
Photo D Sala
Comme il est agréable de se retrouver sous le grand tilleul du jardin boisé de la mairie de Marsat, pour un apéritif musical, suivi d’un repas chantant animé par Michel Conte, Michel qui n’en rate pas une, Jacques Vigneron, maire de Marsat, nous explique la déambulation de l’après-midi, entre autres, les maisons vigneronnes, l’église Notre-Dame de l’assomption, site clunisien, nous rappelant que trois deux rois de France sont venus à Marsat, François 1er, et Louis XI, venu demander à la vierge noire de le protéger. Marsat, un village surprenant : « À en regarder ses maisons à toitures plates et son clocher couvert de tuiles creuses, Marsat ressemble à un petit bourg d’Ombrie ou de Toscane ». ( Me François Morel)… Ici, la tour du château de Marsat :
On a vu l’habitat vigneron, il y en a un peu partout en Auvergne, qui a été et est toujours une région viticole, des maisons à escaliers, avec la cave au rez-de-chaussée, et une treille qui grimpe sur les murs.
Des chansons, on en a eu, des très bien, des moins bien, mais bravo à tous ceux qui ont osé ! Françoise, Les ponts de Paris, un bel hommage à Anne Vanderlove qui vient de nous quitter, Ballade en novembre, par Fabrice Péronnaud, et Fabrice nous a rappelé que Marc Robine, quelques semaines avant sa mort, avait tenu à terminer de peaufiner l’album de country-folk d’Anne Vanderlove : Femme de légende, arrangements, direction artistique et musicale de Marc Robine. On a aussi entendu Yves Duteil, La puce et le pianiste, Edith Piaf, Chanson triste, et Michel Conte de rajouter : Si tu fais pleurer le tilleul, on a l’infusion tout de suite.
Brassens, La marche nuptiale, Fabrice nous dit Le Gorille de Brassens, à sa façon, très personnelle, on a mesuré la popularité de Jean-Jacques Goldman, quand tout le monde a repris en choeur Je te donne, ou Envole moi, par Marie-Christine, du comité des fêtes de Marsat, et commentaire de Michel Conte : Pour les enfoirés, c’est pas gagné ! Et la chanson Envole moi de Goldman détournée par Agnès Mollon, conseillère municipale d’Europe écologie à Riom : Empoisonne- moi, et Quitte moi pendant la coupe du monde. On a tous chanté Jean Ferrat, C’est beau la vie, Emile Sanchis et Michel Conte, nous ont chanté une chanson mexicaine, je ne sais plus qui : Yves Jamait, Même sans toi... René et Françoise ont chanté Joe Dassin, Salut les amoureux, Gérard Brun Le p’tit bonheur de Félix Leclerc, etc…
Toutes ces chansons autour d’un bon repas, et tout bon repas amène aux pauses. ( Michel Conte).
Puis le rassemblement pour le départ de la déambulation avec la troupe Art’Terre d’Auvergne, quinze acteurs, musiciens et chanteurs, Kameloot : le roi Arthur et ses chevaliers arrivent : Oyez, oyez braves gens, notre roi nous a convié à venir aujourd’hui dans la bonne ville de Marsat.
Et les intermèdes se succèdent, au fil de la promenade, la dispute du roi Arthur avec son gendre qui ne parle que de tortures, de pendaisons, d’écartèlement, alors que lui rêve d’une Bretagne où il n’y aurait plus de peine de mort. Des combats de chevaliers, place des frères Peyrol, le rapport d’un étrange combat par deux chevaliers à un moine, qui, finalement n’inscrira rien sur son livre, car l’histoire était scabreuse.
Nous nous retrouvons au cloître de l’église, pour un spectacle de lecture et musique, à partir du recueil de Jean-Yves Lenoir : Le ciel est le maître du théâtre, vingt contes, tous inspirés d’événements de la vie, de ces quatre ou cinq dernières années. Ce sont les petites musulmanes enveloppées dans leur khimar ou leur hijab aux couleurs pastels. Ce sont les Roms, qui traversent le village et sont censés voler des poules et des bottes d’osier : derrière eux virevoltent les deux petites Romanichelles, Mia et Liance. C’est la petite Syrienne à la robe rouge de la Ghouta, qui fait la une des journeaux occidentaux et des réseaux sociaux. Ce sont les lycéennes de Kandahar défigurées par l’acide sulfurique. C’est ce nuage étrange et maléfique, au nom venu d’Islande, qui assemble pêle-mêle les lettres : Eyjafjallajökull…

Photo DR
Jean-Yves Lenoir, comédien, metteur en scène, écrivain, enseignant la diction et l’art dramatique, dirige la compagnie de théâtre Le Valet de cœur à Clermont-Ferrand, il raconte avec conviction, et une parfaite maîtrise ces faits de société, petits drames du quotidien, des textes accompagnés en musique par deux jeunes musiciens du conservatoire de Clermont-Ferrand, Matthias Egger au violon, et Guillaume Faure au hautbois, et à la flûte, Jean-Yves Lenoir s’excusant pour l’absence de Justine Chapuis, souffrante :
J’ai imaginé ce spectacle évidemment à partir des contes mais aussi afin de mettre en avant ces trois jeunes musiciens qui n’ont pas encore l’habitude de rencontrer le public. Ils le méritent vraiment. Contemporaines, ou plus classiques, les musiques donnent le ton, la couleur aux mots, les musiques ont été choisies conjointement par l’auteur des textes et les musiciens.
A 19 h, la fête continue, musique, chansons, impros, suivies d’un apéritif et d’un dîner amical.
Et demain, c’était hier, la journée des Volcaniques à Saint-Bonnet-Près-Riom, en partenariat avec les Brayauds, dans et autour de la grange où ont débuté les premiers festivals de On connait la chanson.
Danèle Sala
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