Sophie Le Cam, veuillez croire …

16 Oct

Avec Michel D.

D’entrée, la photo de Michel Drucker situe ce qui nous attend, la demoiselle est une admiratrice de la chanson dans ce qu’elle a de meilleur, et c’est en Frégoli de la scène musicale que Sophie Le Cam offre un florilège très inspiré de quelques personnages emblématiques de notre folklore, c’est Zazie (celle du métro et de Queneau) Coluche, Michel Dutronc (!) Gavroche-Renaud, ou Philibert, le môme parigot gouailleur. Sophie Le Cam est un personnage polymorphe de Jean Yanne dans ses meilleurs jours et dans un décor signé Reiser, elle est un peu tout ça, sans économiser les effets, changements de costumes, menés comme dans une revue de Broadway, des boys musiciens très impliqués dans les tableaux, c’est un cartoon de dérision burlesque et jubilatoire… Des chansons habillées – ou déshabillées – selon le ton et le sujet.

Et puis… et puis, elle nous retourne en virtuose, avec la grâce d’une danseuse de badmington pour des miracles de sensibilité et d’émotion à fleur de peau, c’est Charlot le voyou au cœur tendre qui oublie son air de gentil clown pour effeuiller son cœur et ses sentiments. Le cartoon devient film humaniste, chef d’oeuvre de délicatesse, chapeau l’artiste !

On peut aussi ajouter que ce show ne se refuse rien, un intermède voit la motarde faire un tour de salle et de scène sur un deux roues accordé au son Harley, piloté par un fier acolyte, musicien émérite. Ajoutons deux danseurs invités, un partenaire pour un échange badmintonien, Sophie Le Cam ne se refuse rien pour nous offrir le meilleur.

Et ce spectacle avec toutes ses options est adaptable pour des salles format LMP ou Olympia, programmateurs, à vos agendas.

C’était la fête de sortie d’album, Veuillez croire et  veuillez me croire, les promesses ont été tenues, Romain et Jeanne* étaient de passage, et bonne copine Sophie fait la promo de Jeanne Rochette pour ses scènes à venir… C’était juste après leur duo «  à quoi sert une chanson si elle est désarmée… »

Ce soir la chanson était armée et bien armée, l’amour en avant scène, si on peut dire…

Et pour en savoir plus clic ici –>

NB : L’album Veuillez croire… met en avant le côté déluré impertinent de cette Betty Boop extravertie, c’est bien, mais le spectacle est plus riche et plus nuancé, mais l’album se termine avec Lulu, et on se dit qu’on devrait peut-être mieux regarder les Lulus de la rue .. . Comprend qui veut.

NB 2 : Oui, le badmington est dansant …

NB 3 : Sophie Le Cam a ajouté la chanson à son art de comédienne, entre la comédia dell ‘arte et le happening bien maîtrisé, et si on ne voit pas le temps passer, on a engrangé un kaléidoscope d’images virevoltantes. Avis aux amateurs avertis de badmington, vous êtes invités sur la scène pour votre minute de gloire. C’est une offre qu’on ne peut pas refuser…

*Romain Lemire (et sa Harley de poche) et Jeanne Rochette.

 

Norbert Gabriel

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