C’est l’histoire d’une survivante, une rescapée de la mort sociale voulue par une sorte de Folcoche limite psychopathe, comme un récit-roman dans lequel la fille -une fillette- pourrait pousser le cri de Poil de Carotte : « Tout le monde n’a pas la chance d’être orphelin. »
L’écriture est épurée, dépouillée de tout artifice, et néanmoins c’est un kaléïdoscope d’images qui déboulent dès les premières lignes. Une farandole d’échos des banlieues de Fallet ou Cendrars, dans une couleur Bertrand Blier . Banlieues banales, ni misérables, ni glorieuses, simplement populaires, dans leurs décors ordinaires. Les personnages sont désespérément humains ou inhumains, c’est selon, la fille peut-elle se sortir et guérir de son enfance massacrée par sa marâtre ? Lui trouverez-vous des circonstances atténuantes à cette marâtre?
Thierry Desseux vous donne tous les éléments d’appréciation pour étayer votre point de vue … Il en ressort au final une leçon, quand un enfant a l’air malheureux, c’est qu’il l’est ; et en général, il n’est pas responsable de son malheur .
Norbert Gabriel
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