Mais quoi ? Qu’en est-il ? Comme une expression populaire, faire le Jacques ?
Expression française de la fin du XIXème siècle dont le prénom Jacques est utilisé autant que Gilles et Guillaume pour désigner le bénêt du village. De plus, les nobles prirent pour habitude dès le XIVème siècle de nommer des jacques les vilains c’est à dire la classe des paysans. D’ailleurs, la jacquerie de l’époque était le soulèvement des paysans contre les seigneurs. La haute société composée de la noblesse, sous-estimant cette catégorie de la population la gratifia de ce surnom à connotation méprisante et péjorative.
Finalement, ça lui va bien à Prévert, jouer à l’imbécile pour mieux souligner les aberrations du quotidien et de son époque… Dans une de ses multiples vies, le cinéma a eu une place essentielle, avec son frère Pierre, avec Paul Grimault, avec Carné, Jean Paul Le Chanois, Renoir, Autant-Lara, Grémillon, Franju… C’est une ballade biographique à travers ce monde d’images que proposent Christian Cailleaux et Hervé Bourhis, dans un superbe livre édité par Aire Libre, en partenariat avec France Inter…
Ça se raconte pas, mais on peut feuilleter.
Au fil des pages, on suit les grandes étapes de la vie de Jacques Prévert, enfance, la guerre de 14-18, et toutes les rencontres qui seront le fil rouge d’un parcours bigarré, et qui feront de sa « contrebande » un vivier d’artistes de toutes les couleurs.
Et pour tout savoir, voyez Fatras, www.jacquesprevert.fr
Norbert Gabriel