C’en est un qui tangue mais ne chavire pas… Quand vous vient un coup de spleen, quand chanter parfois ça fout l’cafard, mettez les voiles avec Eric Guilleton.
Baladin et balladin, sa vie est comme cette rencontre joyeuse au Cambodge*, qu’on pourrait résumer par une chanson, une école. Un art des rencontres aux résultats parfois inattendus, avec des histoires qu’on dirait sorties de « La vie est belle » de Capra.
Ces histoires,
On les r’trouve en raccourci
Toutes les joies, tous les soucis
Des amours qui durent toujours **
Elles pourraient être illustrées par des images de Doisneau, de Ronis, de Boubat, quand le beau est dans le regard du photographe, la vie peut être supportable dans les chansons. Tel est Guilleton. Un porteur d’étincelles qui met de la lumière dans les ombres du quotidien. Un trappeur qui emprunte les coins de ciel bleu quand les temps sont à l’orage, et qui les sème dans ses jardins ouverts à tous. Comme ce Jardin d’Eric, au Cambodge, école pour enfants des rues, née grâce à une chanson.
Elles pourraient être illustrées aussi par un tableau de l’auteur …
Son nouvel album s’est habillé de la belle compagnie de l’Orchestre DécOuvrir, clarinette, quatuor à cordes, contre-basse, piano trombone, cor, accordéon, banjo, guitare, nouveau décor musical sous la baguette d’Etienne Champollion.
Et c’est dans les chemins de traverse que cet orpailleur trouve l‘ami Pierrot, qui lui prête sa plume quand il l’âme à l’enclume et la rime à zéro.
Au final, il y a toujours cette écriture limpide, élégante, précise, associée aux fines mélodies, et ça nous donne les fiançailles heureuses des notes et des mots qui s’aiment. Et c’est le cadeau d’un ami qui joue pour vous.
Et comme c’est vraiment un ami, Patricia et Margaux Guilleton ajoutent leurs voix au bouquet, merci, m’sieur-dames…
L’Orchestre DécOuvrir, c’est là.
Extrait pour l’ambiance…
*La rencontre joyeuse est une aventure Saravah, une sorte d’utopie qui s’est concrétisée, Eric Guilleton est au Cambodge, il rencontre une sorte de foyer d’accueil pour enfants des rues, ensemble ils font une chanson, et grâce à cette chanson nait le Jardin d’Eric, une école de formation de gymnastes… Le poète qui rêve est aussi un bâtisseur …
** Merci Georges Brassens et Paul Fort. (La marine)
Norbert Gabriel
« Ces temps d’errance » titre initial , est devenu « Les temps d’errance ».. . et par les temps qui courent, l’errance est bien partagée. Au sens propre et au sens figuré.