Tag Archives: Dominique A

Le Pont des Artistes, le retour !

30 Jan

isabelle-dhordainJ’ai fait ma dernière émission radio avec Dominique A. C’est tout naturellement avec lui que je démarre ma première émission télé !… Dominique A, Sanseverino, Yaël Naïm, Juliette tous découverts sur le Pont dès leurs débuts parraineront à leur tour les découvertes de la chanson comme le groupe Hollydays, la chanteuse Yoanna; et puis je retrouverai avec plaisir ceux que je suis dans leurs destinées musicales : Féloche, Angélique Ionatos, la Maison Tellier…  Isabelle Dhordain

C’est maintenant une émission de télévision, enregistrée au Triton. Et disponible sur le web à toute heure du jour et de la nuit. Une heure 40 de scène chanson vivante, la première était en public le 21 janvier, et c’est disponible,  Isabelle Dhordain aux commandes, Dominique A comme parrain,  Hollydays et  Yoanna, vous avez tout ça pour vos oreilles disponibles au meilleur de la chanson… Rien à ajouter, tout à écouter. Et à voir. Le lien est ci dessous.

http://www.letriton.com/tritonline/le-pont-des-artistes/le-pont-des-artistes-1-dominique-a-hollydays-yoanna-263

pont-1

Le site du Triton c’est ici pour les émissions suivantes, dates et réservations, etc.

Rendez-vous un de ces jours devant la scène du Triton.

Norbert Gabriel

 

 

Lettre à Dominique A.

8 Oct

Dominiue A EléorCher Dominique A

Voilà bien quelques belles années que vous m’ emmenez dans des ballades oniriques, dans un p’tit bar le Twenty-too, à tanguer sur tous les fuseaux horaires, vers le bleu d’un horizon à la poursuite des oiseaux ou des baleines épuisées.

Ou à la rencontre d’un de ces héros mythiques qui appellent vers la sierra Nevada les voyageurs immobiles cherchant dans la musique un envol imaginaire.

Il y a toujours cette lumière dans le regard porté sur la beauté du monde…

Mais ce 1 er Octobre, pour l’ouverture du festival de Marne, j’ai été un peu désorienté, pas par vos chansons, mais par les lumières, très dynamiques, certes, très élaborées certes, mais parfois très perturbantes. Les trois premières chansons vous gratifiaient d’un éclairage vertical donnant à (ne pas) voir des orbites creuses et sombres, l’exact inverse de la lumière qui est dans votre regard dans l’image ci-dessus. Et la perception qu’on a de ces chansons peut être très infléchie par ce non regard un peu zombie. Question corollaire : un spectateur qui vous aurait découvert ce jour-là, avec ces lumières-là, aurait-il vraiment perçu tout ce que j’aime dans vos albums ? Cette harmonie heureuse entres les textes d’un poète explorateur tout azimut, et les musiques d’un compositeur riche de toutes les nuances des musiques qu’on aime : colorées, charnues, puissantes, subtiles qu’on pourrait résumer par « la puissance et la grâce »…

J’avais l’autorisation de faire des photos, mais aucune ne m’a satisfait, ce que je cherche dans une ou deux images accompagnant un article, c’est la photo qui montre ce qui reste dans l’esprit du public après le spectacle. Les belles lumières peuvent être très gratifiantes pour l’ego du photographe (merci aux éclairagistes) mais encore faut-il qu’elles ne transforment pas le sujet en freak de chez Barnum.

Je me souviens ce que m’avait dit un éclairagiste de talent, quand il évoquait son apprentissage, son « professeur » lui a dit : « Fais-moi de belle lumières que j’entende bien les paroles. »

Axiome qui est en situation aussi pour la première partie qui ouvrait la soirée, qui me faisait tourner en leit-motiv, rendez-nous la lumière…

Après cette soirée, j’ai eu le besoin impérieux de réécouter vos albums avec les chansons-voyages, dans l’intime ou dans l’épique, ces chansons cinéma qui me rappellent les aventures de St Ex et du Petit Prince, ou celles de Corto Maltèse qui aurait rencontré le magicien d’Oz…

et pour ça, embarquons avec le convoi


Bien cordialement,

Norbert Gabriel

Festival de Marne 2015

27 Sep

Fest Marne

Presque 30 ans, c’est la 29 éme édition de ce beau festival qui offre une ribambelle de spectacles pour tous les goûts et pour tous les âges. Du 1 er au 17 Octobre, 21 villes du département invitent plus de 70 artistes.

  • Ceux qui cultivent les mots pour les faire chanter francophone: Dominique A, Camélia Jordana, Stephan Eicher, Bastien Lallemant, Oxmo Puccino, Dick Annegarn, Louis Chedid, Miossec, Albin de la Simone, Brigitte Fontaine La Grande Sophie, Jérémie Bossone, Abd Al Malik, Liz Van Deuq, HK et les Saltimbanks …
  • Ceux qui explorent les musiques métissées et plurielles : Orange Blossom, Flavia Coelho, Zoufris Maracas, Soviet Suprem, Bratsch, qui fait en 2015 sa dernière tournée, Souad Massi …
  • et du rock, et les refrains des gamins, des débats, des expos,

Attention, il y a plusieurs spectacles qui sont complets depuis quelques jours, voire quelques semaines, il est donc urgent d’aller voir tout le programme, sur le site du festival, les lieux, les dates, l’itinéraire, tout y est.

Voir ici: http://www.festivaldemarne.org/index2013.html

ImpressionA suivre aussi les actions et animations de la JIMI

SALON – DÉBATS – EXPOS – CONCERTS – SHOWCASES

La JIMI est le rendez-vous annuel des indés et de l’autoproduction. Elle met en valeur tous ceux qui, avec beaucoup d’énergie et de créativité, renouvellent et soutiennent la musique. Salon, débats, expos, concerts, showcases et concerts feront se rencontrer activistes, public et musiciens.
La JIMI est l’occasion de réfléchir et de faire le point sur les solutions et les modes alternatifs d’accompagnement, de production et de diffusion des artistes.

Le vendredi 09 et samedi 10 octobre circulez librement entre les différents lieux de concerts (Hangar, Tremplin et Théâtre Antoine Vitez – programmation ci-dessous) grâce au pass à 10€ par jour.
Le samedi 10, profitez gratuitement du salon à l’Espace Robespierre (Ivry-sur-Seine) pour vous informer et rencontrer les indés.
Informations complémentaires : www.jimifestivaldemarne.org

Premier rendez-vous, le 1 er Octobre avec Dominique A.  à Vincennes, mais c’est complet depuis pas mal de temps…

A vos agendas…

Norbert Gabriel

Les Symphonies subaquatiques

17 Avr

adrienAdrien fait de la résistance, surtout quand la menace d’aller au lit se précise… Oui mais, quand cette menace s’accompagne d’une promesse de beaux rêves, on peut céder sans démériter.

Et voilà que Jack le mérou, dit Gamblin à la ville et au sec, l’invite en choeur et en swing à s’intéresser à un cachalot, sorte de variante croix roussienne de folk singer polyglotte, germanophile à l’occasion, d’où son prénom Herman, quand il n’est pas Kentomusicoman… Et voilà que Jack (qui pour être mérou a la langue – pas le Lang, quoi que- bien accordée)  l’emmène sur fond de bossa nova dans les grands fonds marins… Et alors là, il y a Phoebus, le dauphin, Sheila la tentaculaire tentatrice, la jolie Sissi la sirène, et Adrien découvre des mondes fabuleux, quoique en péril. Il faudra bien tous les pouvoirs de la fée Spiruline pour essayer de remettre tout ça en place.

Quoi ? Vous ne comprenez pas vraiment de quoi il est question. Il faut vraiment tout vous expliquer.

phoebusNous dirons donc que cette fresque musicale et sous marine est un régal pour l’oreille, et quand vous vous serez bien régalés, faites en profiter vos enfants, ou les enfants de vos voisins, car c’est fait au départ pour les enfants, mais il n’y a pas d’âge pour savourer les gourmandises chorales et les vocalises séductrices de Sheila, celle qu’on nomme aussi Marianne James dans d’autres mondes, pas d’âge pour swinguer avec Jack, et écouter le vénéré Phoebus dauphin, dit aussi Dominique A. Et le chant irrésistible d’Agnès-Sissi… Si-si, écoutez et vous saurez.

Et puis Kent en cachalot, c’est gouleyant comme un beaujolais de bonne cuvée. Et surtout, surtout, ils vous mettront quelques points sur les « zis » concernant un sixième continent artificiel et superflu, celui des déchets et autres saloperies qu’on déverse dans les océans et qui tuent la faune marine.

Adrien va découvrir le secret de Phoebus, moi aussi, je sais de quoi il est question mais je suis incorruptible, et je ne dirai rien. Vous aurez le fin mot de l’histoire en allant toutes affaires cessantes quérir ce livre disque, dans toutes les bonnes poissonneries musicales librairies il est dispo depuis le 16 Avril. Adrien est très fier de Valérie et Sébastien, qui ont été les auteurs-compositeurs-chefs d’orchestre de cette belle bande de barques, braques, comme les Editions des Braques qui ont réalisé le livre disque. Adrien est aussi très fier de Léonie, mais ceci est une autre histoire…

La belle bande : Jack, le mérou, alias Jacques Gamblin, Sheila la pieuvre, dite aussi Marianne James,  Phoebus le dauphin, alias DominiqCouvue A., Sissi la sirène, alias Agnès Jaoui, Spiruline la fée, alias Sophie Bernado, Herman le cachalot, dit aussi Kent Cokenstock, et la belle présence de Simon Teglas, qui interprète Adrien. Et la voix de Laure Calamy.

Il n’y a pas Tintin, ni le captain Haddock, pas plus de Milou, mais il y a Tchang, un pince sans rire qui en pince pour les batteries et autres percussions, vous devinez ? Et les images, superbes, sont de ? Stéphane Girel.

Pour tout savoir, ajoutons les noms de Valérie Bour, Sébastien Buffet, que vous resituerez à leur juste place. Et aussi notez que c’est sur une idée originale de Sophie Bernado ( la Spiruline hyper boostée rock) et Hugues Mayot.

Un extrait pour vous appâter, et découvrir ce qui est aussi un voyage musical dans toutes les musiques.

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=6pWjQC2STL0

Le 22 Avril, à la médiathèque Colette, à Epinay, exposition et représentation du spectacle, attention, c’est à 10 heures DU MATIN !!!  et à 14 heures pour les lève-tard…

Pour en savoir plus, suivez la flèche : —-> http://www.lessymphoniessubaquatiques.com/

Norbert-Poisson Chat- Gabriel

Dominique A, Limoges, live.

24 Nov

« Dominique A,
concert Limoges, 14 Novembre 2012 ».

par Hum Toks / E.5131 / Eric SABA

///

Suite au nouvel album 2012 : Vers les lueurs.

.
« Le rendez-vous des auditeurs de France Inter… hein ? ».

Elle lance ça, comme ça… Elle n’a pas tort… et nous sommes justement en train de réfléchir… Le public, là… Les gens autour de nous… L’âge… La tranche d’âge…

Pas que ce soit « pas tout jeune » (au contraire… puisqu’on est dedans…), mais y a un paquet de quarantenaires (nous…), des cinquantenaires et des soixantenaires-sexagénaires… et plus… oui. Et aussi, tous les p’tits jeunes… parce que le A. il fait le plein et rassemble les générations.

Pas contre toute attente, non, c’est juste qu’on n’y avait pas réfléchi. On n’avait pas anticipé le truc et on se retrouve là, au milieu de tous ces gens et ça fait bizarre… Et puis c’est que j’ai pris l’habitude de me retrouver avec les jeunes limougeauds à La Fourmi, au Zic Zinc, à Lennon.
Les p’tits jeunes qui sont majoritaires… habituellement.

Alors, le A., hein ? Depuis quand je l’écoute, lui ?
Longtemps…

Autre constat… Oui, le public… on parle du public, là… Autre constat, les copains/copines qui sont là, c’est pas n’importe lesquel/le/s… Ce sont ceux/celles qu’on connaît parfois depuis le lycée et avec lesquel/le/s on partage une vision politique, une vision du monde, un engagement. Au moins une partie du public est orientée politiquement. Les copains/copines et un paquet de personnes qu’on retrouve dans les réunions syndicales, politiques, associatives… oui. Monsieur A. a chanté Ferré, on s’en rappelle.

J’ai souvent entendu : « Dominique A ? Le gars qui joue tout seul sur son Bontempi ? » (cf. Un Disque Sourd, 1991). Oui, mais le E. ça lui parle… c’est bien ce qu’il fait depuis qu’il a 10-11 ans… au fond de sa chambre… et sur son ordi encore ! L’ordi, c’est comme un Bontempi évolué…

Sauf que là, ce soir, on est loin du solo sur Bontempi… c’est puissant et subtil en même temps. Chanson française et rock qui remue ta cervelle… Dominique A, chant, guitare et mouvements compulsifs. Batterie, Guitare-Claviers, Claviers, Basse-Contrebasse.

Le concert est long, suivent deux rappels. Ils font à peine semblant de sortir… Tu parles si on a peur qu’ils nous quittent comme ça… On n’y croit pas un instant. Z’ont pas joué « Le Twenty-two Bar »… C’est pour le premier rappel… Bref, c’est bon, c’est du partage. Et du bon sentiment, malgré les mots du A. pas toujours gais : « Le courage des oiseaux », l’interminable « Convoi », « Rendez-nous la lumière », « En secret », le difficile « Pour la peau », etc.

A priori, je ne devrais pas aimer. Ce que j’écoute est plus… violent. Ça tarte ta gueule. Je ne devrais pas apprécié le vibrato de sa voix, ou le côté aigu, là, qui monte parfois, certaines de ses phrases, enchaînements de mots/sons mal foutus (pour mon oreille…), un son, un clavier pas assez, pas assez… et pourtant le charme opère. J’ai trouvé un terrain d’entente avec le A., c’est comme ça. Comme la copine, sûrement, qui parlait de France Inter au début de ce texte, et qui joue/chante du punk-anarcho. Le morceau « Les hommes entre eux » m’émeut toujours. À chaque fois que je l’entends. Ah, ces morceaux qui me font monter les larmes… (Eh ! Tu crois pas que je pleure, non plus !).

J’entends que Dominique A mériterait une salle plus grande (même si la taille de la salle Lennon de Limoges est plus qu’acceptable et l’endroit tout à fait agréable). Et je pense à Thiefaine, dans quelques semaines, à Punish Yourself et Gallon Drunk il y a quelques semaines, à The Young Gods il y a quelques années… Oui. Et le Festival Artooz… Oui. Du beau, de la qualité… La question, c’est pas la salle, c’est le monde que ça attire… Il y a un Zenith à Limoges… C’est pour les grosses productions — soutenues par de gros moyens media… — qui ne demandent pas trop d’effort à leur auditoire…

Ce que voulait dire cette amie, je crois, c’est qu’à l’époque de Brassens, Brel, Ferré, la chanson française à texte, ou dite de qualité, remplissait les salles… qu’il n’était pas interdit de dire que la chanson de qualité se trouvait là, tandis que Sheila et Ringo n’étaient que divertissement.

Dire cela, à l’époque « économie libérale blabla concurrence » qu’est la nôtre, c’est ne pas accéder aux plateaux-télé, qui produisent les machines à fric qui remplissent les Zenith… Eh bien, qu’à cela ne tienne, restons entre nous !

Et revenons-en au A. ! Il ne peut s’en empêcher, le bougre… Il chante un morceau de Remué, mon album préféré, un seul. Le seul morceau extrait de Remué, l’album qu’il renie presque, c’est « Nos pères », magnifique chanson qu’on peut rapprocher d’un autre morceau de l’album « Une Ville », mais qui ne porte pas la même couleur vert glauque qui colore, si l’on peut dire, le reste de l’album. « À l’époque où j’étais une teigne », dit-il… Oui, une époque où, en compagnie de Rodolphe Burger, Bashung, Brigitte Fontaine et Areski, Tiersen, et puis Katerine, etc., il apportait une nouvelle couleur à la zique française, aux textes… et une certaine violence dans le monde de la chanson française. Époque où il fallait écouter l’album remix One Trip One Noise, pour entendre du nouveau du côté de Noir Desir…

C’était une étrange période : l’un chantait sa colère sur son album Remué en 1999, quand l’autre chantait « (S)a Colère » en 1998. L’autre, c’est Françoiz Breut. L’auditeur était froissé ? Et pourtant ça sonnait, c’était beau. Chacun de son côté et à sa manière…

Ce soir, sur l’un des morceaux, à la fin du concert, j’ai cru l’entendre, Françoiz B… l’entendre, une fois encore, sur « Les Hauts Quartiers de Peine ».

Des moments de magie et d’émotion… avec Dominique A.

Une flamme chaude ou brûlante, même quand il chante « rendez-nous la lumière, rendez-nous la beauté, le monde était si beau et nous l’avons gâché… ». Ah, c’est tout lui, ça…

Hum Toks / E.5131 / Eric SABA

///

Site de Dominique A :
http://www.commentcertainsvivent.com/

(« comment certains vivent », l’un des plus beaux morceaux…
— quand il était une teigne… — ça reviendra… voire, c’est jamais parti…).

///

%d blogueurs aiment cette page :