Cela devait être en février 2018. On discutait de ses dernières collaborations… Kent m’a alors tendu un CD : « Tiens, t’écouteras. Je fais un duo dessus avec lui ». J’ai regardé la pochette vite fait, lu le nom de l’artiste. Frédéric Bobin ? Son nom me disait quelque chose. L’album s’appelle Les larmes d’or. Je l’ai mis dans mon sac.
C’est mon mari qui l’a inséré la première fois dans le lecteur. Moi, comme d’hab, je ne faisais pas plus gaffe que ça à la musique qui envahit souvent notre bureau. Je devais écrire ou flâner sur internet. Dans les jours qui ont suivi, mon homme a mis et remis le disque sur la platine. Je faisais toujours aussi peu gaffe.
Depuis, Les larmes d’or est sorti des dizaines de fois de sa pochette et je connais désormais pas mal des chansons pas cœur. Sans m’en rendre compte, Frédéric Bobin a pris sa place dans ma discothèque. Des mélodies souvent légères, graciles ; une voix qui sourit avec des textes pas si drôles. Une nostalgie familière (pas plombante pour autant), des thèmes qui semblent faciles et pourtant pas toujours simples.
Du coup, on a déroulé le fil à l’envers. Acheté un autre album daté de 2008 : Singapour. Et là, rebelote ! Les mélodies se gravent sans que j’y prenne garde. Les paroles me trottent en tête alors que je n’ai rien demandé. Y’a de l’épure, de l’intime mais celui-ci cause à tout le monde. Une conscience de classe en douceur. Des prises de positions en délicatesse.
Car la marque de Bobin, c’est de faire des idées tonitruantes, des folksongs qui ne passent pas en force. L’artiste ne s’impose pas, ne glisse pas le pied dans votre porte. Pourtant on le retrouve naturel, assis sur le canapé, comme s’il était chez lui. Et on est drôlement contents de le découvrir là, alors qu’on ne l’avait pas prémédité.
Sous une allure d’ado, Frédéric Bobin a plus de 15 ans de carrière derrière lui. Il sillonne la France de scène en scène accompagné d’un public qui lui est fidèle depuis longtemps déjà.
Si Kent ne m’avait pas tendu son CD, sans doute serais-je passée à côté d’un chanteur à l’univers malin et bienveillant, sensible mais sans sensiblerie. Un de ceux qu’on ne trouve pas en avant dans les têtes-de-gondole clignotantes et vulgaires des Fnac.
Alors faites passer le mot… N’attendez pas que Frédéric Bobin débarque chez vous discrètement, par hasard, presque à l’improviste.
Invitez-le !
Fabienne Desseux
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