Archive | mai, 2017

À L’ASSEMBLAGE ! Semaine de la Parole Errante Demain

27 Mai

De la part de Paris Lutte Infos, Site coopératif d’infos et de luttes Paris – banlieue

 

 

Quelque part dans l’Est de la France, l’État tente de mettre ses déchets nucléaires sous un tapis, histoire qu’on les oublie, Cobous part à la recherche de ce qu’il ne connaît pas, Performatikomusicopoliticocoolos Hannah Arendt, dans les causses du Tarn avec des amis éleveurs, en lutte contre les contrôles imposés sur leur troupeaux et leurs fermes, Il y a quelques jours pôle emploi m’a écrit, Que faisons nous dans la vie ? Incitations à faire et pratiquer sur pellicule, gratter, écrire, colorer, scotcher… La production collective sera projetée en 16mm à la suite de l’atelier, Pourquoi fabriquer à plusieurs et pourquoi documenter ? un film sans fin sur les luttes en cours, projections en plein air sur la place du marché, une pièce comique sur le pouvoir, ses corruptions, ses manipulations,l’Atelier d’impro, c’est un lieu pour tout le monde, et tenter des choses avec sa voix, ses instrus… tout ce que tu veux ! Au début des années 70 dans la Z.U.P. des Minguettes de Vénissieux (banlieue de Lyon). À la fin des années 70, une série de concerts Rock Against Police s’organisent au beau milieu des cités, La ville de Catane, en Sicile, est troublée par la présence d’un bandit social : Durga « la Guerrière », jusqu’au bout… de la corde, parfois alliée, parfois piégée, toujours au bord… elle ne lâchera pas, un groupe de cinéastEs féministes, une fanfare invisible, une pièce drôle et cruelle où les personnages se placent face à eux-mêmes, pensant se jouer d’Yvonne princesse de Bourgogne. S’émouvoir en remuant son corps sur des distorsions machiniques, hommages, Imaginez un film conçu pour être celui des ouvriers immigrés. Pas un film sur, ni seulement pour, un film bien sûr avec, mais plus profondément selon les ouvriers. L’identité des contraires science des solutions imaginaires. Seuls l’avenir et le passé peuvent sauver le présent.

Programme sur le site de la Parole Errante Demain et ci-dessous  (et sur facebook c’est par là)

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Le programme sur le site de la Parole Errante Demain


LUNDI 29 MAI – 18H/23H LIEU : Grande Salle ENTREE : libre

18H projection (43 min) Le lion , sa cage et ses ailes .
Prologue de la série : « Montbéliard ville espagnole, ville arménienne, ville polonaise, ville géorgienne, ville maghrébine... » Cette présentation de la ville est avant tout celle de toutes les communautés qui la composent et qui travaillent chez Peugeot. Quatre hommes vont plus précisément représenter cette diversité : Abdallah, Marocain, délégué CFDT ; Gian Luca, Italien, ouvrier aux presses, Vicente, Espagnol et ancien toréro, délégué CGT,  Radovan, Yougoslave, OS.

Imaginez un film conçu pour être celui des ouvriers immigrés. Pas un film sur, ni seulement pour, un film bien sûr avec, mais plus profondément selon les ouvriers. Ce film s’intitule Le Lion, sa cage et ses ailes, c’est une expérience lancée en 1975 par Armand Gatti, conduite par Hélène Châtelain et Stéphane Gatti, et dont résulte une série d’autoportraits collectifs par les communautés des travailleurs émigrés de Montbéliard, bastion industriel de Peugeot.
Un épisode sera projeté tous les jours à 18h.

« « Imaginez un film conçu pour être celui des ouvriers immigrés. Pas un film sur, ni seulement pour, un film bien sûr avec, mais plus profondément selon les ouvriers. Imaginez un film dont la perspective ne consiste pas à assigner des identités et confirmer des découpages sociaux, mais à affirmer des singularités : opinions, croyances, sentiments, présences à soi-même et aux autres. Imaginez un film qui reconfigure entièrement les réflexes identitaires usuels en matière de fabrique, d’organisation, de description de soi, de compte-rendu du travail et de la classe ouvrière. Ce film s’intitule Le Lion, sa cage et ses ailes, c’est une expérience lancée en 1975 par le poète, dramaturge et cinéaste Armand Gatti, conduite par Hélène Chatelain et Stéphane Gatti, et dont résulte une série d’autoportraits collectifs par les communautés des travailleurs émigrés de Montbéliard, bastion industriel de Peugeot. « Un film, le vôtre », avait affiché Armand Gatti pour convier les ouvriers à participer à son expérience. Il en résulte cent heures de rushes, montés en 8 épisodes. » »

19H REPAS   Présentation de la semaine, retour sur la situation du lieu,  repas de soutien au groupe Topo

20H MUSIQUE (20 min)  Présentation du Groupe d’improvisation musicale du CSA (Centre Social Auto-géré). l’Atelier d’impro, c’est un lieu pour tout le monde, les plus ou moins musicien-n-e-s et les autres. Un endroit pour se faire plaisir, se détendre, et tenter des choses avec sa voix, ses instrus… tout ce que tu veux !

20H30 théâtre (20 min)  Yvonne, princesse de Bourgogne – Teaser théâtral groupe TOPO

Le Groupe Topo travaille depuis 2010 à la Parole Errante. Venant de formations diverses, toutes liées au théâtre corporel, nous travaillons à un théâtre dans lequel le corps est outil, support autant que la voix et le texte. Notre création en cours est une mise en scène de la pièce de W. Gombrowicz « Yvonne, Princesse de Bourgogne ». En continuité des recherches sur les formes de la création théâtrale, du collectif dans la création et de la place du théâtre dans des engagements politiques plus vastes, nous abordons cette année la mise en scène d’une pièce drôle et cruelle où les personnages se placent face à eux-mêmes, pensant se jouer d’Yvonne. Face à l’apparence du vide, chacun va le combler de ses bassesses inavouées.

21H musique (1h15)  Biggy Samouraï

De l’âge d’or au hard core en passant par le coupé décalé, l’électro, le hip hop ou le klezmer réinventé : soufflants, machine et voix forment une histoire musicale à écouter et à danser. On s’émeut en remuant son corps sur des distorsions machiniques, on chante des mélodies qui ne veulent plus être mélodieuses, on gémit et on hurle pour accompagner la naissance du monde. Biggy Samouraï ce n’est pas qu’une sauce de kebab, c’est aussi une bande musicale qui cherche les héritages des sorcières et des monstres danseuses.


mardi 30 MAI – 18H/23H LIEU : Grande Salle ENTREE : libre

18H projection(59 min) Le lion , sa cage et ses ailes
Arakha : film marocain réalisé avec la communauté marocaine qui souhaite, à travers ce film, lancer une revendication : la reconnaissance par les lois du travail de leurs fêtes religieuses (« Arakha », terme marocain signifiant en « En avant »). Dans le Montbéliard de l’immigration, les mois de l’année n’existent pas : les deuils et les fêtes marquent le temps. En témoigne la mort de Mustapha, délégué CFDT, décédé accidentellement sur un chantier, que chante Pacha avec sa guitare. « Turcs, Marocains, Algériens, Tunisiens… C’est du droit à revendiquer d’être musulman qu’est né le scénario de ce film qui devait s’intituler « Ramadan », devenu « Arakha » (« En avant ») en cours de tournage. »

19H30 Hommage Soirée d’hommage à Armand Gatti, organisée par la Parole errante

 - 66.4 koProjection de films (extraits d’entretiens avec Armand Gatti), lecture de textes, témoignages de celles et ceux qui l’ont connu grâce à l’écriture, la mise en scène, une action de création ou simplement à l’occasion d’une rencontre.

Soirée animée par Rachid Belkaïd, Jean-Jacques Hocquard et Jean-Marc Luneau.


mercredi 31 MAI – 16H/18H LIEU : CSA ENTREE : libre

16H atelier (2H) – au CSA
Atelier d’improvisation musicale ouvert à tous au centre social auto-géré. Ramène tes instruments, ta voix… ou tout ce que tu veux !


mercredi 31 MAI – 18H/23H LIEU : Grande Salle ENTREE : libre

18H projection (43 min) Le lion , sa cage et ses ailes
La bataille des 3P. : film yougoslave
Film réalisé par la communauté yougoslave. Bien que la Yougoslavie soit « 2 alphabets, 3 religions, 4 langues, 5 nationalités, 6 Républiques, 10 minorités nationales », ce film sera celui d’un seul, Radovan, mis à la porte de chez Peugeot pour avoir attaqué au karaté une chaîne de montage de voitures. Le commentaire décrit les quatre « mini-journées » qui composent celle de Radovan, entre les cours pour passer le bac, son boulot de gardien de nuit au foyer où il habite et les arts martiaux.

19H   Repas en soutien au Rémouleur, qui assurera aussi une table de presse.
Le rémouleur est un local de luttes et de critique sociale à Bagnolet. Le repas servira à financer le loyer.

20H documentaire sonore (90min)
Présentation et écoute de 2 épisodes du documentaire sonore   Rock Against Police ( 2×45 min )

http://rapdocsonores.org/

À la fin des années 1970, dans un contexte de crise économique et de chômage, les expulsions de jeunes immigrés et les meurtres en banlieue, qu’ils soient commis par des flics ou des beaufs, se multiplient. Pour y réagir collectivement, une série de concerts Rock Against Police s’organisent au beau milieu des cités.


jeudi 1 juin – 18H/23H LIEU : Grande Salle/jardin ENTREE : libre

18H projection (40 min) Le lion , sa cage et ses ailes
Montbéliard est un verre : film italien

Film réalisé par la communauté italienne. Il y a les immigrés italiens du Nord et ceux du Sud ; il y a les anciens de l’immigration italienne, aujourd’hui Français, qui occupent aujourd’hui des postes de contremaîtres, et les jeunes migrants qui veulent rappeler à leurs aînés leurs origines. Gian Luca, Vicenzo, Orazio, Pasquale, Gianni ont la vingtaine, ils sont arrivés avec Gramsci (le fondateur du parti communiste italien) dans leurs bagages ; leur film sera marxiste.

19H cirque (15min) au jardin
La Cie So what présente son spectacle Border.
Elle n’était pas encore arrivée que déjà, pas tout à fait à sa place… Elle ne se laissera pourtant pas faire, contre vents, marées et les mains qui ne se tendront pas… Peu importe, elle n’a pas le choix. Jusqu’au bout… de la corde, parfois alliées, parfois piégée, toujours au bord… elle ne lâchera pas.

19H30  repas de soutien au film Durga, film auto-produit et endetté

21H projection (53 min) avant-première du film de fiction auto-produit Durga.

Créé entre 2016 et 2017 grâce à l’entraide et au partage de savoirs de plusieurs dizaine de personnes entre la France et l’Italie. De sa fabrication à son contenu, Durga porte un regard situé, partiel, prolétaire.Durga s’inscrit dans l’urgence de créer nos propres histoires, de fabriquer notre histoire.
La ville de Catane, en Sicile, est troublée par la présence d’un bandit social : Durga « la Guerrière ». Elle lance un message d’insoumission aux dominés. Sur les traces du bandit, Luna, jeune femme au vague à l’âme, arrive sur les pentes de l’Etna. Là se trouve Durga, qui n’est pas celle que Luna croyait.
Durga est un conte sur l’amitié.

22H musique (1h30)
Concert de Clara Salvo, Venue directement de Sicile pour accompagner la première du film Durga.Le trajet de la vie : naissance, amour, travail et protestation dans la culture populaire sicilienne.
+ Intervention musicale d’Houligani Dangereux et de Magali (La Fraction)


vendredi 2 juin – 18H/23H LIEU : Grande Salle ENTREE : libre

18H projection (57 min)
Le lion , sa cage et ses ailes
La difficulté d’être géorgien : film géorgien

Film réalisé avec la communauté géorgienne. « Dans la nébuleuse montbéliardaise, la fraction géorgienne est à part. » Entre Severian, Michel ou Charles, exilés géorgiens qui tutoient le centenaire, et les jeunes migrants temporaires qui viennent travailler à Sochaux pendant quelques mois, la 2e génération, née à Montbéliard, s’interroge : peut-on être progressiste quand le nom qu’on porte vient de la terre où la révolution de Lénine signifie « colonisation » ?

19H30 conférence (30 min)
par la Colline Compagnie. En relation avec la pataphysique, science des solutions imaginaires, c’est à dire, entre autre, de la pâte qui sert à faire les tartes.

20H repas
Repas en soutien à la parole errante demain. Besoin de payer l’électricité, les fluides, le chauffage, des ampoules qui pètent et des cafetières qui explosent, etc.

21h théâtre (1h15)
UBU SULTAN Pièce de Clément Maraud par le Théâtre d’Or

Pièce comique sur le pouvoir, ses corruptions, ses manipulations qui met en scène le Sultan Abdulhamid II, sultan paranoïaque de l’empire Ottoman, initiateur du génocide arménien, et Ubu, le personnage d’Alfred Jarry.
Le Théâtre d’Or a été créé en 1989 par Alain Astruc, homme de théâtre, auteur, acteur et professeur à Paris 8 pendant 20 ans. Son enseignement a ouvert un champ nouveau à la recherche théâtrale, où le texte est matière, où la voix est présence, et le souffle une ouverture à toutes les dimensions de l’espace. Un verbe vivant, une structure musicale qui s’organise d’elle-même, une relation immédiate et jubilatoire avec le public, l’irruption au monde d’un autre corps.
http://theatre-dor.wixsite.com/theatredor


samedi 3 juin – 14H/18H LIEU : halle du marché de croix de chavaux

14H projection/discussion/gouter
Le collectif la Parole errante demain donne rendez-vous pour une après-midi projection sous le chapiteau du Cinéma Voyageur. Avec table d’infos et goûter

14h – Dix jours dans la Z.U.P. des Minguettes ou l’Amazonie est de l’autre côté de la rue d’Hélène Châtelain et Stéphane Gatti (1972-1973, 50 min). Portrait des habitants de la Z.U.P. des Minguettes de Vénissieux (banlieue de Lyon). Comment les gens vivent-ils la Z.U.P. (Zone à Urbaniser en Priorité) ? Ce film fut réalisé pour ouvrir le débat entre les habitant/es – qui évoquent ici leur vie quotidienne et les problèmes rencontrés – et les responsables de la ville comme de l’urbanisation du quartier.

15h – La Jetée de Chris Marker (1962, 28mn). Projection en 16mm par Cinépelloche. Sur la jetée d’Orly, un enfant est frappé par le visage d’une femme qui regarde mourir un homme. Plus tard, après la troisième guerre mondiale qui a détruit Paris, les survivants se terrent dans les souterrains de Chaillot où des techniciens expérimentent le voyage dans le Temps. Car c’est par le Temps que passera le seul moyen de survivre dans ce nouveau monde. Seuls l’avenir et le passé peuvent sauver le présent.

15h30 – Courts métrages tout public par le Cinéma Voyageur

16h30 – L’envers du décor par Les lucioles du doc (28 min.), suivi d’une discussion sur la (ré)appropriation de l’éducation aux médias

17H30 déambulation
Déambulation de la halle du marché à la parole errante avec la fanfare invisible.

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Samedi 3 juin – 16H/18H
LIEU : Grande Salle  ENTREE : libre

16H atelier (2H)
Atelier de manipulation sur pellicule par Cinépelloche, je scotche tu grattes, il trace, elle peint, il parle…
Incitation à faire et à pratiquer sur pellicule.

samedi 3 juin – 17H/20H
LIEU : salle du haut
ENTREE : libre

17H installation/projection
ouverture de l’installation de La Poudrière
La Poudrière, groupe de cinéastEs féministes de l’Etna. Installation et Film en cours. Une quinzaine de cinéastEs. Pas de scénario. Un week end de tournage. Des montages collectifs. Autrement dit : Des femmes à poil. Des mains partout. Un manoir… Mais là, c’est nous qui filmons !

18H projection (50 min)
Le lion , sa cage et ses ailes
L’oncle Salvador : film espagnol

Film réalisé avec la communauté espagnole. Elle sera représentée par une famille de dix personnes : Vicente le père, un des plus grands toréros de l’après-guerre aujourd’hui OS chez Peugeot et militant CGT, Maruca son épouse, femme de ménage, les enfants Vicentino, CAP d’ajusteur, Marie-Thérèse, CAP de dessinatrice industrielle, et Ana-Rosa, lycéenne ; l’aïeule Magdalena, 40 ans d’exil… et l’oncle Salvador, ancien milicien dans les Brigades de Fer, aujourd’hui forain.

19H repas
Repas en soutien au collectif du camion de la récup’. Depuis plusieurs années, un collectif récupère les invendus au marché de Rungis et les redistribue dans les quartiers. La camion est mort, vive le camion !

20h30 théâtre (1h15)
UBU SULTAN Pièce de Clément Maraud par le Théâtre d’Or
Pièce comique sur le pouvoir, ses corruptions, ses manipulations qui met en scène le Sultan Abdulhamid II, sultan paranoïaque de l’empire Ottoman, initiateur du génocide arménien, et Ubu, le personnage d’Alfred Jarry.

21H45 déambulation
De la parole errante à la halle du marché avec la fanfare invisible.

samedi 3 juin – 22H/23h30
LIEU : halle du marché
de Croix de Chavaux

22H projection (1h30)
Projection plein air sur grand écran gonflable par le Cinéma Voyageur de courts métrages, surprises qui émerveillent, grattent et chatouillent.


dimanche 4 juin – 14H/minuit LIEU : grande salle entrée : libre

14H projections/discussions (3h)

Pourquoi fabriquer à plusieurs et pourquoi documenter ?

Avec les films
Tremblements – un film sans fin sur les luttes en cours (30’)
Film à segments, collectif et anonyme, né en avril 2016 entre la nécessité d’apporter d’autres images aux tremblements actuels et l’envie de créer des films politiques, en questionnant cette notion.
+ Discussion : films et engagement politique / luttes avec les scotcheuses

– Film/installation de la Poudrière, groupe de cinéastEs féministes de l’Etna (30’)
Une quinzaine de cinéastEs. Pas de scénario. Un week end de tournage. Des montages collectifs, Autrement dit : Des femmes à poil. Des mains partout. Un manoir… Mais là, c’est nous qui filmons !
+ Discussion : la fabrication collective en contexte de non-mixité, comment faire d’autres images pour se réapproprier nos représentations

et les collectifs : l’Etna, les Scotcheuses, Synaps, Cinépelloche, Ozho Naayé, les Lucioles du Doc…

16h atelier (2H)
Atelier de manipulation sur pellicule par Cinépelloche
je scotche tu grattes, il trace, elle peint, il parle…
Incitation à faire et à pratiquer sur pellicule
18Hprojection (38 min)
Le lion , sa cage et ses ailes
Le premier mai : film polonais (27’)

Film réalisé avec la communauté polonaise .« Un 1er mai avec sa manif dans une ville ouvrière, c’est ça que vous êtes venus chercher ? » demande Gérard en s’adressant à l’équipe de tournage. « Vous voyez quelque chose ? » dit-il encore en montrant les rues désertes de Montbéliard en ce jour férié. « La vraie manif, c’est nous ! » affirme chacun à leur tour les membres de la communauté polonaise, en revêtant les habits traditionnels de leur folklore, qui annoncent fête, chant, musique et danse.

+ La dernière émigration (11’)

Épilogue de la série. En guise de conclusion, Hélène Châtelain s’adresse en off aux participants des six films communautaires : « Vous allez vivre sur la pellicule une vie sans vous. Elle aura votre visage, vos voix, vos paroles, mais ce sera sans vous. Vous allez être recombinés à travers d’autres intelligences que les vôtres, comme ce fut le cas à Montbéliard. Vous voilà pas tout à fait enfermés. Et pour peu que le vent souffle, vous parlerez à la terre entière.« 

19H30 repas
“opération isotherme”, autour d’Ivry des personnes s’organisent pour récupérer les invendus des supermarchés. L’été arrivant,il faut des caisses isothermes.
Repas en soutien à l’équipe du 94, préparé par la cantine des Bokhales

20H30 cabaret-cinéma (2H30)
KABARET CINEMATOMUSIKAL à tendance POETICOPOLITIK avec :

- restitution atelier Cinépelloche – durée approximative à définir

- Double Projection 16mm par Guillaume Anglard avec Musique live -15’

– Avec une caméra – 20’ – Lecture musicale et filmique
Il y a quelques jours pôle emploi m’a écrit. Alarmée par la faiblesse de mes démarches l’institution souhaite me rencontrer pour cerner mon profil. On y va finalement à plusieurs. Un conseiller est là pour nous aider et trouver une solution. Reste à identifier le problème. Que faisons nous dans la vie ? Des Films…

- Performatikomusicopoliticocoolos – 30’
Vidéos docu de Samuel Ab et Frédérique Menant ;
Musicos : Samuel Ab, Simon Pochet et Giancarlo Antinori et Olga Jirouskova
Une forme de rencontre/performance impromptue entre deux cinéastes, trois musicos, une rock/théâtreuse et une philosophe. Vidéos, musique et parole libres selon Hannah Arendt

- “Absences” Ciné perf en super 8 par Martine et Vladimir, 4’
Quelque part dans l’Est de la France, l’État tente de mettre ses déchets nucléaires sous un tapis, histoire qu’on les oublie. Des gens se rassemblent contre le projet, et l’on se rend compte qu’entre la radioactivité et l’industrie agroalimentaire, beaucoup de choses s’effacent des mémoires.

COBOUS – duo musique et vidéo – 40’
“Cobous part à la recherche de ce qu’il ne connaît pas.
Cobous ne paye pas d’impôts,mais Cobous n’est pas Adam et Eve et ne veut pas porter le poids de l’humanité.Cobous part à la recherche de textes, de sons et d’images et les assemble pour créer un ailleurs mêlant poésie, amour, violence et politique.
Cobous t’observe et se délecte de ta bêtise.”

- Anomalies, Ciné concert des Scotcheuses – 20’
Ciné tract tourné, développé et monté dans les causses du Tarn avec des amis éleveurs, en lutte contre les contrôles imposés sur leurs troupeaux et leurs fermes.

EST-CE QU’IL Y AURA UNE BOUM APRèS TOUT ÇA OU PAS ?

Programme sur le site de la Parole Errante Demain et ci-dessous
(et sur facebook c’est par là)

P.-S. Le collectif La parole errante demain s’est constitué pour faire face à la menace de fermeture qui pèse sur un lieu d’importance à Montreuil : la parole errante. Depuis plus de deux ans, nous cherchons à réinventer cet espace, en nous appuyant à la fois sur son histoire et la diversité des usages qui s’y sont exprimés ces dix dernières années. Ce processus a déjà porté ses fruits : d’absurdes projets de reprise et de « normalisation » du lieu ont été écartés, de nouvelles activités se développent (comme le Centre Social Autogéré) et une grande partie de la vie et de la « programmation » est prise en charge par un nombre toujours croissant d’usagers, en collaboration avec l’administration « historique ». Cette expérimentation, nous voulons la poursuivre dans les années qui viennent, pour continuer à défendre l’existence de ce lieu, et surtout les manières d’être et de faire, de fabriquer et de s’assembler qui y sont possibles. Cette semaine se veut à l’image de cette expérimentation en cours, de l’activité, des créations et des rencontres qui se déploient aujourd’hui ici. L’occasion de faire le point, de se rencontrer, de grandir et d’organiser les suites… À L’ASSEMBLAGE !

CSA (centre social auto-géré)
à l’entrée de la parole errante par la grille en fer, porte à gauche, 1er étage

la parole errante demain
http://laparoleerrantedemain.org
info@(at)aparoleerrantedemain.org
Réunion ouverte tous les lundis à 18h, au CSA

La Parole Errante
9, rue François Debergue à Montreuil
M°Croix de Chavaux (ligne 9)

Poésie et chanson, stop aux a priori!

25 Mai

Le premier bonheur du jour, ce 24 mai, ce fut la livraison d’un très élégant livre sur la chanson, et ce qui la relie à « la bande originale de nos vies »*. Ou à la poésie, et à tout ce qui sublime une émotion par la grâce de quelques mots, ou quelques notes.

Refuser de voir le rapport entre poésie et chanson, ce serait mettre la tête dans le sable pour ne pas voir la mer. Rapport certes, puisqu’il est question à chaque fois de texte et de musique.**

Matthias Vincenot pose en en centaine de pages la petite encyclopédie qui va donner aux amoureux de la chanson de quoi discuter, sans disputer, du bien fondé de la chanson « à texte » de la ritournelle anodine, de la comptine naïve, de la chanson rebelle, de tous ces moments qui font naître la tendresse, ou la rage de vivre, ou un certain regard bienveillant sur la vie, même quand elle est rugueuse, difficile.

Dans ces cent pages fluides et remarquablement documentées, on vérifie que ces deux cousines ont toujours été en synesthésie et en harmonie Aragon se lit, s’écoute, se dit, se chante. La poésie comme la chanson témoignent de leur époque, aussi bien Joe Dassin qu’Anne Sylvestre, dans des airs du temps qui font une rhapsodie bariolée, acidulée, enragée, c’est le chant des hommes dans toutes ses nuances.

La chanson art populaire par essence, c’est une évidence. Et il est bon de rappeler, comme le fait Matthias Vincenot ce qu’a dit Gainsbourg :  C’est un art mineur… qui encule les arts majeurs… Le poète est un provocateur, au bon sens du terme, celui qui provoque des réflexions, (Sardou itou!) et la chanson est le vecteur privilégié dans la mémoire du vent et le pollen qui voyage librement à travers toutes les frontières pour chanter Le temps des cerises, Ô bella ciao, ou Le métèque

Dans ce panorama élargi, de Barouh à Moustaki, Emilie Marsh à MélisSmell, Anne Sylvestre à Jean Vasca, vous trouverez de quoi discuter dans les diners en ville avec bon sens, sans polémique stérile, simplement parce que vous aimez la chanson, et la poésie.

Rencontres et croisements ne valent pas confusion, et c’est tout l’objet de cet ouvrage de se placer à l’écart du simplisme et des jugements de valeur pour analyser, de façon brève mais en profondeur, les rapports entre ces deux cousines.**

Et saluons dans ces cent pages pour remettre les pendules à l’heure, aucune ligne, aucun mot aigre-doux sur qui que ce soit… C’est rare, voire rarissime.

Pour tout cela et plus encore, thank you Matthias !

Contre le chant majeur, la balle que peut-elle

Sauf contre le chanteur que peuvent les fusils

La terre ne reprend que cette chair mortelle

Mais non la poésie…

(Aragon / Hélène Martin)

Dans toutes les bonnes librairies qui connaissent, comme de bien entendu, la bonne adresse des Editions Fortuna, c’est là, clic sur la couv’ et la page s’ouvrira.

Norbert Gabriel

*Eric Guilleton

** Matthias Vincenot dans « Poésie et chanson »

Suivez Chloé, Camélia et Laurent ..

17 Mai

Le 15 juin prochain est annoncé un concert aux Trois Baudets, en soutien au Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s) avec Chloé Lacan et LOST (nouveau projet de Camélia Jordana et Laurent Bardainne de Poni Hoax).

Au programme :

Chloé Lacan- Ménage à Trois
Le trio est polymorphe et passe d’un instrument à l’autre, tissant des univers musicaux délicats et puissants avec une complicité jubilatoire.
Chanter la mort en dansant, mêler le Blues et l’Opéra, susurrer du Chopin hurler de rire pour faire la nique au temps… Chloé Lacan ne s’interdit rien. Sa plume est à fleur de peau, d’une poésie océanique ou trempée d’acide tendre, elle a du frisson dans la voix et la scène chevillée au corps.
Laissez-vous embarquer dans cette tempête musicale, l’humour en bouée de sauvetage.

LOST ( Camélia Jordana et Laurent Bardainne)
Au lendemain d’attaques terroristes et d’émeutes à Baltimore, au cœur de la crise des réfugiés et à la veille d’élections présidentielles, LOST témoigne de nos émotions. LOST défend l’idée que ce vivre ensemble nous sauve de nos peurs et questionne le climat anxiogène de notre époque.
Camélia Jordana & Laurent Bardainne délivrent un message de paix (ré)conciliant les identités multiples de la France d’aujourd’hui, avec des textes chantés en français, anglais et arabe, écrits par Camélia sur des compositions de Laurent.
Laurent né en Bretagne et Camélia, petite fille d’immigrés et née dans le sud de la France, montrent que la bienveillance, le partage et le mélange des cultures amènent à une riche mixité de passion, de générosité et de curiosité de l’Autre.

Voici le lien vers l’évènement facebook :
https://www.facebook.com/events/290819391354502/

Anne Léomold

Sauve-qui-peut… Soldats courageux!

12 Mai

Photos©NGabriel 2017

Ça s’est passé il y a un peu plus de 100 ans, c’est devenu de l’histoire presque ancienne, comme ce qu’ on voyait dans les livres scolaires,  des images en N&B de ces poilus à l’âge indéfini, qu’on imaginait plutôt vieux, comme les parents; et quand on les voyait dans les défilés, vieillards plus ou moins vaillants, comment imaginer qu’ils aient été jeunes ? Vraiment jeunes… Qu’ils étaient des garçons de 20 ans, et leurs femmes, veuves à 20 ans dans leurs robes noires, on ne pensait même pas qu’elles auraient pu être des jouvencelles insouciantes et coquettes, joyeuses et gourmandes de vivre et d’aimer…

Et leurs  promis  ou leurs béguins étaient aussi des jeunes gens que la guerre a plongés dans une horreur dont on a du mal à prendre la mesure 100 ans plus tard. Même 50 ans plus tard, les vieux de 75 ans aujourd’hui ne savaient de la guerre de 14-18 que les images d’Epinal, les héros légendaires, les sacrifices glorieux, dans un panorama un peu flou qui escamote la réalité du quotidien assassin.

Celà dit, ce spectacle n’a rien de mortifère, le fantôme qui intervient pour donner à une répétition de spectacle va nous raconter qu’il était un joyeux drille qui a passé une bonne partie de son temps de vie, et de guerre, à faire le gugusse chanteur, une sorte de marin tourlourou improvisé dont les chansons sont interprêtées avec un bel enthousiasme par le quatuor Doudou Swing. Et puis au fil du récit, avec les lettres d’un soldat, échangées avec des amis, avec son amie, (qui lui répond de la salle) le spectateur entre dans le spectacle, ce n’est plus le témoin voyeur, mais le témoin impliqué, c’est quelque chose qui nous ressemble, cette jeune femme soignée, c’est la voix d’Anaïs qui nous parle, elle est dans la salle, et le soldat raconte, les lettres deviennent une chronique des horreurs quotidiennes, un récit simple, les choses vues et vécues qu’on ne nous disait pas vraiment dans les livres d’histoire . Et c’était pour exorciser en partie les heures de la tragédie que Ange-Marie Grézil, fusilier marin, sur le cuirassé Jules Ferry a fait son cahier de chansons … Carnet de notes et dessins que le hasard a mis en relation avec un autre témoignage, les lettres d’un soldat, et ce sont ces Mémoires Croisées qui font ce spectacle particulièrement riche et émouvant. Je ne vous raconterai pas les détails et les surprises du hasard, c’est à découvrir, en scène ou sur album. Et ça marche à tous les âges… Le cocasse et le tragique s’entrelacent dans une danse alternée, Ange-Marie disparu à la fin de la guerre reste éternellement vivant avec son carnet de chansons, et ses pieds de nez à la mort.

En scène jusqu’à dimanche 14 Mai à l’Essaïon, à 19h30 pile.

En attendant que la tournée passe chez vous, il y a un album, on le trouve ici, clic sur l’affiche et vous y êtes.

Norbert Gabriel

Last but not least, à l’Essaïon il y a très bientôt Barrier père et fille, si on peut dire, voyez ci dessous.

3ème édition du «Benjamin Show» le 31 Mai 2017 à l’Alhambra

8 Mai

Le « Benjamin Show » est une soirée caritative présentée et animée par Benjamin Zeitoun, au profit de la Fédération des Aveugles de France, qui offrira au public un plateau d’artistes mobilisés pour cette cause.

Après les deux premiers succès qui ont fait salle comble, au théâtre de l’Archipel (Paris), puis au théâtre du Trévise (Paris) le « Benjamin show » vous donne rendez-vous au théâtre Music-hall de l’Alhambra (21, rue de Yves Toudic, 75010 Paris).

Cette soirée caritative s’engage à sensibiliser le public et à récolter des fonds au profit de la Fédération des Aveugles de France. L’année précédente, un chèque de 7 000€ a été remis au président de cette association Mr Vincent Michel.

L’année 2017 est une grande année pour la Fédération des Aveugles de France qui fête son centenaire. Créée en 1917, elle œuvre depuis 100 ans pour l’amélioration des conditions de vie des personnes déficientes visuelles. Cette association, pourtant reconnue d’utilité publique, ne perçoit aucune subvention de l’état et ne vit que grâce à la générosité de ses donateurs et à la solidarité de ses partenaires.

Le lundi 31 mai prochain à 20h, le « Benjamin Show » recevra des chanteurs et des humoristes sur les planches de l’Alhambra, et réservera de nombreuses surprises aux spectateurs. Tous les fonds récoltés lors de cet événement seront intégralement reversés à la Fédération des Aveugles de France.

C’est une belle soirée en perspective qui s’annonce sur le thème du rire, de l’émotion et du partage.

Réservation des places au tarif de 30€ :

Cercle Optique, 53 rue Aristide Briand 92 300, Levallois-Perret

Tél. : 01 41 34 36 10  Fax : 01 41 34 36 11  Courriel : contact@cercleoptique.fr  Web : http://www.cercleoptique.fr

Swing chanson et manoukonneries

7 Mai

Dans le réflexe de l’âne qui se gratte, mon premier geste le matin, c’est clic sur on, et play the TSF. J’ai la radio en écoute en permanence ou presque dans la cuisine, dans le salon, dans la salle de bains, dans la chambre, autant dire que ça diffuse en multi-sons quadriphonie dans toute la maison. Bon.

Ainsi, j’ai  appris récemment par la voix d’un radioteur qui fait souvent de bonnes émissions sur la musique, que Trenet avait été le premier à utiliser le swing dans des chansons en France*… Ça m’a fait un choc. Et  Sablon dès 1935, il faisait de la lambada ? Et Mireille, en 1933, de la polka auvergnate ? Mireille dont Trenet lui même disait qu’elle avait amené le swing en France.

Que Trenet ait beaucoup apporté à la chanson, c’est un fait, mais on ne peut quand même pas dire qu’il a tout inventé, c’est comme le swing  qui a explosé avec le jazz afro américain, mais qu’on trouve chez Jean-Sébastien Bach. Et qui me prouve que Cro-Magnon ne tapait pas sur ses cailloux en swinguant comme Cab Calloway ?

En France, ce sont Mireille et Jean Sablon qui ont vulgarisé le swing par la chanson, avec  Couchés dans le foin  pour Mireille,  chanson qui  commence par la même note répétée 9 fois, mais le balancement du swing change tout. Et le premier succès de Trenet auteur, c’est  Vous qui passez sans me voir, une chanson écrite avec Johnny Hess, sur une musique composée par Paul Misraki, et  Jean Sablon a en fait un succès mondial en 1935. Sablon qui dès 1935, impose des solos de Django Reinhardt dans ses chansons, au grand dam de la maison de disques mais qui ne pouvait rien refuser à Sablon, mega vedette mondiale. Exemple avec  Cette chanson est pour vous  en octobre 1935.

Il est dommage que sur une radio nationale on puisse sortir de telles « approximations de langage » qui décrédibilisent les contenus d’émissions par ailleurs passionnantes sur le plan histoires de musiques… Mais à cause de ces approximations je commence à avoir un doute sur l’exactitude de tout le reste… J’aime bien qu’on me raconte des histoires, mais à condition de savoir où se situe la frontière entre la fiction fantaisiste et la réalité historique.

C’était au cours d’une séquence consacrée au film Django, et sur ce point, la vie de Django, je conseille gentiment au chroniqueur évoqué de lire la bio de Django « Un géant sur son nuage » de François Billard et Alain Antonietto, ce dernier étant un spécialiste expert incontesté de tout ce qui concerne les Reinhardt. (Alain Antonietto a publié de nombreux essais dans Etudes tsiganes )

Et pour finir en chansons, un lien sur les liens ami-musicaux entre Django et Jean, clic sur qui vous voulez, et ça joue..

Et pour illustrer cette amitié,  une swing dédicace élégante de Bix Beiderbecke, A good man is hard to find, qu’on peut traduite par Un bon pote est difficile à trouver.

Et hommage à la première swingueuse française,

*Citation exacte (sur le swing)  le premier qui l’a utilisé dans des chansons c’est Trenet… » le 27 avril, dans l’émission si tu écoutes j’annule tout, chronique sur Django vers 1’30 ».

 

Norbert Gabriel

NB: ce n’est pas de l’acharnement malveillant, mais dans une grande émission chanson diffusée le vendredi soir, le même « animateur »  avait situé l’émergence des « chanteurs ACI à textes »  après Mai 68,  Anne Sylvestre, Brassens, Brel, Ferré, Moustaki et quelques autres ont dû être surpris…  Vous l’avez reconnu?

NB 2:  François Billard et Alain Antonietto ont publié une édition revue et augmentée de leur bio de Django, la voici!

Ecrit à quatre mains, ce livre, longtemps attendu et paru en 2004 chez Fayard est en fait la réédition, revue et augmentée, d’un livre paru en 1993 : Django Reinhardt, un géant sur son nuage aux éditions Lieu Commun.
Il est intéressant de signaler qu’il regroupe un bon nombre des articles (remaniés pour l’occasion) qu’Alain Antonietto publia entre 83 et 86 dans la célèbre revue Etudes Tsiganes, où il resta longtemps le spécialiste musical.

Histoire d’amour ?

6 Mai
Pas de politique aujourd’hui, parlons d’autre chose, de quelque chose qui m’a rappelé un souvenir qui revient à la une quand il est question de Pompidou, sa réponse en conférence de presse à une question sur la mort de Gabrielle Russier, professeur de français, dont l’histoire a inspiré un film à Cayatte et une chanson à Aznavour « Mourir d’aimer »
Je ne vous dirai pas tout ce que j’ai pensé d’ailleurs sur cette affaire. Ni même ce que j’ai fait. Quant à ce que j’ai ressenti, comme beaucoup, eh bien, comprenne qui voudra ! 
Moi, mon remords,
Ce fut la victime raisonnable au regard d’enfant perdu,
Celle qui ressemble aux morts qui sont morts pour être aimés.
C’est de l’Eluard.
Le lendemain, Le Monde note que le poème cité, « Comprenne qui voudra »,  figurait dans l’Anthologie de la poésie française établie par Georges Pompidou. En exergue de cette œuvre d’Eluard inspirée par les exactions commises lors de la Libération en 1944 figure cette phrase : « En ce temps là, pour ne pas châtier les coupables, on maltraitait des filles. On allait même jusqu’à les tondre. »
Ce qui m’amène à relayer ce texte de Virginie Ben Moubamba, devant la médiocrité de pensée de quelques uns, rien à ajouter.
(N Gabriel)

Quelle déferlante mondiale, honteuse et humiliante pour toutes les femmes s’abat actuellement sur madame Brigitte Macron !!
Quelle confirmation hallucinante et sans complexe que la femme n’est qu’un corps aux yeux d’une telle masse, hommes et femmes confondus ! Cela en dit long sur le chemin qui reste à parcourir pour que les femmes soient réellement libres et les égales des hommes.
Je suis révoltée.
Ainsi donc un homme ne peut aimer une femme que si elle est jeune ? Ainsi donc la valeur d’une femme n’est que son physique qui doit impérieusement être en pleine jeunesse et bien-sûr : fécondable.
Car voilà ce que hurlent les loups : « Macron si tu es un homme tu es tenu d’aimer la chair fraîche dans ton lit. Seul un vieux peut se contenter d’une vieille flétrie… Et encore… ».
« Macron si tu es un homme tu es tenu d’aimer une fille que tu peux encore engrosser. À ton âge quand même ! »
J’ai mal à ma féminité, j’ai mal à mon humanité. J’ai mal face à cette oppression incroyable de la femme et aux malformations mentales qu’on inculque à nos enfants : considérer que pour avoir de la valeur, que pour être aimée, une femme ne peut compter que sur son apparence et son emprise sexuelle sur la gente masculine. « Je t’excite donc j’existe ! »
Voilà pourquoi nos petites filles de 10 ans qui n’ont même pas encore de seins se déhanchent de façon obscène dans les médias, pourquoi on accepte de se faire déflorer à 14 ans ou avant, pourquoi on passe des heures à essayer d’être parfaites devant nos miroirs. Nous sommes des esclaves !
Je suis une femme, j’aime jouer de ma féminité, je suis fière d’être femme. Mais je refuse d’être juste un corps qui sera mis au rebut lorsque le peu de beauté et de jeunesse qui lui reste s’envolera. Je suis PLUS, TOUTES LES FEMMES SONT PLUS. Nous avons chacune une âme, une puissance, une intelligence, des valeurs, des combats, des épreuves et des réussites, un caractère, des qualités, des défauts. C’est par eux que nous avons de la valeur, c’est par eux que nous sommes des PERSONNES.
Sommes-nous donc à ce point une masse idiote et animale ?
Messieurs vraiment ? Vous sentez-vous valorisés et grandis lorsque nous utilisons nos courbes et tous les artifices du monde pour réveiller même malgré vous vos instincts de reproducteurs ? On en est vraiment là dans la relation entre hommes et femmes ? Des fesses rebondies ou une dentelle et on vous tient? C’est si facile ? C’est tout ? Je ne peux m’y résoudre.
Mesdames, vous êtes donc satisfaites de n’être intéressantes que grâce à vos apparences et pour seulement quelques années ? Ensuite : poubelle ? « Allez hop les quinquas, poussez-vous, on consomme maintenant la génération suivante ! »
Oui, nos corps de femmes sont sublimes, ce sont des chefs d’oeuvre de la nature, ils font partie de notre être, mais ils ne sont que le temple de notre personne, ils ne font que passer et finiront mangés par les vers ! Fuyez ceux qui vous aiment uniquement pour votre corps, cherchez ceux qui aiment votre corps quel que soit son âge ou son état car ils vous aiment vous, en tant que personne unique.
Quant à vous messieurs, fuyez celles que vous n’aimez que pour leurs attraits physiques, ce n’est pas de l’amour. Vous aussi vous valez mieux, vous êtes plus que des mâles cherchant des femelles.
Qui va se lever pour rappeler que l’amour est d’abord une relation entre deux PERSONNES et non entre une libido et de quoi l’assouvir ? C’est juste stupéfiant. Comment peut-on accepter tant de médiocrité pour nos vies alors que nous rêvons tous au fond de cette union magique de deux coeurs, deux âmes, deux vies, deux volontés. L’alliance des corps, quels qu’ils soient, n’en est ensuite que l’expression.
Madame Brigitte Macron, peut importe que votre mari soit élu ou non, que votre couple traverse ou non ces épreuves, c’est votre chemin.
Mais je tiens à vous dire que vous êtes belle, vous êtes même magnifique, et toutes les femmes du monde devraient vous envier. Un homme vous aime pour qui vous êtes, bravant des tabous et des préjugés d’une violence et d’une bêtise inouïs.
Pour cela je vous remercie, que votre exemple nous permette à tous de réaliser à quel point des forteresses de sexisme sont encore dressées dans nos esprits, y compris le mien.
Détruisons les, ce sera notre honneur à tous ainsi que le gage d’un peu moins de souffrance et de malheur.

– Virginie Ben Moubamba –

Merci à Valéria Altaver pour le relais.

 

Mise à jour, 9 mai 2017;  Rien que sur la page ‘Le Salon des Dames’ la reprise de cette publication sur la façon dont la femme est jugée sur son corps (par tous, hommes et femmes confondus !) a été vue à ce jour par 5 millions de facebookers. Près de 65000 ont réagi, des milliers ont commenté et plus de 30 000 personnes l’ont partagée.

Histoires de chansons et cauchemars…

4 Mai

Il y a quelques mois, un humaniste un peu particulier a dit que l’esclavage n’avait pas que du mauvais, et que les africains déportés et importés comme bois d’ébène au Nouveau Monde étaient en quelque sorte partis pour trouver un monde meilleur. C’est un point de vue qui n’est pas tout-à-fait partagé par tout le monde. Bien sûr, on doit à ces déportations la naissance du jazz, mais c’est quand même cher payé… Les temps changent chantait Dylan vers 1960.. sans doute, mais tout ne change pas aussi bien que ça… Quelques faits divers récents ont mis à la une la légitime défense préventive qui permet à des policiers US de tirer dans le dos d’un individu qui n’a pas d’arme (mais en général afro-américain) … Quelques chansons pour faire le point ? Les temps changent ou pas ?

Melody Gardot vous raconte une partie de l’histoire d’Emmett Till, si vous avez le cœur bien accroché, demandez la suite à mister Wiki…

Auparavant Dylan lui avait consacré une chanson, (chantée aussi par Joan Baez)

Là-bas dans le Mississippi il n’y a pas si longtemps
Un jeune homme de Chicago franchit un seuil de sudiste
La tragédie terrible de ce garçon, je m’en souviens encore
La couleur de sa peau était noire et il s’appelait Emmett Till

This song is just a reminder to remind your fellow man
That this kind of thing still lives today in that ghost-robed Ku Klux Klan
But if all of us folks that thinks alike, if we gave all we could give
We could make this great land of ours a greater place to live.

….

Il y a eu d’autres chansons qui ont fait état de cette tragédie, pour une bonne raison, elle a été  l’origine de la création du mouvement afro-américain des droits civiques.

Les détails de l’histoire d’Emmett Till, et l’horreur, ici, clic sur la photo.

 

Merci à Pascale Gabriel  qui est à l’origine de cette chronique.

Norbert Gabriel

Les Doigts de l’homme à Riom…

2 Mai

Photos Christine Sala 2017

Le cœur des vivants…

C’est à La puce à l’oreille, une petite salle de spectacles vivants à Riom, qu’un public fidèle et nombreux est venu applaudir hier soir Totrio en première partie, et Les Doigts de l’homme .

Une première partie qui m’a permis de découvrir ToTrio, ce trio de jazz manouche, en version quartet désormais, avec l’arrivée d’un saxophoniste Gaspard Baradel. Ces jeunes clermontois nous ont régalé de quelques incontournables du Quintette du Hot club de France, comme Flèche d’or, ou Place de Broukère de Django Reinhardt, de leurs compositions personnelles ou même d’adaptations de chansons de variété, Comme d’habitude de Claude François et Jacques Revaux par exemple .

Virtuosité et joie de vivre pour ce groupe qui a enregistré son premier album éponyme à la Capitainerie de Joze, album sorti en avril 2015 .

Les Doigts de l’homme sont restés fidèles à ce groupe, puisque ils les avaient déjà choisis pour leur première partie il y a 6 ans, toujours à La puce à l’oreille .

D’entrée, les Doigts de l’homme se présentent , répondant à une question existentielle d’importance !  Pour ceux qui se demandent d’où l’on vient, c’est de l’Ardèche du nord ! Un bastion de la résistance !  . Nous n’en saurons pas plus .

Et ce furent deux heures de bonheur absolu avec ces cinq virtuoses du jazz manouche : Olivier Kikteff le leader du groupe, guitare, Benoît Convert, guitare, Yannick Alcocer, guitare, Tanguy Blum, contrebasse, et Nazim Aliouche aux percussions, percussions originales, entre batterie et planche à laver acadienne .

Le groupe fondé en 2002 s’est étoffé au fil des ans, d’abord duo, Olivier Kikteff demande alors à Tanguy Blum de l’accompagner à la contrebasse, et ils deviennent Les Doigts de l’homme, puis Yannick Alcocer, et Benoît Convert a rejoint le groupe en 2007, ils sont cinq aujourd’hui avec Nazim .

Photo NGabriel2015 Jazz aux Puces

D’abord imprégné de musique manouche, Olivier Kikteff a su créer son propre style, enrichi de ses expériences africaines, celtiques, gipsy jazz ou rock manouche, et avec les influences des autres membres, le groupe s’ouvre à toutes les musiques du monde, musique gitane, flamenco, country, et toutes ces différences créent un style qui leur est particulier, et avec une belle unité .

Et l’on est immédiatement embarqués par le jeu de ces voltigeurs , de galop de cheval dans les steppes , en rêverie sur les chemins nomades, d’envol d’oiseaux exotiques, en plongée douce dans les nuages , ou d’autres voyages dans l’humain, avec l’histoire de ce petit syrien qui a nagé 7 km pour atteindre l’eldorado européen : Amir Across the sea .

Des guitares qui racontent, qui chantent, sous Les Doigts de l’homme, avec une suprême élégance, une grâce absolue ! Une musique limpide, cristalline, rythmée par la contrebasse, où viennent se glisser des airs de Louisiane , d’Afrique, ou d’Orient avec les percussions .

Une musique qui nous en fait voir de toutes les couleurs, avec simplicité et virtuosité , et qui nous laisse le temps de voir les paysages.

J’ajoute que ces cinq musiciens , outre leur talent confirmé, sont des garçons charmants! ( je leur avait promis de le dire!)

Et merci à Mathieu Riflard aux lumières, à Mathieu Picot au son, et à Nicolas Besnard à la régie .

Ce vendredi soir était aussi le jour de sortie de leur 7 ème album : Le cœur des vivants .

Toutes les dates de leurs concerts sont sur leur page facebook, là :

Guitare swing doigts(Tout le monde n’a pas la guitare de Crolla sous la main pour cliquer,mais on doit y arriver quand même en cliquant sur le musicien! )

Leur site, c’est là : www.lamastrock.com/les-doigts-de-l-homme/

Celui de ToTrio, c’est là: totrio.com

Leur page facebook, c’est ici : https://fr-fr.facebook.com/ToTrio-1597382910485254/

 

Danièle Sala

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