La biodiversité de l’échelle planétaire à la région Auvergne, par Christian Amblard, directeur de recherche honoraire au CNRS, c’est avec cette conférence que débute ce troisième jour des Rencontres, à la salle de conférences d’Arcadia, à Riom.
La biodiversité concerne l’ensemble des êtres vivants, et l’interaction entre eux et dans leur milieu, c’est la vie dans ce qu’elle a de divers, la seule assurance vie de l’humanité, et il est important de protéger cette biodiversité par l’écosystème, définissant un complexe d’organismes et de facteurs physiques ( définition du CNRS ), écosystème gravement mis en danger, notamment dans la forêt tropicale, dans quelques décennies, les forêts tropicales auront été en grande partie détruites. Par contre, ça se passe plutôt bien en Auvergne, avec une très grande richesse des espèces et des milieux, on a 80% des espèces de libellules française par exemple. Une forte responsabilité envers les espèces en déclin, beaucoup d’espèces qui disparaissent au niveau national sont encore présentes ici, comme le milan royal, le grand murin, le campagnol amphibie, etc… Le déclin de la biodiversité est beaucoup plus modéré en Auvergne que dans de nombreuses autres régions, continuons à nous battre pour la vie, et celle de nos enfants.
On revient à l’espace Couriat à 18 h, pour une lecture musicale, avec Cécile Coulon, d’abord romancière, et poétesse, prix Apollinaire, qui est le Goncourt de la poésie, pour son recueil Les ronces. Elle a toujours écrit des poèmes, mais n’osait pas les publier, en fait, ses poèmes sont des histoires, des portraits, des scènes de vie, qui parlent d’enfance, du quotidien, des gens, des paysans, des
Tout en les connaissant très bien, j’ai complètement ignoré les questions de métriques. Mes poèmes sont des histoires griffonnées.
C’est un air accordéon qui arrive sur scène, avec Yannick Chambre, puis la fine silhouette noire de la comédienne Marie Bunel : De quoi va t-on parler ce soir… Des frites, des enfants, des volcans, des naissances à venir, vous penserez que ça parle des autres, mais en fait, ça parle de vous. C’est étrange : Si quelqu’un qui n’est pas du voyage voyait ce que je vois maintenant, dans le wagon maigre d’un train sans première classe, cette personne se demanderait sûrement est-ce qu’ils sont morts ? ……………. C’est étrange : J’ai la sensation de veiller sur un troupeau d’inconnus, nous allons tous descendre à la même station, et nous ne saurons rien des uns des autres, mais nous aurons partagé le même sommeil dans le même wagon.
Là, ce n’est pas du sommeil que nous avons partagé, Je ne veux pas faire une poésie qui va bien sonner, mais qui va bien te sonner !
Nous sonner, nous interpeller, nous surprendre, nous émouvoir, nous raconter les gens, nous, les scènes du quotidien, nous égratigner, comme les ronces, nous enchanter. Elle arrive, quitte ses chaussures, ses chaussettes, et tiens, justement, il est question de chaussettes, savez-vous que les chaussettes sont une histoire d’amour ? Elle questionne aussi : Qu’est-ce qu’un baiser ? Une braise chaude qui tombe sur le tapis, et par chance, nous avons marché dessus , ou nous fait sourire : Poème publicitaire : Je nage dans le bonheur, mais parfois j’ai pied, parle d’amour : Je suis couchée dans tes bras, comme un chat sur un rayon de soleil, et a une belle philosophie : Si tu veux t’en sortir, non de Dieu, fais ce que tu veux de ta vie, et cesse de poser des questions. J’adhère ! Un moment fort qui fait sortir la poésie de ses poussiéreuses chapelles, et la partage avec bonheur. Merci à Cécile Coulon, en toute harmonie et complicité avec Marie Bunel, et Yannick Chambre qui a flâné en musique entre les mots. Et il est réjouissant de voir une salle pleine venir applaudir la poésie. Je veux écrire pour toi, ne pas apprendre à vivre, mais vivre, le temps ne se rattrape pas, il se protège, bonsoir.
Et enfin, à 20 h 45, c’est Erwan Pinard qui arrive avec sa guitare, un grand gaillard à la barbe hirsute, et il attaque en douceur, caressant sa guitare durant un long moment : J’ai entendu sur France Info que quand il y avait trop de chaleur, il fallait limiter les mouvements... Puis : Je suis Erwan Pinard, c’est mon vrai nom, sinon, on pourrait me prendre pour un autre, et si je fais des concerts, c’est pour me venger !
Provocateur, mais provocateur d’émotions, on le dit punk, rock’n’roll ou crooner, il est surtout atypique, insolite, il caricature la société avec humour, lui y compris, professeur de musique à Villeurbanne, mais l’inspiration a du mal à venir dans la salle des profs.
Il fouille dans les bas-fonds de la nature humaine, il parle surtout d’amour, du manque d’amour, dans les supermarchés où tout se vend, mais pas l’amour : Est-ce l’enfance qui s’en va / Quand les marchands s’en viennent ? les ruptures amoureuses, J’élabore : T’en fais pas / je reviendrai encore / Prendre de tes nouvelles / Afin de m’assurer que tu ne vas pas bien / Je t’écrirai encore / Des je t’aime, en vers et en vain / Mais comment écrit-on je t’aime déjà ?
Il fait le pitre, gesticule, se donne à fond, hurle sa colère, sa détresse, à presque en avaler son micro, mais l’on peut déceler derrière cette provocation une immense tendresse, c’est un sentimental qui brouille les pistes, un poète et un excellent guitariste.
Erwan Pinard sera à Chailley, dans le Var, le 9 juillet prochain, à Gramby, au Québec, les 22 et 23 août, il prépare un nouvel album, et il peut être programmé dans le Puy-de-Dôme, de préférence pendant les vacances scolaires, il a désormais son gîte assuré ! Vous l’aurez compris, j’espère, Pinard, c’est un bon cru !
Danièle Sala
C’est bizarre que tu n’aies pas écrit que sa musique te faisait penser à Bashung…
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