En fait de roulette, il faut bien intégrer que la roulette peut être celle du patin, celle du dentiste, et elle peut aussi être russe. Donc, le personnage-héroïne nous fait un état des lieux dans lequel la roulette est une sorte d’arme fatale employée par une psychopathe déterminée à tester « in vivo » les mille et une recettes de l’assassinat dans le cadre restreint de la conjugalité… Même si parfois il apparaît qu’elle pourrait bien élargir le champ des bénéficiaires. Une des questions utiles aux proches de l’auteure : qu’y a-t-il vraiment de l’auteur dans le personnage ? Et réciproquement d’ailleurs.
Pour faire le pitch de cette histoire un peu chtarbée quand même, disons qu’il s’agit de la révolte d’une femme quasi objet, ou considérée comme telle par presque tout le monde. Et si elle n’a pas la possibilité matérielle de vous mettre un crochet du gauche ou un uppercut du droit, elle a les neurones qui turbinent superwoman version serial killeuse. Il est donc conseillé de ne pas trop lui piétiner les roulettes, surtout avec de bonnes intentions dégoulinantes de compassion ostensible. Meilleure façon de rejoindre le panel des cibles à éliminer.
S’agissant d’un polar, que dalle pour évoquer le dénouement, sera-t-elle une veuve joyeuse ayant atteint son but ?? Une Landru femelle ou une Marie Besnard multirécidiviste ?? Ou la digne héritière d ‘une tradition familiale ? Je ne dirai rien, faudra y aller voir vous même.
On comprend vite que les roulettes sont celles d’un fauteuil de 200 kgs, de ceux qu’on qualifie pudiquement d’assistant mécanique pour personnes à mobilité réduite, on comprend aussi très vite que cette Terminator myopathe autotractée est une préfiguration extrême de ce que peut arriver à tout le monde, simplement parce qu’un jour ou l’autre, plus ou moins proche, on arrive à son insu de son plein gré, à l’état d’humain au ralenti… Sur le plan moteur ou cérébral.. Et si dans ce cas on n’a plus toutes ses jambes mais toute sa tête, on va vite trouver insupportable les a priori condescendants qui renvoient à un infantilisme humiliant.
C’est le vécu de presque tous les héros presque semblables au personnage de ce polar, et en essayant d’imaginer que des braves gens commencent à me parler comme à un enfant de 3 ans pas très dégourdi parce que j’ai l’âge d’être leur grand-père, donc ramolli du bulbe, ça me fout la rage et l’envie de commander une canne fusil, au cas où … Déjà que ça m’énerve ces jeunes personnes de 20 ans qui se lèvent dans le bus ou le métro pour me laisser leur place, c’est insupportable de voir aussi les »grandes personnes » de la profession rejoindre la cohorte des sachants qui savent eux, ce qui est bien pour les autres qui ne sont pas comme eux… J’me comprends…
Ce bréviaire de l’assassinat dans le cadre de la conjugalité bien tempérée est en vente libre (oui quand même…) et c’est là :
et là, pour ebook:
Mais sans garantie de bonne fin des propositions assassineuses…
Last but not least, si vous croisez Béluga, ne lui dites pas qu’il est un gentil minou, c’est comme la Machiavel des myopathes, il a le tempérament susceptible avec les compliments guimauve.