Aïda est un terme japonais qui signifie « entre » et qui porte un concept issu de la philosophie et de la psychologie japonaises modernes. L’aïda désigne un lien latent qui structure l’espace entre deux personnes ou deux sujets et dont la vacuité a la capacité de se meubler ou, seulement, de maintenir une tension entre les deux entités qu’il relie. (Wikipédia)
« J’ai grandi entre deux pays, entre deux cultures quasiment opposées, mais je ne l’ai pas vécu de façon schizophrénique. Grâce à mes parents, qui m’ont transmis l’amour de l’art, j’ai pu réconcilier les deux dans la musique et faire de ce mélange une richesse »,
La parfaite illustration en a été faite avec ce chant de marins japonais accompagné à l’accordéon, on comprend le sens du propos, enluminé par la mélodie et musicalité de l’instrument …
De ses racines japonaises et des rencontres avec des fanfares du rue qui mélangent musique théâtre dans une sorte d’happening débridé, Maïa apporte une forme d’expression extravertie avec des instruments traditionnels – la flûte traversière dont elle est une experte hors pair- et divers sons électro.
De ses racines françaises et les chansons qui racontent, et bien sûr cet art des rencontres qui est le signe Pierre Barouh, son spectacle est un opéra d’avant garde, une rhapsodie new age, qu’elle emballe en meneuse de revue, danseuse, conteuse, musicienne, dans un tempo tonique et un spectacle unique tant dans le fond que la forme.
Dans les moments d’émotion, voici « Ringo » chanson dédiée à Pierre Barouh, dont la voix off raconte sa vie d’éternel promeneur, au gré des rencontres, ainsi cette façon de faire du stop et de prendre la première voiture qui s’arrête qu’elle aille vers le Sud ou vers le Nord, pour chercher l’ami qu’on ne connaît pas encore.
C’est un show total, avec des parenthèse poétiques, des séquences hybrides entre hip hop et chanson-cri, une revendication de son état « entre deux » riche mais parfois inconfortable … C’est peut-être pour cette raison que de nombreux musiciens et compositeurs sont métissés de plusieurs cultures …
Et voici le court métrage, par Sara Amie Barouh (la « petite » sœur) qui montre ce qu’est l’esprit de ce spectacle.
https://www.youtube.com/watch?v=jA_WNzG7doY
et dans celui-ci la flûte qui chante
https://youtu.be/SWJ0k9p1DCQ
extrait de Kodama
https://youtu.be/8HkiEeIZZkY?list=RDEMA4az8ykAMZ650bjgtU55Dw
Et pour quelques images de plus, photos ©NGabriel2022
Norbert Gabriel