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Leprest en Symphonique La Cigale le 19 Mars 2023

25 Mar

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Ou la chanson en habit de gala … La parabole pourrait être élargie à la vie, on naît dans une province où rien ne se passe, on grandit en banlieue un peu rouge avec de sacrés cocos, et on passe du piano à bretelles au Steinway ou de la guitare au quintette à cordes, voire à un orchestre symphonique. Allain Leprest est passé du voce à mano avec l’accordéon de Galliano ou celui de l’accordéoniste aveugle, au compagnonnage avec un orchestre symphonique. L’exercice pourrait sembler antinomique avec la « chanson de paroles » qui se dépouille des affûtiaux superflus pour aller à l’essentiel, le texte. Mais la chanson, c’est Paroles ET Musique.

On peut imaginer SDF soutenu par une guitare percussion, mais d’Irlande ça doit s’envoler dans une farandole musicale dansante, joyeuse, dans l’esprit de ces irlandais rigolards qui constatent que la réalité est une hallucination provoquée par le manque d’alcool … en corollaire avec l’étranger qui est un ami qu’on ne connaît pas encore ..  Et c’est pour l’amour pas pour la gloire qu’on vient vous voir 1-Romain joconde AAA réduit 3982x3250 3982x3250 3982x3250… Ils sont venus, ils sont tous là, les musiciens de l’Orchestre Régional de Normandie, avec Clarika, Enzo-Enzo, Cyril Mokaïesh, et Romain Didier, l’ami et le compagnon de route musicale de Leprest, le compositeur, le musicien et l’arrangeur qui a fait de ce Leprest en Symphonique une parfaite réussite, en respectant l’esprit des chansons, qu’il connaît intimement depuis quelques décennies. Et en les habillant haute couture, avec grâce et légèreté .

Dans certains cas l’orchestre symphonique dans la chanson, c’est une Rolls, avec ce que ça implique de solennel, un peu gourmé, ici ce serait plutôt une Ferrari, Testa Rossa bien sûr, qui sait bondir et virevolter avec les nuances d’une danseuse de flamenco, sensualité et fille flamme qui joue sur tous les registres. La tendresse d’un pull over pour deux, la flamboyance de Saint Max, Il est déjà trop tard Pour s’appeler Mozart Il est encore trop tôt Pour s’appeler Artaud Le génie, c’est bizarre
Et la désillusion élégante d’une valse pour rien…

Le spectacle vivant étant en évolution créative permanente, ce Leprest en Symphonique 2023 est sensiblement différent de celui de 2018/2019. On retrouve Dylan Corlay à la direction mais avec l’Orchestre Régional de Normandie, le précédent était l’Orchestre National des Pays de la Loire. Il est aussi différent du Leprest Symphonique de 2011 dans lequel Leprest chante

Standing ovation pour Romain Didier et bis repetita pour l’ensemble, c’était bien mérité.

1-Salut red

Et pour quelques images de plus …  ©NGabriel

 

1-Montage Leprest symphonique der 3825x4821

Norbert Gabriel

Faux pas et dérapages…

7 Août

 

Ou du bon usage du web et des réseaux dits sociaux…

Hier, dimanche, on a pu voir sur un FB, un message qui se voulait hommage à Allain Leprest , mais deux lignes (sur 4) ont déclenché une rafale de réactions virulentes, et justifiées. Deux lignes, diffamatoires, insultantes, sans nom clairement écrit, mais ça semblait malheureusement assez clair. Bilan, après une longue journée pour supprimer cet « hommage » : une bonne centaines  de personnes furibardes, qui vont mettre au ban de leur carnet d’adresse et de bal, ou de spectacle, quelqu’un qui a touché dans son coeur de cible, comme on dit. Et dont l’hommage se termine par un dommage boomerang. 

On dit parfois que les personnes qui ont du caractère l’ont souvent mauvais. C’est pas toujours vrai, le roquet hargneux fera quand même profil bas devant le caractère plutôt placide de l’éléphant. Mais s’exprimer par des lignes d’humeur qui sont souvent des humeurs malsaines laisse à penser  que les folliculaires atrabilaires ne sont pas à l’aise dans leurs pompes.

Dans cette palinodie pitoyable, je me suis demandé quelle(s) chanson(s) pourraient illustrer l’affaire, j’en ai deux qui s’imposent, mais la liste n’est pas limitative…

 

mais il y a aussi celle-là, qui est soeur jumelle finalement dans l’affaire qui nous occupe..  Comprend qui veut…

 

Norbert Gabriel

Le 15 Août, la St Leprest ?

16 Août

 

Leprest Salut 15-08-2011 14-49-45 714x715

Lundi 15 Août, France Inter a consacré son émission Le téléphone sonne à la chanson, avec un angle Poésie et chanson française, Et s’il y avait un après à Saint-Germain-des-Prés ?

Avec en invité virtuel si on peut dire, Allain Leprest, et en invités réels, Romain Didier, Bertrand Dicale et Daniel Nevers.

L’éclairage apporté par les différents intervenants peut se résumer en quelques mots: sur l’éternelle question des médias obtus qui ignorent les valeurs de leur temps -Leprest dont Claude Lemesle a dit qu’il était le Rimbaud de la chanson – un des invités a rappelé que Rimbaud en son temps a vendu un nombre ridicule de ses poèmes édités. Leprest a eu un peu plus de succès sur ce plan, mais sans atteindre le « grand public ». Et il est le plus connu des chanteurs inconnus .

Sur les grands malentendus de la chanson, Boby Lapointe.  Extra marginal devenu culte quelques années après sa mort, outre l’ésotérisme un peu surréaliste de ses chansons, il faut aussi rappeler ce que dit Brassens qui l’a soutenu sans réserve, sur le plan métier, Lapointe, c’était le farfelu absolu, Brassens étant passé au début d’un gala, lui, la tête d’affiche, parce que Boby avait raté l’heure, ou l’adresse, ou la date…

C’est aussi un point qui concerne d’autres artistes dont le manque de rigueur sur le plan organisation ou entourage, a été une des raisons de l’échec dans la reconnaissance grand public de leur vivant. Pour Allain Leprest, c’est depuis les années Pascalis que la reconnaissance arrive avec un nombre d’albums et de spectacles hommages qui lui rendent sa juste place dans la scène chanson. Longtemps avant Alain Brisemontier s’est battu corps et âme, et entre temps, quelques « amis amateurs» se sont dévoués, l’un ayant créé le Prix Alain Leprest (!!)… Après sa mort… La vie d’artiste, c’est aussi un métier qui a des exigences, un minimum de rigueur. Et sur ce plan le génial Boby n’était pas le meilleur exemple.

Bon, finalement, le mieux est d’écouter cette émission, ça dure 40 mn, et puis une émission sur France Inter où on entend Romain Didier, et aussi un auditeur qui cite Marc Havet, c’est comme un miracle d’été et de 15 Août.

Pour écouter clic sur la TSFfrance-inter-magazine

Norbert Gabriel

En bande son, on peut écouter…

Mec, le spectacle…

16 Fév

Dire du «Leprest» comme on dirait du «Rimbaud», pour l’écriture elle-même… *

Mec AAA AA1800x1980 1800x1980Ovation debout pour Philippe Torreton et Edward Perraud à La Cigale qui a fait le plein pour partager les vers de Leprest , servis avec générosité, envoyés comme un direct au cœur par un boxeur du verbe, un enragé de la vie, Torreton est un athlète de la scène, Leprestophile passionné. Qui réunit dans cette aventure deux des producteurs d’Allain Leprest, Jean-René Pouilly, et Didier Pascalis, le premier, et le dernier, les plus actifs, les seuls avec Pierre Barouh**, à donner à Leprest une tribune élargie. Pouilly a suggéré ce spectacle à Torreton, Pascalis en a fait un album, carton plein. Salut mecs !

lebelâgeLa soirée a commencé avec Pierre Lebelâge, pour 4 chansons en lever de rideau. Malgré la perturbation de quelques arrivées tardives de spectateurs, placés dans les premiers rangs, la salle est vite captivée, Pierre Lebelâge seul avec sa guitare, n’a pas changé grand chose depuis ses premières apparitions en scène, et pourtant il y a quelque chose de plus. Peut être plus de confiance en lui, ce petit plus qui change tout. Et c’est dans un silence total que la salle est séduite, la dernière chanson « Chiffon » -la plus belle sur les paumés de la rue- est suivie d’une longue salve d’applaudissements, pas de cris hystériques de fans ébaubis, mais le remerciement du public qui vient de découvrir, ou redécouvrir un talent. Pierre Lebelâge sera VENDREDI  19 Février aux Trois Baudets, avec musiciens.

Brève coupure, et le rideau s’ouvre sur la scène, à gauche Edward Perraud, à droite, Philippe Torreton. (à droite sur la photo, pour le reste, il n’y a pas d ‘ambiguïté)

Mec bandeau 3473x1778

Le spectacle déroule dans l’ordre ce qui est enregistré sur l’album, toutefois quelques variations dans le fond et la forme apportent des nuances, voire des surprises qui peuvent décontenancer. L’écoute de l’album, il y a quelques semaines, ouvre sur « Mec » perçu dans cet album comme un dialogue en face à face avec une personne, vous peut-être, en scène, c’est pour la salle entière, ce n’est plus une confidence, c’est presque une harangue. Et puis les évolutions de l’image d’un comédien aussi polymorphe que Torreton induit aussi une perception orientée : le rôle qu’il joue au théâtre en ce moment est particulier, pas forcément en rapport avec l’image qu’il avait à la création de « Mec » il y a plus d’un an et demi. (Oct 2014) J’ai entendu cet Philippe_Torreton©I.Mathiealbum avec cette image de Torreton, ( à gauche) et j’ai vu le spectacle avec celle là,Mec Torreton couleur AAA 2 1905x2028 1703x1700.JPG (à droite) et les mêmes mots n’ont plus tout-à-fait la même musique.

Il n’empêche que l’essentiel est de donner à Allain Leprest d’autres publics, de mettre en avant son formidable talent d’écrivain… Peut-être que -point de vue personnel- le public a plus applaudi le formidable Torreton dans ce spectacle, c’est la loi du genre, un interprète est aussi un créateur qui apporte sa vision, son ressenti d’une œuvre. Et l’essentiel reste le salut à Leprest qui continue à être parmi nous grâce aux artistes qui perpétuent son œuvre.

L’unanimité est aussi dans l’éloge d’Edward Perraud, musicien, comédien, et mime, et qui fait parfois entendre des musiques sans les notes.

Edward est un génial percussionniste, un poète du son, un chercheur-fonceur ; sur scène nous dialoguons, nous sommes unis et libres comme le demande le jazz et cette liberté colle bien aux textes d’Allain.*

MECA défaut d’avoir le spectacle près de chez vous, l’album vous le fera vivre comme si vous y étiez. (Chez Tacet, et dans toutes les bonnes maisons, chez MistiMusicShop par exemple une maison indépendante, qui propose la plupart de la production française indépendante : chanson française, musique du monde, traditionnel, chanson pour enfants, rock…

Spectacle produit par Karavane.

*Philippe Torreton

** Pierre Barouh, Saravah, a produit « Voce a mano » l’album mythique de Leprest.

Norbert Gabriel.

Photos d’archives: Pierre Lebelâge, ©Chantal Bou-Hanna,  Philippe Torreton © Ivan Mathie

Demandez l’programme !!

11 Fév

kal com  zebreKalimbo c’est aussi un spectacle , après un bel album,

(…) Dans ce conte, les musiques sont nimbées de sortilèges, cette touche nostalgique, envoûtante, majestueuse et magique… Comme un conte, magique et cruel parfois, profondément humain. Kalimbo, c’est la genèse du peuple du blues…

L’article complet ICI.  Spectacle jeune public et public jeune.

Le spectacle tourne aussi dans les départements, suivez le guide, c’est là.

 

Pour les jeunes de plus de 18 ans qui peuvent se coucher tard, voici une proposition honnête, quoi que…

VM flyer 19 FEv 3648x2736

Pour en savoir plus….

 

Salut mec-001Et un rappel c’est lundi 15 Février 2016 que La Cigale bruissera pour Mec, Allain Leprest et Edward Perraud, de quoi est-il question ? Voir ICI.

 

Last but not least, vous avez des envies de chanson, de musique ? MistiMusicShop est ouvert jour et nuit, urbi et orbi.

Mistmusic

Norbert Gabriel

JeHaN, Leprest, Pacifiste inconnu

18 Jan
Jehan Suarez bandeau

JeHaN et Lionel Suarez Photo DR.

JeHaN est un sculpteur de mots, ils prennent avec lui une dimension particulière, et dans ce Pacifiste inconnu, on ne peut s’empêcher de penser au au Voce a mano, parfois, avec Galliano, c’est duo voix accordéon, ici on a une guitare qui apporte d’ autres notes. Un piano discret. Et l’accordéon de Lionel Suarez en majesté.

Un des plaisirs à écouter cet album, c’est aussi l’envie de réécouter  les versions qui ont précédé, originaux et reprises, et le constat très agréable est de vérifier que celles et ceux qui ont mis dans leur répertoire Rue Blondin, C’est peut-être, Où vont les chevaux quand ils dorment, tous ont apporté une touche particulière et que toutes les versions sont également agréables à nos oreilles, comme dit Maître Philippe.

On y retrouve  Etes-vous là ?  Ce beau duo avec Olivia Ruiz (Album (Re)-Donne-moi de mes nouvelles 2005, Tacet)  prend ici une autre direction… Plus dense, c’est plus enlevé avec Leprest et Olivia Ruiz,c’est  parfois chanté parlé avec JeHaN, ( à écouter dans le site d’Ulysse Productions) l’accordéon est  plus léger dans la première version, la voici,

Avec la version Parol’ de manchot,(2009)  le rythme est donné par une guitare percu, et Leprest se tient au chanté parlé, et François Lemonnier fait le refrain chantant, sur le plan musical, c’est sans doute la verson la plus riche, la plus forte. Voilà,

album PacifisteC’est une bonne occasion de ressortir son intégrale Leprest, de comparer avec les albums hommages, dans lequel Pacifiste Inconnu sera un des indispensables. JeHaN est un admirateur inconditionnel de Leprest, il a fait de la belle ouvrage, frangin de ballades et de rêves, d’ivresses poétiques, il met toujours dans sa voix parfois rugueuse, des touches de tendresse à faire fondre un rocher.

Une seule petite réserve, J’ai peur, sans musique, me semble perdre de son intensité. Subjectif ? Peut-être…

Et puis, à côté des chansons plus connues, on trouve quelques plus discrètes,
Va-t’en jouer dehors, Bien avancés, 14/18Aimer c’est pas rien … et pas des moins intéressantes.
C’est édité par la multi régionale Ulysse Productions qui habite ICI.
On y trouve tout, et on peut écouter.

Avec le clip Trafiquants, le ton est donné, embarquez avec ces deux sympathiques crapules, à qui sera beaucoup pardonné pour ce Pacifiste inconnu .. L’album prend la route aujourd’hui, 18 Janvier.

Norbert Gabriel

 

Mec, Leprest-Torreton

10 Déc

MEC

On dirait qu’on est à Ivry, on dirait que tu es un mec qui s’arrête au bistrot, tiens Le petit Ivry, et là, y a un type avec sa table pleine de feuilles de papier , il écrit, il soliloque, il te regarde, et il t’appelle,

« Mec, tu dis jamais rien, et moi je cause... »

Et c’est parti, ça va fuser pendant 65 mn. La voix de Philippe Torreton, les percus cœur battant d’Edward Perraud, on redécouvre les mots d’Allain Leprest, c’est comme un copain qui vient vous raconter les histoires d’un autre copain, comme des souvenirs à transmettre, à faire vivre ?

Edward Perraud est aussi guitariste, guitare très Pink Floyd pour décoller dans des espaces aériens, Tu penses à lui, et dans ce choix de 19 chansons, certaines moins connues, d’autres beaucoup plus prennent un relief particulièrement intense,  Le chagrin  après  Tu penses à lui , c’est poignant.

Philippe Torreton a d’abord fait un spectacle, c’est maintenant un album, quand on l’ouvre, on va au bout sans en perdre une miette.

Salut mec-001Allain Leprest prend une dimension nouvelle avec ces interprétions sobres, épurées, dépouillées, et si pour la plupart des chansons, c’est paroles ET musique, ici, les paroles tiennent debout toutes seules. Une voix, quelques décors sonores esquissés, en noir et blanc, et la symphonie de mots de Leprest a transformé Le Petit Ivry en grand opéra de la vie le temps de finir la bouteille ? .. Allez mec, on remet ça … Patron, c’est ma tournée.

C’est chez Tacet/Karavane

Dans les crédits, pour les néophytes, signalons que Didier Petit crédité sur quelques textes-chansons est aussi Romain Didier crédité sur d’autres…  Faut-il préciser que c’est un album indispensable dans la Cédéthèque de tout vrai amateur de CFQ…

Norbert Gabriel

Pour avoir cet album, voici une boutique recommandée, aux rayons bien garnis en chanson francophone, mais pas que, et surtout en albums qu’on a parfois du mal à trouver dans les supermarchés de la distribution musicale.

Mistmusic

Entrez et faites vos emplettes, c’est ici.

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