Archive | octobre, 2022

Paroles de Brassens, et de musique …

25 Oct

Georges_BrassensPour mettre des paroles sur une musique -et pour trouver déjà une musique- il faut quand même une espèce de don, même si on écrit des conneries, et Dieu sait si on ne s’en prive pas, il faut le don de mettre les trois syllabes qu’il faut sur les trois notes qu’il faut. Je ne peux pas l’expliquer mieux que ça. C’est tout un art. …

 … les trois syllabes qu’il faut sur les trois notes qu’il faut.

Brassens définissait avec précision comment étaient finalisées ses chansons, avec les 3 notes qu’il faut … Doit-on penser que ceux qui font des re-créations en changeant la mélodie trouvent que leurs notes sont meilleures que celles de Brassens ? Quelques chansons revisitées posent une autre question, si on écoute leur nouvelle « mélodie » sans les paroles, on n’a aucune chance de reconnaître une chanson de Brassens.
Dernier point, Brassens a dit qu’on pouvait faire ce qu’on voulait avec ses musiques, c’est-à-dire les jouer dans des styles différents, pas de les changer, il en fait démonstration avec « La Marseillaise » mais sans changer la mélodie, la chanter en rock, en tango ou en paso doble, pourquoi pas ? Mais avec les notes d’origine… Les musiciens de jazz qui ont adopté des musiques de Brassens partent toujours de la mélodie originelle qu’on reconnaît dans les premières mesures. Ferré aussi a beaucoup souffert de ces néo compositeurs qui mettent « leur musique » sur les sacro-saintes paroles qu’on respecte, sauf quand on ne comprend pas vraiment ce qu’on chante, tel un certain qui ne voit pas la différence entre :

on couche toujours avec DES morts
et ce qu’il braille ad libitum
 on couche toujours avec LES morts. 

On a aussi entendu

 Maman de grâce, ne mettons pas
Sous la gorge à Cupidon Sa propre flèche …

Confondre Ma mie et maman, lapsus freudien ?

Les exemples ne manquent pas, mais demain est un autre jour …

Pour plus de Brassens par lui même,clic sur le chat
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brassens chat

Norbert Gabriel

Sophie Le Cam Vedette

15 Oct


Sophie Le Cam (18) réduit web 4241x2486Mademoiselle a décidé de faire « vedette » c’est donc en créant son personnage qu’elle va faire carrière … Un personnage qui est une sorte de cocktail, aux saveurs contrastées, quelques gouttes de Renaud par ci par là, un trait de Liza Minelli en french cartoon, quelques échos de François Béranger dans ses tranches de vie foutraque, elle pourrait faire aussi Frida Oum Papah façon Annie Cordy sous ecsta, mais avec cagoule, c’est une farandole de filles qui pourraient débouler d’Hellzapoppin un samedi soir de bamboche . Pour les moins de 80 ans, ce film est une fantaisie burlesque dans le milieu du spectacle aux USA, dialogues français de Pierre Dac. ( Note culturelle incidente ) Que dire de plus ? Qu’il y a un financement participatif auquel vous êtes aimablement convié par moi-même et par les amis du spectacle vivant …

Pour « La Louze » il est clair que c’est un rôle de composition, comprend qui peut … And now Ladies and gentlemen, comme vous êtes des « gens gentils » passez la monnaie, c’est ici , clic  sur la bourse,

bourse-cuir-annapurnaLes gens gentils c’est ici,

https://www.youtube.com/watch?v=AHodoNOkB20

Et pour quelques  images de plus ,

MONTAGE SLCAM réduit web 4940x3842

Norbert  Gabriel

KENT AU CAFÉ DE LA DANSE, 7 octobre 2022

11 Oct
kent danse groupe 1886x924
Il est des rendez-vous qui ne se manquent pas. Malgré le temps qui passe, les kilomètres qui s’interposent. Un concert de Kent, ce sont d’abord des retrouvailles dans le public.
Avec les amis, les fidèles, les anciens musiciens, producteurs, ceux qui font partie de l’histoire, ceux qui ont fait l’histoire de Kent, cette espèce de famille de cœur qu’il se trimballe et se coltine depuis des décennies.
Il y a la joie de se revoir, mêlée à l’envie (le besoin ?) de lui dire « on est là ». Puisqu’au final, il n’y a pas de raison qu’on le lâche. Le nouvel album était déjà une belle promesse à lui seul d’un moment agréable à passer ensemble.
Le spectacle lui a donné du relief et des éclairages inattendus et le moment agréable s’est transformé en moment inoubliable.
Comment fait-il pour continuer à nous surprendre ? Existe-t-il un mythe de Kent comme celui de la pierre philosophale ? À quoi tient cette alchimie ?
Un début de réponse : il respecte ses aspirations et fait les choses avec sincérité. Alors parfois, il peut arriver qu’on ne soit plus totalement en phase. Faut l’accepter.
Mais quand il ressort un album, qu’il refait une tournée, il le fait pour de bonnes raisons et il n’y a rien d’artificiel, de virtuel, de distanciel. C’est généreux, entier, irradiant.
Ce soir-là, il y a eu pour démarrer une première partie bienveillante et complice où Frédéric Bobin et Kent se sont partagés ou échangé leurs chansons et leurs guitares (attention, mise en scène !)
C’était efficace, sans prétention, cohérent avec les deux bons hommes.
Puis vînt l’entracte pour digérer ces hors d’oeuvres. On attendait gentiment la suite, loin d’être déçus par l’entrée en matière et loin d’être rassasiés.
Jusqu’à ce que le trio infernal monte sur scène. Comment décrire la puissance pénétrante de cet enchaînement de chansons ? La modernité de l’improbable formation et des arrangements ? Le charisme, la complémentarité, la magie des imprévus ?
Comment un déhanché, un sourire peuvent sublimer les incidents de corde cassée ou de trou de mémoire ?
Un tourbillon de points d’interrogation dont l’ivresse nous poursuit, nous accompagne et nous hante bien après le baisser de rideau.
Sur scène, Kent est entouré de deux personnalités que tout semble opposer. Marc Haussmann aux claviers, ses sons venus d’ailleurs, ses doigts qui virevoltent, ses chorégraphies minimalistes.
Alice Animal aux voix et guitares électriques. Son exubérance, sa grâce, son magnétisme.
Et Kent au milieu pour l’équilibre, la touche de couleurs mouvantes, le cabotinage consenti qui fait des étincelles. L’homme a rajeuni dans son costume solaire. Les chansons aussi. Même celles dont je m’étais lassée au fil des tournées ont retrouvé la fraîcheur et l’attrait de la découverte grâce à ce nouvel angle de vue.
Mélange des genres et des époques, la set list est hétéroclite. Y a pas à dire, le répertoire tient la route ! La plume toujours affûtée.
En apparence, le dialogue a repris, au bout de quelques années, comme s’il avait été interrompu la veille.
Mais en réalité, le vocabulaire et le vécu se sont enrichis.
On se reconnecte, toujours plus sensibles et réceptifs à l’énergie et l’émotion communicatives.
Programmateurs, ne soyez pas frileux. C’est une valeur sûre. Et par les temps qui courent, on a tous besoin de cette chaleur.
Quelques images sonores, ci dessous,
Valérie Bour

Melkoni Project fait le Zèbre ..

3 Oct
Louise Perret Zèbre trio AAA 5472x3648Photo ©NGabriel2022

La musique en boite, c’est bien, le spectacle vivant, c’est mieux … Evidemment, pour Django, c’est raté pour le spectacle vivant, quoi que … il y a des enregistrements des années 35/36 où on entend cette formidable joie de vivre et d’être ensemble, avec Grappelli, Jean Sablon, ou Eddie South, ou Freddy Taylor, avec l’humour et le plaisir de jouer pour des amis choisis.. Eh bien, c’est ce que j’ai vécu, avec quelques autres spectateurs ravis, au Zèbre de Belleville, avec Louise Perret, Gwen Cahue et Raphaël Tristan, Melkoni Project pour la sortie parisienne de leur premier album. Dans la pure tradition du jazz, c’est un trio où chacun a un espace pour s’exprimer, solos de guitare ou de violon sous les regards complices de la chanteuse, regards qui se croisent souvent, attentifs, amicaux.. Gwen Cahue a fait chanter une superbe guitare du luthier Matthieu Richard une « manouche » cordes nylon au son d’une richesse inouïe, de beaux instants « défis rieurs » avec le violon de Raphaël Tristan pour donner à la talentueuse Louise Perret le décor musical parfait entre virtuosité (Indifférence) et sensibilité (la tendresse) Elle est de ces chanteuses dont la grâce infinie sublime les re-créations Et c’est tout l’arc en ciel des émotions qui explose dans un final jubilatoire avec « Fleur bleue » ..

Pour compléter, quelques mots de Bertrand Dicale sur l’album, pas mieux à dire :  

Dicale

Vous avez rendez-vous sur les routes de France, suivez la piste, sotto le stelle del jazz ... https://www.facebook.com/melkoni.project/

Norbert Gabriel

Photo ©NGabriel2022

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