Il est rarissime, voire exceptionnel qu’un spectacle pas encore vu soit présenté dans ce blog mais parfois, l’actualité nécessite un relais utile… Relatif à des faits bien partagés dans le monde entier, les lignes qui suivent vous éclaireront sur l’affaire.
Plaire aux hommes est un art compliqué, qui demande qu’on gomme tout ce qui relève de la puissance. Pendant ce temps, les hommes, en tout cas ceux de mon âge et plus, n’ont pas de corps. Pas d’âge, pas de corpulence. N’importe quel connard rougi à l’alcool, chauve à gros bide et look pourri, pourra se permettre des réflexions sur le physique des filles, des réflexions désagréables s’il ne les trouve pas assez pimpantes, ou des remarques dégueulasses s’il est mécontent de ne pas pouvoir les sauter. Ce sont les avantages de son sexe. La chaudasserie la plus pathétique, les hommes veulent nous la refiler comme sympathique et pulsionnelle. Mais c’est rare d’être Bukowski, la plupart du temps, c’est juste des tocards lambda. Comme si moi, parce que j’ai un vagin, je me croyais bonne comme Greta Garbo. Etre complexée, voilà qui est féminin. Effacée. Bien écouter. Ne pas trop briller intellectuellement. Juste assez cultivée pour comprendre ce qu’un bellâtre a à raconter.
– KING KONG THEORIE : Un des textes les plus féministes arrive sur scène à l’Atelier le 25 mai. Des mots qui cognent, une mise en scène musclée de Vanessa Larré avec le trio de choc Anne AZOULAY, Valérie de DIETRICH et Marie DENARNAUD.
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Norbert Gabriel