
KENT AU CAFÉ DE LA DANSE, 7 octobre 2022
11 Oct
Rencontres Marc Robine, mercredi 10 juillet
12 JuilAprès une balade volvicoise De pierre et d’eau, organisée par le Pays d’art et d’histoire, le musée Marcel Sahut, installé dans le domaine de Bosredon, si vous voulez en savoir plus sur ce musée,
clic sur le portail –>
c’est la maison de l’artisanat, Sculpteurs, graveurs, émailleurs, créateurs de bijoux montrent aux visiteurs un savoir-faire ancestral grâce à cette pierre de lave de Volvic.
Les chantiers des tailleurs et sculpteurs de pierre, Dès le 13eme siècle, la Pierre de Volvic fut extraite en galerie au cœur de la coulée de lave du volcan de la Nugère. Pierre qui a servie à construire, entre autres, la cathédrale de Clermont-Ferrand.
La première source des eaux de Volvic, les travaux du sculpteur volvicois, Mr Legay Chevalier, qui découvrit le premier le trésor de la vallée du goulet, mais ne put faire aboutir son projet faute de moyens, furent repris par le docteur Moity, maire de Volvic, de 1925 à 1929, les travaux de forage, d’aménagement, de distribution par canalisation furent terminés, et en 1933, 30 communes de la plaine de la Limagne furent alimentées par cette source.
Puis la maison de la pierre, les vieilles maisons, beaucoup avec des treilles qui grimpent sur les murs, et des bancs devant les portes , les nombreuses fontaines sculptées . Balade découverte pour certains, balade souvenirs pour moi.
Et nous nous retrouvons à 17 h, au Centre Culturel La Source, le concert Afunalhue, qui signifie rencontre des âmes, au Chili : Quatre voix, et une dizaine d’instruments pour interpréter les grands poètes du Chili, d’Argentine, et d’autres pays d’Amérique latine : Emile Sanchis, chant, guitare, direction artistique, François Dumas, chant, tiple, bombo, Marusia Rebolledo, chant, flûte traversière, quena ou kena, zampona, et Simon Sanchis, chant, guitare, tiple, accordéon. Les paroles sont dites en français, et les chansons en espagnol, espagnol influencé dans ces pays d’Amérique latine, par les différentes civilisations, précolombiennes, incas, mayas, aztèques, qui ont laissé une forte empreinte dans la culture et la langue. Et pour pouvoir apprécier toutes ces chansons, porteuses de sens, de partage et d’amitié, une petite explication entre chacune d’entre elles.
Chansons hommages aux poètes : Le cuarteto Afunalhue est né en 2007, de la volonté de poursuivre les expériences musicales diverses de chacun d’entre-nous, dans une démarche commune. …. Nous souhaitons servir, avec humilité mais conviction, cet héritage artistique dans lequel nous nous reconnaissons, que nous voulons faire connaître et partager, jusqu’à en prolonger l’expression par des compositions personnelles mettant en musique les textes des grands poètes, Gabriela Mistral, Pablo Neruda, ou d’autres, moins connus.
Nous avons pu écouter Kena, une danse traditionnelle du Pérou, Exiliada del sur, L’exilée du sud, ( Violeta Para / Patricio Manns) :
J’ai perdu un œil à Los Lagos dans un moment d’inattention
L’autre est resté à Parral dans les vins d’une taverne
Je me souviens de tous les désastres que mon âme d’enfant a vus
Misères et tromperies s’entrelacent dans mes pensées.
Entre les eaux et le vent je me perds dans le lointain.
La guitarrera que toca ( Patricio Manns), La Vida viene cantando, Parteaguas, Las Lavanderas( Emile Sanchis), et bien d’autres.
Pour en savoir plus sur ce groupe, voir des photos, lire les paroles de chansons, il existe aussi un album, c’est là —>
Et la conscience dit enfin :
Chante l’homme dans sa douleur,
Dans sa misère dans sa sueur,
Et dans sa raison d’exister.
Violeta Para, Cantores que reflexionan
On enchaîne à 20 h 30, avec le concert de Baptiste W. Hamon, prix Marc Robine 2019 : C’est le premier prix que je reçois, j’en suis très fier ! avec la participation de Frédéric Bobin, premier prix Marc Robine. Et nous restons dans l’ambiance folk, avec tout d’abord une chanson de Marc Robine : Alerte, d’après le poème du pasteur Martin Niemöller, écrit à Dachau :
Quand ils sont venus chercher les communistes, Je n’ai rien dit ; Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, Je n’ai rien dit ; Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, Je n’ai rien dit ; Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, Je n’ai rien dit ; Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher, Et il ne restait plus personne pour protester.
Baptiste W. Hamon, on le dit le plus américain des chanteurs français, a d’abord chanté en anglais, dans le cadre de son projet Paris in Texas, il renoue avec ses racines françaises, en mélangeant ses influences folk et country. Découvert en 2014, avec sa chanson Les bords de l’Yonne, il publie trois EP : Quitter l’enfance, Ballade d’Allan Seeger, et en 2015, Nouvel été, puis deux albums : L’insouciance, en 2016, et Soleil, soleil bleu, en 2019. Baptiste W. Hamon conjugue maintenant avec bonheur musique américaine et langue française. d’une voix grave et sonore qui tranche avec son air juvénile. Il chante des chansons de son dernier album Soleil, soleil bleu, enregistré aux Etats-Unis, pour chercher un peu d’inspiration, dit-il : En anglais : Coming Home, le plus ouvertement sous l’influence du vieux Sud américain, Annabelle, de Gillian Welch, Bloody Mary, une adaptation de Black Captain de Bonnie Prince Billy, Il rend hommage Townes Van Zandt : Van Zandt reste la figure qui m’a donné envie de chanter, comme s’il me murmurait à l’oreille. et des chansons de ses autres albums aussi, Joséphine, de son album L’insouciance :
Moi j’aime une fille son nom, c’est Joséphine
Je prends sa main, on danse dans le noir
Moi j’aime une fille son nom, c’est Joséphine
Elle porte en elle les griffes du désespoir
Elle aime Wagner, elle bouquine Tropotkine
Elle cache des rimes, tout au fond de mon lit
Elle cache des larmes tout au fond d’un fou rire
Moi j’aime une fille qui a déjà songé au pire….
Je brûle :
Pour toi tu sais, tu ne sais pas peut être
Je te l’dis alors
Pour toi souvent je suis comme dans un grand brasier
À la simple évocation de ton nom, de tes yeux
Je brule je brule peut être que je suis amoureux
Amoureux je ne sais pas je ne sais plus
De toutes façons je ne te le dirais pas
Pour ne pas t’effrayer pour ne pas m’effrayer aussi
Mais je brule je danse pour toi
Je ne me lasse plus d’être moi
Je brule je brule
Je brule de mille feux
Je brule de mille feux.
Ou encore, sur un tragique événement, les attentats de Novembre, et un un ami à lui qui s’en est sorti : Le visage des anges :
Souvenir des brumes de novembre
Le temps se tasse et grandi le silence
J’ai chaud j’ai froid faut il ce soir que je flanche
J’ai vu de près le visage des anges …
Des chansons en duo avec Frédéric Bobin : Blowing in the wind de Bob Dylan, plus connue en France l’adaptation de Hugues Aufray : La réponse est dans le vent, ou encore une chanson cajun de Danielle Messia, que Marc Robine a aussi chantée : Le paradis des musiciens.
Après les applaudissements chaleureux, et les rappels, Baptiste W. Hamon nous chante une chanson en hommage à Anne Vanderlove : Ballade en novembre, avec beaucoup d’émotion.
Encore une belle soirée de ces rencontres. Hier, c’était la journée contes, et là, je file à Châtel-Guyon pour la journée québécoise, à suivre…
Danièle Sala
Rencontres Marc Robine, mercredi 3 juillet 2019
4 Juil
Les Rencontres Marc Robine ont commencé ce matin, avec un atelier, en collaboration avec la médiathèque de Riom, J’écris une chanson avec Lily Luca, après-midi, atelier encore, avec Emile Sanchis : Du côté de la Cordillère, musiques d’Amérique latine. Pour les enfants de 9-12 ans, plus doués pour apprendre que les adultes présents, mais ce fut un grand plaisir partagé d’apprendre des chansons du répertoire traditionnel, de découvrir les instruments de musique, et même de s’en servir, triangle, calebasse, bombo, cajon, flûtes andines, cloche à vache, diverses percussions, ont été distribués à chacun, ainsi que les rôles à jouer, scène de pluie avec oiseau, ou mer avec bateau, mouette, et bruit des vagues. Et nous avons chanté des chants traditionnels, qui racontent les enfants paysans dans les champs de manioc, ou le vase d’argile où étaient conservés les corps. Un beau moment qui donne envie d’aller plus loin.
Au Centre de loisirs de Saint-Laure, les enfants ont appris et chanté des chansons d’Aldebert, avec Agnès Mollon.
Et à 20 h 30, la salle Dumoulin était pleine pour accueillir Frédéric Bobin et Sansévérino.
Michel Conte rappelle les programmations des jours suivants, présente les artistes, et tout d’abord Frédéric Bobin, qui sera le fil rouge de ces Rencontres, toujours fidèle à l’Auvergne, enfin, Michel Conte remercie le public d’avoir préféré la chanson au match de foot.
Frédéric Bobin, avec ses deux guitares, est accompagné par Hélène Piris au violoncelle, et l’on sent d’emblée la belle complicité qui les unit : Le soir tombe, et je n’ai pas changé le monde… Frédéric chante les chansons de son dernier album, Les larmes d’or, fort du succès ô combien mérité de cet album, il enchaîne les chansons, avec assurance, d’une voix chaleureuse, racontant l’histoire de ses chansons entre deux interprétations , chansons intimes, douce nostalgie de l’enfance et l’adolescence, il nous conte sa vie En super 8, La maison de mon grand-père, ses amours intermittents, il dit aussi des choses graves sur le monde qui ne tourne pas rond, mais avec délicatesse, revenir aux choses essentielles, consommer moins pour vivre mieux, Oh ! Revenir de guerre / Revenir de tout / Quand on a vu la mer / Voler l’or du Pérou / On cherche un autre Eldorado / Une goutte d’eau… Il chante aussi quelques incontournables de ses précédents albums, Tatiana sur le périph, ou Singapour.
Très applaudi par un public fidèle, avec qui il aime partager, c’est plus important pour lui que de passer à la télé : Si mes chansons font écho chez d’autres personnes, si elles apportent un peu de bonheur, alors j’ai le sentiment d’avoir été un peu utile et d’avoir bien fait mon métier. Paris gagné Frédéric !
On l’aurait bien gardé encore un peu, mais, on aperçoit déjà dans les coulisses, le panama sur la tête, Sansévérino, changement de décor, et de guitares, Sansévérino se présente, en toute simplicité, salue le public et : Je vais vous chanter des chansons de François Béranger, son dernier concert, il l’a fait avec moi. Puis regardant les gens dans la salle : Oui, je vois qu’il y en a pas mal qui ont connu les années 70… Il nous parle de sa découverte de Béranger, puis de la rencontre, et de leur amitié. Seul en scène avec ses guitares, deux belles Martin et une Dobro peut-être d’avant la guerre, (merci Norbert), il met en lumière l’esprit blues et l’esprit folk, de Béranger : Il a aimé le jazz-rock, les musiques d’Amérique latine, puis les musiques irlandaises et le tango, et il attaque par Tranches de vie, le public reprend le refrain en choeur : J’en suis encore à m’demander / Après tant et tant d’années / A quoi ça sert de vivre et tout / A quoi ça sert en bref d’être né…
Puis Y’a qu’la foi qui sauve, avec mimes du joint partagé jusqu’à la dernière miette, sur le coin des lèvres, et les 14 chansons choisies pour son album The BeBer Project Vol 1, hommage à François Béranger, volume 1, car d’autres volumes sont prévus.
Ceux qui ont connu les années 70, comme moi, se souviennent, enfin, les rebelles, ceux qui ont fait 68, en groupe, en ligue, en procession, se souviennent de François Béranger, de ses chansons libres, contestataires, et qui sont toujours d’actualité, n’ayant rien perdus de leur colère. C’est l’esprit de Pete Seeger et Woody Guthrie et leurs protest-songs percutants, c’est l’esprit de Dylan et ses chroniques des temps présents, il y a tout ça dans Béranger recréé par Sansévérino. Mais, si vous n’avez pas connu François Béranger, Woody Guthrie ou Pete Seeger, ni Bob Dylan jeune, allez écouter Sarclo et Sansévérino, c’est aussi bien. ( Suite ici..)
Je ne saurais dire mieux, et c’est ce que j’ai ressenti hier soir, tout au long du concert.
PS : Pour la petite histoire, et ce qui a peut-être aidé Sansévérino à cacher son émotion, sa sensibilité, sa sincérité à chanter son ami Béranger, et qui sait si ce n’est pas une réincarnation, la mouche, qui l’a accompagné durant tout son concert, tournant autour de lui, se posant parfois sur le micro, la mouche qu’il a finalement acceptée, avec humour, la mouche qui a fait diversion et provoqué des fous rires dans le public… La mouche mélomane, qui sera peut-être une prochaine chanson de Sansévérino, il l’a déjà envisagé…
A suivre, cet après-midi, à 18 h, à l’Espace Couriat, à Riom, Oh les filles ! Plateau découvertes, avec Kay Mariposa et Via Olivia, et à 20 h 45, concert de Lily Luca.
Danièle Sala
Et pour quelques images de plus,
clic sur l’image et elle s’agrandit …
Rencontres Marc Robine 2019…
28 JuinLes Rencontres Marc Robine sont organisées par l’association On connait la chanson, association qui œuvre pour la promotion de la chanson en Auvergne. Elles auront lieu du 3 au 14 juillet.
Et pour cette vingtième édition, qui porte un joli nom Les Rencontres EnChantées, les Rencontres bougent, allant justement à la rencontre des gens du pays : Riom, Limagne, Volcans, en partenariat avec les associations, et les communes concernées, avec la volonté de décloisonner les différents univers artistiques.
C’est ainsi que nous aurons, outre la chanson, de la poésie, du théâtre, des contes, des balades autour du patrimoine auvergnat. Le public va donc bouger aussi, et même danser.
Ces rencontres débuteront le 3 juillet, à 20 h 30, à la salle Dumoulin, à Riom, avec Sanséverino qui interprétera François Béranger :
Cette formule dépouillée sert à merveille la princesse de la rue qu’est la chanson de François Béranger. De sa voix rugueuse, Sansévérino met en lumière le blues et le folk qui irriguent le répertoire. L’esprit de Béranger est respecté, les textes vont à merveille au titi parisien. La salle est ravie, standing ovation… Sanseverino sur scène est extraordinaire. Toujours un grand moment. Il sillonne en ce moment notre beau pays avec sa guitare en bandoulière. Il passe chez nous, n’y allez pas… Courez-y !
Sansévérino et The Beber project, c’est là, vu récemment, clic sur l’image –>
En première partie ce sera Frédéric Bobin, que nous aurons le plaisir de retrouver le 9 juillet .
Le 4 juillet, c’est à Riom, et c’est gratuit,
en partenariat avec le centre social et l’école de musique de Riom, qui aime la chanson, la preuve par Kay Mariposa, et Via Olivia, qui nous serviront un paquet découverte de leurs chansons, à 18 h, au Couriat, place José Monron,
et à 20 heures 45, un concert de Lily Luca :
Lily Luca est une chanteuse à la démarche artistique gourmande et singulière, originale et parfois loufoque, une artiste qui n’aime rien tant que brouiller les pistes pour mieux tracer son propre chemin. Un moment jubilatoire, intelligent et savamment construit… Impossible de lui résister !
Le 5, toujours au Couriat, à Riom, toujours en partenariat avec le centre social et l’école de musique de Riom, et toujours gratuit, à 18 heure, Cécile Coulon proposera une lecture musicale, autour de son recueil : Les ronces, ( prix Apollinaire 2019), en compagnie de Marie Bunel, comédienne et Yannick Chambre, à l’accordéon et interprétation musicale. Et à 20 h 45, Un concert d’Erwan Pinard, du sacré rock à la française…
Le 6, à Riom, au tout nouveau cinéma Arcadia, à 20 h 30, Olivier Gotti nous interprétera Ô Boys BD-Concert Blues :
Ce BD-Concert joue la partition musicale du 3e tome, Midnight Crossroad de la bande dessinée O’Boys, illustrée par Steve Cuzor. (Dargaud)
Dans les années 30, dans les États-Unis du sud ségrégationniste, Huck et William, l’un jeune blanc, l’autre esclave noir, se lient d’amitié et scellent leurs destins par leurs différences… et le blues. Adaptée pour ce spectacle, la bande dessinée en noir et blanc est projetée sur l’écran, avec des bulles muettes blanches, sans texte. C’est alors que l’univers du Tennessee et de sa musique s’animent à travers le chant d’Olivier Gotti et de sa guitare Lapsteel présents au-devant de la scène… Le blues, au service des illustrations, remplace les dialogues et fait résonner durant 60 minutes l’émotion de l’œuvre, par cet alliage artistique qui s’avère dès lors indissociable. Cette projection sera suivie d’un échange d’Olivier Gotti avec le public, agrémenté de quelques chansons.

Le dimanche 7 juillet sera une journée festive consacrée à l’histoire et au patrimoine, à Marsat, et ce sera gratuit. Un apéritif musical à 11 h 30, au parc boisé de la mairie, suivi d’un repas chantant animé par Michel Conte, et tout le monde pourra pousser sa chanson. Puis à partir de 15 heures, on déambulera avec Kamelot, lors d’une animation musicale et burlesque costumée, par la troupe Art’Terre d’Auvergne, 15 acteurs, musiciens et chanteurs.
Le 8 juillet, on sera avec Les Brayauds, et en partenariat avec le festival Les Volcaniques, dans la grange du Gamounet, une journée chansons, tradition, conférence chantée, repas auvergnat, et bal à 23 heure pour clore la soirée. Pour tout savoir, c’est là :
Le 9, à 20 h 30, au Centre culturel La Source, à Volvic, c’est Fred Folk, et je ne saurais mieux dire :
L’alchimiste de la chanson – celui qui touche à l’essentiel – prix Marc-Robine 2012, revient, auréolé de ses triomphes à l’Olympia et au Trianon, comme dans toutes ces salles qu’il sillonne, émerveillées, complices comme rarement un public peut l’être. ” Fred Folk”, ce sont les chansons dans la veine folk de Frédéric Bobin, des chansons folk américaines adaptées en français (Cohen, Graeme Allwright, Tom Paxton, Townes Van Zandt…), chantées avec Pierre Delorme ; quelques chansons américaines folk chantées par Mikael Cointepas sur des poèmes de William Blake, Yeats… et une chanson de Marc Robine.
Frédéric Bobin : chant, guitare, Mikael Cointepas : contrebasse, chant Pierre Delorme : guitare, chant, Vincent Dupuis : harmonica.
Le 10, toujours à Volvic, à 15 heures, une balade volvicoise : Au pays de la pierre et de l’eau, à 17 heures, un concert du groupe Afunalhue : Quatre voix et une dizaine d’instruments pour interpréter les grands poètes et cantantores traditionnels et contemporains du Chili, d’Argentine et d’autres pays d’Amérique latine. Emile Sanchis : chant, guitare, direction artistique
- François Dumas : chant, tiple, charango, cuatro, bombo
- Marusia Rebolledo : chant, flûte traversière, quena, zampona
- Simon Sanchis : chant, guitare, tiple, accordéon
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Et, au Centre culturel La Source, ( qu’on appelait autrefois salle des fêtes), à 20 h 30, un concert de Baptiste W.Hamon, prix Marc Robine 2019 . Nourri au biberon du folk américain, de Dylan à Cohen, Baptiste W. Hamon s’affranchit peu à peu de ses influences américaines qui l’ont fait rêver enfant pour renouer avec ses racines françaises. Serge Reggiani au pays de l’oncle Sam, Jacques Bertin sur les rives du Mississippi… Le meilleur de la country et du folk américains peut se traduire en français. La preuve avec ce garçon déjà indispensable.
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On reste à Volvic, le 11 juillet, pour une déambulation avec Dominique Cista, à 15 heure, Le prétexte à relire Jean Giono, Henri Pourrat, Alphonse Daudet, et à redécouvrir et réécouter Félix Leclerc.
Et à 17 heures, “MÊME LES VIOLETTES ONT DE LA MÉMOIRE” DE NATHALIE THIBUR
“Dans ce village, nul besoin de coller son oreille à un coquillage, ce n’est pas la mer qui raconte des histoires… ce sont les gens. Ils m’ont ouvert toutes grandes leurs portes. Il m’a suffi d’entrer, de m’asseoir et de les écouter. De ces rencontres est né un spectacle, librement inspiré de leur récit.”Nathalie Thibur. Récit en musique, avec la complicité de Coline Malice, accordéoniste auteure compositrice interprète. Tout public, à partir de 12 ans. Durée : 1 h 10 . Nathalie Thibur, conteuse ; Coline Malice, accordéon 19h Repas.
JEUDI 11 Juillet / VOLVIC CENTRE Culturel La Source 20H30 SPECTACLE Gilles Servat “Couleurs : Conte et chanson”
” Il m’a fallu du temps pour devenir conteur, oser prendre des libertés, impliquer le public… Quel bonheur, pour moi, cette aventure, cette présence, à la fois proche et différente de celle du chanteur. “
Gilles Servat entre chansons et contes. L’étrange se mêle à la chanson, la philosophie naît de l’absurde, et le public, enthousiaste, chante les refrains… avec un autre parfum dans son émotion.
Gilles Servat : contes, guitare, Patrick Audoin : guitare
Le 12, c’est la journée québécoise, à Châtel-Guyon, avec, à 17 heures Claud Michaud
Un homme qui chante / L’univers de Félix Leclerc
et à 20H30 CONCERT , Paule-Andrée Cassidy: Libre échange, et Marion Cousineau (première partie)
Quand la dernière note d’une chanson résonne, les mains prêtes à applaudir restent suspendues. Elles attendent. Comme si elles allaient briser quelque chose. Moment de grâce… L’univers de Marion Cousineau lui ressemble. On vient l’écouter avec la certitude de se laisser prendre par le cœur.
PAULE-ANDRÉE CASSIDY “LIBRE ÉCHANGE”
Un concert de Paule-Andrée Cassidy, c’est assez rare en France, ça se déguste, ça fait battre le cœur… Sa finesse d’interprétation lui permet d’entrer dans le répertoire de Barbara avec délicatesse, dans celui de Brassens avec assurance, ou encore celui de Gilles Vigneault avec brio… Il serait vain de la classer dans une catégorie, chanteuse à textes, chanteuse de charme, de tango ou même de rock, elle est tout cela à la fois. C’est une artiste rare, profonde et d’une féminité à fleur de peau dont elle sait si bien jouer sur la scène devenant parfois aussi sensuelle que La Gréco des débuts…
Paule-Andrée Cassidy : chant, Steve Normandin : piano, accordéon
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- Le samedi 13, à Châtel-Guyon, journée gratuite, en partenariat avec l’Amicale du Sans-souci, à 14 heures, une grande balade d’une heure 45, en slam et poésie, avec Gaby sans L et WillyGex, slam, collectif Alternatif Poésie : La Côte ronde et les Percières, à 17 heures, pot amical en chansons avec Les anciens de Thermes, à 18 heures, nous serons à la salle polyvalente de Saint-Ours-les-roches, avec Agnès Doherty : Le Braconnier de Dieu :
- BRASSENS ET FALLET, OEUVRES CROISEES
Le braconnier de Dieu, c’est Grégoire Quatresous, entré par hasard dans un couvent trappiste qui en sort en rencontrant l’amour ! Agnès Doherty conjugue la prose de René Fallet avec la poésie de Brassens. Les graves de l’instrument soutiennent une interprétation à la diction parfaite. Elle guide la salle vers l’émotion, le rire et le chant fredonné. La belle voix d’Agnès Doherty, cristalline, transcende Fallet et fait déguster Brassens.
- et à 21 heures, du théâtre : Petits crimes conjugaux d’Eric Emmanuel Schmitt par la compagnie Les Eruptifs.
- Nous arrivons au 14 juillet, et nous serons à Ennezat, Chambaron-sur-Morges, au Bistrot de pays, Le Caveau du fort, à 12 heures, repas spectacle avec Simon Goldin, et à 20 heures, nous serons allée des marronniers, en plein air, à Ennezat, pour un dernier tour de bal.
- Douze jours bien remplis donc. Détail du programme –> ICI.
- Calendrier des concerts voyez Qui chante … –>
Danièle Sala
CADEAUX: des places à gagner, pour cela, rendez-vous ici même, dimanche 30 Juin à midi, vous aurez la piste à suivre.
Il est midi, à vos claviers !!
Gagnez des places en trouvant une ou deux réponses, au choix, pour les spectacles suivants:
Sansévérino et The Beber Project (Béranger)
Fred « folk » Bobin et Pierre Delorme
Gilles Servat
Claud Michaud
Paule-Andrée Cassidy
1- Qui a eu le Prix de l’Académie Charles Cros pour le livre de référence sur Brel
2 – Qui chante ces auteurs : Sophie Anctil , Leonard Cohen, Boby Lapointe, Atahualpa Yupanqui , Perlimpinpin … et une fabuleuse fresque sanglante avec la délicieuse Lottie blonde irrésistible aux yeux verts …
3 – Qui a traduit et chanté un ACI américain dont les initiales sont T V Z ?
Une réponse = une place,
Si vous donnez une seconde réponse = deux places.
(Une ou deux réponses suffisent )
Attributions dans l’ordre des réceptions. Merci d’indiquer au moins deux concerts dans vos préférences.. . Et donnez la réponse et vos choix en envoyant un courriel à :
norbert.gabriel@gmail.com
Frédéric Bobin Les larmes d’or …
9 MaiCela devait être en février 2018. On discutait de ses dernières collaborations… Kent m’a alors tendu un CD : « Tiens, t’écouteras. Je fais un duo dessus avec lui ». J’ai regardé la pochette vite fait, lu le nom de l’artiste. Frédéric Bobin ? Son nom me disait quelque chose. L’album s’appelle Les larmes d’or. Je l’ai mis dans mon sac.
C’est mon mari qui l’a inséré la première fois dans le lecteur. Moi, comme d’hab, je ne faisais pas plus gaffe que ça à la musique qui envahit souvent notre bureau. Je devais écrire ou flâner sur internet. Dans les jours qui ont suivi, mon homme a mis et remis le disque sur la platine. Je faisais toujours aussi peu gaffe.
Depuis, Les larmes d’or est sorti des dizaines de fois de sa pochette et je connais désormais pas mal des chansons pas cœur. Sans m’en rendre compte, Frédéric Bobin a pris sa place dans ma discothèque. Des mélodies souvent légères, graciles ; une voix qui sourit avec des textes pas si drôles. Une nostalgie familière (pas plombante pour autant), des thèmes qui semblent faciles et pourtant pas toujours simples.
Du coup, on a déroulé le fil à l’envers. Acheté un autre album daté de 2008 : Singapour. Et là, rebelote ! Les mélodies se gravent sans que j’y prenne garde. Les paroles me trottent en tête alors que je n’ai rien demandé. Y’a de l’épure, de l’intime mais celui-ci cause à tout le monde. Une conscience de classe en douceur. Des prises de positions en délicatesse.
Car la marque de Bobin, c’est de faire des idées tonitruantes, des folksongs qui ne passent pas en force. L’artiste ne s’impose pas, ne glisse pas le pied dans votre porte. Pourtant on le retrouve naturel, assis sur le canapé, comme s’il était chez lui. Et on est drôlement contents de le découvrir là, alors qu’on ne l’avait pas prémédité.
Sous une allure d’ado, Frédéric Bobin a plus de 15 ans de carrière derrière lui. Il sillonne la France de scène en scène accompagné d’un public qui lui est fidèle depuis longtemps déjà.
Si Kent ne m’avait pas tendu son CD, sans doute serais-je passée à côté d’un chanteur à l’univers malin et bienveillant, sensible mais sans sensiblerie. Un de ceux qu’on ne trouve pas en avant dans les têtes-de-gondole clignotantes et vulgaires des Fnac.
Alors faites passer le mot… N’attendez pas que Frédéric Bobin débarque chez vous discrètement, par hasard, presque à l’improviste.
Invitez-le !
Fabienne Desseux
Plus d’infos ? C’est là —> Clic sur l’image
.
Et pour quelques mots de plus, clic ci dessous ..
Cinquième et dernier jour des Rencontres Marc Robine 2018
18 JuilAprès un spectacle pour enfants, Tout ce qui me passe par la tête, avec Gil Chovet au chant et aux percussions, et Jean-Christophe Treille à la basse.
Alors, des bijoux, des cailloux, des histoires à dormir debout, la vie qui m’entoure, mes filles qui grandissent et qui n’en font qu’à leur tête, de ma maman un tout petit peu très vieille… Sur scène, je joue de la guitare, et je chante. Mon compère Jean Christophe, lui, joue de la basse acoustique, du cajun, et du carillon. J’invente aussi des instruments rigolos, avec des bouteilles, des boîtes à thé ou des pots de confiture… Et puis, un rien nous amuse, donnez-nous un bidon, et c’est parti.
NDLR Errata: Ainsi que Danièle Sala l’explique ci dessous, elle n’a entendu que les applaudissements, mais c’est à Agnès Mollon qu’il faut les créditer, comme le dit Catherine Reverseau : Moment jubilatoire!….. mais. Gilles Chovet n’a malheureusement pas pu chanter et a été remplacé in extrémis par Agnès Mollon également Émile Sanchis et d’autres.. Les enfants semblaient ravis..
Je n’ai pu assister à ce spectacle, mais quand nous sommes arrivées à Châtel-Guyon, avec Martine Fargeix, nous avons pu entendre les rires et les bravos des enfants. D’ailleurs, toute une rangée de ces enfants sont restés pour la Finale de la Coupe du monde de la chanson.
L’arbitre facétieux, et, entre nous pas très objectif, se présente, chaussettes violettes, caleçon rayé, c’est Patrice Mercier.
Et c’est l’attaquante belge Coline Malice qui entre sur le terrain, pour le reste du monde, avec son accordéon et Hassen Ayèche à la guitare. Auteure, compositrice, interprète , Coline Malice a plus d’une corde à son arc, journaliste de formation, très tôt attachée aux mots, elle écrit depuis l’âge de 16 ans, entre tendresse et coups de gueule, mi-ange, mi-démon, elle nous parle des choses de la vie, les douleurs, les bonheurs, humaniste, insoumise, de sa voix chaude et ample, sur des musiques voyageuses, rythmes envoûtants, elle nous emmène sur les chemins de traverse, avec Les gens du voyage, Tarik, La petite Lola, et Gracias la vida, merci l’existence…Le match commence fort, on craint le pire !
Emile Sanchis, auteur, compositeur interprète et Simon, son fils, guitariste, entrent à leur tour sur le terrain pour Auvergne-Rhône-Alpes, Emile Sanchis, conseiller municipal de Vic-le-Comte, auteur, compositeur interprète à l’univers intime, poétique, aux accents latino-américains : Il nous chante : Vidala, une chanson traditionnelle d’Argentine, Gracias à la vida de Violetta Parra, et Fabrice Péronnaud nous dit la traduction en français de cette chanson qui m’a tellement touchée que j’ai envie de la recopier ici :
Merci à la vie qui m’a tant donné
elle m’a donné deux étoiles et quand je les ouvre
je distingue parfaitement le noir du blanc
et en haut du ciel son fond étoilé
et parmi la multitude l’homme que j’aime.
Merci à la vie qui m’a tant donné
elle m’a donné l’ouïe qui dans toute son amplitude
enregistre nuit et jour grillons et canaris
marteaux, turbines, aboiements, averses
et la voix si tendre de mon bien-aimé.
Merci à la vie qui m’a tant donné
elle m’a donné le son et l’alphabet
avec lui les mots que je pense et déclare
mère, ami, frère et lumière qui éclaire
le chemin de l’âme de celui que j’aime.
Merci à la vie qui m’a tant donné
elle m’a donné la marche de mes pieds fatigués
avec eux j’ai parcouru des villes et des flaques d’eau
des plages et des déserts, des montagnes et des plaines
et ta maison, ta rue et ta cour.
Merci à la vie qui m’a tant donné
elle m’a donné un coeur qui vibre
quand je regarde le fruit du cerveau humain
quand je regarde le bien si éloigné du mal
quand je regarde le fond de tes yeux clairs.
Merci à la vie qui m’a tant donné .
Violeta Parra ( Cantores que reflexion)
Belle performance et c’est un match nul.
Puis arrive Frédéric Bobin, avec Tant qu’il y aura des hommes et on remonte, mais Frédéric est blessé au poignet, un remplaçant entre sur le terrain, c’est l’anglo-altigérien Charles Graham, dont on ne sait pas trop si il joue pour l’Angleterre ou pour l’équipe régionale, les deux équipes s’étant arraché ses services, il chante On est des fous :Extrait de l’album du même nom. Belle découverte que ce chanteur aux accents pop rock latino, qui a aussi fait des courts métrages, notamment pour Patrice Laffont, Antenne2 et qui aimerait aussi écrire pour les autres.
On est fous, fous,
Fous de toutes les envies
On s’en fout, fout
On ne vit qu’une vie
On est fous, fous,
Fous des nuits, fous des jours
On s’en fout, fout
D’être addict à l’amour…
Il se présente avec un fort accent anglais, mais chante en français : Je vais chanter en français, par respect pour l’Auvergne.
Et Frédéric Bobin revient, gros pansement au poignet, il nous chante Singapour, une chanson qui fait désormais partie des classiques, et que le public reprend avec lui. Il faut dire qu’il y a beaucoup de supporters auvergnats dans la salle !
L’arbitre donne un temps additionnel à Frédéric Bobin, car il y aurait eu sabotage du son par le technicien (payé par le reste du monde?)
Frédéric chante alors Tant qu’il y aura des hommes, toujours très applaudi.
Nous dominons sur le terrain. Mais l’arbitre siffle une faute : Je regrette que tu aies joué les célébrités dans un gratin de hooligans ! Vous avez déjà vu Frédéric Bobin jouer les célébrités ? Vraiment, il exagère cet arbitre !
La mi-temps nous permet d’écouter le tube de la chorale des festivaliers, dirigée par Agnès Mollon, que tout le monde reprend en choeur :
Quitte-moi pendant la coupe du monde :
Ah quitte-moi pendant la coupe du monde
Si possible, au tout début, quand elle vient juste de commencer
Si ça s’trouve, j’frais pas la différence
Et j’irai chanter sur nos amours passés..
…
Le match reprend, et c’est l’une des équipes favorites de cette finale, redoutable adversaire, le Brésil qui entre sur le terrain, Luiz Paixao, et sa rebeca, Guga Santos, aux percussions et au chant, ainsi que Jonathan Da Silva et Stéfane Moulin, percussions, basse, chant et rebeca. Luiz Paixao nous vient des champs de canne-à-sucre de Permanbouc, au nord est du Brésil, devenu un maître de la rebeca brésilienne, violon qui ressemble au rebab oriental, et du forro, musiques et danses traditionnelles de cette région du nord est, tous les quatre nous entraînent dans des rythmes endiablés, des musiques festives ou lancinantes et mélancoliques, ou des airs de samba, musiques riches de sons et de sens, musiques et danses que les travailleurs des champs de coton aimaient retrouver après une dure journée de labeur.
Avec eux, c’était fatal, le reste du monde mène ! Mais l’arbitre, sans doute payé par les supporters de l’équipe Auvergne-Rhône-Alpes trouve des irrégularités dans le groupe ! Ils martèlent trop fort des pieds, et n’ont pas les crampons réglementaires… Et en plus ils ont fait entrer un joueur supplémentaire, Larsen, là, je soupçonne encore Antoine, le technicien du son, d’être responsable !
C’est un match très serré, heureusement, Emile Sanchis qui reviendra pour deux chansons de son propre cru, paroles et musique : La croisée des chemins, et Yasmine. et Frédéric Bobin, avec Tatiana sur le périph, feront définitivement pencher la victoire de notre côté.
Moi je dirais match nul, parce que je ne suis pas chauvine, et j’ai apprécié les deux équipes.
L’orage commence à menacer, c’est sous un kiosque du parc du parc thermal que nous allons écouter ensuite des lectures sous les arbres, poèmes de Prévert par Marcel Col et Annick Lherm. Après, je ne saurais dire ce qui s’est passé, tout le monde s’est dispersé.
En conclusion, et pour finir sur ces Rencontres Marc Robine 2018, je suis partagée entre plusieurs sentiments. J’ai apprécié la programmation riche et variée, les belles découvertes, dans le désordre, de Claire Elzière, Lise Martin, Lizzie, Luiz Paixao, Emile Sanchis, Charles Graham, Jean-Claude Drouot pour son approche de Jaurès, Jean-François Kahn et sa connaissance de la chanson française, Diane Tell, Alain Borer pour son amour de la langue française, Jacques Viallebesset pour sa poésie et son amour de l’Auvergne, Jean-Yves Lenoir pour son talent et sa fantaisie, et tous les autres philosophes ou mathématiciens pour leur pertinence, le spectacle de La feuille à l’envers pour l’audace, la coquinerie et la tradition orale et populaire, Guilam et sa fille Camille pour l’émotion, la pureté et la fraîcheur qu’ils ont su faire partager, et Patrice Mercier pour ses multiples talents. J’ai apprécié de retrouver Frédéric Bobin, très présent durant tous ces jours, Laurent Berger, Jacques Bertin, Coline Malice. Et, là, je suis très subjective, j’ai apprécié que tout se passe autour de chez moi.
Pour les bémols, je regrette le manque de communication, les changements d’artistes et les absences au dernier moment et sans préavis, je regrette que le prix Marc Robine n’ait pas été remis à Jacques Bertin, comme prévu, parce que « Les circonstances ne s’y prêtaient pas ». Je regrette enfin qu’il n’y ait pas eu une chanson de Marc Robine à qui ces rencontres sont dédiées, et je regrette enfin l’absence de Radio Arverne, les émissions sur les rencontres que tout le monde pouvait écouter, en Auvergne et partout ailleurs sur internet.
Un espace agrandi pour ces rencontres, moins d’habitués que les autres années, plus de nouveaux, reviendront-ils l’an prochain ? Et où ?
Enfin, un grand merci à Coline Malice et à Emile Sanchis pour leur collaboration.
Danièle Sala
Photos Martine Fargeix ( sauf Gil Chovet)
Plateaux Deuchansons avec Frédéric Bobin
10 AvrUne parenthèse amicale entre deux dates de concerts, c’est ce que nous a proposé Monique Monier Civiale, avec Michel Lagarde, deux de la bande des quatre : FormAt Quatre à Romagnat, ce samedi soir 7 avril, voisins, amis, et un invité prestigieux, qui n’est pas fait prier, car il a une tendresse particulière pour le Puy-de-Dôme, ici on dit notre Frédéric ! Frédéric Bobin. Un peu intimidée, oserais-je aller vers lui ? C’est qu’il a fait l’Olympia depuis notre dernière rencontre ! Mais à son sourire avenant et complice, j’ai vite compris qu’il n’avait pas changé, c’est toujours notre Frédéric, aussi à l’aise sur une grande scène que dans ces soirées plus intimistes où les regards croisés avec l’entourage impliquent une présence, une mise à nue plus périlleuse.
Michel nous explique le concept de ses soirées, plusieurs associations organisent ce genre de concert:
L’association « Chant’appart » a inauguré ce concept suivi par d’autres , par exemple : « Chantons sous les toits » ou « Chante jardins…. Il y a quelques années déjà que j’organise des concerts privés pour des chanteurs que j’aime bien . J’en ai réalisé chez moi ( c’était le premier) ou chez des amis . Mais depuis 3 ans , nous avons créé une association qui gère le bar et l’accueil de la salle « la 2deuche « à Lempdes et cette même association a aussi pour mission d’organiser les concerts privés que j’organisais auparavant à titre personnel . Cette association s’appelle « Les A’tractions de la 2deuche » avec pour Président Michel Bouchet qui était présent ce samedi soir et, moi je suis chargé de l’organisation de ces concerts chez l’habitant ou dans des lieux qui n’ont pas forcément vocation à recevoir des artistes ( recherche des artistes et des accueillants et formalités administratives ainsi que l’aide financière et matériel si besoin). Monique était donc l’accueillante d’hier soir , mais elle avait déjà accueilli d’autres « Plateaux Deuchansons » auparavant . Nous n’avons pas de souci pour trouver des artistes… mais c’est difficile de trouver des personnes qui veuillent bien accueillir ! Nous avons reçu déjà pas mal de chanteurs ( Eric Frasiak , Véronique Pestel , David Sire, Laurent Berger , Michel Boutet , Frédéric Bobin ) , certains sont déjà venus plusieurs fois . Nous en organisons au maximum 5 par année .
Une quarantaine de personnes, un coin de séjour aménagé en scène, sur fond de rideau noir, et entre guitare folk, guitare électrique, et boîte à rythmes, Frédéric Bobin, mince silhouette en jean et haut noir, et Jean-Claude Pagès, encore un de FormAt Quatre à la sono.
Et durant plus d’une heure, Frédéric Bobin nous régale des nouvelles chansons de son 5ème album : Les larmes d’or, qui marque encore une étape vers la perfection, en osmose avec son frère Philippe, auteur des textes, cinq années de travail, un choix de 12 chansons parmi une quarantaine.
Des mots qui cognent à la porte des cœurs en exil, désillusions, bilan d’un monde à la dérive, avec réalisme, mais toujours avec une lueur d’espoir au bout.
Des regrets, mais faut pas regretter quoi qu’il arrive la vie qu’on aurait pu vivre.
Des souvenirs qui reviennent sous forme de rêves, nostalgie de l’enfance dans la maison de son grand-père : J’aime ce qui n’est plus / J’aime le temps perdu / Les blessures éternelles que personne n’opère / Les parfums surannés / Les illusions fanées / Tout ce qui vit dans la maison de mon grand-père.
L’adolescence en Super 8 : Mon histoire défile / Comme un drôle de film / Je prends la fuite / En super 8.
Des histoires d’amours éphémères ou contrariés, La fiancée au destin tragique, La vie qu’on aurait pu vivre, ou Les étreintes intermittentes qui ont des vertus envoûtantes.
Ironique avec légèreté, parfois désespéré mais avec élégance, il trace des portraits qui nous ressemblent, qui amènent la réflexion, qui réveillent en nous des images, des émotions, des portraits de héros fatigué, Le dernier voyage de Sindbad, de héros du quotidien, comme Jimmy qui patrouille dans la zone : Encore un soir qui tombe / Comme une chape de plomb / Aucun vol de colombe / Dans ce ciel de béton / Et comme une marionnette / Frêle silhouette / Il y a Jimmy / Patrouille de nuit.
Une musique ne peut pas changer le monde, mais faire lever l’espoir dans le cœur des hommes de bonne volonté, cette Musique blessée, c’est la musique d’un monde qui bouillonne et qui gronde…Si tu l’entends o mon frère / Dans le silence de la mer / Soulève toi / O mon frère / Même si tu cries dans le désert.
Tant qu’il y aura des hommes / Y aura des kamikazes / Et la loi du talion / Y aura de l’eau dans le gaz / Des gazelles et des lions.
Mais pour un géranium / Qui pousse dans les charniers / Tant qu’il y aura des hommes / On pourra espérer.
Chanson enregistrée en duo avec Kent, mais s’il l’ a chantée seul ce samedi soir, il n’a pas oublié de nous faire applaudir Kent, qui est une de ses influences musicales depuis longtemps. Et nous avons aussi applaudi Philippe, le frère de Frédéric, auteur prolifique qui lui taille des paroles sur mesure.
L’espoir ? Il suffit d’ Une goutte d’eau pour se ressourcer : Quand tous mes rêves mercantiles / Me seront arrivés / Quand les lumières de la ville / M’auront aveuglé / J’irai retrouver mon enfance / Mon vieux traîneau / Je reviendrai boire à la source une goutte d’eau.
Le soir tombe, mais si il n’a pas changé le monde : C’est un homme / Qui transforme / Ses chagrins / En doux refrains…
Un album d’une qualité exceptionnelle, classe, sobre, épuré, qui creuse encore plus le sillon vers l’authenticité, la sincérité, le plus en phase avec le Frédéric Bobin d’aujourd’hui. Ce sont les chansons qui ont choisi les musiques, dit il, et son cœur balance entre folk et rock, avec un retour vers l’acoustique pour cet album. Je dirais folksong à la française, avec des influences à la Dylan, et même parfois d’Ennio Morricone.
Mais revenons à cette soirée de samedi. Après Les larmes d’or, on en voulait encore ! Et il y eut de nombreux rappels, à la carte, et des incontournables chansons des albums précédents. Des corps, Torrents de bière, Tatiana sur le périph, Singapour, Ce siècle avait deux ans, sans oublier La vieille ouvrière, sa ville natale Le Creusot. etc…
Avant de partager les diverses spécialités culinaires et boissons apportées par tous, tout en continuant les échanges, et en remerciant chaleureusement Monique, et ses deux filles épatantes pour leur accueil.
Encore une soirée mémorable, à renouveler absolument !
Danièle Sala
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Et pour Frédéric Bobin, actionnez la machine –>
Bruce Roucaute Bob Delorme et Léonard Bobin font le show..
10 AvrVous connaissez la réputation du Forum Léo Ferré dans sa mission de défendre la chanson francophone, CFQ pour les habitués, eh bien voilà une évolution quasi révolution, il y avait jeudi 7 Avril, une soirée de chansons américaines, mais en français. Really amazing, Isn’t it ?
La soirée s’est passée en deux parties, Frédéric Bobin-Pierre Delorme pour une balade avec Dylan, Cohen, les plus connus, mais aussi Tom Paxton, et Townes Van Sandt que Pierre Delorme fait découvrir en les resituant dans la grande fratrie des songwriters, ces faiseurs de chansons qui ont tous plus ou moins flirté avec la route des hobos… Voyageurs mi-vagabonds mi-aventuriers, ou chemineaux, trimardeurs, avec cet insatiable besoin d’aller voir au bout de la route si c’est mieux. Et c’est toujours mieux ailleurs.
Version éternelle du poor lonesome cowboy en version plus moderne, bien décrite
par Léonard Cohen (et Graeme Allwright), The Stranger Song, L‘étranger … Leur américan way of life, c’est le train clandestin, avec une guitare, ou un banjo, un harmonica, et la naissance du folk song, la poursuite d’un rêve flou, et comme les compagnons bâtisseurs de cathédrales, ils vont de chantier en chantier, et les chansons naissent de cette vie de vagabonds célestes. Le duo Bobin/Delorme s’accompagne avec des guitares acoustiques très fines, mélodieuses et raffinées, et on est emporté dans des rêveries enfantines, au temps où on croyait que l’Eden existait vers le lointain Ouest. Car malgré la vie rugueuse, le hobo folk singer est persuadé que Le jour de clarté est au bout de la route. Et sa Sacrée bouteille est un bon viatique pour garder le moral.
Au passage, Pierre Delorme resitue La complainte du partisan dans l’histoire, chanson oubliée en France au profit du Chant des Partisans. Texte signé par Emmanuel d’Astier de la Vigerie, il est revenu par Léonard Cohen en 1969, avec une fin différente de l’original, mais plus réaliste au final. (Musique d’Anna Marly)
C’est un très joli moment de spectacle, qui nous rappelle que les USA ce n’est pas que Miami, la Californie, ou Dallas, mais qu’il y a des frères humains avec qui on pourrait partager quelques tranches de vie normale… Une assiette de pommes de terre bien cuites, une part de tarte aux pommes, et quelques rasades de jus d’alambic bien raide.
Ce que Gilles Roucaute va conforter avec les chansons de Bruce Springsteen dans l’ambiance de l’album Nebraska ou The gost of Tom Joad, album acoustique, réalisé très simplement, guitare-harmonica, pour faire un portrait du pays en chroniques sociales ou faits divers qui sont des archétypes de l’Amérique quand elle n’est pas Disney Land. Découverte pour ceux qui ne connaissaient de Springsteen que ses premiers tubes comme Born to run dont on n’a pas bien compris le fond du propos avec l’ambiance rock hyper boosté, et une connaissance très sommaire de l’anglais.
Gilles Roucaute est assisté de Matthieu Verguet, guitares, et guitare électrique très soyeuse.
Et en bonus final, le trio..
Les deux french song-writers continuent leur route de chansons américaines, entres autres aventures musicales, dont vous trouverez les infos ICI. Avec un aperçu du duo, comme à la maison,
Et Gilles Roucaute vous propose son AMAP chansons, idée originale qu’il est bon de découvrir, comme il vous en montrera toutes les facettes, c’est là.
Et en musique. c’est là,
Et pour quelques images de plus…
Norbert Gabriel
NB: précision de Pierre Delorme: la chanson emblématique de la Résistance s’appelle Le Chant des Partisans, (et non Partisans comme écrit précédemment) et La Complainte du partisan nous est bien revenue par la voix de Leonard Cohen, plutôt vers les années 70. (Correction faite ) Song of the French Partisan, sous le titre The Partisan.