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QUELQUE CHOSE DE VOUS…

5 Nov

QUELQUE CHOSE DE VOUS… Les podcasts de Virginie

PODCAST : moyen technologique qui permet de diffuser sur internet des fichiers audio ou vidéo. Au Canada francophone, c’est le terme baladodiffusion qui a été retenu. Les médias utilisent très souvent le terme podcast pour désigner cette technologie.

Saviez-vous que la grand mère de Nicoletta avait hébergé Django et sa famille en Savoie pendant la guerre ? Et que Marie Reinhardt a été tuée par un milicien en 44, avec un oncle de Nicoletta ? C’est ce qu’on peut apprendre dans la première partie de l’entretien avec Nicoletta, parcours biographique et artistique que Virginie Servaes propose dans cette série de podcasts tout-à-fait dans l’esprit des radioscopies de naguère.
En ces temps où la pensée se réduit souvent à un tweet de moins de 200 signes, il est agréable d’être invité dans un entretien où l’artiste peut se raconter en toute liberté, pas de formatage, pas de contrainte, c’est la parole sans filtre qui nous est offerte. C’est aussi une autobiographie, un journal intime ou presque, et c’est passionnant.

Parce qu’au delà de la vie d’artiste de Nicoletta, il y a un panorama élargi des coulisses de la production, des relations entre artistes, et des conflits générés par l’ambition de la création et les critères du marketing des cadres issus des écoles de commerce. Et des bonheurs de vivre en musique envers et contre tout.

On découvrira aussi que sans travail, le talent n’est qu’une sale manie* ,  au cas où on penserait que chanter sur une scène est aussi simple qu’en pousser une à la fin d’un repas de famille, et éviter la question imbécile :  et à part ça qu’est-ce que vous faites ?

Ce qu’on peut écouter c’est là
clic sur la TSF –>

 Tantôt connus ou étrangers à vos mémoires, ils ont tous en commun la passion de l’art au sens multiple et noble du terme . Virginie Servaes

Ecouter les autres, c’est encore la meilleure façon d’entendre ce quils disent.  Pierre Dac.

Ici le site
clic sur l’image –>

Norbert Gabriel

NB La citation exacte de Brassens est : « Mais sans technique, un don n’est rien qu’une sale manie « .. Merci au vigilant Pierre Delorme.

Yves Vessière Stop !

5 Nov

En ces temps difficiles où l’on manque cruellement de spectacle vivant, on se console en écoutant  les albums, et celui-ci m’a été offert gracieusement.

Merci à Yves Vessière , merci à Michel Lagarde d’avoir été le passeur de ce qui est pour moi,  oui, j’ai honte, une fabuleuse découverte, un voisin de Montluçon ! Et je n’en avais jamais entendu parler ! 

Et c’est avec son huitième album, STOP !, que je découvre cet artiste, qui, après une vie d’ouvrier, peut désormais se consacrer à l’essentiel pour lui, et pour notre plus grand plaisir, à sa passion d’ auteur, compositeur, interprète, le tout en parfait accord, une voix claire et chaleureuse, des mélodies qui balancent, blues, tango, bossa nova, jazz, musiques nomades où flânent des airs d’accordéon, il est parfaitement bien entouré de musiciens de talent pour cet album.

Mélodies qui, au gré des chansons, accompagnent les mots d’un poète humaniste, des mots de bon pain, du quotidien, des mots du coeur qui réveillent nos propres interrogations, blessures d’enfance : S’il te plaît, regarde moi, Papa… Colère contre ceux qui détruisent l’humanité en détruisant la nature. Comment  ne pas dire avec l’abeille, la coccinelle, le papillon tous les animaux, et la terre / Stop à la pollution, aux continent de plastiques et aux polychlorobiphényles. 

Comment ne pas être bouleversés par cette évocation d’un orchestre à Auschwitz, qui a tué à jamais le goût du violon d’un musicien : L’enfer aussi a son orchestre / Et il était premier violon.

Par l’histoire de Solitude, métisse guadeloupéenne qui s’est battue contre l’esclavage: Et elle a rejoint les rebelles, les nègres marrons / Elle a combattu les troupes de Napoléon / Plus jamais subir, se battre pour l’abolition.

Ou encore par l’histoire de ce vieux pianiste de jazz aux doigts paralysés, qui joue encore Dans ses rêves.

Un regard sans concession sur le monde, et sur les humains, on a beau avoir tout appris, fait le tour du monde, bien souvent, on ne se connait pas soi-même : T’as visité bien des pays / Vécu parmi les indigènes / Mais comme ce vieux Socrate, j’te dis / Tu connais tout, sauf toi-même.

 Yves Vessière a compris l’importance de rester soi-même :

Tout p’tit, je voulais être Zorro / Et puis aussi Robin des bois / Je m’imaginais en héros / Mais maintenant, j’veux bien rester moi. / Oscar Wilde dit :  » Restez vous-mêmes / Tous les autres sont déjà pris » / On va pas en faire un poème / Restez vous-mêmes, je vous le dis ! 

 Et Yves Vessière reste lui-même, jongleur de mots et de notes, avec lucidité, mais aussi  avec humour, avec tendresse, avec cet amour de la vie qui amène toujours un rayon d’espoir. C’est à  Victor Hugo qu’il fait appel pour dire : Aime et ne désespère pas. Ou encore à Francis Carco pour dire son amour : Il pleut -c’est merveilleux. Je t’aime / Nous resterons à la maison: / Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes / Par ce temps d’arrière-saison.

D’ailleurs, il ne peut Pas Vivre sans : Elle, c’est ma tourterelle, moi, son fou de Bassan / Fou d’elle de bas en haut, en elle rien de lassant / J’peux pas vivre, pas vivre, pas vivre sans.

Observateur de la nature, il préfère l’harmonie à l’ordre des sapins, Les sapins, ça se tient droit, c’est discipliné / C’est comme les militaires. … Et puis j’aime l’espace, la lumière, la pluie / Le soleil de la vie, les formes, les couleurs / Enfin la poésie.

Et Les chemins de Saint-Jacques, pour la marche et l’amitié : Les chemins de Saint-Jacques ne montent pas au ciel / Les chemins de Saint-Jacques ne mènent pas à Dieu / Même si parfois en rêve, il te pousse des ailes / Si, malgré toi, peut-être, ça t’en rapproche un peu.

Il reste encore tant de choses à vivre ou à rêver :  Je voudrais voir aux Galapagos / Les tortues et les fous à pieds bleus / Je voudrais voir, c’est un rêve de gosse, / Tombouctou et quelques autres lieux / Et un jour…

Un jour… Je voudrais rencontrer Yves Vessière,  le voir sur scène,  l’applaudir, car chacune des chansons de cet album est Une chanson qui vous touche, qui fait mouche. 

 

Le site, clic sur la casquette –>

 

 

Danièle Sala

 

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