Puisqu’il semble me poser la question « Qu’est-ce que tu me trouves ? » moi je trouve Louis Ville unique en son genre, celui des chroniqueurs qui ont nourri leurs chansons d’Edgar Allan Poe, Bukowski, James Ellroy et Robert Doisneau ou Willy Ronis selon les époques de son parcours. Aujourd’hui, je pense à ce haïku de Jérôme Rousseaux Ignatus, dédié à celle qui irradie qui réchauffe,
L’amour dure
quand il devient
Tendre.
Comme si les heures de la rage se partageaient avec les heures de l’amour , ici et maintenant. La voix de l’imprécateur s’attendrit, comme si le ptit Louis qui courait dans la rue faisait un clin d’oeil en passant. Peut-être pour rassurer celui qui ne souvient plus ?
La voix de Louis Ville ses textes taillés au burin, ses fresques ciselées à l’eau forte, ses ballades bluesy illustrent (en paraphrasant Fallet avec sa veine whisky et sa veine Beaujolais) un courant Gin/Bourbon et un courant Marsala, ce vin italien aux saveurs multiples, parfois doux parfois sec, avec des musiques riches, puissantes, pas besoin d’une déferlante de décibels, ça groove profond et inspiré, violoncelle, guitare, contrebasse, piano, avec en final un instrumental piano dans lequel Louis Ville renvoie les ados des fifties aux belles nuits de radio avec « Pour ceux qui aiment le jazz » ou Jazz en liberté…
« Et puis demain« ... Six plages magnifiques, et l’envie irrésistible de le retrouver en spectacle mais en attendant, voici deux morceaux d’anthologie des précédents albums,
et pour finir la jolie ballade ..
Le site de Louis Ville c’est là, pour écouter, et plus,
Clic sur la guitare —>
Norbert Gabriel
Louis Ville c’est aussi –> un-bluesman-francais