Un mook pour tous les amoureux de la chanson, et tous ces amoureux pour soutenir le mook, ce pourrait être la devise des mooksquetaires , c’est comme ça que j’ai compris le message de David Desreumaux dans l’édito du n°2 qui ouvre le bal : Si rien n’est gagné pour la chanson, imagine pour Hexagone ! Je l’ai déjà dit plus haut, j’arrête de radoter, mais sache qu’il nous reste encore du chemin pour asseoir durablement la revue . Ensemble, on y arrivera . C’est un message à mook ouvert .
- On ouvre la revue sur une lumineuse photo de Zaza Fournier sur fond noir . Et après quelques pages d’humour pour chauffer le lecteur, on attaque avec Un oiseau funambule, Jeanne Garraud. Jeanne aux multiples talents, photographie, chanson, théâtre, piano, l’oiseau doit apprendre, puis se dévoiler tel qu’il est .
- Après la déclaration d’amour à sa langue maternelle de Baptiste Vignol, et sa défense, on ouvre le grand débat interprètes/ACI, avec Valérie Mischler, Jean Guidoni : Compositeur, je ne le suis pas, mais il y a longtemps que je chante mes propres chansons,ainsi je peux être considéré comme un AI ou un IA, comme vous voulez .
- Zaza Fournier, Askehoug, Frédéric Bobin : Je ne me sens pas comme un interprète pur, mais plutôt comme un ACI qui n’écrit pas ses chansons, débat animé par Patrick Engel , qui conclut: Le débat, si tant qu’il y en ait un, est loin d’être tranché .
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Photos©NG2016
Et l’on rentre dans la Collection d’hiver partie I, avec un long entretien entre David Desreumaux et Michèle Bernard, Pour la beauté du monde. Michèle Bernard, 20 albums plus loin, avec Tout’manières, nous dit que pour elle la chanson est au carrefour de deux choses que j’adore : la musique et les mots.
- Michèle Bernard que l’on retrouve un peu plus loin, sous la plume de Claude Fèvre et son exercice de style qui joue poétiquement sur les titres de Tout’manières en racontant l’histoire d’Yvette : Un matin, elle a grimpé La Montée des Anges. Sans moi, elle m’a plantée là, Yvette . Alors, je clique, je partage sur le Net mes rêves de colibri . Les rêves d’Yvette, juste pour la beauté du monde .
- Et l’on va de découvertes en connaissance plus approfondie d’une foule de jeunes talents, Pauline Drand, Boule, Batlik : C’est agréable pour moi d’être en permanence une découverte, un jeune premier … Clio : Ultra moderne solitude, La Reine des aveugles, Eric Mie, Mell, Hildebrandt, La Roulette Rustre, etc … On voit que la relève est assurée !
- Ah ! La page 69 m’a un peu bousculée, avec humour ! Jules nous invite à pogoter sous la lune avec les Wampas, en nous assurant que Petite fille est l’une des 10 plus belles chansons d’amour françaises au monde ! … Ce qui n’engage que lui !
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Photos©NG2015
Et on arrive sur le grand dossier Bossone. Une radioscopie complète du gamin de Loudun, à l’enfance paisible aux côtés de son frère Benjamin, de son père guitariste, fan de Brassens, Caradec, Brel, Barbara, à l’ado qui délaisse la guitare classique pour faire du rock, nourri de poésie, Baudelaire : Le dépressif aux fleurs mauvaises, comme il le nomme dans son Cargo noir, Rimbaud, puis la découverte de Dylan, et là, il décide de devenir songwriter, après des débuts de comédien, et vole vers le succès que l’on sait, mais toujours confidentiel auprès des grands médias, hélas !
- Je ne vis pas de ma musique, j’en meurs ! Mais je suis content. Suit un entretien sur les Mixtapes de Jérémie, qui montrent la création en mouvement : Dans les Mixtapes, tu dois juste écrire des chansons du mieux que tu peux, mais il n’y a pas de contraintes de business.
- Et Frasiak vient porter son regard extérieur sur Jérémie Bossone : Jérémie Bossone, un bel humain, un bel artiste, mon petit frérot de chanson.
- Ce dossier se termine sur les paroles de Rien à dire :
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Et je cours à travers la ville
Je cours, je cours pour m’étourdir
Pour oublier l’état servile
De celui qui n’a rien à dire
Oui je cours à travers la ville
Je cours, je cours pour m’engloutir
Qu’ell sont cruell’et qu’ell sont viles
Ces nuits où l’on a rien à dire …
Après le catalogue de tous ses albums, bonne nouvelle, il prépare un album pour 2017 .
- Viennent quelques pages de superbes photos d’artistes sur scène, avant d’arriver à la Collection d’hiver II pour apprendre Buridane, de la danse à la chanson: Mes chansons sont la régurgitation d’une expérience assimilée: Ecrire tous les possibles, par David Desreumaux .
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Photos©NG2016
Puis viennent Hildebrandt, Romain Humeau, un Cyrano Pop-rocker . Et le bonheur de retrouver Bernard Joyet, dans son parcours atypique, Bernard Joyet, qui devient chanteur à temps complet à 37 ans, après divers métiers, se fabriquant une guitare avec des rails de chemin de fer pour les frettes. Sa rencontre avec Caussimon, puis Jean-Louis Foulquier, sa renaissance après une maladie qui a failli l’emporter, l’aventure Juliette… Cet article de Michel Gallas confirme la qualité d’écriture de Bernard Joyet, et sa présence sur scène : Oui, si je monte sur scène c’est pour offrir un spectacle . Je ne sais pas rester planté derrière un micro. Sur scène, je suis au théâtre, chaque chanson est un tableau, je joue une pièce en vingt actes. Avec un large panorama de couleurs, de situations et d’émotions. Bien sûr, j’associe toujours Nathalie. Elle apporte une immense contribution car elle fait des musiques qui sont au delà de mes capacités .
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Photos©NG2016
Et comme j’ai eu le bonheur de les voir sur scène tous les deux, je confirme : Avec Nathalie, on se régale, on s’amuse, on est heureux. Et j’ai l’impression qu’on fait plaisir, qu’on partage bien avec le public, et qu’il considère l’objet fabriqué par l’artiste-artisan comme de la belle ouvrage .
- On arrive ensuite à cette belle histoire musicale de Concèze, où s’est créé l’ensemble Découvrir .
- Encore une découverte avec Jean-Roch Waro et sa Fensch connection, sous la plume de Marie-Hélène Blanchet : Sa guitare est comme le prolongement de lui-même… Ses notes racontent des histoires, et ses mots résonnent. Artiste libre et authentique, Jean-Roch Waro livre dans sa musique ce qu’il a de plus lumineux .
- Alternant avec les articles de fond, on trouve toutes les dates de concerts, les lieux, les festivals passés: Attention les feuilles à Annecy, Festival d’Aurillac, à venir, les concours, un inventaire de livres sur la chanson, les références des albums, des sites des artistes cités, tout y est. Et même, dans les coulisses des chanteurs, on peut savoir comment fonctionne la com, la promo, les relations presse et médias, avec Vicken Sayrin, ou voir une série de photos juste avant la scène, avec en légende, les états d’âme des artistes avant de se jeter dans l’arène .
- Vues sur scène, Clarika , à La Bouche d’air, par Chantal Bou-Hanna, concert qui se termine par une ovation, et une prolongation en choeur avec le public, et Véronique Pestel au Café de la danse, par David Desreumaux : Ce sont fragments d’humanité qui apaisent, que l’on prend volontiers pour bâton de pèlerin parce que , comme elle, nous savons bien que «Faire autrement, c’est faire la place au geste de demain . » .
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Photos©NG2016
On trouve aussi l’histoire d’une chanson par Presque Oui, Un baiser : Une sorte de chronique, de fait divers intime, tendrement chirurgical. Et si on allait faire un tour Chez ta mère, à Toulouse ? Avec une belle illustration colorée de la façade par Flavie Girbal, Michel Gallas rappelle l’évolution de ce lieu convivial qui a accueilli une foule de de jeunes talents et qui a encore de nombreux projets .
- Mais ce n’est pas fini ! On termine par un rire sarcastique, avec la tribune assassine de Mad sur la soirée de lancement du n° un d’Hexagone au forum Léo Ferré, qui est la seconde maison d’Hexagone : « Extra » le lancement du mook à Ivry ? J’aurais aimé vous y voir !
- Mais je n’en dirai pas plus, faut la lire pour y croire !
- Voilà , je vous livre mes vagabondages aux quatre coins d’Hexagone n° 2 , et si vous voulez en savoir plus, un bon conseil :
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Faut s’abonner à Hexagone
C’est ce qui s’fait d’mieux en ce moment
Le mook élégant qui chansonne
Sur tous les tons avec talent .
Danièle Sala
Et l’adresse, c’est là, Flavie vous y attend (David aussi …) Clic sur la dame, mais gentiment…