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Claire Elzière, artiste interprète…

24 Fév

Le temps des grandes interprètes n’est pas tout-à-fait révolu, Claire Elzière en fait régulièrement l’illustration, comme le 15 Février, à l’Annexe, à Ivry. Un lieu de spectacle -intermittent- dans la tradition du Cheval d’Or où on ne mélangeait pas les fourchettes et les micros … et d’ailleurs, avec la densité du public ce soir-là la question ne se posait même pas les derniers arrivés ont été placés derrière le bar. Et ce fut une superbe soirée, « les chansons meurent si on ne les chante pas. » C’est vrai, et merci à Claire Elzière de faire vivre avec tendresse, humour sensibilité, impertinence, les chansons de Pierre Louki, Anne Sylvestre, Allain Leprest, – dans des chansons peu connues à redécouvrir- Pierre Barouh, Barbara, Nougaro, SarcloRet, et le Bel Hubert, bien sûr … Plus quelques chansons sur mesure, plus une première en auteure …  à suivre …

C’est dans la lignée de Cora Vaucaire, et de Catherine Sauvage ( qui demandait à Ferré les chansons refusées par les collègues, et qui en faisait des succès…) que Claire trace son chemin buissonnier, avec des sorties régulières au Japon, où la chanson francophone est bien traitée.  Les chansons meurent si on ne les chante pas. Et en écho Ferré (ou Louki) aurait pu compléter, pour les interprètes à venir:

Mais je te laisse ça comme une chanson tendre
Avec ta fantaisie qui fera beaucoup mieux
Et puis ma voix perdue que tu pourras entendre
En laissant retomber le rideau si tu veux.

En ce qui concerne Leprest et l’album Marabout tabou, je vous renvoie volontiers à René Troin : « Les mots dansaient déjà, avant que Dominique Cravic les mette en musique. C’est un Leprest inédit, à tous les sens du terme, qu’on découvre avec cet album, un Leprest lumineux, tournant le dos à son versant sombre et (parfois) sentencieux (..)  Loin de la rive gauche, on nage en belle et bonne variété.
Et Claire Elzière ? Elle ne fait rien, comme d’habitude : elle chante. La voix comme son prénom. Sans ronds de bras ni effets de manche, sans appuyer sur les mots. Alors, les mots, ils volent. Même ceux qui sont un peu lourds ? Oui. Même

 Extrait de cette chronique, pour la lire en entier
clic sur le rossignol–>

Je ne saurais mieux dire, c’est ce qu’on entendu à l’Annexe, et qu’on pourra entendre le 11 Mai aux ACP-Manufacture Chanson, et le 15 Juin au Café Jazz Montparnasse dans « Les lundis chansons ».. et ce sera 100% Leprest*.

Le rôle des interprètes est reconnu un peu partout dans le monde, et assez peu en France, où la chanson « de qualité » ne saurait être que chantée par les ACI… Peut-on jouer Molière en 2020 comme en 1725 ? Le texte est le même mais le contexte est différent. Idem pour la musique de Bach, quand les instruments d’aujourd’hui ont beaucoup évolué voire réinventé un répertoire. Le violon est né avec des cordes en boyaux de mouton, il est le plus souvent équipé aujourd’hui de cordes en métal, plus puissantes. Faut-il se priver de ces évolutions pour rester dans le copié-collé originel ? Dont on ne sait rien, le swing de Bach n’était pas écrit sur la partition. Et pourtant Jacques Loussier l’a joué. Grappelli et Django aussi , bien avant..

L’exemple ci-après montre tout ce que peut apporter une vision moderne et des ré interprétations contemporaines d’un répertoire ancien.  Clic sur le violon –>

Claire Elzière,  Francesca Solleville, Annick Cisaruk,  Céline Faucher, interprètes , Christian Camerlynck, interprète, et Natasha Bezriche, Barbarie Crespin, Natacha Ezdra, Marie-Thérèse Orain, c’est autant de nuances de Leprest, Pauline Julien, Anne Sylvestre, Debronckart, Vigneault, Ferrat, Louki, Ferré, Nougaro, Fanon, et quelques autres. Parmi lesquels Bernard Dimey, qui offre aux interprètes des possibilités assez étendues dans l’expression des sentiments sur la marche du monde et des humains.

L’art de l’interprète c’est aussi de choisir des chansons qui lui vont bien et pas forcément des chansons qu’il a envie de chanter. Ce n’est pas faire injure à Tino Rossi de constater qu’il n’avait pas la tessiture pour chanter Balavoine et SOS d’un terrien en détresse. Ou à Luis Mariano qu’il n’était pas au mieux dans le blues de Robert Johnson ou Muddy Waters.

*Claire Elzière chante Allain Leprest, 1 CD + 1 livret de 20 p., Saravah, 2014. Paroles : Allain Leprest. Musiques : Dominique Cravic (Grégory Veux et Claire Elzière cosignant chacun un titre), Romain Didier, Etienne Goupil, Olivier Moret, Jean-Philippe Viret. Avec les voix de Pierre Barouh, Dominique Cravic et Sanseverino.

Last but not least : ma relectrice (oui, je me flatte d’avoir parfois une relectrice d’une exigence de bénédictin intégriste) me fait remarquer que je n’ai pas évoqué Juliette Gréco dans les interprètes, c’est vrai, mais en ce qui la concerne, je citerai Moustaki sur Reggiani « Il est l’auteur de 200 chansons qu’il n’a pas écrites. » Et en effet, quand j’entends Gréco et Reggiani, ce sont eux d’abord, le personnage domine, alors que Cora Vaucaire et les autres, j’entends la chanson qu’ils interprètent. Comme le comédien qui va vers le rôle, et non l’acteur qui, souvent, amène le rôle à lui. Ce qui montre que la chanson offre des possibilités variées en matière d’interprétation qui nous sont toutes également aimables, enfin presque ..

Le site de Claire c’est là–> 

That’s all folks !

Norbert Gabriel

Céline Faucher chante Pauline Julien…

11 Mai

Photos©NGabriel2019

Céline Faucher est l’excellence de l’interprète et l’interprète par excellence. C’est particulièrement évident dans ce spectacle où les chansons du répertoire de Pauline Julien induisent souvent une sorte de transformation physique dans les expressions, c’est très troublant… Dans dans cette approche biographique de Pauline par ses chansons, on retrouve beaucoup des grands auteurs archi connus aujourd’hui, mais qui étaient plus ou moins débutants dans les années 55-60 quand Pauline Julien les découvrait à Paris. Pour les ‘importer’ au Canada. Pas seulement au Québec. Pauline Julien avait à cœur de porter ses chansons urbi et orbi, avec l’attention de proposer des interprétations dans la langue locale… Source de scandale quand la Québécoise flamboyante chante en anglais dans le Canada anglais.

A noter dans ce florilège, une belle re-découverte la version de Suzanne dans la traduction de Gilbert Langevin qu’on peut estimer comme la meilleure.. et qu’on trouve uniquement sur l’album de Pauline Julien Comme je crie… comme je chante (1968) ou en scène avec Céline Faucher.

Qui est conteuse quand elle relate les étapes de la vie de battante de la passionaria du Québec, et l’illustration par les chansons vient tout naturellement. C’est un florilège de la chanson engagée sur les voies de la reconnaissance, des femmes en général, c’est la voix des Québécoises en marche vers un monde « où on aurait l’âme à la tendresse, et où il n’y aurait plus d’étrangers »… Ça reste un sujet toujours à la une.

Ces chansons ont quelques décennies, et elles sont toujours aussi actuelles, le duo avec Patrick Laviosa est impeccable, parfaitement compatible avec des salles de dimensions diverses, encore que Céline Faucher ait le goût bien affirmé de chanter au contact du public… Pour cela le Petit Théâtre du Bonheur est parfait.

Après cette tournée printanière, Céline Faucher a promis de revenir à l’automne, préparez vos agendas, et à l’occasion, faites du lobbying dans vos olympias régionaux, il y eût un temps où la presse interrogeait:  « Qui a peur de Pauline Julien ? » pas nous pas nous,  dit l’écho français…

Norbert Gabriel

Un autre reportage sur ce spectacle, à l’Arthé Café, par Danièle Sala, entrez et vous trouverez,

Chez Céline, c’est là –>clic sur le racoon joyeux

Qui a peur de Pauline Julien ?

23 Nov

 Quand y a la mer et puis les chevaux 
Qui font des tours comme au ciné 
Mais qu’ dans tes bras, c’est bien plus beau 
Quand y a la mer et puis les chevaux 

Quand la raison n’a plus raison 
Et qu’ nos yeux jouent à s’ renverser 
Et qu’on n’ sait plus qui est l’ patron 
Quand la raison n’a plus raison… 

C’est par ces mots de Léo Ferré que Céline Faucher nous embarque dans l’univers de Pauline Julien qui avait interprété  cette chanson, dans les cabarets de la rive gauche, à Paris, dans les années cinquante, elle chantait Ferré, mais aussi Brecht,  Boris Vian, puis son répertoire s’est enrichi, avec Charles Trenet, Aznavour, Gainsbourg, Brel, ou Montand. Céline Faucher raconte Pauline Julien entre deux chansons, nous dit que c’est elle qui lui a donné le goût de l’indépendance, de la liberté, elles ont la même force et la même tendresse, le même humour, le même amour de l’autre, les mêmes engagements, le même amour de la vie, et l’une et l’autre, pour rassembler les humains, elles chantent, la chanson, c’est leur vie, Quand Pauline Julien n’a plus pu chanter, elle a préféré partir, le 1er octobre 1998, et ça fait plus de trente ans que Céline Faucher chante, et raconte les gens de son pays, et aussi Anne Sylvestre, et bien d’autres. Mais c’est le répertoire de Pauline Julien qu’elle a le plus exploré,  fait connaître, défendu avec fougue et tendresse, et colporté sur les routes du Québec et de France.

Tout au long de la soirée, on redécouvre les plus belles chansons du répertoire francophone, certaines un peu oubliées,  mais épatantes, Bilbao song, de Brecht, adapté par Boris Vian, La chanson du capitalisme, Je ne peux pas rentrer chez moi, d’Aznavour, Une noix de Charles Trenet, La chanson de Prévert, On oublie rien de Brel, et bien sûr Anne Sylvestre, dans la deuxième partie de soirée.  Pauline Julien a dit : Je n’ai aucun problème à chanter Anne Sylvestre au Québec, parce qu’elle parle comme moi.

En 1957, Pauline Julien rentre au Québec, après avoir fait découvrir des chanteurs français, elle défend la nouvelle chanson québécoise comme Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Calvé, Léveillée, Blanchet,  Ferland, Georges Dor, etc…

Puis elle se partage entre le Québec et la France, et c’est en 1962 qu’elle sort son premier disque Enfin. Parmi les chansons de ce premier disque, Céline Faucher nous chante La marquise coton, J’entends, j’entends, d’Aragon et Ferrat.  Jack Monoloy, de Gilles Vigneault,  l’interprétation de cette chanson lui vaudra le second prix au festival de Sopot, en Pologne, en 1964 ,  La chanson de Prévert, de Gainsbourg, Quand l’amour est mort de Bécaud et Delanoë,  ou encore On oublie rien de Brel et Gérard Jouannest.  Et c’est en 1968 qu’elle commence à écrire ses propres textes.

Et ce sont surtout des chansons québécoises, qu’elle ira chanter en Russie, au printemps 1967, comme Les gens de mon pays, La Manic,  Jack Monoloy,  c’est significatif, révélateur d’une personnalité particulière qui exprime  l’universel, parmi une multitude de chansons, seules restent celles qui sont authentiques,  qui portent des témoignages de vie, de lutte, qui font vibrer en nous des émotions partagées, et durant toute sa vie, Pauline Julien a  été une combattante en chanson, de coups de gueule en sourires de tendresse, une insoumise se défendant de vouloir faire passer des messages, elle a chanté sa vérité,  interprétant des chansons d’auteurs progressistes qui lui ont donné ce goût de la liberté, et les siennes, combattante pour les droits des femmes, et pour les droits humains.  Emprisonnée pendant une semaine, en 1970, quand l’armée canadienne faisait la chasse aux indépendantistes, elle fait chanter les femmes en prison : Je ne chante pas la liberté qu’on nous donne, mais celle qu’on nous prend. Chanter, pour moi, c’est mon mode d’expression, c’est toute ma vie. . Et ce sont aussi les mots de Céline Faucher.

Le début de la carrière internationale de Pauline Julien est en 1969, avec des critiques dithyrambiques partout, sauf au Québec ! Qui a peur de Pauline Julien  ? C’est le nouveau spectacle de Céline Faucher.

Céline Faucher qui nous rapporte cette anecdote : Un jour que Pauline Julien chantait  La Manic à Toronto, en anglais, un spectateur s’est écrié, dans la salle : En français ! Ce à quoi elle a répondu, quand je vais chanter dans le monde, par respect,  je chante dans la langue du pays, à Toronto, je chante en anglais, au Québec, je chante en français.

Après une pause bavardage, une deuxième partie du spectacle, des chansons encore, au plus près de Pauline Julien, de ses combats et de ses rencontres. Bozo les culottes, de Raymond Lévesque :

Il a fait sauter un monument
À la mémoire des conquérants..


Bozo-les-culottes. Pour protéger les québécois.  Mais :

Quand on est de la race des pionniers
On est fait pour être oublié
Bozo-les-culottes.

Ne vous mariez pas les filles…  de Boris Vian :

Avez-vous vu un homme à poil 
Sortir soudain d’la salle de bains 
Dégoulinant par tous les poils 
Et la moustache pleine de chagrin ? 

Une version de Gilbert Langevin de Suzanne de Léonard Cohen,  l’Etranger, paroles de Pauline Julien, musique de Jacques Perron :

Croyez-vous qu’il soit possible d’inventer un monde
Où les hommes s’aiment entre eux
Croyez-vous qu’il soit possible d’inventer un monde
Où les hommes soient heureux
Croyez-vous qu’il soit possible d’inventer un monde
Un monde amoureux
Croyez-vous qu’il soit possible d’inventer un monde
Où il n’y aurait plus d’étranger

une interprétation bouleversante d’ Une sorcière comme les autres, d’Anne Sylvestre, sa sœur de cœur et de scène. Ensemble, en 1988, elles ont créé un spectacle de chanson théâtralisé devenu mythique, spectacle conçu et écrit par Denise Boucher, Anne Sylvestre et Pauline Julien : Gémeaux croisées.  Et pour la première fois, l’album du spectacle est réédité, un double album CD,  disponible là, clic sur l’album –>

Et pour clore ce parcours raconté et chanté d’une voix harmonieuse et profonde, qui colle impeccablement aux chansons de Pauline Julien, et magistralement accompagnée par un pianiste aux multiples talents, Patrick Laviosa, Céline Faucher nous a mis L’âme à la tendresse, une des plus belles chansons écrites par Pauline Julien, que les privilégiés présents ont repris en choeur :

Ce soir j’ai l’âme à la tendresse Tendre tendre, douce douce Ce soir j’ai l’âme à la tendresse Tendre tendre, douce douce Tresser avec vous ce lien et cette délicatesse Vous mes amis d’hier et d’aujourd’hui Cette amitié dans la continuité Un mot un regard un silence un sourire une lettre…

Après le repas convivial pris ensemble, on a continué à chanter. Maï a chanté sa Corse, accompagnée par Marc à la guitare, et par un guitariste-spectateur, d’autres ont chanté Montand, et  Les feuilles mortes, Reggiani, Le barbier de Belleville, Henri Genès, La tantina de Burgos,  Le général à vendre des Frères Jacques, et chaque fois qu’il y avait un trou de mémoire, c’est Patrick Laviosa, le pianiste, qui venait compléter, il nous a aussi chanté avec brio une chanson tyrolienne Le coucou de ma grand-mère, d’Andréani. Et Céline Faucher est revenue, à la demande générale, nous chanter Les gens de mon pays, de Gilles Vigneault.

Encore une soirée toute en amitié et en partage, comme savent nous en proposer Maï et Marc Usclade, à l’Arthé café. Un grand merci à eux, et à Céline Faucher, qui contribue à faire perdurer le souvenir de Pauline Julien,  artiste et femme d’exception, qui est aujourd’hui bien oubliée des médias.

C’est avec Jean-Paul Liégeois, auteur de livres sur la chanson, éditeur, et l’un des trois fondateurs d’Initiatives chansons, que Céline Faucher a construit ce spectacle, et la bonne nouvelle, c’est qu’il y aura une suite…

Danièle  Sala

L’actualité de Céline Faucher c’est là, clic sur le Racoon joyeux –>

Sy

À la rencontre de Pauline Julien…

2 Août

Parmi les grandes interprètes Céline Faucher est celle qui a le plus exploré et mis en avant les chansons de Pauline Julien, la passionaria du Québec, femme flamme battante jamais résolue à abdiquer quoi que ce soit de la dignité des femmes et des humains en général .  Un spectacle consacré à Pauline Julien est annoncé pour l’automne, et dans ce cadre, voici un projet qu’il faut concrétiser, toutes les infos sont dans la lettre que Céline Faucher nous adresse.

NB Interprète, c’est être capable de passer de Dr Jekyll à Mr Hyde, passer de « L’âme à la tendresse » à la folie du « Parc Belmont » comme dans la photo ci-dessous.   (NGabriel)

 

Céline F photos

* Photo : © N Gabriel

 

Chers amis,
Il y a 10 ans, je vous offrais le CD « À la rencontre de Pauline Julien ». Au fil du temps, mes copies de CD se sont écoulées, j’ai créé d’autres spectacles…  et, vous êtes toujours très nombreux, tant au Québec qu’en France,  à me demander un nouveau CD. Mais voilà, produire un CD; c’est un projet qui demande beaucoup d’investissement de temps et d’argent. J’attendais donc le bon moment !

 Ce moment est arrivé !
 En octobre 2016, après mon passage au Forum Léo Ferré (Ivry sur Seine, France), où j’ai présenté mon tour de chant « Gens du Québec » accompagnée pour la première fois par l’excellent pianiste Patrick Vasori, Léo, le sonorisateur de la salle, m’a fait parvenir l’enregistrement de ce concert. Pour Patrick, il y avait là tout ce qu’il fallait pour produire un CD. Malgré son enthousiasme, j’ai mis du temps à l’écouter… J’avais besoin de recul pour être objective. Ce n’est qu’au printemps dernier, profitant d’un séjour à Paris, que j’ai ouvert le fichier. Patrick avait raison ! Nous avons donc sélectionné les chansons qui, selon nous, possédaient toutes les qualités pour vous faire vivre ou revivre cette soirée magique.
 

Une rencontre
Un unique concert
Une seule prise pour un « CD Live » 

 Quelques titres qui feront partie du projet :
 

  •     Sors-moi donc, Albert (Félix Leclerc)
  •     L’homme de ma vie (Clémence DesRochers / Pierre F. Brault)
  •     Le Parc Belmont (Luc Plamondon / Christian St-Roch)
  •     Moman est là (Sylvain Lelièvre)
  •     Etc.
  •     En bonus, deux enregistrements avec mon complice de scène depuis plusieurs années;  Marc-André Cuierrier !

 
Maintenant, il me reste à obtenir les licences, procéder au matriçage (mastering) en studio sans oublier  l’impression de la pochette comprenant le graphisme et la duplication du CD.
 
En souscrivant dès aujourd’hui, vous m’aiderez à atteindre mon but: celui de vous offrir enfin un nouveau CD !
 
Tarifs incluant les frais de poste

  •     1 CD  = 15 €
  •     5 CD = 60 €
  •     10 CD = 120 € + 1 CD gratuit
  •     Plus de 10 CD = 120 € + 1 CD gratuit par tranche de 10 et remerciements sur la pochette du  CD                        

 
Vous êtes super enthousiastes et voulez contribuer sans tarder ?
 
Vous n’avez qu’à m’écrire à l’adresse suivante : celinefaucher@videotron.ca
Je vous donnerai la marche à suivre pour la suite.
 
Je vous remercie d’avance de votre générosité et vous souhaites un bel été !
 

Céline Faucher
 
 

 

Féminine(s) au Forum Léo Ferré..

19 Mar

La vie d’une chanson peut parfois s’enrichir quand elle a la chance d’être adoptée par d’autres voix, qui vont lui donner des couleurs ravivées, des dentelles nouvelle mode. C’est la gloire des interprètes, comme Céline Faucher et Christine Laville, frangines de scène, d’inviter la fine fleur des « sorcières comme les autres » à cette célébration amoureuse de leurs belles histoires de femmes, émouvantes, drôles, sensibles, caustiques, enragées, fragiles, indestructibles, vivantes.

Voici donc dans leurs voix mêlées, Anne Sylvestre, Pauline Julien, Diane Dufresne, Véronique Sanson, Clémence Desrochers, Véronique Pestel, Lili Cros, Evelyne Gallet, Marie-Claire Seguin, Sylvie Tremblay, Manon Vincent,Barbara, Denise Boucher, Michèle Bernard, Marie-Paule Belle, pour illustrer avec délicatesse, fantaisie, verdeur, toutes les nuances de la féminitude dans une sorte de rhapsodie baroque et tonique…

Suggestion à l’attention des instances culturelles francophones, et plus si affinités, cette soirée pourrait être programmée, mettons le titre long*,

« Chansons pour l’édification des jeunes générations, les instruire sur l’histoire des femmes battantes avec leurs plumes alertes aux encres décomplexées. » (Proposition validée par l’ENA et La Sorbonne)

Et même si une peine d’amour minable vient nuancer la marche en avant vers l’utopie possible de l’égalité fraternelle ,

Je veux me saouler de printemps,
Je veux m’en payer, des nuits blanches,
A cœur qui bat, à cœur battant.
Avant que sonne l’heure blême
Et jusqu’à mon souffle dernier,
Je veux encore dire « je t’aime »
Et vouloir mourir d’aimer.

Pour bien terminer la soirée, la carte postale de Pauline,

Ce soir j’ai l’âme à la tendresse , Tendre tendre, douce douce, Ce soir j’ai l’âme à la tendresse Tendre tendre, douce douce…. Tresser avec vous ce lien et cette délicatesse, Vous mes amis d’hier et d’aujourd’hui, Cette amitié dans la continuité , Un mot un regard un silence un sourire une lettre…

( L’âme à la tendresse, Pauline Julien).

  • *Emprunt à Félix Leclerc  ‘La veuve’.

Pour une approche plus complète de ce spectacle,

voir ici –>

 

 

 

Norbert Gabriel

 

Et pour quelques images de plus,

Photos NGabriel 2018

Féminine(s). Au Forum Léo Ferré

15 Mar

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Parisiennes, Parisiens, Citoyennes Citoyens, Français Françaises et gens de tous les pays, venez applaudir  les Féminine(s) avec Céline Faucher et Christine Laville. Elles sont passées en Auvergne, à l’Arthé-Café, l’an dernier, et Danièle Sala y était.  Après lecture, vous trouverez les infos pour réserver.

Novembre 2017… Avec Céline Faucher et Christine Laville, une grande ballade en chansons féminines, dans le bel Arthé Café…

Je range des jupons 
des années fanées 
au fond d’une armoire 
Minuit a sonné les choses ont changé 
j’m’en fais pus accroire 
et c’est l’ménage à fond 
j’me ramasse en boule 
comme quand j’étais p’tite… 

C’est par cette chanson de Diane Dufresne et Marie Bernard, Cendrillon coton, que Christine Laville et Céline Faucher attaquent leur tour de chant, chansons exclusivement féminines. Elles sont là, devant nous, à portée d’oreilles, à portée de vue, à portée d’émotions, comme si elles chantaient pour chacun d’entre nous, dans ce lieu chaleureux où tout se passe comme dans les veillées d’autrefois, entre voisins, entre amis. Deux filles rayonnantes, dont on sent tout de suite la complicité et le bonheur de chanter ensemble.

Christine Laville, comédienne de profession, mais aussi metteuse en scène, musicienne, et chanteuse, et Céline Faucher, chanteuse québécoise qui fait perdurer la mémoire des gens de son pays, en recréant leurs chansons, à sa manière, avec sa propre sensibilité, une voix exceptionnelle, et toutes les nuances du vécu, humour, colère, passion, gaieté, nostalgie, tendresse, à en oublier les interprètes premiers.   Il n’y a rien d’aussi beau que d’être l’interprète des autres, disait Barbara, et quand on écoute ces deux filles, on ne peut qu’approuver.

Céline a débuté au Québec, en 1992, finaliste d’un concours radio parrainé par Robert Charlebois, mais c’est en 2005 qu’elle s’est vraiment fait connaître en France, avec la création de son tour de chant : A la rencontre de Pauline Julien. Elle a aujourd’hui plusieurs spectacles en alternance, dont Féminine(s), avec Christine Laville. Toutes les deux ont mêlé leur répertoire et se complètent à merveille dans ce spectacle où les femmes, dans tous leurs états, sont à l’honneur, mise en scène impeccable, et accompagnement sur mesure de Stephane Plouvin à l’accordéon. Stéphane, on t’aime ! ( Ceux qui étaient là ce dimanche soir comprendront!).

Les chansons s’enchaînent en deux parties, faisant un ensemble cohérent, où les femmes sont mises en scène, pour un long récit de leurs peines, de leurs joies, petites histoires de la vraie vie. J’ai tout essayé, parler, chanter…Et chanter, créer,c’est une façon de vivre : Créer, c’est amorcer un mouvement au lieu d’attendre que la vie nous pousse à trouver des solutions, comme le dit Marie-Claire Séguin, auteur de cette chanson.

La vie, parfois Une drôle de vie, comme celle de Véronique Sanson, mais Comment faire, quand on a pas envie de rencontrer l’homme de sa vie ? Belle surprise et interprétation magistrale de cette chanson de Lili Cros.

Souvenirs d’enfance avec Les confitures d’Evelyne Gallet :

Jolie mémé en haut d’ l’armoire
Que reste-t-il du temps béni
Où tu jouais de la passoire
Dans le parfum sucré des fruits ?
S’il est vrai qu’ la vie éternelle
Existe autant que tu le crois
T’as plus qu’à cueillir des airelles
Pour quand nous reviendrons chez toi.

J’te l’ai pas dit ( Manon Vincent) : Entre le quotidien et la vie / Entre le cœur et les idées / J’y ai pensé, mais j’te l’ai pas dit / Le temps est long quand t’es pas là…

Mais Je me fous du prix Goncourt 
Je me fous des prix tout court 
Les championnats, les grands chelems 
Je t’aime… 

(Michèle Bernard)

Et oui, féminines, mais on aime quand même les hommes ! Nous dit en confidence Céline Faucher.

Et de renchérir avec Vive l’amour de Catherine Ringer.

 

 

On trouve parmi ces portraits de femmes, celle qui connaît la langue de l’eau, avec la fable écologique d’Anne Sylvestre : Le lac Saint-Sébastien :

Tiens, 
Se dit le lac Saint-Sébastien 
Je vais rêver à ces humains 
Ils seront encore là, j’espère, 
Quand mes eaux redeviendront claires 
Et que se poseront les huards 
Pourvu qu’ils n’aient pas de retard 

Et que près de moi cette humaine 
Ait traversé l’hiver sans peine 
Qu’elle vienne avec les oiseaux 
Me parler la langue de l’eau.

 

Le quotidien des femmes, qui n’est pas toujours drôle, comme la vie des ouvrières dans la factrie de coton, qui nous vient de Clémence Desrochers et Jacques Fortier :

Comme on dit dans la fleur de l’âge
J’suis entrée à factrie d’coton
Vu qu’les machines font trop d’tapage
J’suis pas causeuse de profession
La seule chose qu’j’peux vous apprendre
C’est d’enfiler le bas d’coton
Sur un séchoir en forme de jambe
En partant d’la cuisse au talon…

Ou la nostalgie de ces dames aux cheveux blancs :

Quand elles ne seront plus   Au jardin des lilas Les dames aux cheveux blancs

Quand elles ne seront plus Marguerites et pivoines  Alors je pleurerai

Et mes larmes auront La douceur des baisers Qu’enfant elles me donnèrent

La douceur des baisers Car elles ne voudraient pas Le chagrin que j’aurai

Et je danserai pour elles Et je danserai pour elles

Et je chanterai quand même…

(Paroles et musique de Sylvie Tremblay).

C’est un siècle d’engagements, de Jaurès à l’art d’être grand-mère, en passant par le Front populaire, la guerre, le maquis, mai 68, qu’elles nous racontent ensuite la vie de Vanina, et à travers elle, de toute une génération de femmes :

Vanina s’en va
Vanina s’en va, c’est pas grave
L’a bien vécu, va
Son grand siècle de bout en bout
De guerre en paix, de droite à gauche à rien du tout.
( Véronique Pestel).

Et quoi de plus normal, dans une vie de femme, oui, c’est vrai :

C’est l’habitude qui nous manque
On ne sait pas jeter des cris
Hurler contre ce qui nous flanque
La tête au murs certaines nuits
On ne sait pas claquer les portes
Fermer ses oreilles et ses yeux
Jeter au diable et qu’il emporte
Tout ce qui nous déchire en deux.

Mais : Rien qu’une fois faire des vagues et que ça tangue
Et que l’on parle la même langue
Et qu’on chavire une fois pour de bon
Qu’on aille vraiment toucher le fond
Qu’on puisse leur répondre enfin
Ce n’était rien… ( Anne Sylvestre).

Oui, faire des vagues et que ça tangue : Je veux encore rouler des hanches,
Je veux me saouler de printemps,
Je veux m’en payer, des nuits blanches,
A cœur qui bat, à cœur battant.
Avant que sonne l’heure blême
Et jusqu’à mon souffle dernier,
Je veux encore dire « je t’aime »
Et vouloir mourir d’aimer.

Mais hélas : Elle est revenue, elle est là,
La solitude, la solitude…( Barbara).
Quoi, ce n’est pas une petite Peine d’amour minable qui va nous faire pleurer ! D’ailleurs, c’est l’occasion d’une saynète très drôle de nos deux filles qui interprètent délicieusement cette chanson de Denise Boucher, écrivaine et poète québécoise, et Jacques Marchand. Seulement, il n’y a pas que ça ! C’est ce foutu régime qui fait flipper les femmes !

J’aurais bien dû me satisfaire
De mes succès au lit
Mais j’avais lu dans Marie-Pierre
Perdez vos calories
Maintenant ma minceur étonne
Je n’plais qu’aux couturiers
Ils m’habillent
Mais y a plus personne
Pour me déshabiller

Où` sont mes bourrelets d’antan
Mes doubles mentons séduisants
J’ai tout perdu avec ce régime
Mes grammes superflus et mes amants

( Marie-Paule Belle).

Eh oui, on y arrive ! La Ménopause : Je vis, je vis, je vis ma ménopause, c’est la nature, c’est naturel et c’est normal,je vois la vie en rose, car j’attends l’os, oui j’attends l’os, j’attends l’ostéoporose…( Clémence Desrochers / Marc Larochelle). Et nos filles, dans l’attente des rêves qui ressemblent aux nôtres, courent après demain, et s’en vont en guerre, sans ennemis. ( Tu cours après demain, Manon Vincent. Ma fille s’en va t-en guerre. (Manon Vincent / Sylvie Bourdeau / François Richard).

Pourtant, c’est Maintenant ou jamais, qu’il faut s’aimer. ( Michèle Bernard). Et si vous avez parfois l’ Insomnie blues, comme Pauline Julien :

Prendre des grandes respirations / Ouvrir un œil, jamais le bon / Descendre nourrir les poissons / Et Dieu que le temps me semble long. Mais : Si on se retrouvait frangines 
On n’aurait pas perdu son temps 
Unissant nos voix, j’imagine 
Qu’on en dirait vingt fois autant 
Et qu’on ferait changer les choses 
Et je suppose, aussi, les gens 

Et qu’on ferait changer les choses 
Allez ! On ose 
Il est grand temps !

( Anne Sylvestre, Frangines).

paulinejulienOn ose penser à un monde meilleur :

Croyez-vous qu’il soit possible d’inventer un monde
Où les hommes s’aiment entre eux
Croyez-vous qu’il soit possible d’inventer un monde
Où les hommes soient heureux
Croyez-vous qu’il soit possible d’inventer un monde
Un monde amoureux
Croyez-vous qu’il soit possible d’inventer un monde
Où il n’y aurait plus d’étranger ? 

(L’Etranger, Pauline Julien).

Mais il arrive qu’on soit découragées par ce monde qui va de travers, et l’on se dit :

Quand j’n’aurai plus le temps
De trouver tout l’temps du courage
Quand j’aurai mis vingt ans
A voir que tout était mirage
Je tire ma révérence
Ma révérence.
( Véronique Sanson).

 

Autant de chansons qui font rire, réfléchir ou pleurer, de grands textes portés par deux interprètes talentueuses, avec sobriété, élégance, générosité, et par le souffle inspiré de l’accordéoniste. Et c’est tout le public, après deux rappels, qui chante avec Christine et Céline :

Ce soir j’ai l’âme à la tendresse Tendre tendre, douce douce Ce soir j’ai l’âme à la tendresse Tendre tendre, douce douce Tresser avec vous ce lien et cette délicatesse Vous mes amis d’hier et d’aujourd’hui Cette amitié dans la continuité Un mot un regard un silence un sourire une lettre… ( L’âme à la tendresse, Pauline Julien).

Et comme d’habitude dans ce lieu convivial où Maï et Marc savent nous régaler des plus belles chansons, des artistes qu’on aime, et des meilleures soupes, la soirée s’est prolongée par un repas très animé, Marc s’est mis au saxophone, révélant son talent de musicien, et Stéphane à l’accordéon, pour une improvisation musicale, et l’on a chanté encore, certains même ont dansé ! Une soirée très chaleureuse sous le signe des femmes, mais avec des hommes de bonne compagnie ! Et l’on s’est quitté avec une bonne nouvelle. Céline Faucher revient l’année prochaine pour une nouvelle rencontre avec Pauline Julien, à l’occasion des 20 ans de sa disparition.


Danièle Sala

Le Forum, c’est là, pour réserver–>forum bandeau


 

Gens du Québec… et Gilbert Laffaille

19 Nov
 Photos©NGabriel 2016

Photos©NGabriel 2016

Ils le méritent bien, ces gens du Québec, avoir une interprète qui nous les montre dans toutes les facettes de leurs destins fabuleux et ordinaires, héros du quotidien qui deviennent des légendes de la vie de la belle province.

Oubliez les traits outrés jusqu’à la caricature qui réduisent à un aimable folklore pittoresque les gens de ce pays de neige et de forêts, Céline Faucher met au service de ces chroniqueurs chansonniers* une voix exceptionnelle, comme un instrument raffiné pour servir au mieux les textes de Pauline Julien, Clémence DesRochers, Vigneault, Leclerc, Ferland, Léveillée, Tremblay, Ducharme Sylvain Lelièvre, Marc Chabot…

Le Québec a su mettre son histoire en chansons, grandes ou petites histoires, qui font un romancero canadien français, un almanach musical de la mémoire collective dans lequel on trouve quelques perles du folklore et une belle ribambelle de chansons sensibles et colorées de musiques modernes. Des textes percutants et toujours actuels, comme  L’étranger  de Pauline Julien, des ritournelles souvenirs, album de famille qui chante … Avec ces chansons qui racontent, c’est une forme d’opéra populaire avec la règle des trois unités égales, paroles, musiques et la voix pour les mettre en majesté… A noter que le piano de Patrick Vasori est en parfaite adéquation dans ce spectacle pour faire entendre les musiques des divers compositeurs… Ce tour de l’île Québec, enclavée en pays anglo-saxon, en 19 chansons, plus une, est le plus bel hommage aux Gens du Québec, sobre et généreux, intime comme une veillée où des grands pères conteurs font revivre les épopées de nos cousins, ceux qu’on découvrait dans les récits de Jack London ou les contes de Charles Quinel. Et le rêve va…

Les gens de mon pays Céline Faucher accompagnée par Marc-André Cuierrier au piano et Jean-François Goyette à la basse. Novembre 2009

Pour en savoir plus sur Céline F. clic sur Montreal, montreal-logo-19-11-2016-17-08-12-434x431

Et pour quelques images de plus,

gens-du-quebec-montage-19-11-2016-16-28-21-5120x5120

  • Chansonnier:   qui fait des chansons.

Gilbert Laffaille, les 3 jours du Forum.

C’était fin Octobre.

gilbert-laffaille-aaaaww-23-10-2016-17-32-35-2174x2455-23-10-2016-17-32-35-2174x2455Le troisième jour fut un enchantement, comme les précédents selon les témoins. Un de ces moments de spectacle qui vous laissent heureux, prêts à croire à tout le bonheur du monde… Parce que Gilbert Laffaille, quoi qu’il arrive, nuance toujours les vilénies de la vie par un sourire mi figue mi raisin, mais un sourire. Témoin cette historiette offerte au public lors de la soirée lecture en soutien au Limonaire

Un homme marchait dans la rue, souriant et tranquille, un pied chaussé et l’autre nu…

  • Monsieur, vous avez perdu une chaussure, s’inquiéta un passant..
  • Non monsieur, j’en ai trouvé une, répondit l’homme dans un grand rire heureux..

Lors des soirées au Forum Léo Ferré, Gilbert Laffaille a alterné les chansons, les saynètes-sketches en comédien conteur accompli, gentiment caustique, naïvement cruel, toujours lucide, en tableaux doux-amers, comme la vie depuis toujours… Soyons heureux si possible dans les interstices que laisse le malheur quand il fait une pause… Faites la pause bonheur avec Gilbert Laffaille, c’est toujours ça de gagné sur les boiteries de la marche du monde.

Aujourd’hui, c’est cette chanson qui sera la BO de ce spectacle, vu un dimanche au Forum Léo Ferré

Norbert Gabriel

FOCUS !

5 Mar

Préambule.  Un photographe Eric Barbara, avait dédicacé une expo ainsi:  Elisabeth et Manu, mon seul talent c’est vous.  Il s’agissait d’une série consacrée à Elisabeth Caumont et Manu DiBango.

VM 4 mars flou sensuel 04-03-2016 20-06-52 2026x1926Le point s’impose pour être très net en matière de photo, et des effets secondaires.

Cette photo est un 30 ème de seconde d’un spectacle qui dure 1h15 environ. Une comédienne joue un personnage, et ça ne signifie pas qu’elle est ce personnage dans la vie . Delon a été  Le samouraï , je ne crois pas qu’il se soit transformé en tueur à gages pour être dans le ton juste.

Les effets Facebook, où on ne croise en principe que des « amis » sont parfois surprenants. C’est peut-être un jeu, mais il semble que parfois ça dérape en propositions qu’on peut dire indécentes.

Aurait-on l’idée de demander à Nathalie Baye après son film  La balance , combien elle prend pour une passe ?

Le seul objectif (!) des photos de spectacle, de mon point de vue, est de montrer ce qui reste dans l’esprit du public après le spectacle. Pour donner envie à des spectateurs d’aller le voir.

Quand la photo est réussie, sur ce critère, et uniquement celui-là, l’essentiel du mérite revient à l’artiste en scène, à son éclairagiste, à leurs talents réunis. Reste au photographe d’avoir l’oeil ouvert pour attraper ce moment fugitif.

Et d’essayer de donner envie d’aller voir et entendre ce qui se passe devant la scène, car si l’image montre que tous ces artistes ont le plumage chatoyant, c’est surtout leur ramage qu’ils ont envie de partager. Le spectacle de chansons, c’est paroles ET musique, ET images.

Voici donc quelques beaux souvenirs, en images, que la scène ou les albums ont toujours confortés.

FOCUS Premier 05-03-2016 23-39-58 5056x3988

FOCUS deuxième tableau 05-03-2016 19-20-21 5120x4096

 

FOCUS troisième 05-03-2016 19-39-53 5120x4096

 

FOCUS quatrième 05-03-2016 19-47-27 5120x4096

 

Pour finir en musique, et boucler la boucle,  Elisabeth Caumont, Alain Debiossat et Manu DiBango vous invitent à Yaoundé….

 

La première photo est celle de Valérie Mischler qui propose un spectacle « Tout feu tout femme »  l’érotisme au féminin, à travers différents témoignages de femmes, accompagnés de chansons en situation, de spectacle, évidemment. Voir ICI.

NB: Une chanteuse qui pour les besoins d’un spectacle doit faire un show sexy, doit-elle avoir une  arrière pensée, genre, ce résultat d’un sondage récent:  Pour 27% des Français, l’auteur d’un viol est moins responsable si la victime portait une tenue sexy.

A chacun d’apprécier à quel niveau se situe la réflexion, coeur ou bas ventre?  Comprend qui veut.

 

Norbert Gabriel

 

 

 

Gens du Québec, Céline Faucher…

24 Oct

Céline Faucher voilà mes gens...

Vous croyez tout savoir sur le Québec, et ses « chansonnistes » depuis Félix Leclerc, Aglaé, aux derniers arrivés, de tous ses gens à voix et accents tellement pittoresques qu’on en oublie un peu le fond depuis que Charlebois a mis le joual dans ses couplets, on retient plus souvent le jeu de mots que le jeu des idées.

Le spectacle de Céline Faucher pourrait se sous-titrer : « Chroniques d’un pays qui chante ses héros du quotidien pour en faire ses légendes »

Céline Faucher Gens du Québec AAPour en faire la trame de son histoire, citoyens héros d’un pays neuf, rude et tendre à la fois. Comme un jeune homme fougueux qui a bousculé les archaïques structures monarchiques pour essayer un chemin neuf.

Pauline Julien a été sans doute la première, en tout cas la plus complète de ces artistes interprètes et auteurs qui ont porté très haut l’art de la scène chanson. Et une de ses disciples les plus accomplies est Céline Faucher.

C’est une biographie de son pays qu’elle propose avec Gens du Québec, un pays qui a la chanson enracinée au plus profond, la chanson qui raconte un peuple plus efficacement qu’un cours magistral d’histoire. Un spectacle qui rend justice à Mary Travers trop mal connue à cause de sa chanson-turlutte, à Sylvain Lelièvre et ses chansons gorgées de jazz, à Clémence Desrochers, à Lawrence Lepage, tous ceux qui ont plus ou moins été éclipsés par l’ombre des géants de la chanson québécoise qui ont eu un tube, cet arbre qui cache la forêt.

Céline Faucher gens du Québec montage belmont 3Céline Faucher est une rayonnante personne qui met en majesté les textes et musiques de son pays et de ses écrivains-chanteurs, les chansonniers comme on dit là-bas. Elle a souvent l’âme à la tendresse, mais quand vous la voyez devenir le personnage du parc Belmont, c’est quasiment à en oublier Diane Dufresne qui a fait des versions délirantes de cette fresque tragique. Deux images de Céline, et vous constatez que c’est une très grande interprète.
Gens du Québec, c’est un rendez-vous avec Bozo les culottes (Raymond Lévesque), La danse à St-Dilon (Gilles Vigneault), Deux vieilles (Clémence Desrochers, Frédéric (Claude Léveillée), Monsieur Marcoux Labonté (Lawrence Lepage), Le pharmacien (Félix Leclerc), Le propriétaire (La Bolduc), Marie-Hélène (Sylvain Lelièvre), Suzanne (Leonard Cohen), La Reine (Les Cowboys Fringants) Luc Plamondon (le parc Belmont) Pauline Julien, et quelques autres.

Pour suivre Céline Faucher, c’est là.

Céline Faucher est accompagnée par le talentueux Philippe Turbin (piano). Ils seront de nouveau au Forum Léo Ferré pour une création « Journée en fabulettes » à partir du 27 octobre, tous les détails ici.

Et pour quelques images de plus…

Céline Faucher gens du Québec montage final

* chansonniste n’est pas un terme québécois, il est plutôt sarclo-vaudois mais il a l’avantage d’être unisexe,  ce qui n’est pas le cas du québécois chansonnier

Norbert Gabriel

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