Troubles, par les filles de Gaïa

11 Jan

Nous sommes faits de l’étoffe de nos rêves, et et notre petite vie est entourée de sommeil. ( Shakespeare.)

Ce fut une soirée hors du commun, en raison des circonstances , nous sommes entrés de plain-pied, dans la quête d’un rêve d’un paradis de lumière qui dérive vers le cauchemar d’un enfer de ténèbres et de frustrations. Avec 3 comédiennes qui ont donné le meilleur pour deux spectateurs.

Revenons sur le contexte et les circonstances, ce soir là, séance est prévue à 18h30 dans une ville où la circulation est totalement bloquée, et c’est à pied en doublant les bus et taxis que j’arrive au Théâtre du Nord Ouest. Celà précisé, c’est étrange de se trouver dans une salle à deux, chacun à un bout du rang, mais c’est extraordinaire de ressentir ce moment comme s’il n’était donné que pour nous, individuellement. Un ressenti peut-être difficile à transmettre, un moment unique de théâtre en ce qui me concerne. Alors, la pièce : Patricia Piazza, auteur et comédienne, s’est inspirée de Diderot, Shakespeare, Bram Stoker, Sheridan Le Fanu pour montrer comment Bertha, jeune fille cherchant un refuge paisible trouve une prison et le désespoir.

Et Dieu dans tout ça ? Une sombre entité qui donne un enfer terrestre pour un paradis hypothétique, une chimère floue promise par des larmes et des frustrations. C’est aussi un kaléïdoscope de troubles et de chaines, que ce dieu de chagrin donne aux femmes enfermées , le cadeau empoisonné par excellence. S’il est amour, ce dieu, c’est envers lui-même, le constat est cruel, réalistement cruel.

Photo DäK

Quels rêves peuvent offrir une échappatoire? Une apparition quasi surnaturelle suggère implicitement:  Vivez heureux aujourd’hui, demain il sera trop tard.  *

C’est grâce à une scénographie fascinante de jeux de lumières et d’ombres que les personnages apparaissent, disparaissent en déplacements quasi suspendus, le lieu, le Théâtre du Nord Ouest se prêtant particulièrement bien à un décor qui peut être un château moyen âgeux presque abandonné, ou un goulag enterré dans des pays où on trouve des volontaires pour maçonner leurs servitudes choisies, dans des cellules ou des oubliettes… Troubles ? Oui, on est troublé par tout ce qu’envoient les trois comédiennes, Patricia Piazza, Clara Beauvois, Charlotte Jouslin, avec Charlotte Piazza assistante à la mise en scène. Merci aux filles de Gaïa, qui ont magnifiquement joué pour un tout petit public, et c’est le 17 janvier à 18 h 30 qu’il faut remplir la salle pour la dernière représentation, et je compte bien y être pour partager ces troubles avec le plus de monde possible.

  • Higelin Ballade de chez Tao.

Pour tout savoir sur la troupe,
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Pour réserver, c’est  ICI.

Norbert Gabriel

3 Réponses to “Troubles, par les filles de Gaïa”

  1. Danièle Sala janvier 11, 2020 à 15 h 11 min #

    Troublant, en effet, pourquoi cette pièce me fait elle penser aussi au Château des Carpates de Jules verne ? C’est drôle, je ne regarde pas qui est l’auteur de l’article quand je commence à lire, et j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait de Mathias Youb. Mais au fil des mots, je t’ai reconnu. Tiens, le 17 janvier, c’est une date importante, je ne rêve pas là ?

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    • leblogdudoigtdansloeil janvier 11, 2020 à 15 h 51 min #

      En effet le 17 c’est la naissance de Françoise Hardy, et le 17 de 1942 de Cassius Clay/Mohamed Ali .. et puis il me semble que j’oublie quelqu’un …

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      • Danièle Sala janvier 11, 2020 à 22 h 23 min #

        Oui, Al Capone en 1899, et Dalida en 1933 ! Et puis aussi Françoise Hardy en 1944…Quoi ? Il me semble aussi…

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