Archive | février, 2017

Foulquier l’expo..

28 Fév


Communiqué : retrouver Jean-Louis Foulquier dans les couleurs de ses tableaux. Ça commence demain, mercredi 1 er Mars.

 

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ADN MUSIK présente LE MAKI

Nouveau RDV de fin de semaine, LE MAKI est un RDV artistique et plateforme de rencontre pour les amoureux de l’art, la musique et des ambiances chaleureuses.

Pour cette première édition nous vous proposons de découvrir l’exposition «Clin d’oeil» organisée par Ambre Foulquier.
Cet exposition est particulière car Ambre Foulquier vous propose de découvrir un aspect peu connu de son père disparu en décembre 2013, son travail d’artiste peintre.

exposition-foulqueir-tableauJEAN-LOUIS FOULQUIER consacre une grande partie de sa vie à la chanson. Il est entre autre créateur du festival de chanson, Les Francofolies de La Rochelle et du Chantier des Francos. Il a également été l’animateur de différentes émission de Radio et de télévision. Saltimbanques, Studio de nuit, Y d’la chanson dans l’air, Pollen les copains d’abord, TTC, (sur France Inter) et à la télé Cap’tain Café.

Il a fait découvrir à un large public de très nombreux artistes et jeunes talents.
Il mènera parallèlement un carrière d’acteur de cinéma et de théâtre et se consacrera aussi à la peinture.

Je peins pour préparer mes rôles, embellir mes nuits et comme disait Chaissac « donner des couleurs à mes rêves ».

Vernissage Dimanche 12 Mars 2017 de 18h à minuit.

Exposition Du 1 er Mars au 30 Mars de 14h à 19h, tous les jours aux horaires d’ouverture de la Halle à La Bellevilloise, rue Boyer, à Ménilmontant.

 

Prim’Dufs 16 février 2017

26 Fév

tribal-musette-couvLes Primitifs du Futur

Définir en quelques mots cette tribu unique en son genre est un exercice intéressant, mais assez complexe. Pourrait-on dire que c’est un cocktail à base de swing-musette auquel s’ajoutent quelques épices délicatement choisis dans les musiques américaines, celles de Belleville ou de Bastille, ou des îles Ukulélé, quand l’accordéon chante avec un oud ou une mandole, un violon et un bandonéon, des guitares manouches, vibraphone et harmonica, des cuivres et des drums, un banjo et une flûte traversière, une cabrette d’Auvergne et une sorte de harpe japonaise -koto- faisant chorus avec le thérémine, des voix et des choeurs, du scat et de la valse, du xylophone et une contrebasse… j’ai oublié personne ?

Faire court avec cette bande qui fluctue de 10/11 en formation réduite scène, et 52 sur album n’est pas chose aisée.En deux mots et un dessin, disons Tribal musette, c’est l’option qui résume le mieux leurs musiques d’un monde où les frontières tombent devant les notes de guitare et l’accordéon voyageur. Musiques populaires au sens le plus riche.

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Photos©NGabriel2017

L’alchimiste de cette fantasia musicale est un homme plutôt discret, deus ex machina qui conduit sa compagnie avec souplesse et bienveillance. Une tribu qui se retrouve toujours avec une joie partagée, contagieuse, et un public heureux.

Au fil de temps Dominique Cravic s’est installé naturellement dans la scène du spectacle vivant musical le plus éclectique, avec une curiosité et un goût de la découverte en parfaite adéquation avec le goût de vivre de Pierre Barouh.  L’un comme l’autre ont fait de leur vie un art de rencontres, les plus inattendues parfois, mais toujours créatives. On peut y croiser les ombres amicales de Didier Roussin de Gus et Tony, Viseur et Murena, Duprat et Crumb, présences réelles ou virtuelles, avec Cordes et Lames… il a rêvé d’une communauté ouverte et chaleureuse de baladins polyvalents, et il l’a faite… Fête de retrouvailles entre amis de plus de … (30 ans ? 40?) comme le jeudi 16 février dans un Studio de l’Ermitage sold out et plein à craquer c’est vraiment le cas de le dire… Les Prim’Dufs, ça va ça vient, ça revient parfois tous les 10 ans, Tribal Musette étant de 2008, peut-on attendre quelque chose en 2018 ?

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Miéko Miyazaki

Et privilège du spectacle vivant, un inédit, un blues « japonais » qui permet de mieux découvrir cette très fine musicienne et son koto, entre poésie musicale et swing tonique.

Tribal musette comme Cocktail d’amour&Blues story, on peut les écouter et les récouter régulièrement, chaque fois on découvre quelque chose, 3 p’tites notes que le 52 ème musicien a glissées entre un solo de violon-Mathilde, un riff de ukulélé-rock, comme si l’album se régénérait chaque fois. C’est ça l’alchimie Cravic… Vivement 2018, on n’est jamais à l’abri d’une bonne nouvelle.

Sur scène, il y avait, dans un ordre aléatoire, de gauche à droite, en commençant par les filles, Mathilde Febrer, Claire Elzière, Miéko Miyazaki, Fay Lovsky, et les garçons, Bertrand Auger, Daniel Huck, Jean-Michel Davis, Jean-Philippe Viret, Daniel Colin, et Dominique Cravic, Hervé Legeay et Max Robin, Khireddine Medjoubi, Mohammed Baazi et  Michel Esbelin…

Et dans la suite qui assure les intendances, Nina-Loup, « Pépette Luter », et même Daniel Richard…

Dans cette soirée extraordinaire, le spectateur ébloui n’est pas au mieux pour faire des photos, mais néanmoins, on peut avoir quelques images d’ambiance… 

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Norbert Gabriel

On peut aller chez Frémeaux pour trouver de belles choses, ouvrez le catalogue,

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Et ici pour Tribal Musette, ouvrez l’album,

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Polémique presse&chanson !

22 Fév

Depuis quelques semaines, une incroyable manipulation agite le milieu du spectacle vivant en région parisienne. De quelles complicités inavouables la presse est-elle coupable dans cette affaire médiatico-chansonnesque ? Pourquoi ce silence suspect de nos tribuns quand des forces obscures ourdissent cette incroyable machination, le Ciné 13 pris en otage, et tout le monde s’en fout ? Mais si on n’arrête pas ce couple infernal, dangereux propagandiste du bonheur, le peuple pourrait finir par y croire… Et pourquoi pas du soleil tous les lundis tant qu’on y est ?

Voici l’avertissement et l’image, vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été informés.

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Nous vivons une période très préoccupante pour la marche du monde et l’avenir de l’humanité, et s’il vous arrive d’être contaminés , vous arborerez le sourire béat du ravi de la crèche alors que la morosité serait plus seyante à l’allure digne du citoyen conscient des enjeux vitaux: les ours en mal de banquise en train de fondre, ce qui va faire monter le niveau des océans, donc noyer la Bretagne et Nivillac, ce qui va générer une pénurie de chou-chen et d’hydromel, vu que les abeilles sont gravement attaquées par Monsanto, sans oublier la très inquiétante raréfaction des mulots patagons, et des déséquilibres qui vont en résulter dans l’économie patagone. Et devant tout ça, Tout va bien nous dit-on, et le public y croit… L’innocent … Toute la presse s’en fait l’écho, Donald trompette urbi et orbi, up town and down town, que la presse dit n’importe quoi, que c’est un complot des illuminatis de la french song, rien n’y fait… Le public insiste, d’innombrables cohortes gravissent la colline sacrée de Montmartre, et délaissent, les impies, la place du Sacré Coeur pour le Moulin de la Galette (qui n’est même pas bretonne..) et là, ils s’esbaudissent à l’envi aux cantiques païens, genre I’m a God, ou cet attentat caractérisé à la famille qu’est « L’homme de sa vie »… Je n’ose en dévoiler la teneur, Christine B en est effondrée..

Voyez ci-après les preuves de la conspiration, c’est terrifiant !

SUCCES !!! PROLONGATIONS …

Cinquième semaine de représentations :

mercredi 22 février 2017 à 19h

jeudi 23 février 2017 à 21h

vendredi 24 février 2017 à 19h

samedi 25 février 2017 à 21h

dimanche 26 février 2017 à 18h

Dates et heures des prolongations :

lundi 27 février à 21h

mardi 28 février à 21h

mardi 7 mars à 21h

mardi 14 mars à 21h

mardi 21 mars à 19h

Ciné 13 Théâtre 1 avenue Junot, 75018 PARIS

LA PRESSE EST UNANIME !

Télérama « un duo gagnant » lire l’article ici

Le Canard Enchainé « chapeau ! » lire l’article ici
Le Monde « pépite musicale » lire l’article ici
Le Parisien « terriblement attachant » lire l’article ici
Politique Magazine « un duo antidépresseur » lire l’article ici
L’Echo Républicain « beaucoup de fantaisie » lire l’article ici
Direct Matin « un tandem champagne » lire l’article ici

et même, The Finger in the Eye, lire l’article ici

Notons et saluons la radio nationale qui n’est pas associée à tout ça, pas comme ces traîtres périphériques voire luxembourgeois. Il fallait que ce soit dit !

 

Lis, persiste et signe, Norbert Gabriel

Nilda Fernandez, Contes de mes 1001 vies…

21 Fév

Mexico, Miami, Bogota, Santiago, Buenos-contes-couvAires, Tel-Aviv, Venise, New-York, La Havane, le Québec… Ceci n’est pas un catalogue de destinations touristiques, juste quelques balises qui jalonnent les 1001 vies de Nilda Fernandez .  Du désert glacé d’Achkhabad au Turkménistan, à l’été étouffant de Barcelone au mois d’Août, d’une base ultra-secrète de sous-marins en Russie, à un spectacle de cirque à Cuba, une tournée en France en roulotte,  l’enfer au cœur de Bogota, on peut se retrouver du quartier latin à Paris, à Bastia, d’une page à l’autre, juste avant les raideurs granitiques du Cap Corse  … Une barque, un marin, une fille, le décor est planté, et la journée se termine avec Gaïa, une nuit de nouvelle lune, où l’on peut voir dit-elle l’âme des nouveaux-nés qui viennent à notre monde .

Qu’importe le lieu où il atterrit, un abri de fortune, un appartement vétuste, ou un hôtel de luxe, dès qu’il y a des amis retrouvés, des musiciens et des lieux pour chanter, un verre de vin ou de vodka, et des filles pour embellir ses nuits du bout du monde, c’est la fête !

C’est un plaisir toujours renouvelé de suivre ce chanteur nomade, libre, sans frontières, mais il ne fait pas que passer, ce ne sont pas voyages pour faire une carrière internationale, mais pour une impérieuse envie de découvrir,  prendre le temps de vivre, de comprendre, de connaître, il prend racines partout où il passe, restant parfois jusqu’à cinq ans , en Russie et dans les ex républiques soviétiques par exemple, où il est devenu une star, après son duo avec Boris Moiseev, rompant pour cela un contrat avec un label international !

Sans contraintes, il n’en fait qu’à sa tête, il n’en fait qu’à son cœur . Envie de prendre le large ? Le voilà parti, seul, vivant en ermite, pêchant sa nourriture, dormant à la belle étoile, pour atteindre Le Havre Saint-Pierre, longer La Baie des Sept îles … Au Québec. Toujours à la recherche de nouvelles aventures humaines, où il puise son inspiration .

En filigrane de  ce télescopage de mondes où l’on fait de multiples rencontres, Nilda nous confie ses souvenirs d’enfance, de jeunesse, il nous dit qui il est et d’où il vient, avec pudeur, sincérité , bien loin des artifices de la vie d’artiste, il  nous présente ses parents Emilia et José, Le mariage de nos parents, les photos en témoignent, était d’une grande tristesse, lugubre pour tout dire, puisque Emilia l’avait décidé contre l’avis de ses tuteurs et que ceux ci la punissait en n’y assistant pas au-delà de la cérémonie dans la petite chapelle protestante de l’avenue Paralelo .

On suit la famille au 109 de la rue Juegos-Florales, où la vie est dure, et le petit Daniel  veut aider son père à l’atelier de sculpture où il travaille 12 heures par jour . Une fois couché, comme tous les enfants du monde, j’essaie de retenir ma mère par des questions sans importance où j’espère trouver la force de réclamer notre père pour un ultime baiser .

Ce père qui les quitte pour aller tenter sa chance à Lyon, et préparer la venue de la famille, puis les retrouvailles , l’installation à Villeurbanne, dans La Barraca, quatre murs et deux pièces sans eau courante, un WC en planches dans la cour , ces quatre murs ont cependant  des allures de palais aux yeux d’Emilia et José, privés d’un toit à eux depuis toujours .

On retrouve Daniel à l’école, amoureux d’une maîtresse Blonde, toute blonde, comme dans les rêves… Pour elle, je pourrais me transformer en chevalier, avec la même adoration que m’inspire le visage de Véronique Lake …

Quelques chapitres plus loin , quand la Telefunken entre dans la maison, on assiste à un événement d’importance : Ce soir, notre père s’est mis en tête de suivre les adieux à la scène d’un chanteur français … Le dernier concert de monsieur Jacques Brel à l’Olympia . . . Pour dire l’accouchement, la langue espagnole parle de dar a luz «  donner la lumière » . Et le passage auquel je viens d’assister me trouble comme un retour à ma propre naissance. J’en ai des frissons et j’émets le vœu secret de connaître ça un jour .

Il revient souvent à ce père obligé de mendier des hausses de salaire à un patron qui faisait la sourde oreille . Une humiliation qui le mettait de mauvaise humeur et provoquait des querelles avec sa femme qui n’arrivait pas à joindre les deux bouts . D’où un nouveau travail, un déménagement pour le Sud Ouest , suivi de nouvelles désillusions .

Nilda est très attaché à ses parents, qui ont fui l’Espagne de Franco, ont travaillé dur, sont restés solidaires dans toutes les épreuves, unis pour élever leurs enfants de leur mieux . Quand il s’en va avec sa sœur pour une année de vagabondag , il  écrit tous les jours à sa mère malade, convaincu que ses lettres la maintiendraient en vie .

Et le chapitre Glacé est sans doute le plus poignant de ces contes, quand Nilda reste auprès de son père mourant, jusqu’à la fin, l’entourant de mille soins dérisoires : Chers enfants de moi, chers enfants de mes deux sœurs et de mon frère . Depuis quelques heures s’est arrêté de battre le cœur d’un homme juste qui ne laisse pour héritage aucun bien matériel, aucune maison, aucun magot enfermé dans le coffre d’aucune banque. Le seul trésor qu’il nous lègue, je l’ai murmuré à son oreille en lui rappelant mes huit ans, lorsque, tenu en éveil par des angoisses, j’allais frapper à la porte de sa chambre et qu’il se réveillait sans se plaindre, après dix heures d’établi, pour me conduire vers la cuisine, m’asseoir sur ses genoux et me consoler .

J’ai lu ce livre d’un trait, passionnément, car aussi vrai que Nilda Fernandez est chanteur, Nilda Fernandez est écrivain, et on en redemande ! Mais Non finito : Rien n’est plus vivant qu’un souvenir  dit Federico Garcia Lorca … J’ai écrit ce livre et j’en écrirai d’autres …

A suivre donc  .

PS : En conclusion, cette phrase ,  qui résume bien Nilda  Fernandez, à travers ses contes des 1001 vies , en réponse à

« JustMusic.fr : Quelles sont les choses dont tu es le plus fier dans ton parcours ?

Nilda Fernández : Je crois que c’est d’avoir suivi mon intuition, qui n’a pas été de faire une carrière construite mais d’avoir la connaissance des choses. Je me suis beaucoup posé la question de savoir ce qu’était de vivre. Je crois l’avoir résolu il y a déjà quelques temps, et vivre c’est connaître. Se connaître et connaître l’autre, l’être humain. »

 

Danièle Sala

Pour suivre les routes de Nilda, c’est là: ze-store

Les Banquettes Arrières

20 Fév

Elles reviennent, PARIS – LA SCENE DU CANAL – 6 & 7 mars 2017 à 20h00,  en préambule à la journée du 8 mars…

C’était il y a environ un an…  Vu et approuvé !

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Voici un scoop en ce début d’année : les Marx Brothers ont des filles, elles sont trois, elles font chauffer la scène sous le nom « Les Banquettes Arrières ». Et ce fut show samedi aux ACP pour leur seconde soirée parisienne, salle archi-comble, public ultra caliente aux choeurs spontanés impeccables en totale impro. Pour le nom du trio, n’allez vous cramer les neurones en cherchant une explication primaire, c’est comme pour « La soupe au canard » de leurs papas putatifs, y avait pas de canard, et pas non plus de soupe dans leur œuvre cinématographique, juste un tourbillon entre surréalisme et burlesque selon le principe de Groucho : Il est difficile d’attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu’il n’y est pas. Mais il n’est pas interdit d’espérer, et tout est permis pour y arriver…

Les Banquettes Arrières sont des activistes déchaînées de l’humour le plus échevelé  malgré leurs beaux chignons bien noués, ça fuse dans tous les sens, ça pétille, ça explose, rien ne les retient, ça balance sans filtre, y en a pour tout le monde ayant les oreilles décomplexées  Aussi caustiques que Jean Yanne et Pierre Desproges, c’est aussi un trio a capella de haut vol, c’est aussi un spectacle éducatif, ponctué de messages informatifs, utiles à l’édification des foules dans ce monde en pagaille. Vous aurez une séquence cinéma, film d’horreur, une autre en western, c’est un spectacle encyclopédique.

Marie Rechner, Fatima Ammari-B , Cécile Le Guern, que chantez-vous ? Voilà !

Mais qui êtes-vous ? Voilà !

Après ça, il ne vous reste plus qu’à repérer sur le carnet de route la date qui les mènera  près de chez vous.Donc, début Mars 2017 à Paris…

Last but not least, une petite anecdote sur les a-priori simplistes:  lors d’une d’une émission, un vétéran de la seconde guerre mondiale avec une jambe de bois, assez agressif, interpella Frank Zappa: Si j’en juge par vos cheveux longs, vous êtes une fille? et Zappa répondit: Et si j’en juge par votre jambe de bois, vous êtes une table ?

Et elles tournent, En tournée : 5 mars Fresnes (94), 8 mars Bagneux (92), 10 mars St Mathurin (49), 24 mars Festival Chantons sous les pins(40), 31 mars Martignas sur Jaille (33), 1er avril Dax (40), 7 avril Montoire sur Loir (41), 8 avril Bouaye (44), 22 avril St Père en Retz (44), 23 avril St Georges de Didonne (17), 29 avril Reichshoffen (67), 30 avril C olmar (68), 12 mai Fleury les Aubrais (45), 13 mai La Ferté Bernard (72), 18 mai Bruxelles (Bel.), 19 mai Uckange (57), 20 mai Uckange (57), 4 juin St Omer (62), 10 juin Taillis (35), 11 juin Louvigné de Bais (35), 21 juin Isbergues (62), 24 juin Neuvic (24) et encore et encore….

Norbert Gabriel

#Années folles

19 Fév

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Si le lundi qui arrive vous semble être un lundi de m…orosité, de m…isère ou de m…alchance malencontreuse, il y a un remède possible à cette m…élancolie, programmez la soirée de lundi avec ces deux luronnes qui vont vous repeindre le moral couleur champagne. Monsieur est d’humeur chafouine ? Ces dames vont lui requinquer les zygomatiques, et plus si affinités… Madame est quelque peu désabusée ? ces deux gigolettes vont lui donner le punch de la féminité en voie de libération , au cas où cette notion se soit estompée au fil du temps.

les-annees-folles-13-02-2017-20-26-37-2220x2477Et si tout va bien pour vous m’sieur-dames, régalez-vous d’un bonne pinte de ces exubérantes demoiselles qui n’ont pas froid aux yeux pour dévorer la vie sans modération, il sera toujours temps de baisser pavillon si les avanies de la vie vous accablent. Et puis, ce n’est pas que de la gaudriole à rire et chanter, c’est aussi une fresque culturelle et historique. Anne Cadilhac a toujours su enrichir ses spectacles de pages édifiantes, on l’a connue inspirée par Schopenhauer, aujourd’hui, c’est Marx, elle prétend que c’est Karl, dont elle rappelle quelques paroles bien senties, mais on voit bien que la mise en scène est plutôt Groucho dans ses meilleurs jours. Dans cette pétillante fantaisie en tempo sostenuto, les deux partenaires déroulent le film de ces années folles de rage de vivre, d ‘émancipation, en attendant que le volcan explose, dansons, et champagne à volonté… Tout bien réfléchi, c’est pas un peu actuel tout ça ? Allez, les années folles, c’est Cocteau, le Boeuf sur le toit, Joséphine Baker, Picasso, Anne Cadilhac et Juliette Pradelle, Irina la dadaïste et Max, la garçonne, c’est Cole Porter et Poulenc, des lendemains de guerre et la veille d’un cauchemar, autant de raisons de rire et de chanter, la vie…

Tous les lundis à 19h30, on réserve ici , clic sur l’affiche,

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Et on peut même avoir un aperçu sonore et visuel, et hop !

Norbert Gabriel

A l’ombre des maris…

18 Fév

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Depuis le début, les vrais musiciens ont vite adopté les musiques de Brassens pour les jazzifier et les emmener vers des oreilles plus averties que celles qui le réduisaient à une pompe sommaire et deux instruments… Le mérite de ce dépouillement étant de donner une base pouvant ouvrir pas mal de pistes. Il y a moult spectacles qui chantent Brassens, tous n’ont pas un réel sens de la création, mais ils apportent leurs notes dans la partition .

a-lombre-des-maris-brassens-nb-15-02-2017-20-01-54-2162x2339Voici un des plus intéressants sur le plan musical, le choix de l’interprète -Jean-Louis Cassarino,- a été de confier à un pianiste -Louis-François Bertin-Hugault – les arrangements qui donnent des couleurs nouvelles, un swing poétique, élégant, raffiné, des envolées aériennes façon Satie (ou Keith Jarreth) soutenues par la grand mère contrebasse -Giovanni Licata- des percussions fluides, – Georges Gilbert-Cazeneuve- et c’est autour des chansons d’amour surtout qu’on fait cette ballade avec Brassens…  Et avec Pupchen, la discrète, l’amoureuse. Ça n’empêche pas quelques facéties musicales très inattendues comme un Gorille Rock par exemple … Et aussi d’autres jolis moments que je vous invite à aller découvrir vous-même.  En filigrane, on perçoit, ou on croit percevoir quelques copains d’abord, Fallet, Chabrol, et ces belles passantes que Brassens a bien honorées dans ses chansons. Mysoginie à part, le gorille a été un bon gars avec ces dames… et Jean-Louis Cassarino nous le conte poétiquement, amicalement, dans une mise en scène élaborée avec Georges Gilbert-Cazeneuve. (dont la passion pour Elvis est peut-être suggérée par l’émergence du Gorille et du King -kong-? dans les mêmes années 53-54… mystères insondables …)

A l’ombre des maris, les amours de Georges, les tours et détours de Cupidon complice ou farceur, quelques jolies fleurs dans un coin de Paris, et les belles musiques de Brassens, vous avez rendez vous les mercredis et jeudis, à l’Archipel, et à 19h, courez-y, il y a des amours heureux, comme ce spectacle, n’en déplaise à Aragon.

Le conseil de Corne d’aurochs: réservez, c’est prudent pour avoir un p’tit coin d’paradis, et un fauteuil à l’Archipel, c’est là.

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Norbert Gabriel

L’Arthur, l’entretien…

14 Fév

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Il sera le 16 février en finale du Prix Moustaki à La Sorbonne et le 17 février en concert chez Madame Arthur.

Quelques mots sur l’Arthur: 
En 2014, il participe à «On a les moyens de vous faire chanter», le radio crochet de France Inter et fait partie des 6 finalistes. Tout autant inspiré par les films de Marcel Carné, que par les affiches de mode qui tapissent le métro Parisien, L’Arthur enregistre son premier Ep à l’image d’un bouquet de fleurs dans lequel chaque titre a sa propre identité, sa couleur particulière, son odeur unique mais qui forme un ensemble original et harmonieux.

–  Qui est Georges Moustaki (pour toi)

–  J’ai découvert l’œuvre de ce poète sur le tard. Bien-sûr je connaissais les classiques tels que « Le métèque » ou « Ma liberté » mais ça s’arrêtait là. Puis en 2013, après son décès et la vague médiatique qui s’en est suivie, j’ai cherché à en savoir un peu plus sur lui. J’ai écouté toute sa discographie et découvert la richesse de son œuvre. Comme lui j’ai une grande admiration pour Georges Brassens. Je n’irai pas jusqu’à lui emprunter son prénom pour lui rendre hommage mais c’est quelqu’un qui a beaucoup compté dans mon approche de l’écriture de chansons. Et puis il y a son engagement. J’admire les auteurs engagés. Pas n’importe lesquels. Par exemple je déteste que l’on me fasse explicitement la morale dans une chanson. Mais certains vont réussir le mélange parfait entre prise de positions radicales et plaisir d’écoute. A aucun moment dans l’œuvre de Moustaki on se sent jugé. Il ne nous fait pas la morale. Il nous raconte des histoires, des sensations, des voyages. C’est un vrai travail d’équilibriste que peu d’auteurs parviennent à réaliser sur toute une œuvre.

– Comment te sens-tu dans la « grande famille de la chanson française »

Je ne suis qu’au début de quelque chose qui, je l’espère, m’amènera à rencontrer et travailler avec les artistes qui m’ont inspiré. Pour être honnête, j’ai un peu de mal avec l’expression « Famille de la chanson française ». Je pars du principe qu’une famille, on ne la choisit pas. Or dans mon cas, j’ai choisi d’écrire en français.

Pour ce qui est de la chanson en tant qu’univers musical, je n’arrive plus à la définir. Je pense que l’on devrait pluraliser l’expression en « Les chansons françaises ». Il y a 40 ans, les genres musicaux semblaient plus hermétiques. Depuis une dizaine d’années, il est de plus en plus dur de définir un style particulier tant le mélange des genres est devenu commun. Il n’y a plus de frontière entre chanson, hiphop, pop , électro, rock… C’est jouissif !

– Aujourd’hui quand on parle de chanson française, parle-t-on d’un style artistique particulier ou simplement de la langue que l’on utilise dans une chanson?

Souvent, quand on commence à écrire, on écrit à la manière de ses idoles (Thiéfaine a beaucoup travaillé pour ne plus faire du sous Ferré, par exemple),

– Est-ce que tu te censures également pour ne pas ressembler à quelqu’un ?

Il est très difficile de s’affranchir de nos premières influences. Il est encore plus difficile d’en prendre conscience.Quand j’ai commencé à écrire mes premières chansons, je ne cherchais pas spécialement à faire comme… J’avais l’impression que ce que j’écrivais était unique et personnel. Quelle erreur ! Mes influences étaient (et sont) tellement ancrées dans mon inconscient que parfois je ne me rends même pas compte de mon mimétisme. C’est horrible. Heureusement il y a les livres et le théâtre qui me permettent d’aller chercher d’autres influences plus éloignées ; moins évidentes.

Aussi ce qui me choque quand je réécoute mes premières chansons, c’est ma façon de chanter. Je trouve que mes influences se faisaient plus entendre dans ma voix et mon interprétation que dans mes textes. C’était comme une sorte de Damien Saez qui chanterait du sous-Thomas Fersen en se prenant pour Jacques Brel. Je vous laisse imaginer le résultat…

 

Est-ce que tu t’imposes des cadres dans ta création ? ou tu laisses l’inspiration aller où elle veut, quitte à aller dans des directions différentes ?

J’essaie de m’imposer des contraintes différentes dans tous les domaines qui touchent à l’élaboration d’une chanson. Par exemple pour le texte, cela peut paraitre évident, mais la rime est une contrainte. Le nombre de pieds aussi. Parfois je m’y tiens, parfois non. Tout dépend du propos que je veux tenir au final. Il faut que la contrainte soit utile à l’inspiration et non pas qu’elle la bride. Dans ce sens il est nécessaire de se poser les bonnes contraintes autant qu’il est nécessaire de se laisser aller parfois. Comme souvent c’est une question de dosage.

Je pars souvent d’une phrase, une intention, une sensation que je développe au maximum. J’écris tout ce qui me passe par la tête sans me soucier d’aucune forme. C’est seulement quand j’ai la musique pour accompagner le texte que je commence à travailler la forme de celui-ci.

Pour l’accompagnement musical j’essaie de me contraindre à utiliser le moins de choses possibles. C’est une vrai problématique pour moi car aujourd’hui avec les nouvelles technologies nous avons accès à énormément d’instruments et sonorités différentes très rapidement. J’ai la fâcheuse tendance à en « mettre partout » ce qui complexifie le propos et au final me dessert. Avant de finaliser un titre je fais 5 ou 6 arrangements radicalement différents. Je suis à la recherche de la simplicité, parfois j’y arrive… Parfois non.

larthur-cd– Pourquoi retrouve-t-on  « mon amour, mon amie » sur ton EP ? à quoi ressemble pour toi une reprise réussie ?

Ce n’est pas tout à fait une reprise mais une adaptation. Le texte n’est plus tout à fait le même. Plus jeune j’ai grandi avec un père qui me faisait écouter de la chanson française du type Thomas Fersen, Vincent Delerm ainsi que beaucoup de rock et pop anglo-saxonne (il est Beatlesmaniac). Ma mère était plus dans un registre de variété. Chez elle j’écoutais du Marie Laforêt, Lynda Lemay, Souchon… De là m’est venue l’idée de faire une adaptation d’un classique. Au début c’était pour rigoler car j’aimais bien la petite mélodie du piano à l’entame du morceau. J’ai commencé à créer une sorte de « remix » et je trouvais que ça marchait bien. Puis je me suis demandé ce qu’un jeune homme d’aujourd’hui aurait pu répondre à la jeune femme de l’époque. J’ai donc échangé le point de vue narratif du texte et cela donne une chanson-réponse de l’œuvre originale plus qu’une simple reprise.

J’ai ensuite envoyé cette version à l’éditeur sans grand espoir de réponses. Chose étrange, l’éditeur m’a répondu dans la journée pour m’annoncer que les ayants droits avaient immédiatement donné leur accord pour que je puisse exploiter le titre tel que vous pouvez l’entendre. Avec un gentil mot d’encouragement de surcroît ! J’étais très flatté.

Pour moi une reprise réussie ne doit pas nécessairement nous faire oublier l’original, elle doit simplement nous proposer une nouvelle approche. Elle doit nous faire découvrir ce que le nouvel interprète veut nous dire à travers une chanson que l’on connaît déjà. Il n’y a rien de plus frustrant qu’une reprise qui imite l’œuvre originale. Autant faire du Karaoké !

– Ton arrivée dans la chanson est récente (ou alors, c’est sa médiatisation qui est récente !), tu viens plutôt du théâtre, je crois. Qu’est-ce que ton expérience de théâtre t’apporte aujourd’hui dans la musique ?

Oui je suis relativement neuf. Cela fait 3 ans que j’ai commencé à faire de la musique et 2 ans que j’ai pris la décision d’en faire mon métier. A la base j’ai une formation de comédien. L’approche de ce métier a fini par me lasser. Je me trouvais trop confiné entre un texte que je n’avais pas écrit et des directives de mise en scène que je n’avais pas choisies. Je n’ai pas réussi à trouver un espace de liberté suffisant pour m’épanouir. Cependant mon amour pour la lecture est né durant cette période et ne m’a pas quitté. La plupart des auteurs qui m’inspirent le plus viennent du théâtre. Je trouve ce style littéraire très vivant car, comme en musique, il est écrit pour être perçu oralement par le public. Plus tard, J’ai eu une expérience de metteur en scène durant laquelle j’ai pris énormément de plaisir.

C’est cet aspect de mise en scène qui façonne encore ma manière de travailler la musique aujourd’hui. Je fais souvent le parallèle entre les deux. Je pars d’un texte écrit, comme au théâtre. Je l’habille d’une scénographie, la musique, et je l’interprète par le chant. Je n’arrive pas à me détacher de cette approche. Elle est trop ancrée en moi.

– Jusqu’alors, comment vivais-tu la musique ?

J’ai grandi dans un environnement où la musique et la culture en général étaient assez présentes. Mon père musicien me faisait venir à ses concerts. Très jeune j’ai pu apprécier la musique dans ce qu’elle a de plus vivant c’est-à-dire sur scène avec le public. Mon premier disque a été un Best-of de Téléphone que j’écoutais en boucle. Mon premier concert c’était Jean- Louis Aubert à Bercy je crois. J’étais un grand fan. Je rêvais de les voir se reformer pour une soirée et reprendre toutes les chansons que j’avais sur mon disque. Mon rêve a été exaucé mais un peu tard 😉

Musicalement j’étais complètement déconnecté de mes camarades à l’école. Eux écoutaient les 2Be3, les Spice Girls, le Club Dorothée… Toute la génération Boys Band. Moi j’étais fan de Queen, Soldat Louis et Gotainer.

C’est naturellement que je me suis mis à jouer un peu de guitare vers 15/16 ans (je n’ai pas beaucoup progressé depuis). Dès que j’ai su faire deux accords, j’ai commencé à composer mes propres chansons. Je n’ai jamais su faire de reprises. Lorsque je sortais la guitare entre copains c’était pour chanter mes chansons car je ne savais rien faire d’autre. A cette même époque, j’ai découvert le Hip Hop et le rap à travers Mc Solaar et Oxmo Puccino. Ils constitueront mes influences majeures jusqu’à aujourd’hui.

Zoom sur une chanson : peux-tu nous apporter un éclairage sur la chansons Burn-out ?
Je me souviens parfaitement de comment est née cette chanson. J’étais en voiture et je rentrais chez moi. A la radio, il y avait un reportage sur les nouvelles technologies. Pour illustrer le reportage, ils ont diffusé un court instant la voix d’un GPS. Je pensais que c’était le mien et comme un con j’ai suivi les instructions et je me suis perdu. J’ai trouvé ça drôle et en même temps assez poétique comme situation. De plus c’était un période charnière pour moi. J’arrivais à la fin de mes études théâtrales qui ne m’avaient pas tout à fait séduites, sentimentalement c’était compliqué, bref j’ai pris ça comme un signe.

En arrivant chez moi j’ai enregistré des instructions de mon GPS et j’ai commencé à établir un dialogue entre cette voix synthétique et moi. J’avais l’espoir que si ce titre était diffusé, certaines personnes puissent, elles aussi, se tromper et rompre un court instant avec l’itinéraire qu’elles avaient entré dans la machine. Pour le clip j’ai immédiatement pensé à Bruno Sevaistre. Je lui ai donné carte blanche. Tout chez cet homme me faisait penser que lui seul pouvait réaliser ce clip. Son parcours de vie, sa façon de travailler… Il est un peu comme un personnage de Tchekov. Dans l’excès, romantique et entier ; fondamentalement attachant.

Nous sommes partis 3 jours en Bretagne Nord où j’ai de grandes attaches. On a tourné au mois de Février, dans le froid et dans une maison impossible à chauffer. C’était très éprouvant mais Bruno a su transmettre son énergie et sa passion à toute l’équipe. Ce clip a été réalisé avec le cœur à défaut d’argent.

 Clip : L’ARTHUR – Burn out

 

 

Valérie Bour

Al Jarreau à l’Olympia…

13 Fév
Retour sur le dernier spectacle d’Al Jarreau en France, fin Novembre 2016 à l’Olympia…  Un très grand moment avec un très grand artiste… Parti de Los Angeles dans les constellations d’étoiles le 12 Février  2017…  C’est un 12 Février que Gershwin a présenté Rhapsody in Blue, en 1924, le glissando de clarinette est un bel accompagnement pour s’envoler vers les nuages… 

 

Photos NGabriel 2016

Photos NGabriel 2016

Al Jarreau, un big band à dominante Ellington, et une soirée à l’Olympia parfaite. Un artiste qui maîtrise son art en toute décontraction, un salut en passant à Michel Legrand, un coup de blues en Summertime, un clin d’oeil musical à Dave Brubeck et Nougaro, un public bien partagé entre seniors et juniors, ce jazz montre toujours son extraordinaire vitalité à conquérir les nouvelles générations. Al Jarreau est aussi venu en France pour recevoir un grand prix de la Sacem, salut l’artiste, c’était un moment rare qui restera dans les mémoires.

 

Ci-après une grande partie du texte qui était publié sur le site de l’Olympia, pour situer comment ce projet est né, et comment il boucle le parcours d’Al Jarreau,

En 2015, Jarreau retourne à l’endroit même où sa carrière a véritablement décollé il y a 37 ans : Hambourg. Lorsque le chef du Bigband Jörg Achim Keller approche Al Jarreau ave l’idée de reprendre le Songbook de Duke Ellington, avec Jarreau comme vocaliste, celui-ci trouve l’idée tout simplement géniale!
Imaginez 18 musiciens entourant un homme de 76 ans trônant comme une éminence au milieu d’eux : souriant, il chante, scatte, apporte ses idées, donne le sourire aux musiciens du big band. Al Jarreau est de retour ! Le bar enfumé ›Onkel Pö’s Carnegie Hall‹ à Hambourg a été le lieu où tout a commencé pour Jarreau en Allemagne : c’est là qu’il a interprété pour la première fois sa version de « Take Five » de Dave Brubeck, qui l’a rendu célèbre 15 jours plus tard dans toute l’Allemagne !
– Bien entendu, je me souviens de cette époque – comment pourrais-je l’oublier ? » Les mêmes personnes qui venaient à l’époque viennent encore aujourd’hui à mes concerts, en amenant leurs petits enfants pour venir écouter Oncle Al ! Venir en Europe a été l’une des meilleures idées de ma vie. Cette expérience a ouvert mes yeux sur le fait que l’Amérique est un pays avec des immigrés européens, africains. Mon idée de départ était de partager ma musique avec le monde, partager un sourire avec les gens, danser, applaudir tous ensemble
Et la première porte qui s ‘est ouverte, c’était Hambourg. Maintenant c’est à lui d’ouvrir les portes une fois de plus : avec le talent de Jörg Achim Keller de combiner les qualités d’Al Jarreau et du NDR Big Band à travers de nouveaux arrangements de ce grand répertoire Ellingtonien, ils ont réussi à créer quelque chose d’entièrement nouveau : un Ellington 2.0 en somme ! Al Jarreau qui a grandi avec la musique d’Ellington, Fitzgerald… a également découvert Ellington sous un tout nouveau jour et a ouvert son répertoire à d’autres morceaux que ceux qu’il interprétait déjà et surtout, en les faisant sien grâce uniquement à sa voix! 
La voix est le premier instrument de l’humanité : on naît avec, elle procure une chaleur que nul instrument ne peut imiter ou remplacer. Le vocabulaire, le message que l’on peut faire passer à travers une chanson via les mots, la suite de mots que l’on choisit pour chanter… tous ces ingrédients créent une forme très spéciale de l’expression humaine. J’adore le langage, écrire des paroles qui ont vraiment du sens, porteurs d’un vrai message avec un objectif clair. Vous pouvez encourager les gens avec les mots : une chance qu’il suffit de saisir !

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Et pour quelques images de plus,

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Et c’est en musique qu’on termine cette ballade, avec ce live in Montreux en 2015,

Norbert Gabriel

Pasolini Musica

12 Fév

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Photos©NGabriel2017

Nous avons tous le souvenir de chansons qui nous ont tatoué la mémoire de traces indélébiles, liées à un moment de vie, à des circonstances particulières, et souvent c’est par le cinéma qu’elles nous ont  touchés en plein cœur. Comme si l’addition de l’image et de la musique faisait un alliage inoxydable qui défie le temps… Le cinéma est né muet mais très vite la musique s’est associée aux images, en langage universel. Charlot était accessible à tous, directement, d’Hollywood à Nagasaki, de Belleville à St Pierre de Rome, et de la place de Jaude au Corcovado… Le film de déroulait, et un musicien,  un pianiste en général, accompagnait l’action au feeling… (avec des sortes des partitions, « pantomimes lumineuses »,  musiques originales afin de soutenir l’action des personnages dessinés)
Et le premier film « parlant » en simultané avec l’action était un dessin animé chantant : Steamboat Willie, troisième film de la série Mickey Mouse, c’est la naissance officielle du personnage. Il est également le premier à avoir bénéficié d’une bande sonore synchronisée dès sa sortie. C’était en 1928.

Passons à ce spectacle, Pasolini musica, (pour les images, cliquez  sur les  photos et vous les aurez en grand écran…)

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Du mystique, et caustique,  « L’Evangile selon St Matthieu » au provocateur « Les 120 jours de Sodome » il ne dérogera jamais à sa ligne de conduite, un engagement radical, sans concession. Ce portrait est bien rendu dans ce spectacle qui met en avant toutes les musiques traitées en art majeur. On entend des oeuvres de Manos Hadjidakis, Bellini, Bach, Domenico Modugno,  de Martino, Giovanni  Fusco, Piero Umiliani, Piero Piccioni,  et des chansons originales de Dmitri Negrimoski.

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Stéphanie Boré est la diva lyrique, Eva Kovic la diva gouailleuse, Solène Ménard la musicienne, André Roche le concepteur et metteur en scène pour donner à Miguel-Ange Sarmiento qui incarne Pasolini toute la dimension de ce combattant qui s’est défini  en précisant, « Mon travail consiste à montrer les choses et les êtres dans leur sacralité. »

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Attention la dernière parisienne de ce spectacle est le 16 Février, au Théâtre de Ménilmontant, 15 rue du Retrait. Pour réserver, téléphonez au 01 46 36 98 60.

Et le dernier mot à Pier-Paolo Pasolini:

Il faut s’engager non seulement dans l’écriture, mais dans la vie.

Norbert Gabriel

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