Au lendemain de la merveilleuse soirée de Lili Cros et Thierry Chazelle à l’Olympia, tombe l’annonce: Nilda Fernandez est mort. C’est comme un oxymore auquel on ne croit pas…
Et cette image à la fin du spectacle m’a semblé un symbole fort de cette journée…
Cette chanson métèque était inspirée par un chat d’Alexandrie, depuis il est parti en voyage, il paraît que les chats ont 7 vies, et en Egypte, le chat est un dieu… Mais peut-être qu’en Andalousie ou à Barcelone, il y a d’autres chats aux mille vies.. Eternels… Dans nos coeurs.
Je suis un souvenir qui marche
Voyageur qui cherche les pays imaginaires par delà l’horizon
J’ai l’âme tatouée d’un chemin destiné à n’arriver jamais
Je suis de ces oiseaux migrateurs
Jongleurs musiciens saltimbanques
Qui effacent les frontières au gré du vent
Guetteurs d’arc-en-ciel et de chemins d’étoiles
Ils inventent des musiques métissées de toutes les douleurs
Des chants de cœur battant
De cicatrices ouvertes
Et de ritournelles dansantes bulles légères de champagne
Eclats de rêves et de vie étincelles de bonheur
d’instants éparpillés gaiement le long du parcours
L’important, manouche gitan ou bohémien
Touareg ou bédouin, zingaro, romani
Ce n’est pas le bout de la route,
C’est la route
Je suis un souvenir qui marche
porté par l’écho des notes d’une guitare
Ce chemin de nuage que le vent effiloche
Ce violon qui raconte dix mille ans de voyage
Cette guitare blues fragile au bord du grand fleuve
Ou rouge flamenco dans les rues de Séville
Ce chant éternel venu du fond des âges
Des baladins nomades des tziganes
Des métèques flamboyants de soleils égyptiens
Des oiseaux de passage au regard étoilé
C’est la vie qui danse et renaît chaque matin
Et pourtant dans le monde, d’autres voix nous répondent...
Salut les amis.
Norbert Gabriel
Patchwork de traces multiples, Garcia-Lorca, Elan Noir, Django Reinhardt, Nina Simone, Nazim Hikmet, Jean Ferrat, Aragon et Ferré, Moustaki.
Adieu
Je m’effacerai
À la croisée des chemins
Pour prendre celui
De mon âme
Réveillant souvenirs
J’arriverai au petit verger
De ma chanson blanche
Et je me mettrai à trembler comme
L’étoile du matin.
Federico Garcia-Lorca
(transmis par Danièle Sala)
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