Le cœur des vivants…
C’est à La puce à l’oreille, une petite salle de spectacles vivants à Riom, qu’un public fidèle et nombreux est venu applaudir hier soir Totrio en première partie, et Les Doigts de l’homme .
Une première partie qui m’a permis de découvrir ToTrio, ce trio de jazz manouche, en version quartet désormais, avec l’arrivée d’un saxophoniste Gaspard Baradel. Ces jeunes clermontois nous ont régalé de quelques incontournables du Quintette du Hot club de France, comme Flèche d’or, ou Place de Broukère de Django Reinhardt, de leurs compositions personnelles ou même d’adaptations de chansons de variété, Comme d’habitude de Claude François et Jacques Revaux par exemple .
Virtuosité et joie de vivre pour ce groupe qui a enregistré son premier album éponyme à la Capitainerie de Joze, album sorti en avril 2015 .
Les Doigts de l’homme sont restés fidèles à ce groupe, puisque ils les avaient déjà choisis pour leur première partie il y a 6 ans, toujours à La puce à l’oreille .
D’entrée, les Doigts de l’homme se présentent , répondant à une question existentielle d’importance ! Pour ceux qui se demandent d’où l’on vient, c’est de l’Ardèche du nord ! Un bastion de la résistance ! . Nous n’en saurons pas plus .
Et ce furent deux heures de bonheur absolu avec ces cinq virtuoses du jazz manouche : Olivier Kikteff le leader du groupe, guitare, Benoît Convert, guitare, Yannick Alcocer, guitare, Tanguy Blum, contrebasse, et Nazim Aliouche aux percussions, percussions originales, entre batterie et planche à laver acadienne .
Le groupe fondé en 2002 s’est étoffé au fil des ans, d’abord duo, Olivier Kikteff demande alors à Tanguy Blum de l’accompagner à la contrebasse, et ils deviennent Les Doigts de l’homme, puis Yannick Alcocer, et Benoît Convert a rejoint le groupe en 2007, ils sont cinq aujourd’hui avec Nazim .
D’abord imprégné de musique manouche, Olivier Kikteff a su créer son propre style, enrichi de ses expériences africaines, celtiques, gipsy jazz ou rock manouche, et avec les influences des autres membres, le groupe s’ouvre à toutes les musiques du monde, musique gitane, flamenco, country, et toutes ces différences créent un style qui leur est particulier, et avec une belle unité .
Et l’on est immédiatement embarqués par le jeu de ces voltigeurs , de galop de cheval dans les steppes , en rêverie sur les chemins nomades, d’envol d’oiseaux exotiques, en plongée douce dans les nuages , ou d’autres voyages dans l’humain, avec l’histoire de ce petit syrien qui a nagé 7 km pour atteindre l’eldorado européen : Amir Across the sea .
Des guitares qui racontent, qui chantent, sous Les Doigts de l’homme, avec une suprême élégance, une grâce absolue ! Une musique limpide, cristalline, rythmée par la contrebasse, où viennent se glisser des airs de Louisiane , d’Afrique, ou d’Orient avec les percussions .
Une musique qui nous en fait voir de toutes les couleurs, avec simplicité et virtuosité , et qui nous laisse le temps de voir les paysages.
J’ajoute que ces cinq musiciens , outre leur talent confirmé, sont des garçons charmants! ( je leur avait promis de le dire!)
Et merci à Mathieu Riflard aux lumières, à Mathieu Picot au son, et à Nicolas Besnard à la régie .
Ce vendredi soir était aussi le jour de sortie de leur 7 ème album : Le cœur des vivants .
Toutes les dates de leurs concerts sont sur leur page facebook, là :
(Tout le monde n’a pas la guitare de Crolla sous la main pour cliquer,mais on doit y arriver quand même en cliquant sur le musicien! )
Leur site, c’est là : www.lamastrock.com/les-doigts-de-l-homme/
Celui de ToTrio, c’est là: totrio.com
Leur page facebook, c’est ici : https://fr-fr.facebook.com/ToTrio-1597382910485254/
Danièle Sala