Prolégomène : Il n’est pas dans les usages de ce blog collectif de faire de la polémique ou de l’aigreur textuelle, ce qui ne plait pas reste un avis personnel, et il n’est pas indispensable de le partager. En souvenir de cet excellent Sim Copans qui m’a ouvert au jazz , au negro spiritual, et au blues des origines, c’était sur Paris Inter sous le présidence du bon papa Coty, il me semble utile de se poser quelques questions sur les nouveaux « experts culturels » qui diffusent la bonne parole par les nuages hertziens ou les tuyaux underground des fibres optiques. Témoin ce qui est ci-dessous.
1948, Orwell publie 1984, texte prophétique avec entre autres, le contrôle des medias, et la révision des faits historiques selon les évolutions et changements d’alliance des pouvoirs.
En résumé, on réécrit l’histoire.
Années 2000, le web est devenu la plus formidable base de données accessibles très aisément pourvu qu’on soit asservi à un fournisseur d’accès qui peut fermer le robinet quand bon lui semble. Alors que « Le traité des confitures » de Nostradamus est disponible dans sa version originale du 16 ème siècle sans altération autre que l’usure du temps.
Petite fable contemporaine.
Un amateur de guitare et de jazz tout neuf, il en nait tous les matins, écoutant une radio de service public de référence, en principe, découvre en 2017 une chronique de vulgarisation musicale confiée à un spécialiste de la chose… Sauf à vérifier et recouper auprès d’auteurs experts et sérieux, l’auditeur néophyte pourrait prendre pour information culturelle quelques bourdissimes manoukianeries, tenues dans une émission en direct, à 7 h 24, mais toujours en ligne début 2019. Ce qui pose quelques questions sur le sérieux des archives radio de nos années 2000.
Même lieu, en 2018, à quelques 6 mois d’intervalle deux journalistes ont repris mot à mot les mêmes approximations erronées sur « Ô Bella ciao »… Faut-il en déduire qu’il y a une base de données très peu fiable sur cette radio de service public ? Et aussi que ces vérités alternatives dûment signalées avec sources vérifiées n’ont pas ému les autorités dites compétentes ? Les faits sont ici : clic sur le journal là dessous,
On nous dit dans les gazettes bien en cour que la radio est considérée comme un média plus fiable que les autres.. S’agissant en plus d’une station qui est à une demi encablure du leadership de la TSF des années 2000, je suis comme une truie qui doute (cf Caude Duneton) et qui se demande si on prend les enfants du bon dieu pour des canards simplets.
Attendons nous à savoir que Charles Trenet doit tout à Georgius et que Brassens a fait ses humanités chez les petites sœurs des pauvres, tout est possible.
Pour finir en musique, goûtons un air de Django 1934/35, interprétant un St Louis blues épatant, première période du QHCF*, avec plein d’accords diminués, des « minor 6 » et si ça se trouve du Do 7M 9min, bémol bien sûr. Sinon ce serait pas drôle…
* Quintette du Hot Club de France (à cordes)
Car, It Don’t Mean A Thing If It Ain’t Got That Swing,
in french : « ça n’a pas de sens si ça n’a pas de swing… »
Norbert Gabriel
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