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Pour une vraie Fête de la musique…

21 Juin

 

Spéciale Foulquier 11 Déc 2013

Jean-Louis Foulquier, born June 24, 1943 in La Rochelle, is an actor and radio host. He directs the Francofolies festival in La Rochelle for 20 years (1985-2005). On 29 August 2008, after more than forty years of service, he was fired by France Inter. Paris (75), France on March, 2012. Photo by Nicolas Messyasz / Abacapress.COM

Paris (75), France on March, 2012. Photo by Nicolas Messyasz /

Si la Fête de la Musique ne vous envoie pas à la pêche à la traine dans les rues qui font souvent plus de bruit que de musique, on peut écouter, réécouter, découvrir peut-être, cette spéciale Foulquier, 179 minutes, ça remet de beaux moments en mémoire… Et Foulquier, homme de découvertes, et d’ouverture, avait soutenu Bruel, en 1987, Abd Al Malik plus tard, et bien avant, Reggiani… Et pas mal d’autres qui ont témoigné, c’est dans cette émission…

Ni oeillères, ni sectarisme juste un homme de bonne volonté, c’est de plus en plus rare. Pour les vieux qu’ont de l’âge, assez pour avoir connu Studio de nuit, Saltimbanque, Y a d’la chanson dans l’air, ça rappelle des beaux souvenirs, pour ceux qui ont des trous dans leur culture, ça peut faire une petite leçon d’histoire de la chanson.

Voilà cliquez sur la platine, et vous retrouverez les copains d’abord… Et des bons copains…

France inter rouge

Norbert Gabriel

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A l’occasion, lisez « Au large de la nuit »   (autobiographie dialogue avec Didier Varrod qui en a été la plume) en attendant un livre de témoignages à venir, ce sera annoncé avec tambours et trompettes très bientôt ici même…

 

 

Il y aussi cette émission hommage de Philippe Meyer, quelques jours avant la mort de Jean-Louis, qui avait très touché, et très ému, il se sentait reconnu, c’est là : la prochaine fois

Inventaire 2016 et toujours, et toujours Balavoine(s)

9 Jan
Photo Alain Marouani

Photo Alain Marouani

Après l’excellent doc sur France 3 il y a quelques jours, après la réécoute de l’intégrale Balavoine, il me semble que si je devais faire découvrir Daniel Balavoine à des jeunes de 2016, j’éviterais d’abord les vidéos, trop datées dans les chorégraphies façon Clo-Clo parfois, en décalage avec les thèmes des chansons. Sauf celles qui montrent des extraits de l’album culte « Les aventures de Simon et Gunther » où la sobriété des images magnifie le thème, et aussi celles des extraits de Starmania, qui montrent un Balavoine assez différent de ce qu’on connaissait de lui, l’humaniste indigné dans le rôle de rockeur voyou, fallait oser, et ça fonctionne bien. Ces jours-ci, voici un album de reprises parfois hommages, parfois dommages, tous les invités à ces exercices ne semblent pas bien avoir compris ce qu’ils chantent en mettant leur sauce personnelle sur un plat qui n’en demandait pas tant… Du ketchup sur du Roquefort, est-ce bien raisonnable ?

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Une des questions qui se posent dans ce genre d’album est celle de la distribution, qui a choisi pour qui ? Chaque artiste a-t-il vraiment eu la liberté de choix, ou bien y a-t-il eu des choix par défaut ?

C’est parti pour l’écoute avec échos en direct.

Balavoines 1 2245x21411- Zaz: Tous les cris les SOS… Une des bonnes surprises, sobre et retenue, les arrangements sont très Balavoine 70-80 mais c’est pas gênant….Zaho «  Sauver l’amour » le couplet commence bien mais le désastre arrive au refrain, sauve qui peut, au suivant. Nolwenn Leroy « Un enfant assis attend la pluie » Une des meilleures de l’album. Raphaël «  Soulève moi ». Très bien. Marina Kaye « Only the very » version english de « S.O.S. d’un terrien en détresse »  Classique mais très bien maitrisé. Ours «  Si je suis fou » très bien … Bessa « Partir avant les miens » avec des sons électro plus 2015, Josef Salvat « Pour la femme veuve qui s’éveille » idem…   Christophe « Lucie » On peut imaginer que Christophe a choisi cette chanson qui lui va particulièrement bien.

 

balavoines 2 2372x21112- Florent Pagny «  La vie ne m’apprend rien » Si ce n’était des arrangements un peu lourds parfois au refrain… Cats on the trees, «  Aimer est plus fort que d’être aimé » version très retenue, peut-être un peu trop … Shy’m « Vivre ou survivre » Tiens une sorte de disco, étrange mais pas inintéressant, ça rappelle bien, les boîtes à rythmes qui fleurissaient dans les années 80. Damien Lauretta « Quand on arrive en ville » Une des plus innovantes de l’album. Et vocalement très Balavoine, belle découverte. Jenifer « Mon fils ma bataille » Encore des arrangements qui dénaturent et cassent la sobriété de la chanteuse. Et effacent une partie du sens du texte. Féfé « L’Aziza » oui, bon, le reggae au Maroc, ça le fait pas tellement, mec, au suivant. Emmanuel Moire « Le chanteur » Lui, il s’en tire bien, on y croit… Cléo « Dieu que l’amour est triste » Elle aussi s’en tire bien, un peu distanciée parfois, genre ça donne envie de danser, sur des paroles qui ne pas tellement faites pour ça, mais bon…

Bilan:la plupart des reprises sont fidèles aux originaux, peut-être trop, et dans l’ensemble, ça n’apporte pas grand chose. Il est quand même très regrettable que personne n’ait pensé à un ou deux extraits des Aventures de Simon et Gunther, pas assez showbiz ? Ou méconnaissance du sujet ? Ou choix de marketing tubesque avant tout? A vous de voir.

Toutefois, il y a un autre double album qui sort en ce moment, et à mon sens, il est bien plus riche, avec des inédits, des vidéos, des beaux moments, et si vous avez un cadeau à faire, c’est peut-être mieux pour vraiment découvrir Daniel Balavoine, si ce n’est pas fait. Voir ci-dessous.

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generation balEt en bonus, il y a aussi dans les librairies le « Génération Balavoine » de Didier Varrod, (Chez Fayard) en quelque sorte le scénario de l’excellent documentaire diffusé il y a quelques jours. Dans lequel je retrouve la date du souvenir de la première apparition télévisuelle de ce phénomène, en 1977, avec « Lady Marlène » en lisant les lignes sur ce moment, j’ai les images, inoubliables.

(Didier Varrod avait publié en 2006 « Le roman de Daniel Balavoine, collection Chorus, chez Fayard)

 

Norbert Gabriel

Daniel Balavoine, Je m’présente, je m’appelle Daniel..

31 Déc

sos d'un terrien

Je m’présente, je m’appelle Daniel… France 3, mercredi 30 Décembre 2015.

Si vous avez raté ce documentaire, un replay s’impose. Même si on connait bien Daniel Balavoine par quelques livres, dont les entretiens avec Didier Varrod, les témoignages d’artistes qui ne l’ont pas connu, trop jeunes, montrent à quel point il est une référence dans des milieux aussi différents que le rock et le Rap.

On peut aussi constater que ce personnage hors du commun, avec une voix atypique selon les critères de la variété a immédiatement séduit des découvreurs, Michel Berger, Patrick Juvet qui a été son premier soutien, Léo Missir, directeur artistique chez Barclay a mis tout son poids pour convaincre Barclay qui n’y croyait pas du tout…

Photo Alain Marouani

Photo Alain Marouani

Et Berger voit en ce chanteur à la voix androgyne, le personnage violent Johnny Rockfort… Comme s’il avait perçu la force et le caractère de Balavoine..

En fil rouge, Joana Balavoine, sa fille née quelques mois après l’accident de 1986, accompagne ce parcours biographique, ce portrait approfondi d’un des artistes les plus attachants de ces 50 dernières années.

Cet excellent documentaire de Didier Varrod, co-réalisé avec Nicolas Maupied, propose aussi un hommage chanté, avec une reprise acoustique des « Oiseaux », chanson de 1978, proposée par Joana Balavoine. Une façon pour la jeune femme de « dire merci » à ce père « qu’elle n’a pas eu« . Avec cette précision en conclusion du documentaire : « Je le ferai une fois, je ne le ferai pas deux fois, j’ai envie de passer à ma vie. »

En attendant, une de ses chansons emblématiques, et c’est toujours d’une criante actualité …

Pour le replay, voici un lien possible: http://www.france3.fr/emission/je-mpresente-je-mappelle-daniel/diffusion-du-30-12-2015-20h55

Prophétique:  « Nous sommes maintenant à un point, pour les générations futures, le monde est à faire,  et il n’est même pas besoin de défaire celui qui est passé, puisqu’il se défait tout seul.
Il est en train de se décomposer religieusement, idéologiquement, c’est un vrai merdier.
Mais je crois que c’est pas une raison pour avoir peur, je crois au contraire,que c’est une excellente raison pour avancer. » Daniel Balavoine

NB: dans ce doc, il y a un moment très intéressant, l’extrait de la fameuse apostrophe à Mitterrand et à la politique, on a souvent vu l’intervention de Balavoine, mais là on voit ce qui s’est passé juste avant, le journaliste qui dit qu’on n’a pas le temps, et Balavoine  quitte le plateau plutôt que limiter son intervention à quelques secondes. Et c’est Mitterrand qui le rappelle.

Norbert Gabriel

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