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Rencontres Marc Robine premier jour, 11 juillet 2017.

12 Juil

Ils ont, dans leur valise,
Un trésor: trois chemises,
Un pantalon usé.
Dehors, le froid, la bise
Raclent la pierre grise
Et le goudron du quai.

Ils viennent bâtir nos barrages,
Nos ponts, nos autoroutes aussi,
C’est pas par plaisir qu’ils voyagent… 

 

C’est par cette chanson de Michel Bulher( 1976) interprétée par Marc Robine : « Les immigrés», que commencent ces treizièmes rencontres Marc Robine.

Le public est au rendez-vous, les fidèles, ceux que l’on revoit chaque année, et des nouveaux aussi, de tous les âges, puisque cette année est placée sous le signe de la jeunesse, de la relève, et vu ces deux premiers concerts, on peut être rassurés quant à l’avenir de la chanson française.

Et c’est une toute jeune fille en courte robe rouge, pieds nus, qui s’avance vers le micro, bien trop haut pour elle, et monte sur une chaise pour affronter le public :

J’essaie d’être moi, laissez moi faire
Peut-être pas assez spéciale ni assez spectaculaire
J’ai tous vos conseils en tête mais je voudrais juste rester honnête
Prenez pas ma simplicité pour un excès de fierté
Moi je me fais mal à la pudeur
A chaque mot que je couche, putain écrire ça fait peur et pourtant je suis pas farouche
Si tout ce que j’ai d’intéressant, c’est ma bouille de petite fille
Va falloir se faire une raison, le talent tient qu’à un fil… 

Allez pas croire que c’est facile de défendre ce que j’ai de fragile
C’est vrai, j’étais pas obligée
Je vous laisse entendre à vous de juger
Est-ce que j’écris pour de vrai ?
( De la merde grand public).

 

Oui, Leïla Huissoud écrit pour de vrai, chante pour de vrai, sobrement accompagnée de sa guitare, et de Kévin Fauchet au piano et à l’harmonica, sa voix sonne juste, amoureuse des mots, de la langue française, elle nous surprend par sa maturité, la force de son écriture, sa sincérité, de coups de gueule en tendresse, elle nous fait passer par toutes les émotions. Son premier album, « L’Ombre » sorti en mars dernier en témoigne.

Après une courte pause, la salle s’éteint à nouveau, et les musiciens arrivent dans une lumière bleue, Ludovic Leleu se met au piano, Jérémie Pontier à la batterie, Fanny Rome au violon, et tout de noir vêtue, apparaît Clarika, la scène s’éclaire de rouge, le rythme monte :

  Je suis la force et la lumière
Je suis fragile et solitaire
Je suis peureuse, je suis légère
Je suis fidèle et inconstante
Je suis barrée, je suis bandante
Je suis perdue, je suis timide
Je suis vendue et intrépide … »
Je suis mille, je suis mille, je suis mille
Je suis mille vies… 

©NGabriel

©NGabriel Photo d’archives

Et, ce n’est pas original, mais il y a de quoi faire battre nos cœurs avec Clarika, tour à tour bouleversante, tendre,  joyeuse ou mélancolique, elle chante, elle raconte, elle danse, elle nous bouleverse et nous enchante, en toute complicité avec ses musiciens,  avec une mise en scène époustouflante, une vraie tornade, de noir vêtue jusqu’à ce qu’elle réapparaisse en longue robe claire, sur la musique du parrain,  pour chanter, après un préambule en italien, et une danse folle entre Jérémie le batteur et Fanny la choriste musicienne,  » Le bout du chemin  » . On ressort de son concert tous chamboulés.  Elle a interprété toutes les chansons de son septième album : «  De quoi faire battre mon coeur », et quelques incontournables, comme «  Les garçons dans les vestiaires », «  Non, ça s’peut pas », ou «  Bien mérité ».

Les rencontres Marc Robine commencent fort avec cette première soirée, et ce soir, trois concerts au programme. Tout d’abord Céline Caussimon, à 17 heures, dans la salle d’expo, accompagnée d’Etienne Champolion au piano, et à 20 heures 30, Volo et Clio, à suivre donc .

Danièle Sala, de Mozac

 

Rencontres Marc Robine

3 Juin

 BLANZAT    Juillet 2017

ON CONNAIT LA CHANSON

Chanter sous les volcans d’Auvergne, c’est possible, et même recommandé, le Puy de Dôme n’a pas prévu d’éruption dans les mois qui viennent, et si ça devait arriver, vous assisteriez au plus beau des feux d’artifices. En très bonne compagnie…

 

 11  CLARIKA / LEILA HUISSOUD 
 12  VOLO / CLIO 
 13  LEOPOLDINE HH/  JIL CAPLAN + ROMANE
14  BARBARA WELDENS/  LILI CROS & THIERRY CHAZELLE
 15  MANU GALURE / LES ESCROCS / RADIO CABARET >  CELINE CAUSSIMON / SIMON GOLDIN / JEAN-BAPTISTE VEUJOZ / LES GOGUETTES EN TRIO.

 

Tous les renseignements utiles, réservations, les pass à tarifs privilégiés, c’est là, clic sur le volcan local..

 

 

FOCUS !

5 Mar

Préambule.  Un photographe Eric Barbara, avait dédicacé une expo ainsi:  Elisabeth et Manu, mon seul talent c’est vous.  Il s’agissait d’une série consacrée à Elisabeth Caumont et Manu DiBango.

VM 4 mars flou sensuel 04-03-2016 20-06-52 2026x1926Le point s’impose pour être très net en matière de photo, et des effets secondaires.

Cette photo est un 30 ème de seconde d’un spectacle qui dure 1h15 environ. Une comédienne joue un personnage, et ça ne signifie pas qu’elle est ce personnage dans la vie . Delon a été  Le samouraï , je ne crois pas qu’il se soit transformé en tueur à gages pour être dans le ton juste.

Les effets Facebook, où on ne croise en principe que des « amis » sont parfois surprenants. C’est peut-être un jeu, mais il semble que parfois ça dérape en propositions qu’on peut dire indécentes.

Aurait-on l’idée de demander à Nathalie Baye après son film  La balance , combien elle prend pour une passe ?

Le seul objectif (!) des photos de spectacle, de mon point de vue, est de montrer ce qui reste dans l’esprit du public après le spectacle. Pour donner envie à des spectateurs d’aller le voir.

Quand la photo est réussie, sur ce critère, et uniquement celui-là, l’essentiel du mérite revient à l’artiste en scène, à son éclairagiste, à leurs talents réunis. Reste au photographe d’avoir l’oeil ouvert pour attraper ce moment fugitif.

Et d’essayer de donner envie d’aller voir et entendre ce qui se passe devant la scène, car si l’image montre que tous ces artistes ont le plumage chatoyant, c’est surtout leur ramage qu’ils ont envie de partager. Le spectacle de chansons, c’est paroles ET musique, ET images.

Voici donc quelques beaux souvenirs, en images, que la scène ou les albums ont toujours confortés.

FOCUS Premier 05-03-2016 23-39-58 5056x3988

FOCUS deuxième tableau 05-03-2016 19-20-21 5120x4096

 

FOCUS troisième 05-03-2016 19-39-53 5120x4096

 

FOCUS quatrième 05-03-2016 19-47-27 5120x4096

 

Pour finir en musique, et boucler la boucle,  Elisabeth Caumont, Alain Debiossat et Manu DiBango vous invitent à Yaoundé….

 

La première photo est celle de Valérie Mischler qui propose un spectacle « Tout feu tout femme »  l’érotisme au féminin, à travers différents témoignages de femmes, accompagnés de chansons en situation, de spectacle, évidemment. Voir ICI.

NB: Une chanteuse qui pour les besoins d’un spectacle doit faire un show sexy, doit-elle avoir une  arrière pensée, genre, ce résultat d’un sondage récent:  Pour 27% des Français, l’auteur d’un viol est moins responsable si la victime portait une tenue sexy.

A chacun d’apprécier à quel niveau se situe la réflexion, coeur ou bas ventre?  Comprend qui veut.

 

Norbert Gabriel

 

 

 

Clarika, De quoi faire battre mon coeur…

12 Fév

dequoifairebattremoncoeur

 Je suis la force et la lumière

Je suis fragile et solitaire

Je suis fidèle et inconstante

Je suis toute la misère du monde et le bonheur à la ronde…

D’emblée, on retrouve tout ce qu’on aime chez Clarika, la douceur et la colère, la fraîcheur et la flamme de la vie, et cette sensibilité à fleur de mots qu’elle fait chanter dans des mélodies et orchestrations superbes. (Fred Pallem est aux commandes)

Dans les derniers arrivages d’albums qui vont faire chanter 2016, celui de Clarika va être au sommet de la pile, il y a en quelques autres, mais par ordre alphabétique, priorité à Clarika. Elle est dans la lignée des femmes qui chantent, leur vie ne peut se dissocier de la marche du monde, l’intime et le public se fondent dans une harmonie

©NGabriel

©NGabriel

discrète, on dit sans impudeur voyeuse ce que la vie trop conne finit toujours par tout gâcher. Ce sont toujours des albums personnels, les chansons de sa vie, graves ou espiègles, des tableaux de sentiments, de révolte, de douleurs, de questions multiples pour envisager sans trop de désespérance un avenir possible. Vingt cinq ans de compagnonnage et une page se tourne, rien n’est effacé, rien n’est oublié, on avance au mieux des possibilités… On feuillette l’album des souvenirs, on a fait tout ça, tout remettre à demain et après demain, mais le temps est parfois un peu chagrin…

Le choix, c’est une nouvelle approche du thème de « Bien mérité » et par les temps qu’on vit, ça vous percute droit au cœur. Sont-ils partis faire un tour, les beaux jours ? (…) Alors j’attends que soufflent les vents du bon côté...

L’album est arrivé, ce 12 Février, et La Cigale est annoncée le 12 Avril. On y reviendra, c’est une promesse de bonheur malgré tout, et  il ne faut jamais se priver de ce genre de promesse.

Extrait

(Il y a des invités venus faire des duos, Alexis HK, et  La Maison Tellier  dont, heureux hasard, un nouvel album est arrivé, il y a quelques semaines.)

La maison de Clarika, c’est là.

 

Autres femmes qui chantent…

gemmaGemma

Une des belles découvertes du radio crochet de France Inter, arrivée dans cette aventure avec une simple maquette, mais nous ferons bientôt le point sur la genèse de cette expérience. Depuis deux ans, Gemma a pris conscience et confiance dans son talent d’ACI, récemment, c’était une première partie de Jeanne Cherhal, pas mal, non? Ses premières chansons, c’était dans une ambiance piano-Barbara, la voix presque nue au service des mots. L’habillage musical est aujourd’hui plus étoffé, sans avoir perdu sa pureté originelle.

Et voici donc un premier essai discographique avec ce 5 titres très bien réalisé, pour montrer la gamme des émotions, la carte du Tendre bancroche * portée par une voix impeccable,

Claude Fèvre l’a présentée dans NosEnchanteurs, en évoquant Clarika, il n’y a pas de hasard, on lit ici.

C’est dans la lignée du chant des artisans qu’elle avance, avec Gemma Prod (!) dont voici la première production, et dans les crédits et mercis, Pauline Audigier, autre découverte du radio crochet,  voici de ses nouvelles ci-dessous, après le clip.

Revoir la mer… 

*Claude Fèvre dans l’article NE.

Pour suivre Gemma? C’est là.

Léopoldine 29 avrilAAA 2 profil DLéopoldine

Une autre des belles découvertes du radio crochet, Léopoldine, qui suit le même parcours que Gemma, un travail de création, en région comme on dit,  commencé presqu’en direct avec le radio crochet, où les filles ont été globalement plus créatives que les garçons. Le piano de Léopoldine est plus shellerien, elle est dans un univers onirique, avec des ambiances de ballades elisabethaines, des mélodies dansantes un peu irlandaises, des décors de brumes sur la lande… ou vers la vallée des Fades (les fées d’Auvergne) pays d’eaux claires et de forêts ombreuses.

Poétiquement musical, musicalement envoûtant, on a un aperçu de tout çà dans « Adieu canopée » en 6 tableaux.

Photo Léopoldine©NGabriel

C’est ici pour en savoir plus, et écouter.

Norbert Gabriel

  • (Merci  Danièle Sala, activiste soutien de Gemma et Léopoldine)

Dernière heure: au printemps, au printemps, les Trois Baudets accueilleront trois filles du radio crochet France Inter, Liz Van Deuq, Gemma et Clou, Léopoldine, qui était prévue,  a remis  à une autre fois pour cause de bébé printanier en vue…

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