Tant d’indicible s’exprime dans l’éclairage d’un regard! Le regard où rutile la splendeur perceptible du monde, et celui qui projette sa propre lumière sur les choses pour les animer de lueurs ; le regard du poète engagé qui chante le combat et l’espoir humaniste, et celui du troubadour qui écrit pour fuir ce monde et nous embarquer sur sa planète dans un élan de contagieuse folie évasive. Certes la parole sensée et le verbe astucieux ont rarement fait défaut à HK, dont l’écriture, toujours si prolifique, foisonne de mots qui s’enchainent et se joignent en musique pour faire danser les luttes, les ardeurs du cœur et le cœur à l’ouvrage d’une création qui redessine un autre monde. Mais le regard du rallumeur d’étoiles ce soir là racontait quelque chose de plus que sa propre voix, et semblait de ceux qui savent croire plutôt que de croire savoir, d’un instant à l’autre, tour à tour, posé avec amour sur ses semblables, avec révolte sur l’injustice du monde, puis accroché là haut, sondant la voute céleste pour y recueillir l’énergie d’une étoile, qui, elle, n’avait pas besoin d’être rallumée, et brillait de tout son sens. L’interprétation d’« Indignez-vous » est toujours un moment émouvant dans les concerts d’HK, ne serait-ce que de par la beauté de la chanson et la justesse de son propos déjà, mais en outre parce qu’elle s’imprègne d’une dimension intime, au regard du lien humain et de la transmission de valeurs existant entre Stéphane Hessel à qui elle rend hommage et le chanteur. Pourtant ce soir là, à Luxey, une magie particulière dans l’atmosphère habitait le moment d’une puissante présence. N’en croyez pas pour autant que le merveilleux du concert se résuma à cet instant consacré, le temps partagé avec l’artiste sur scène et ses musiciens ayant été dans son intégralité une succession de communications et d’interactions émotionnelles avec le public, que le groupe enjouait au rythme de ses titres phares (« On lâche rien », « Citoyen du monde », « Salam alaykoum », « Niquons la planète », « Rallumeurs d’étoiles », « Sans haine, sans armes et sans violence »), d’extraits du dernier album « L’empire de papier »
(« Refugee », « Ce soir nous irons au bal » entre autres) et de reprises résonnant sous le sceau d’une filiation spirituelle (« En groupe, en ligue, en procession » de Jean Ferrat). Pas de ruissellement imaginaire de richesses ici : chaleur humaine et dynamisme déferlaient de la scène, y revenant en ressac dans un échange permanent de générosité et de tendresse réciproque, bien réel et sincère, qui fit du concert d’HK et ses Saltimbanks -dont les deux choristes envoyaient superbement de la corde vocale et nous offrirent en fin de concert un petit cadeau- un des principaux temps forts et énergisants de cette édition du festival Musicalarue.
Quelques heures avant le concert, HK, que nous avions dernièrement rencontré en mai lors du Festival contre le racisme et les stéréotypes au Rocher de Palmer à Cenon (33) où il était venu présenter sa pièce « Le coeur à l’outrage » [Lire ici] acceptait de nous accorder un nouvel entretien pour parler de sa participation à Musicalarue, de son dernier album, mais également d’engagement et de politique.
– Hk bonjour et merci de ce nouvel entretien. Ici à Luxey, viens-tu présenter les chansons de ton dernier album « L’empire de papier » ?
– Non, la tournée va consister à interpréter une sorte de « best of ». Il y a évidemment les chansons de « L’empire de papier » ; mais nous jouerons aussi les morceaux « phares » du groupe, de « Citoyen du monde » à « On lâche rien », en passant par « Sans haine, sans armes et sans violence ». Ce sont des morceaux qu’on nous demande toujours et qu’on nous a toujours demandés, qu’on aime jouer et qui ont du sens. Quand tu chantes « Citoyens du monde » dix ans après l’avoir écrit, et qu’elle a peut-être encore plus de sens aujourd’hui, et que tu mesures ces dix années à prêcher presque dans le désert où on qualifiait tes propos de paroles d’adolescent attardé, pour te retrouver aujourd’hui dans le cauchemar nationaliste xénophobe, tu sais que tu voyais juste : on disait une certaine vision du monde et on voyait venir le truc gros comme une maison. On fait de la musique aussi parce qu’on aime ça et on aime chanter ces chansons. Malheureusement les raisons d’être de ces chansons sont plus prégnantes encore. On parlait en off de l’histoire des copains de Ford, et c’est sur qu’une chanson comme « On lâche rien » a aidé les luttes pendant plus de dix ans. Mais dans mes moments pessimistes, je me dis que ça fait quand même dix ans qu’on chante ça, qu’on se mobilise ensemble de façon forte, et qu’on se fait baiser quand même. Il y a des moments comme ça où, même si on continue dans tous les cas, et qu’il y a eu plein de petites victoires, on se dit quand même que la tendance lourde est qu’on se bat contre vents et marées, qu’on est face à des phénomènes de grande ampleur, qu’on manque peut-être de main d’œuvre, de monde, de moyens. Ce n’est pas une vision pessimiste, parce qu’on a vécu ces dix ans en musique, en essayant de diffuser des bonnes ondes et de la combativité par le biais artistique, mais il faut quand même regarder les choses telles qu’elles sont et que la pente est contre nous.
– Mais cela entame-t-il ta détermination à continuer ?
– Il y a un truc que je pense -et c’est vrai qu’on le voit beaucoup sur la mobilisation pour le climat-, et qui est ce qui nous maintient debout et nous donne envie de continuer à nous battre : c’est qu’on a, nous, ces dernières années, fait partie de la génération qui a peut-être mangé le pain noir. Il fallait être là et rester, même si on était de moins en moins nombreux pour « entretenir la flamme ». Et aujourd’hui quand on voit par exemple dans la mobilisation pour le climat tous ces jeunes de quinze-seize ans qui sortent par milliers, par dizaines de milliers, tu te dis qu’il y a une jeunesse mobilisée et conscientisée, une génération qui arrive et qui reprend le flambeau. Il faut qu’il se passe la même chose pour les mouvements sociaux et la quête de démocratie réelle. C’est sur que l’âge faisant, et au regard du chemin qu’on a fait dans nos vies et dont je suis très heureux, depuis le gamin de 16-17 ans qui exprimait sa révolte de manière plus brute, si des choses se sont adoucies, c’est dans la forme. Mais dans le fond je n’ai pas l’impression d’avoir bougé ne serait-ce que d’un centimètre dans mes convictions, dans ce que je suis et ce en quoi je crois, et pourtant on a fait des choses. Donc ça permet d’être plus serein et plus libre dans ta tête, dans tes réflexions sur le monde qui nous entoure. Dans tous les combats qu’on mène et les défaites qu’on a pu connaitre, il y a aussi une part de responsabilité qui nous incombe, et aussi aux organisations de lutte qui ont sans doute défailli, avec ceux qui se sont mis en première ligne pour être des leaders, et ceux qui se sont mis en dernière ligne pour être des suiveurs, parce que c’est aussi très confortable. Il y a tellement de choses qui ont fait que si le combat pouvait peut-être être perdu d’avance, nous n’avons quand même pas été au bout de quelque chose, d’une lutte collective où on était armés de la même envie, de la même passion, et où on aurait pu laisser les égos de côtés. Ce sont des choses qu’on n’a pas réussies en France. C’est vrai que de la place de saltimbanque où je me trouve, je peux avoir ce constat et l’exprimer de façon crédible : on a foiré sacrément. J’aime cette idée de retrouver le goût de la lutte collective, et je crois que c’est l’enjeu pour aujourd’hui et pour demain, et d’arriver à trouver la structure qui fera qu’on pourra mettre les egos de côté. Dans le système actuel, ça n’existe pas : aujourd’hui, dès qu’il y a une lutte sociale, elle est connectée à une lutte politique, avec un grand leader, et après chaque élection, tous les cinq
ans on se remet à se battre, et tous les quatre ans avant les élections on se dit qu’on doit arrêter de se battre et que maintenant le combat ne doit être que politique et électoral. Et puis c’est le concours de coqs. Et même les organisations de contre-pouvoir peuvent elles aussi nous amener dans de mauvaises directions, pour des histoires de lutte entre organisation. On ne s’en sort jamais. On a donné du temps, on a donné de la foi, on s’est battus pour la convergence, on s’est soutenus les uns les autres, mais on n’y est pas arrivés. Donc il y a aussi quelque chose à changer en nous, qui nous disons militants alternatifs, et il faut avoir cette remise en question.
– Cette responsabilité des organisations de lutte qui ont défailli dont tu parles explique-t-elle pour toi l’ampleur populaire massive du mouvement qui se construisent et s’expriment hors structure, et même parfois dans le refus des structures syndicales ou politiques traditionnelles ?
– Alors c’est déstabilisant. J’ai toujours été pour la convergence des organisations et des initiatives citoyennes. Je ne suis absolument pas contre les organisations qui ont fait beaucoup de choses. Mais c’est sûr que si les gens commencent à fonctionner comme ça à un moment donné, c’est qu’ils n’y ont pas trouvé leur compte et que quelque chose a merdé. Pour être honnête, dans la séquence Gilets Jaunes, je n’ai pas aimé la façon dont pas mal de gens ont craché sur les syndicats. Parce que les syndicats sont une histoire de luttes, de combats et de victoires pour des gens qui étaient les opprimés, les damnés de la terre, les gueules noires, les exploités au sens propre du terme. Ces syndicats ont pu merder, mais ça fait cent ans qu’ils existent et ont fait l’histoire des luttes. On pouvait dire que bien sûr nous sommes citoyens et nous voulons avancer en tant que tels, mais nous n’avons rien contre les syndicats et vous pouvez nous rejoindre, du moment que vous ne cherchez pas à nous mettre sous votre bannière. Ce qui s’est passé laissait déjà augurer d’une jonction qui ne se ferait pas, et qui a beaucoup de mal à se faire. Ce n’est pas de la méfiance de ma part ; je dirais que ça s’est éclairci au fil du temps et que je suis devenu une sorte de camarade exigeant. Pour moi il y avait un cadre dans lequel le soutien pouvait s’exprimer, qui était celui d’être suffisamment clair sur un certain nombre de valeurs fondamentales, et pour lesquelles on ne peut pas dire « soyons tous ensemble et on verra après » : la fraternité humaine, la tolérance, le refus de la xénophobie, de la haine, de la violence. On peut comprendre que le système dans lequel on vit et qui nous opprime peut générer de la frustration et de la rage, et même de la haine. Mais cette haine là, on la combat pour en faire quelque chose de créatif et d’alternatif. Et d’ailleurs quand j’ai affirmé mon soutien au mouvement, je l’ai fait en mettant en avant la chanson « Sans haine, sans armes et sans violence », et aussi « Refugee », ce qui était pour l’une, une manière de dire que c’est dans ce cadre là et si ça part dans ce chemin là que je soutiens, et pour l’autre de dire que c’est ce que je suis. Il y a eu plein de belles choses dans ce mouvement, d’autres moins, et la question maintenant est de savoir comment ça va se transformer ou quelle va être l’étape suivante d’un mouvement contestataire, citoyen et alternatif. Alors quand je dis ça, on peut penser qu’à court terme, poser des conditions sur les valeurs communes va nous empêcher d’avancer ensemble. Mais à long terme c’est ce qui fait qu’on peut construire quelque chose de solide. On ne peut pas se construire sur une illusion, juste parce qu’on est ensemble contre Macron, alors qu’en fait on ne croit pas du tout à la même chose. En partant sur tes valeurs de base, tu pars déjà sur ce que tu peux construire, et tu peux aller beaucoup plus loin.
– Existe-t-il un paradoxe entre le HK militant, ancré dans la réalité des luttes quotidiennes, et celui d’un titre comme « Je m’envole » présent sur le dernier album qui sonne comme une ode à l’évasion, à l’abandon presque ?
– Je n’ai pas réfléchi en fait. Je n’ai pas vraiment conscientisé cette écriture. Je crois qu’on donne, parce que c’est ce qu’on est, et ce à quoi on sert en tant que saltimbanque : donner ces choses positives et enthousiastes. Et par moment on a aussi cet élan de prendre de la distance par rapport à ce monde, ce quotidien, cette folie. Quand on prend le temps d’y réfléchir, c’est un monde fait de haine, de corruption, de tellement de choses contre lesquelles on se bat, et même parfois qu’on combat en nous, parce qu’elles sont en nous aussi. Donc cette chanson est un plaidoyer pour s’évader et prendre le large. J’ai toujours ces deux petits bonhommes en moi : celui qui combat et celui qui veut se casser de ce monde de tarés. C’est presque une schizophrénie, et je crois qu’avec l’âge, elle s’exprime de manière plus forte.
– Tu racontes souvent ton envie d’embarquer les gens sur ta « planète », et on trouve dans des chansons, dont « Rallumeurs d’étoiles » est un bon exemple, le recours à un champ lexical céleste et des métaphores galactiques. En quoi cela a-t-il une valeur symbolique pour toi ?
– J’aime bien! C’est aussi une manière de se rappeler qui on est en tant qu’êtres humains : on vit sur une des neuf planètes du système solaire ; on est rien. C’est ce qui peut nous permettre de relativiser plein de choses, et aussi de nous redonner goût à la vie et à l’instant, à se sentir vivant et cultiver ses passions, s’accomplir, et ne pas se poser mille questions, que ce soit dans le combat ou dans une quête de bonheur partagé, et de tracer son sillon. J’aime bien cette idée de zoom et de dézoom cosmique. Là on ne travaille pas encore sur le prochain album, car « L’empire de papier » est sorti il y a un an et demi, mais on va très bientôt s’y coller, et il y a l’idée de continuer, au moins à travers une chanson, cette parabole, ce parallèle entre nous pris dans ce foisonnement du monde et le grand écart quand tu dézoome.
– Que voulais-tu mettre en avant avec la chanson « Give me » ?
– C’est un hommage au Blues de la rue, et à la manière dont quelqu’un qui vit et ressent cette musique, quelqu’un que certains vont peut-être traiter de clochard, ou qui peut ne pas avoir les apparats d’un artiste connu qui se produirait sur la grande scène de Luxey, celui qui est dans nos gares, celui qui n’est rien, comme disait notre futur ex-président de la république, pour peu qu’il ait quelque chose à nous raconter et porte en lui une cicatrice, une folie, une originalité qu’il arrive à retranscrire en jouant, peut te dresser les poils et te toucher. C’est tellement rare ! Et je mets cela en lien avec le chant de bataille qui a pu puiser une de ses origines dans les champs de coton.
– Qui est le personnage de la chanson « Rosa » ?
– Rosa, c’est peut-être un peu moi d’une certaine manière : il y a une part de moi, qui nait à Roubaix et qui à un moment donné prend mes cliques et mes claques et finit par atterrir à Bergerac. On parlait tout à l’heure de la chanson « Je m’envole » : c’est un peu les mêmes idées, que j’ai toujours eues, dès le premier album d’ailleurs. Dans cet album « Citoyen du monde », il y a bien sûr la chanson qui l’a fait connaitre « On lâche rien » ; et il y a une chanson qui s’appelle « Le troubadour », qu’on aurait même pu appeler « Le blues du troubadour », qui est l’histoire d’un troubadour presque blasé qui dit qu’il ne fait finalement que chanter des chansons en attendant demain, pour un autre demain :
« Le monde va mal, je m’en amuse
Insolent impertinent
Quand nos dictateurs abusent
J’écris une chanson ça fait rire les gens
Le monde va mal mais que puis-je y faire
Avec mes coups de gueule mes calembours
Ni politicien ni militaire
Je n’suis qu’un troubadour. »
Il y a ce côté-là : on est tous pareil, dans nos montagnes russes, où parfois on est dans la désillusion, parfois on a besoin de luttes et de combats, avec cette envie qui nous démange d’y être, et parfois on a juste besoin de repos et d’évasion, de se ressourcer et de recharger les batteries. Des fois on y croit comme jamais, et d’autres fois plus. Et on met tout ça dans notre musique sans tricher. J’aime ne pas chercher à maquiller les choses ou entrer dans un personnage super militant révolutionnaire. C’est ce que je suis au fond de moi, mais ce n’est pas toujours aussi simple que ça.
– Tu donnes pourtant toujours l’impression d’être un être tellement lumineux qui transmet en permanence de l’énergie et des ondes positives, qu’on peine à t’imaginer en prise aux doutes… Alors qui est HK ?
– Mais pour être comme ça, il faut avoir ces moments où tu te poses et tu te poses toutes ces questions là, et tu te remets en cause. Très honnêtement ce qui nous donne envie de continuer et de refaire des concerts, c’est qu’à chaque fois où tu vas avoir des doutes, tu vas recevoir un témoignage de quelqu’un, de quelqu’une qui vient te dire que ce que tu fais, ce que tu dis, tes histoires, tes chansons, tes actes, ça l’a aidée, ça lui a servi, ou que telle chanson a été très importante à un moment de sa vie. Et tout cela, c’est de l’amour que tu reçois. Quand tu parles des moments où on peut paraitre lumineux, on est rechargés à bloc par tout ce que les gens nous ont renvoyé et qui nous dit que ce n’est pas vain, que ça sert à quelque chose. Ce qui n’est pas simple, c’est de garder aussi la modestie de savoir que ce sont de petites choses, des petites lumières qui se sont rallumées ici et là. Et puis être sur scène, tu ne peux qu’en être heureux. Je suis né à Roubaix, la ville la plus pauvre de France, dans un quartier où tu sais ce que c’est que la misère avec un grand « M » ; donc quand tu as la chance faire ça, de voyager, ne serait-ce que d’un point de vue matériel, mais pas que, tu sais que tu es privilégié. Alors quand on est face à des gens qui sont dans la galère, comme ça a pu être mon cas à un moment donné, même si ça l’est moins aujourd’hui, il faut donner quelque chose de positif.
– Le dernier album « L’empire de papier » est sorti sous le nom d’HK, et on retrouve dessus une partie des Saltimbanks, mais pas l’intégralité de tes musiciens. Qui sera présent sur scène ce soir avec toi?
– Aujourd’hui la formule a changé. Alors je mets HK, car le groupe est à géométrie variable, mais il y a une partie des copains de la bande du début qui est là, mais aussi d’autres copines et copains en plus. C’est la famille : c’est peu cette idée, une grande famille de Saltimbanks. Ce soir il y aura Seb à la batterie, Mehdi à l’accordéon et aux claviers, Eric à la basse, Emmanuel à la guitare, donc une grande partie des copains des Saltimbanks du début, qui ont fait les tous premiers concerts, et puis à côté de la trompette, les copines aux chœurs, et bien sûr Saïd, le Saltimbank ambianceur qui faisait partie de la bande du tout début aussi.
– Vous êtes venus souvent ici, et on a le sentiment que les valeurs véhiculées par Musicalarue concordent parfaitement avec vos aspirations. Est-ce ainsi que tu le vis ?
– Ici, c’est beaucoup de souvenirs assez dingues. La première fois ce devait être en 2007 avec le Ministère des Affaires Populaires, et depuis on est venus au moins cinq fois. Je crois qu’on a joué à peu près dans tous les lieux et sur toutes les scènes, du cirque à la grande scène Sarmouney, en passant par l’Espace Pin et la scène St Roch que j’adore, à toute heure, de 19 heures à 5 heures du matin, avec toutes sortes d’ambiances possibles et imaginables. Pour nous ça reste toujours un festival à part. Et même les gens nous demandent si on fait Luxey chaque fois. Il y a deux endroits pour nous comme ça en France : Luxey et la Fête de l’Huma. On sait toujours qu’on va retrouver des potes et que la machine à souvenirs va marcher.
Photos : Carolyn Caro, Ray Flex, Océane Augoutborde, Miren
Lien : http://www.saltimbanks.fr/
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