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Mes immortelles, Marie-Laure Béraud…

16 Juil

Turbigoou à l’arme du beau rire*…

Dans ma caverne/capharnaüm/bibliothèque/discothèque/bureau, il m’arrive parfois de passer quelques heures pour trouver un essentiel qui s’est égaré. Ça arrive surtout s’il est rangé à sa juste place, d’où mon désarroi. Par contre, il y a quelques livres ou disques que je débusque en moins de 3 secondes, le temps de traverser la pièce à allure raisonnable. Ainsi Turbigo 12-12. Que je n’avais pas écouté depuis quelques temps, mais par un ricochet faceboukien bienvenu, Macadam Ramdam m’est revenu en fanfare à peu près à l’heure du défilé du 14 Juillet. Ce n’est peut-être pas le favori de Marie-Laure Béraud, mais qu’est-ce que ça fait du bien. Avec en ribambelle les souvenirs de belles soirées Pollen… Toute la chanson que j’aime est représentée dans cet album. Insolente, pétillante, grave sans être triste, drôle sans être ridicule… Chansons de la vie, de sa vie, en tableaux colorés façon Vlaminck, ça éclate et ça clame, mais c’est jamais de l’incontinence sentimentale auto centrée, c’est la vie bastringue et ses amours cinoches, celles de tous nos folklores bigarrés, entre Piaf et Billie Holiday. Avec un chouia de Janis Joplin pour épicer le cocktail. Et des envolées orientales parfumées de jasmin et de oud, et des danses langoureuses, dans des lumières dorées de soleil couchant. Et des pages de blues qu’on dirait venues direct des rives du Mississippi.

C’est dire si on se régale…

As the years go passing by,  superbe blues avec juste ce qu’il faut de grain dans la voix pour porter l’émotion intacte vers vous, en plein cœur. (As the Years Go Passing By is a song credited to have been written by ‘Deadric Malone’ (a pseudonym of Don Robey). ) C’est dans le lien ci dessous.

Turbigo 12-12 on peut écouter ici, go on, http://tutaudio.su/music-file/marie-laure-b%C3%A9raud

Dans le tourbillon de la vie, à l’endroit, à l’envers, de guingois, de travers, c’est la pêche aux p’tits bonheurs éternels qui font au final les belles joies de vivre, malgré tout.

ML BQui est Marie-Laure Béraud ? Vous le saurez, peut-être en écoutant ses chansons, avec cette note d’intention, si on peut dire,

« Mais je me dis que l’existence est intenable si l’on n’est pas fidèle à soi-même jusqu’au bout. Qu’importe le succès, la gloire, tout cela. Moi, je ne vais pas virer d’un seul coup chanteuse populaire aimée par tous. Les choses que j’ai traversées sont plutôt positives, même si, sur le moment, rien n’est évident. Au moins, je peux me regarder tous les jours dans la glace en me disant que je n’ai pas fait de concession, malvenue en tout cas. C’est une des raisons de mon absence, et puis je ne suis pas quelqu’un d’ambitieux, alors évidemment… Mais bon, je m’en accommode.

(© La Libre Belgique 2004 )

Elle passait plus souvent
Du désespoir à l’espoir
Que de l’espoir au désespoir
Avec juste en dessous du cœur
Un boule d’impatience.

(Les immortelles)

* à l’arme du beau rire anagramme de son nom, c’est très juste.

Extraits d’albums récents,

 J’suis folle

 Ultra light

Et pour finir,

Bref portrait de Minouche, dans Macadam ramdam, qui est la frangine de la jolie môme de Ferré dans un street movie moitié Simonin moitié Tex Avery, irrésistible..

Ma poupée, la reine du macadam,
Ça fait du ramdam quand elle se trimballe
Ma poupée, sur ses talons perchée,
Fait trembler tout le pavé
(…) Les zozos sont d’venus fous
Quand ils ont vu ses frous-frous
Sa panoplie d’confiserie
C’était un coin de paradis

Ça fait envie s’pas ?

Last but not least, dans ce Turbigo, il y a quelques compagnons de musique qui brillent dans nos ciels d’étoiles, Denis Van Hecke, Koen de Cauter ( qui a fait un bel album avec Patrick Saussois, sur Brassens.) Arno à l’harmonica, et la plupart des musiques sont de Philippe Bourgogne.

Chez Marie-Laure Béraud ,   clic sur l’image, Turbigo

Norbert Gabriel

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