Histoire lamentable de photo de presse …

26 Jan

En préambule une chanson toujours de circonstance

Les crayons de couleurs (Adaptation de la chanson de Bobby Bare « What color is a man « en 1966.

Voici une photo en deux versions l’une est l’originale signée » Associated Press, mais c’est l’autre « cropped out  »  (recadrée)  qui a été diffusée « . Etonnant ?

Associated Press est une agence de presse mondiale et généraliste dont le siège est aux États-Unis. Créée en 1846, c’est l’une des plus anciennes coopératives au monde.

Cette photo a été malencontreusement « cropped out « * recadrée dans sa partie gauche, lors du sommet à Davos 2020 … L’agence a plaidé « une erreur de jugement » ce qui confirme donc que des personnes dans cette agence tripatouillent les photos de leurs reporters sur des critères de « jugement » personnel très particulier … Est-ce que ce monde est sérieux ?

Pour mémoire sur la déontologie de la presse, salut à Willy Ronis, en 1955, il a retiré toutes ses photos de son agence de diffusion, en raison des pratiques habituelles de la presse qui achète des photos, puis les recadre avec des légendes nouvelles, ce qui conduit souvent à montrer le contraire de ce que voulait l’auteur … Avec des revenus amputés, Ronis et  Marie-Anne, sa femme partirent vivre en Provence dans un village presqu’en ruines, où il avait fait le « Nu provençal » en 1949. Ronis reviendra sur le marché  de la photo en 1972 quand un accord sera signé pour le respect du  droit des photographes à être maîtres des légendes sur leurs photos, et si possible du respect des cadrages … Si possible, parce que sur ce plan, tout n’a pas été parfait … Comme des photos de Doisneau en format carré (le 6×6 Rollei) recadrées en format rectangulaire dans les mises en page.

Autre chanson en rapport avec cette actualité,

 

Comme pour Aufray et ses crayons cette chanson a toujours été dans les spectacles de Béart.

Et voici une des dernières versions des Crayons de couleurs,

 

Si tout finit par des chansons, ça se finit pas toujours très bien ...

Dédié à l’Ougandaise Vanessa Nakate.

 

Norbert Gabriel

Mise au point ?

*We regret publishing a photo this morning that cropped out Ugandan climate activist Vanessa Nakate, the only person of color in the photo. As a news organization, we care deeply about accurately representing the world that we cover. We train our journalists to be sensitive to issues of inclusion and omission. We have spoken internally with our journalists and we will learn from this error in judgment.  (Associated Press)

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Une Réponse vers “Histoire lamentable de photo de presse …”

  1. Yves BERTRAND janvier 26, 2020 à 22 h 50 min #

    Cet article de Norbert Gabriel sur les chansons de son enfance résonne en moi de façon particulière au moment même où je me penche sur celles de ma prime jeunesse, à savoir la chanson de « mes » années 1950. Mon Lyon à moi s’appelle Port-Lyautey [Kénitra, Maroc], mon « Grand Perron » est « la Gestion des Subsistances » de mon capitaine de père.

    Chez nous aussi, de la musique, des chansons, de l’opérette mais peu de « classique » et pas mal de Rock’n’Roll. 1960. Fin des fifties. Ma mère fredonne des airs d’opérettes ou des chansons d’André Claveau. Le gros poste à lampes Telefunken (qui ne demandait que 15 secondes de préchauffe à peine avant d’émettre le moindre son), calé sur *Radio-Maroc*, diffuse Bécaud et Aznavour. Mon frère Guy écoute Les Frères Jacques ou Marie-José Neuville sur le Teppaz familial. C’est d’ailleurs ce même Teppaz, qui sert lors des boums de mon frère Marc, à chauffer la salle avec les tout derniers rock d’Elvis, Bill Haley, Little Richard et Gene Vincent, les slows de Paul Anka ou des Platters, les calypsos d’Harry Belafonte et les *wap-dou-wap* des Coasters. Mon père, lui, était moins amateur : c’est quoi tout ce jazz (traduire « bordel » ? Qui c’est cette chèvre (Aznavour) ? Tu peux le baisser un peu ce beuglard (Bécaud dans *La corrida*) ? Ça pouvait parfois conduire à des scènes épiques restées gravées dans la mémoire familiale. Comme le jour où, après une des remarques paternelles précitées, mon frère Marc exprime un peu trop fort sa désapprobation par l’émission d’une phrase certes indistincte mais dans laquelle, allez savoir pourquoi, mon père croit entendre le mot « con ». La poursuite infernale qui s’en suit, commencée dans la maison et poursuivie dans le jardin, sous les orangers, se termine par un placage réussi dans le carré de radis du potager. Cette leçon a été très profitable pour mon frère qui a, par la suite, appris à mieux contrôler la technique du murmure entre les dents. Et moi, petit merdeux de sixième, déguisé en indien ou en trappeur, je chante « La ballade de Davy Crockett » et les jours des boums de Marc, je traînaille dans les parages pour reluquer les *belles filles de seize ans* qui dansent le rock, font tourner leur hula-hoop ou tournicotent les fils plastiques multicolores de leur scoubidou.

    Quand, de temps en temps, j’écoute les playlists des années 1950 sur la toile, je ne suis jamais pleinement satisfait. Alors je me suis fait les miennes… Leur construction n’obéit à aucun critère de « qualité » (cf. le thème « la chanson, art majeur ou art mineur ? »). Elle est juste guidée par ce que les chansons font vibrer en moi du côté du cœur, des tripes, de la tête ou des jambes. Et, par-dessus tout ça, le souvenir et la nostalgie qui lissent l’ensemble et peuvent même vous rendre heureux de réentendre cette chanson que vous trouviez ringarde parce que chantée par les parents, ces habitants d’une autre planète sur laquelle on a fini par atterrir nous aussi…

    J’ai quasi-finalisé deux de mes playlists : auteurs-compositeurs des années 1950 : http://www.marcel-legay.com/aci-annees-1950/ interprètes des années 1950 : http://www.marcel-legay.com/aci-annees-1950/interpretes-annees-1950/ Les autres pages contiennent des listes qui restent encore à compléter et à présenter sous forme de « vraies » playlists avec lecture enchaînée des titres : Chansons françaises : http://www.marcel-legay.com/port-lyautey-1960-chansons/, avec sa partie « Opérette et méditerranée » American Tunes : http://www.marcel-legay.com/port-lyautey-1960/port-lyautey-1960-american-tunes/

    Il n’est pas dit que ces playlists vous plaisent puisque ce sont les miennes mais essayez les quand même. Et n’oubliez pas non plus de jeter un œil sur l’œuvre musicale essentielle du Tonton Marcel (Marcel Legay, compositeur-chansonnier emblématique des Cabarets Artistiques de la Belle Epoque) dont le site abrite ces pages quelque peu iconoclastes pour lui. Mais je sais qu’il est large d’esprit…

    Amitiés chansonnières,

    Yves Bertrand, Montpellier. ***** Y*ves Bertrand*, Montpellier [Cliquez sur les liens soulignés] Créateur du site sur

    *Le Chansonnier Marcel Legay Le Site …….. L’Actualité …….. Le Livre …….. Le CD Les Emissions Radio …….. YouTube Chansons Marcel Legay …….. Facebook Sur France Musique : Marcel Legay, chansonnier montmartrois Le 3 novembre, Marcel Legay à Chicago : CPCC@Chicago2018-Programme *

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