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Financement participatif du projet collectif « Intérieur Queer » de Valérie Bour, quatre jours restants…

25 Avr

Interieur queer

Valérie Bour, partie de France Inter pour vivre l’aventure de la création à laquelle elle a pris goût il y a quelques années désormais, avec la mise en œuvre de spectacles pour la jeunesse et l’écriture de textes ou chansons, souvent orientés vers la défense d’un engagement à caractère social, humain ou écologique, a lancé il y a peu un financement participatif pour un projet inédit destiné à mettre en lumière la cause LGBT+ : « Intérieur Queer ». Le recueil de nouvelles, préfacé par Jil Caplan, rassemblera des textes d’auteurs, anonymes ou plus connus, mais qui ont en commun d’être concernés et alliés de la cause LGBT+, et dont les fictions racontent et imaginent aussi les épreuves bravées, les souffrances endurées, les moments de solitude ou de désespoir traversés sans doute, pour avoir fait le choix d’assumer ses gouts amoureux, et simplement son choix de vivre selon ce qu’on ressent de sa nature ou son identité profonde et intime. C’est sous le signe de la polychromie émotionnelle, colorée de tendresse, de douleurs, d’humour aussi, et de beaucoup d’amour de la vie qu’ « Intérieur Queer » se donne pour mission de conscientiser nos concitoyens sur l’injustice faite, à certains d’entre nous, que leur soit interdit ou rendu impossible de vivre et aimer comme ils l’entendent, et d’ouvrir les voix et la voie de la tolérance, du respect, et aussi du sens du devoir de secours aux victimes de persécutions et violences. Le financement initial du projet est atteint, mais tous les bénéfices dégagés par les souscriptions supplémentaires étant cédés à des associations de protection et soutien, il est urgent (4 jours restant) d’y contribuer pour participer à ce bel élan, là :

https://fr.ulule.com/interieur-queer/

Et Valérie Bour a accepté de nous en parler ,

– Valérie bonjour et merci de cet entretien. De quelle initiative est né ton projet ?

Ça fait quelques années maintenant que j’écris des histoires, des chansons et des spectacles jeunesse. J’avais envie d’un nouveau défi : écrire à quatre mains pour un autre public. J’ai tout de suite pensé à brancher Isabelle Serve sur ce projet. Elle est auteure, journaliste et correctrice. Lorsqu’elle a accepté, le thème s’est imposé parce qu’elle est très investie dans la cause lgbtq+. Elle a fondé une association, God save the queer, à Dieppe, et agit vraiment sur le terrain. Par le biais de cette structure, elle fait de la prévention dans les écoles, elle organise des animations et festivals queer et aide ceux qui en ont besoin, psychologiquement et aussi plus concrètement. Bref, je trouve ses actions admirables et j’avais envie de les soutenir, à mon niveau, avec mes moyens, l’écriture, le divertissement. On s’est entourées de plumes qui chatouillent, qui piquent, qui caressent, qui grattent car chaque approche est différente. C’est ce qui fait la richesse de ce recueil de fictions qui ne laissent pas indifférent.

– Quel propos ou message particulier voulais-tu exprimer relatif à cette cause ?

Pour moi, les messages sont clairs mais je me rends compte depuis quelques semaines que la démarche n’est pas évidente pour tout le monde. Il s’agit de faire tomber les murs, de montrer que les histoires d’amour sont universelles, que les tabous méritent de disparaître. Je suis un peu utopique mais j’ai envie de croire que la solidarité et la tolérance auront raison des préjugés et de la violence dont souffrent toujours trop de gens. C’est paradoxal peut-être de pointer du doigt une communauté pour son droit à l’indifférence ! Mais c’est comme les restos du cœur, ça ne devrait même plus exister aujourd’hui !Personne ne devrait pouvoir accepter l’idée que des jeunes, ou des moins jeunes, se fassent tabasser, se retrouvent à la rue, se fassent insulter, harceler, rejeter parce qu’ils assument simplement ce qu’ils sont au plus profond d’eux-mêmes.

– Soutenir cette cause passe pour toi non seulement par y apporter un éclairage, mais également lui céder les droits. Où ira le bénéfice financier dégagé ?

Avec le collectif de créateurs, qu’ils soient auteurs, compositeur, graffeur, graphiste, ou Jil Caplan qui signe la préface, on cède nos droits pour que les bénéfices soient reversés à des associations de luttes contre les discriminations comme SOS homophobie ou le Refuge. Désormais, on a atteint la somme nécessaire pour imprimer le livre. Ça veut dire que toutes les commandes à venir vont pouvoir générer un don. L’aventure ne fait que commencer!

Lien du financement : https://fr.ulule.com/interieur-queer/

Miren Funke

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