Cette chronique a été publiée il y a 3 ans lors de la création, sur un site où elle n’est plus disponible. Le spectacle est de retour, donc la revoici, c’était au Lucernaire en 2014.
Cette Cantate à Barbara est une véritable intégrale en spectacle. Anne Peko fait vivre toutes les facettes de Barbara, femme plurielle, l’amoureuse, la malicieuse, la mystérieuse, la délurée, ce qu’on oublie souvent à cause de l’étiquette estampillée « chanteuse de minuit-dame brune hiératique ». Barbara a aussi été l’auteur de « Madame » un texte qui aurait ravi
Bernard Dimey au sommet de sa verve truculente pour peindre une de ces maisons accueillantes aux messieurs en goguette. Anne Peko nous emmène dans les sentiers sinueux de ce parcours qui évite la ligne droite et les clichés convenus. Et c’est plutôt en dame rouge qu’elle éclaire les pages de ce cahier de musique, mis en scène avec finesse, avec des tableaux changeants, personnalisés, colorés et animés, pour accorder les images et les ambiances aux sensibilités des chansons. Au fil du spectacle, Pierre-Michel Sivadier et rejoint par le violon de Jean-Lou Descamps, puis la guitare de Serge Sala (dans un joli duo « La dame brune »… salut Moustaki) dans des décors musicaux qui ponctuent avec sobriété les étapes du voyage dans le pays d’une femme qui chante. Il y a eu pas mal de spectacles en hommage à Barbara, très peu ont réussi ce panorama complet dans la richesse et la diversité de son œuvre, dans les portraits tendres ou picaresques. Il faut pour cela le talent d’une comédienne qui sait entrer dans les personnages au delà de l’interprétariat, et la voix pour mettre en majesté ces personnages. Anne Peko est une de ces comédiennes-interprètes oeuvrant avec excellence pour faire vivre les riches heures de la chanson.
Norbert Gabriel
Au Théâtre des Variétés du jeudi au samedi à 19h, le dimanche à 17h
Le site d’Anne Peko, c’est là clic sur la photo–>
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