Il y a quelques mois, je découvrais « Le roi des ruines »… L’album est sorti, et c’est un des grands albums de l’année… Rien à ajouter à cette première chronique…
Voici Andoni Iturrioz, un soir où il présentait de larges extraits de l’album à venir bientôt…
« La fin du monde en aquarelle » pourrait bien être le titre du spectacle d’Andoni Iturrioz. C’est paradoxal, mais dans les tableaux menaçants d’une apocalypse dont les contours se dessinent de plus en plus précisément, les envolées de cet imprécateur lyrique génèrent une force de vie envers et contre tout. Peut-être que cette apocalypse est nécessaire pour remettre le monde en marche dans la bonne direction. Un autre sous-titre pourrait être, en filigrane « L’insolitude »… Cet état particulier de l’humain seul dans la foule, cette foule bipolaire, qui protège, ou anesthésie? qui réduit à un fragment robotisé ? Dans un temps révolu -un ancien monde?- Charlebois avait tatoué sur son bras Solidaritude, on y retrouve le solitaire embarqué dans l’humaine traversée et qui ne peut mettre des œillères pour ne voir que ce qui l’arrange… Etre le roi des ruines, ou le gardien d’une oasis saharienne qui disparait sous le sable … Sous le sable les oasis perdues ?
C’est la palette de Vlaminck ou Goya qui suggère les décors des chansons d’Andoni Iturrioz. Les mots ont des couleurs de soleil couchant et d’incendie. Et on se prend à frémir en pensant aux lointains parents qui se demandaient avec angoisse si le soleil couchant reviendrait le lendemain… On sait qu’il revient, mais si c’est pour éclairer Guernica My Laï ou Oradour, l’aquarelle de fin du monde est moins avenante. Par chez nous la couleur jaune devient dominante, comme le rire du prophète ?
C’était en 2014, prophétique n’est-ce pas?
Pour la sortie de l’album, « Le Roi des ruines » le tam tam des étoiles nous informe que ça vient dans quelques jours .. et en attendant
DIM., 15 SEPT. À 20:30 Nour et ses invités #3 BATEAU EL ALAMEIN · Paris
Un extrait de l’album à venir,
Norbert Gabriel
Oui, c’est vrai, j’ai moi-même l’impression d’être réduite à un fragment robotisé, un peu trop avec le sens du devoir, et de tout accomplir, il va falloir que je me replonge dans » L’Insolitude » pour faire le point et revenir à l’essentiel. Changer le monde, peut-être pas, même si je fais ma part de colibri, mais au moins me retrouver, dans un coucher de soleil incendie qui éclairerait une oasis.
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Bel article… Andoni Iturrioz jouera ce jeudi 19 décembre au bar L’International à Paris avec les groupe Kistram et Silwane. Bienvenu !
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