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Douze oiseaux dans la forêt de pylônes électriques. Nicolas Jules…

31 Oct

Nicolas Jules sort un nouvel album.
C’est prévu pour le 1 er décembre et ce sera disponible sur son site  (voir en bas)

Ouais, bon, et alors.
Je veux dire : à quoi ça sert, un nouvel album de Nicolas Jules ?
A rien, voilà, comme les librairies et les troquets.
De toute façon, le gars n’a rien compris à l’époque.
C’est le genre qui porte son regard en dehors des top ten répertoriés (dont le 6 e pourrait vous surprendre). Qui trouve beaux des trucs dont tout le monde se fout, et qui feraient zéro like sur Insta.

Bref, il ne sait pas se vendre.

Limite, il préfère les gens aux choses : appuie sur un téton pour allumer la lumière ;
s’émeut du mouvement des mots dans la gorge quand on se parle. Se parler… sans déconner ! Quand, en plein confinement, il « cherch[e] la chaleur », on lui  dit : « remplissez des papiers » . Normal. Alors, têtu, il invite chez lui des choristes à son goût – Louis Jourdan, Danielle Darrieux, Boris Karloff – qui l’ont eu bon de mourir avant de voir tout ça : les « gens en ruines » et les villes « qui partent en sucette ».

Le nouvel album de Nicolas Jules, c’est Douze oiseaux dans la forêt de pylônes électriques. D’ailleurs c’est le titre. Un nid de bestiaux qui pépient ou qui gueulent, prêts à s’envoler, comme ça, par envie, et nous on lève les yeux parce que c’est beau et pendant un moment, c’est tout ce qui compte. C’est beau et courageux, dans un monde sous haute-tension.

Le nouvel album de Nicolas Jules n’est pas un produit de première nécessité.

Il paraît.

Justine Keiss

Le  site de l’artiste,
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