirs et les jours », Chapitre XIII

Il reste une date dimanche 26 à l’Essaïon, probablement « sold out » mais tentez votre chance quand même. Et suivez la piste de la route balladine de Mathieu Rosaz, c’est là —-> clic sur l’équipage,

 

 

 

Et pour quelques images de plus,

Photos©NGabriel2017

Norbert Gabriel

Lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=3wU42ZHGcFc

Bruel, Barbara et Mathieu…

5 Avr

Depuis quelques mois, depuis la sortie de l’album Bruel-Barbara, des éclats  de voix en concert tonitruant se sont réunis  pour vilipender l’auteur du sacrilège.  Folliculaires ou commentateurs fulminants refusant le moindre élément de contradiction forts de leur science autoproclamée de connaisseurs émérites.  Certains qui tenaient Mathieu Rosaz pour le meilleur des interprètes de Barbara ont été assez surpris du point de vue de Mathieu Rosaz; le salon de discussion où se tenait le débat ayant été fermé par le tenancier à ceux qui n’allaient pas dans le bon sens , le sien, il n’y a pas eu de réponse, le point de vue de Mathieu Rosaz n’a pas eu l’heur de plaire, et n’a pas été validé. Dans ces histoires passionnées, le regard d’un artiste sur le travail  d’un autre artiste me semble plus important que celui d’amateurs, ce que je suis aussi, qui manquent parfois de recul, ou de connaissance. Ou d’objectivité. Pour ce qui est de l’expertise, on a parfois des surprises, comme celle d’une chronique de concert, que j’ai vu, spectacle superbement écrit par un auteur de grand talent, interprété par une chanteuse dont les qualités sont saluées unanimement, avec un musicien ayant composé toutes les musiques, et qui était aussi en scène, un musicien qu’on salue toujours avec des superlatifs bien mérités, eh bien le croirez-vous? Pas un mot sur le musicien, ni la musique… Aurait-on l’idée de parler des « Feuilles mortes » en louant Montand et Prévert, et en oubliant Kosma? Donc, voici le point de vue de Mathieu Rosaz, qui était publié à peu près dans les mêmes termes sur son FB public.

Mathieu Rosaz : J’ai été ravi du projet de Patrick Bruel. Cela faisait un bon moment que j’étais persuadé que l’œuvre de Barbara avait besoin pour continuer à vivre d’être portée par un nom, par une figure populaire. Forcément, avec le temps, le public de Barbara s’étiolait un peu, vieillissait, même si certains continuaient à la découvrir. Il fallait un coup de projecteur médiatique et Patrick Bruel l’a donné en allant en parler partout. Et il en parle bien. Son disque est très bien produit, avec des arrangements raffinés, des harmonies renversées et des directions musicales audacieuses, risquées aussi. Son chant est sobre. Je n’ai absolument rien à lui reprocher. On a le droit de ne pas aimer une voix mais on n’a toujours pas réussi malgré les progrès de la science à greffer de nouvelles cordes vocales sur quelqu’un. J’ai vu proliférer à l’égard de Bruel des insultes inacceptables, avec des relents d’antisémitisme parfois. C’est une honte. Qu’est-ce que ces gens qui insultent en prétendant défendre l’oeuvre de Barbara ont compris à Barbara ? Le public qui vient voir Bruel chantant Barbara sur scène n’est pas le public de Barbara mais son public à lui. Après plus de trente ans de carrière, il s’offre un rêve et son public l’aime assez pour le suivre. Depuis cette mise en lumière de Barbara, des projets se débloquent : films, émissions. C’est formidable. Le but de tout cela est que des gens qui ne connaissaient pas Barbara la découvrent. Et le but est atteint. Tout va bien !

 L’intégrale de son interview est dans le lien suivant.

http://parolesdactu.canalblog.com/archives/2016/04/03/33612413.html

 

Norbert Gabriel

PS: sur plusieurs forums, les réactions des fans de Barbara se recoupent sur un point (au moins)  « leur » Barbara ne peut  être proposée à la découverte à d’autres publics que par elle-même. Comme s’il était sacrilège  qu’un autre artiste amène « son » public à elle. Hervé Vilard, par exemple, a amené « son » public à découvrir Brecht, Neruda, Prévert, Duras, Genet, Léveillée, Fanon, Levesque, Aragon, Dimey, Amade et Ionesco, et pourtant, partant de « Capri c’est fini » c’était pas gagné d’avance.

Qui a le droit ? La nouvelle bataille d’Hernani avec Bruel au pilori ?

6 Déc

tontons flingueurs couleurs

Les amateurs de chanson, de répertoire, de l’art des troubadours de toutes obédiences n’ont pas dû échapper aux discussions passionnées qui ont agité la blogosphère depuis les premiers extraits de l’album « Très souvent je pense à vous »

Des journalistes ont exprimé leurs points de vue, leurs ressentis, parfois leurs ressentiments , et toutes les gammes des fans du plus sectaire au pire détracteur, aux arguments plus que douteux y sont allé de la plume la plus débridée.

Sophie Delassein a été positive, déclenchant l’ire et la fureur d’une ribambelle de suppôts ouvertement lepénistes, nous sommes dans une époque de parole libérée, y compris dans l’immondice comme « argument » Pour rester sur des sites qui gardent une dignité certaine sur ce plan, les thuriféraires emboîtent allégrement les thèses de l’auteur. La tonalité générale, sur le strict plan chanson irait plutôt vers le massacre, l’assassinat et autres douceurs du même tonneau.

Chacun ayant un avis respectable, un ressenti personnel, des arguments à faire valoir, sauf à noter des erreurs factuelles, des imprécisions, il n’y a rien à dire. Si vous n’aimez pas le fromage, ma passion fromagère restera coite, à moins que vous ne disiez que le Chabichou est un fromage au lait d’ânesse, je vous dirais que c’est la chèvre qui en est la source originelle.
Mais revenons à nos moutons chantants. Quelques uns des indignés s’appuient sur des interprètes moins connus que Bruel pour rappeler l’excellence de leur travail en ce qui concerne Barbara. Entre autres, Mathieu Rosaz, souvent cité pour sa grande connaissance de Barbara, et ses belles interprétations, il est mis en avant par un des virulents critiques de Bruel.

Et voilà que le 5 décembre Mathieu Rosaz publie la plus belle défense sur cet album, avec une analyse fine, documentée, celle d’un auteur-interprète reconnu pour son exigence, qu’on ne peut soupçonner d’accointances mercantiles ou courtisanes avec ce monde méprisable du showbizness tant honni par les détracteurs de Bruel.

Dans ce débat passionné, une question me vient : les sites qui ont largement donné la parole aux opposants (ceux qui louent Mathieu Rosaz pour critiquer Bruel) auront-ils le courage, l’honnêteté, le simple souci d’information, appelez ça comme vous voudrez, de publier pour donner aux lecteurs un avis de professionnel ? Peut-être, en attendant, ce qu’a écrit Mathieu Rosaz est lisible in extenso dans les commentaires à la suite d’un article du 3 décembre, c’est ici

Il est assez amusant que le point de vue d’artiste de Mathieu Rosaz prenne un contre-pied total sur les commentaires et sur l’article d’un journaliste spécialisé, et question subsidiaire, ce point de vue sera-t-il ajouté au dossier ? Pour le moment c’est non, alors, qui a le droit ? Qui a raison ? Faites-vous une idée par vous-mêmes.

 

Norbert Gabriel

  • Et bien sûr, on finit en musique

Bruel et Barbara, une rencontre ?

3 Déc

 couv double

La blogosphère du Landerneau de la chanson explose, c’est passion et fulmination après le scandale annoncé de l’attentat contre Barbara. Accusé Bruel, le pilori vous attend. Avant même que la moindre note ne soit proposée aux oreilles expertes des amateurs professionnels (si-si, il y en a..) de la chose chantée, les bazookas crachaient, et les procureurs avaient fourbi leurs réquisitoires, les résosocios en ont témoigné, et la suite l’a confirmé. Sans être dans la boule de cristal de madame Irma, et avec un peu de recul et de souvenirs concernant la presse chanson, on pouvait deviner qui allait dire quoi, surtout contre. (Remember Romain Gary/Ajar, et aussi Sheila, abondamment et systématiquement vilipendée par quelques uns qui ont adoooré Be devotion , sans la reconnaître)

Bon alors, Bruel… Les procureurs ayant chargé et déchargé leurs pétoires et exprimé leurs fatwahs, le péremptoire et le pontifiant étant les deux mamelles de leur inspiration, on peut esquisser une défense sans être forcément soupçonné d’être un laquais du mercantilisme showbizesque.

Dans l’art de l’interprétation -qu’on dit « reprise » quand il est question de chanson – l’interprète doit faire face à un premier écueil : ce qu’il va proposer est par nature une atteinte à nos souvenirs, aux émotions qu’ont suscitées des chansons dans notre vie passée. Et notre cher passé, c’est sacré, pas touche ! On superpose, on amalgame dans une alchimie intime la première fois, la première qu’on a prise dans ses bras, la première qu ‘on a entendue avec ce qui était notre vie à ce moment. Raison pour laquelle un amoureux qui a vécu « Ne me quitte pas » avec Brel, aura les oreilles qui saignent avec Nina Simone ou Yuri Buenaventura .

Ensuite, l’émotion et l’interprétation. Les comédiens qui connaissent leur art, savent qu’il est plus fort de faire passer l’émotion au spectateur, plutôt qu’en faire la démonstration exubérante en scène. Le comédien qui pleure abondamment vole le pleur du spectateur, l’émotion perd sa force quand elle est montrée par procuration. Il faut la faire vivre.

Dans la chanson, on trouve toutes les variantes, des hyper expressifs tendance Brel, des plus réservés tendance Brassens, Piaf  étant entre les deux,  intense dans l’interprétation, sobre dans l’attitude, chacun faisant passer le poids des mots avec son style. Mais la force des mots de Brassens n’a jamais été amoindrie par la sobriété de son interprétation. D’autres savent moduler en allant de l’exubérance la plus échevelée à la retenue la plus subtile pour faire entendre les textes de Bernard Dimey par exemple. Ou ceux de Ferré. Tiens, Ferré, c’est un cas intéressant. Dans sa succession artistique, il y eût d’abord quelques clones plus ou moins réussis dans l’imitation du maître, puis de Thank You Ferré aux jours Ferré on a vu qu’il y a une vraie re-création possible, dans toutes les nuances. Pour  ce qui est de « la chanson à texte » comme on dit, celle qui raconte, l’émotion, la force est dans les mots, pas dans l’allégeance au dieu Décibel. Moustaki n’était exactement une de ces bêtes de scène modèle Hallyday aux artifices parfois trop appuyés. Et Ferré lui a dit un jour, à Moustaki, « Tu murmures ce que je gueule » c’est bien vu, et pour avoir suivi  pas mal de concerts de Moustaki dans les dernières années – de 1996 à 2009- le murmure du vieux Jo faisait vibrer des salles plus intensément que les vocalises larafabianisées des émules de Céline Dion.

Couv Bruel 1Dans cet album, « Très souvent je pense à vous » Patrick Bruel interprète les chansons de Barbara qui l’ont marqué, l’album s’ouvre avec Madame, parce qu’enfant cette chanson l’a interpellé, et d’ailleurs, chantée par un homme, cette chanson trouve une ouverture qu’on ne soupçonnait pas forcément quand Barbara la chantait. Bruel propose une série de chansons qui collent d’assez près à sa relation avec Barbara, une sorte de compagnonnage discret, des échos qui résonnent avec sa vie, c’est comme un message personnel délivré sans pathos, sans effets artificieux, juste les mots portés avec simplicité, pour entendre Barbara dans un autre registre que son féminin singulier, c’est un choix respectueux, avec parfois une touche ou un ajout qui est dans la juste mesure (Göttingen)

Dans les indignations offusquées, il est dit parfois que les ayants droits auraient dû empêcher ce massacre, parmi ces ayants droits matériels et moraux, Bernard Serf, a soutenu le projet, Roland Romanelli aussi, on trouve dans les remerciements le Marouani de Brel, tous des mercenaires sans âme ? J’en doute. Un des offusqués contestait aussi la dédicace « … très souvent je pense à vous avec tendresse et force.»  (Pour rappel, un fax est l’abrévation de fac-similé, fait à l’identique)

Digression..

couv barbara 1En allant chercher cet album, et en flânant dans les rayons, je trouve un album de Barbara « L’oeillet blanc » dont je connaissais une quinzaine de chansons sur les 20. Il débute avec « Mon pote le gitan » une de mes 3 premières chanson-culte, j’en connais toutes les versions, toutes les nuances, et là qu’est ce que j’entends ? Que me fait-elle madame Barbara ? Presqu’un massacre…

Vais-je jeter cet album à la poubelle ?Pas tout de suite…

Barbara interprète « Mon pote le gitan » 1956.

Outre le changement d’un mot qui affaiblit le sens d’une phrase, je peux aussi reprocher à Barbara de ne pas bien avoir compris ce qu’il est en de la chanson et de qui il est question: mettre une sorte de guitare flamenco guimauve avec des castagnettes guillerettes quand il s’agit d’un des 5 plus grands guitaristes de jazz de tous les temps (selon Clapton : « Des 10 meilleurs guitaristes du monde Django est 5 d’entre eux.) a de quoi énerver ceux qui savent ce qu’il en est de la chanson et de qui elle parle. D’autant qu’avant Barbara, parmi ceux qui l’ont créée et vulgarisée, Montand avait su mettre les notes de guitare correspondant à l’histoire. Sur cette chanson les amateurs l’ayant découverte par Montand, ou Robert Ripa, ou Jacques Verrières (l’auteur) peuvent hurler au sacrilège.

Malgré cette entrée en matière qui m’ a rendu fort malengroin, j’ai écouté la suite, un peu sur la réserve, la suite, c’est « Les boutons dorés », c’est bien, par contre « Sur la place » (1959) me fait grincer quelque peu, c’est… surprenant comme une mauvaise imitatrice de Barbara… On dira donc ce que cet album mérite 17 sur vingt car « Il nous faut regarder » (1959) souffre d’un copié collé sans originalité de la version de Brel.

Au final, dans ces histoires de chansons, l’essentiel est de trouver cet entre deux qui boîte avec grâce. (Jean Cocteau)

Norbert Gabriel

Pour finir , la version exemplaire de Mon pote le gitan, avec le prince des accompagnateurs, Henri Crolla à la guitare, ça peut pas faire de mal.

 POST – SCRIPTUM : J’ai écouté cet album plusieurs fois, en essayant de prendre des options différentes, le ronchon chronique,  d’toute façon, c’était mieux avant, le fan de Barbara qui entre en transes dès qu’on change une triple croche, le sceptique analytique qui dissèque tout, genre sodomisation des diptères innocents, et globalement, je ne vois rien qui justifie les tirs de barrage outrés parlant de massacre et d’indignité…  On va dire que malgré mon grand âge, j’ai gardé une certaine innocence ou que je vais doucement mais sûrement vers une sénilité béate… Ça vaut mieux à tout prendre que les aigreurs qui gâchent le teint.

 

PS 2:  J’ajoute ici ce commentaire d’un artiste « concerné »  qui éclaire d’un jour nouveau une partie du débat (pris sur le fil de discussion FB ce 4 décembre)

Mathieu Rosaz : Le pire ce sont les commentaires à caractère raciste que ce (bon) disque suscite, notamment sous le bel article de Sophie Delassein posté ce jour par l’Obs sur Facebook. J’ai honte de ce que je lis. Il est évident que les attaques à l’encontre de Bruel ne sont pas uniquement liées au fait qu’il chante Barbara. C’est grave et plus que navrant…

5 décembre midi: dans les commentaires ci-dessous, Mathieu Rosaz développe son point de vue d’artiste, très documenté.

 

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