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Agnès Bihl « Tout fout l’camp… »

22 Mai

A B

Quand la p’tite Bihl dégaine son bréviaire Louise Michel, ça envoie la sauce poivrée façon pétroleuse* de la Commune, quand les temps des crises passent avant le temps des cerises. Et qu’il ne reste que le temps des noyaux. Déjà qu’en son naturel d’auteure insurgée, elle ne mâche pas ses idées et les mots qui vont avec, là, elle en remet quelques couches en faisant un voyage dans le temps, celui pas si lointain des Bruant, Gilles (et Julien) Fréhel ou Marie Dubas. C’est d’ailleurs à elle, à Marie Dubas, que j’associe le plus volontiers Agnès Bihl dans cet album, Marie Dubas qui peut faire le grand écart entre La prière de la Charlotte et Le tango stupéfiant. Ou Agnès Bihl entre Fille d’ouvriers et La môme catch-catch. En passant par l’émouvant parcours  Les 5 étages.

Dans ce Cabaret barré, burlesque, baroque, blagueur, border line, boosté aux vitamines de la révolte féminine, il fallait bien traiter le sujet avec le regard décalé de Yanowski pour ne pas sombrer dans le pathos déprimant. Parce que ces chansons reflets de la société du début du XX ème siècle ne sont pas spécialement réconfortantes pour les femmes. Et même si les temps ont un peu changé sous nos latitudes, le chemin est encore long. Ce Cabaret  rétro prélude à un spectacle, et compte tenu des acteurs qui l’ont conçu et réalisé, ça promet des moments plutôt jouissifs. L’album est coloré d’arrangements résolument modernes avec tous ces trucs et bidules électroniques, sous la houlette de Dorothée Daniel l’excellente complice de scène depuis plusieurs années, et pour la tournée à venir, ce sera la pétulante Marilou Nézeys qui sera aux instruments avec Frédéric Feugas, à découvrir lors de la première, ce qui ne manquera pas d’être fait.

Parce qu’une équipe Bihl-Yanowski et Cie, ça va secouer les salons de la chanson dite CFQ, et plus si affinités.

L ‘album sera disponible le 3 Juin. Un aperçu? Voilà !

Mai aura tourné sa page, celle de Juin prendra la suite, et puis en Juillet, c’est l’écho de 1789. Ne lâchons rien ! Ce n’est qu’un début, continuons le débat, debout, couché, assis ou roulé en boule, de nuit ou de jour, en groupe en ligue en procession, et même tout seul à l’occasion.

Pour rappel en attendant, il y a toujours en scène « Et pourtant Simone Veille » , voir ici ——>(clic sur l’affiche)
et-pendant-ce-temps-simone-veille2affiche

 

Et un autre rappel utile surtout ici et maintenant,

simone de beauvoir

 

Norbert Gabriel

*Pétroleuse

  • Nom donné aux femmes qui, pendant la Commune de 1871, auraient versé du pétrole sur certains édifices pour hâter les incendies.
  • Familier. Femme membre d’un syndicat, d’une association, d’un parti qui manifeste son militantisme avec passion.
  • (MP à A.B. : j’ai des allumettes réelles ou virtuelles..)

Gabriela Arnon – Persephone’s field

6 Fév

Il est très rare que je sois subjugué par un clip, mais là, c’est en totale admiration, et avec une envie furieuse de découvrir cette artiste, écoutez, régalez-vous, épicétou !

Et à la suite, un film court du même auteur. Comme dit Nougaro, regarder, et puis se taire.

Norbert Gabriel

Fête promise promesse tenue: Jean-Louis Beydon super star..

2 Fév

 

Photo de famille, c'est la fête.... ©NGabriel

Photo de famille, c’est la fête…. ©NGabriel

Fête J L Beydon H Courseaux 2043x2314Avec Henri Courseaux en maître du jeu, et habit queue de pie, cette mise en route de la cérémonie a été un très grand moment de spectacle, d’intelligence drôle et sensible…

C’était le rendez-vous d’une belle ribambelle d’amis de presque 30 ans parfois plus, et les souvenirs avaient leurs belles couleurs de jeunesse. Le spectacle vivant dans toute sa noblesse, la nostalgie douceâtre, c’est pas le genre de la maison.

Dans le florilège de déclarations d’amour à Jean-Louis Beydon, le héros de la soirée, voici celle de Charlotte Goupil, attendrissante Bilou, qui lui a écrit,

Charlotte Goupil C Goupil 2384x2552

JEAN-LOUIS

J-L

Je – Lui

Belle rencontre au bord d’un piano

Lui et son piano, cet acolyte de corde et de bois,

Tendus et réunis dans une fulgurance passionnée.

Son art, ses touches, percussions mélodiques

Qu’il envoie aux confins du cosmos.

En écho à nos voix

Jean-Louis

Nous porte

Et se transporte

Dans un espace lumineux

Où la bienveillance

Côtoie le merveilleux de l’intransigeance.

Grand homme aux petits doigts d’or,

Il nous offre un voyage de notes bigarrées.

Une envolée de funambule

Devant laquelle je me tais

Mais sur laquelle je chante.

A M’sieur Beydon.

Trois heures de bonheur sans aucune minute de temps mort, pour voir et entendre le ban et l’arrière ban des vieux copains, en scène ou dans la salle. Etait excusé Allain Leprest, mais Sally était là, Romain Didier avait quitté sa belle province quasi bourguignonne, il y  eût  l’incroyable retour de Jacques Grillot, et une japonaise, Ayumi Ishihara, et dans l’inventaire en ordre aléatoire, Clémence Savelli, Christelle Chollet, Yann Denis, Marie Leurent, Janick Bouchoucha, deux évadées d’Evasion, Joyet et Miravette, Annick Cisaruk et David Venitucci, Samuel Beydon, des musiciens, et un numéro musical époustouflant de Marilou Nézeys, en duo piano-batterie genre Gershwin et Max Roach (Jean-Luc Bernard, ce soir) réunis en groupies de pianiste, c’était le bon jour pour ça.

Parmi tous ces artistes amis, des découvertes, ou des redécouvertes, qui seront en scène dans les semaines qui viennent, le nouveau spectacle d’Annick Cisaruk, celui de Clémence Savelli, Joyet, c’est un devoir et une promesse, ils seront suivis et chroniqués, il y a des devoirs plus désagréables.

Comme vous ne savez pas qui a fait quoi, sauf si vous étiez présents, j’ai la solution : l’irremplaçable capteur d’images et de sons Eric Nadot avait sa batterie de caméras en action, donc, il est urgent d’aller voir Tranches de scènes, de devenir un spectateur responsable et participatif, de battre tambour pour que ce DVD se réalise, vite, vite, et vous aurez la possibilité d’écouter chez vous tout ce qui a été chanté, parce que la chanson finalement en parler c’est bien, mais l’écouter c’est mieux !

Et pour vous allécher, quelques images de la soirée…

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logo_quichantecesoir-200Tranches de scènes, c’est ICI.

Avec qui chante ce soir, urbi et orbi, et près de chez vous….

Norbert Gabriel

Qui a fait quoi? Ce qu’ils ont chanté, voyez ICI.

La groupie du pianiste, la voilà,   Marilou Nézeys, en duo avec Jean-Luc Bernard.

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