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Premier jour des Rencontres Marc Robine 2018

12 Juil

                            

 C’est au Musée Mandet, à Riom, qu’un public nombreux est venu inaugurer l’exposition des œuvres d’un pionnier et initiateur de l’art urbain en France et de son ami poète, écrivain, homme de radio, entre autres «  Poésie sur parole, de 1987 à 2008 » sur France culture, qui, lui, se dit voyageur.

Après les présentations et remerciements d’usage, Laure-Elie Rodrigues, nouvelle directrice du Musée Mandet, Pierre Pécoul, maire de Riom, Frédéric Bonnichon, président de Riom Limagne, Volcans, unanimes pour réjouir de la collaboration  de tous autour de cette exposition.

Un compagnonnage fertile entre ces deux hommes, Ernest Pignon Ernest et André Velter,

Habiter poétiquement le monde

une phrase du poète allemand Hölderlin, pour qui l’homme habite naturellement la terre en poète. La poésie comme philosophie, comme nécessité,  voir le monde avec les beautés qui l’entourent, mais aussi sa réalité, une attitude qui pourrait changer le monde en réveillant les consciences. Toute une vie de collaboration entre ces deux complices, l’un avec des œuvres qui font parler les murs, bouleversent les esprits, provoquent celui qui les voit, un engagement contre les guerres, l’apartheid, (jumelage Nice/ Le Cap), la situation des migrants, comme la série des Expulsés. L’humaine condition grandeur nature. Et et l’autre, « allié substantiel » évident d’Ernest Pignon Ernest, avec ses mots, avec la parole, considérant la poésie comme l’accès privilégié à la « vraie vie » entrevue par Rimbaud. .

 

Exposition suivie d’un récital inédit, André Velter, voix, Olivier Deck, guitare, chant..

Photo Danièle Sala 2018

Un enchaînement  de poèmes d’André Velter, dits par lui-même, ou mis en musique et chantés par Olivier Deck, avec une belle complicité entre les deux. Poèmes et chansons dans le même engagement que les œuvres d’Ernest Pignon Ernest que l’on vient de voir.  La poésie est sursaut d’adolescence à jamais d’infini qui se donne en partage. 

En précisant qu’on est pas obligés de rendre des comptes de ce qu’on a fait, qu’on fait escale où ça nous plaît, mais qu’on se sent une responsabilité éthique, chaque projet ayant sa propre légitimité. Poème voyageurs :  Tout départ est un rêve pour combattre nos peurs…   poèmes d’amour,

 

Là-haut, tu es, là-haut quoiqu’il advienne,

femme miracle d’un soleil à jamais

que rien ne sépare de la pure lumière

ni du souffle ascendant de notre amour promis

à une autre altitude. Tu es là, hors d’atteinte,

hors du monde où meurent les âmes et les corps.

Tu danse sur l’horizon que je porte en moi

pour abolir le temps. Tu vis à l’infini. 

Poème extrait de L’amour extrême et autres poèmes pour Chantal Mauduit.

Laissons au poète André Velter le dernier mot de ce récital : La poésie, c’est être.

 

Photo Martine Fargeix 2018

 

La poésie, nous en aurons encore avec le concert de Diane Tell, au théâtre de Châtel-Guyon, ce mercredi soir. Après la présentation du concert, qui réunit les Rencontres Marc Robine et l’association Auvergne Québec. Présentation par Fabrice Péronnaud pour les Rencontres, par Edith André, présidente d’Auvergne Québec, et sa jeune stagiaire venue de Montréal, Frédérique.

Diane Tell, qui arrive sur scène, en toute simplicité, en rouge et noir, avec d’incroyables et indescriptibles souliers assortis à sa tenue, son lumineux sourire, et ses deux guitares Franck Cheval.

Elle enchaîne les chansons, les siennes, en précisant que quand elle a débuté, il y avait très peu d’auteures compositrices interprètes québécoises. Les plus connues, comme celle  qui l’a rendue célèbre à 20 ans, et fait connaître en France : Si j’étais un homme, nous racontant qu’elle avait pris soin de travailler cette chanson au mieux pour gagner au festival de Spa, en Belgique, et que cette chanson a été éliminée au premier tour. La légende de Jimmy, On a besoin d’amour, Faire à nouveau connaissance, Dégriff’ moi, Gilberto, ou encore la chanson cadeau de Laurent Ruquier : Boule de moi et bien d’autres.

Des chansons inédites de son prochain album en préparation à La Fabrique, à Saint-Rémi-de-Provence. Et des interprétations de Boris Vian, Rue d’la flemme, Félix Leclerc, Présence, ou Jacques Brel, Voir un ami pleurer, en rappelant que Jacques Brel est venu chanter dans ce même théâtre de Châtel-Guyon. Françoise Hardy, La maison où j’ai grandi.

Une voix claire et mélodieuse où flâne une pointe d’accent, elle est pop, jazz, blues, parfois country et sait faire vibrer sa guitare au rythme des paroles, imposant ses chansons avec une sensibilité qui fait passer les émotions à un public sous le charme. Entre deux chansons, elle bavarde, partageant des anecdotes, demandant le score du match de foot en cours, heureuse au final que les anglais… Non, rien, nous disant son bonheur d’être dans ce si beau théâtre, dans une ville où l’on boit de l’eau, chose assez rare en France. C’est elle qui le dit !  Plusieurs rappels et applaudissements chaleureux.

Diane Tell coulisse 3781x3624-001

Photo Martine Fargeix 2018

Pour conclure, je dirai que j’ai redécouvert Diane Tell telle qu’en elle même, en me rendant compte que tant que l’on a pas vu un ou une artiste sur scène, on ne peut pas vraiment savoir qui il ou elle est.

Et la soirée s’est terminée par la rituelle séance de dédicaces avec elle, au milieu des commentaires sur le spectacles, et les rendez-vous pris pour les jours suivants. Oh là là ! Déjà ! Dans une heure à peine, à 14 heures, Rencontre avec Joseph Vebret, auteur de L’Invention du grand écrivain, et je ne veux rien rater de ces Rencontres ! Heureusement, c’est à deux minutes de chez moi, à pieds, au château de Portabéraud, à Mozac, à suivre donc…

Danièle Sala

 

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